Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 6 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: Speed Racer
MessagePosté: Jeu 22 Mai 2008 10:31 
3 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 10 Avr 2004
Messages: 179
Localisation: Champs sur Marne, 77
Bon bon bon...
Apparement des doutes planes sur la qualité du film, essentiellement à cause des critiques...
Alors pour ceux qui ont plus confiance en notre génération, je vais donner mon avis.

Tout d'abord l'histoire:
Speed Racer est un jeune garçon d'une dizaine d'années lorsque son grand frère et idole meurt dans un accident de course automobile.
Son père étant créateur de voiture de course, il suivra les traces de son frère et deviendra vite un pilote confirmé.
Mais la reconnaissance dans le métier attire rapidement les pires requins, qui feront tout pour l'empêcher d'être le meilleur...

Le scénario n'est effectivement pas à de quoi casser trois pattes à un canard... Cela dit on se découvre quand même à être surpris pas quelques twists et retwists, à l'image des circuits automobiles.

Pour ce qui est des acteurs, rien de transcendant, Christina Ricci même plutot décevante dans un rôle ma foi terne.
En même temps avec un script pareil, c'est clairement pas la profondeur des personnages qui retient le regard...

Non car ce qui retient le regard, c'est définitivement l'esthetisme.
Couleurs flashies du ciel jusqu'aux papiers peints, un côté déco rétro qui s'entremêle à l'hyperfuturisme des batiments, c'est une grande claque direct dans les pupilles.
Les quelques combats sont droles et dynamiques, avec clins d'oeil aux mangas animés aux postures figées, avec défilement de rayures colorés en arrière plan (ou comment tenir un coup de pied aérien pendant 30 secondes avant impact). Ok ca fait très nanard mais le second degré s'intègre finalement parfaitement à l'absurde du film.

L'absurde j'y viens avec les circuits, qui les uns après les autres défient chaque fois plus les lois de la physique.
Loopings carrés, pistes verticales, airbags chimiques, c'est du grand n'importe quoi... Mais alors quel pied! Le circuit des Fidjis est tout simplement incroyable!
Mention spéciale au fantome de son frère sur la piste, un peu comme le fast ghost wii à battre sur le circuit de Waluigi ^^

Bon en conclusion je dirai que le film n'est pas un blockbuster question dialogue, c'est pas franchement très drole...
Mais alors c'est tout simplement splendide, on n'a qu'une envie, c'est d'être dans la voiture et d'enchainer les 10 loopings en helice pour de vrai, pour finir avec un climax psychedelique a vous nettoyer le cerveau (sans exagérer). En gros la seule raison valable pour ne pas aller le voir, c'est d'être epileptique...

Ps: amis belges, aller le voir en France

_________________
Image

Go! U Northwestern!
Break right through that line.
With our colors flying,
We will cheer you all the time,
U! Rah! Rah!


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: Sam 21 Juin 2008 02:08 
225 000 000 Berrys

Inscription: 08 Oct 2006
Messages: 1346
Il fallait faire une folie. Larry, en devenant Lana, avait commencé une cure à consonance révolutionnaire voilà deux ans déjà. Aujourd’hui, les frères Wachowski ne sont plus, et ça tombe plutôt pas mal car je ne les aimais pas trop. Alors oui, Matrix avait donné un vilain coup de vieux aux films d’action standards en son temps, mais n’oublions pas néanmoins que la saga avait d’abord été excellente avant de sombrer dans la médiocrité de bas étage pour enfin terminer aux égouts des insoumis. Une fois leur forfait accompli, ces réalisateurs se sont longtemps fait oublier. Nombre d’années plus tard, ils ont décidé de revenir sur le devant de la scène en osant un pari audacieux : adapter un dessin animé japonais des années 60, à savoir Speed Racer (dont le contenu réalisationnel est unanimement jugé comme très maigre). Ils ont peaufiné leur univers, leurs couleurs, et ils se sont lancés. Les teasers se sont alors succédés et les avis ont aussitôt été mitigés.

Depuis, les Wachowski subissent bien malgré eux un calvaire noueux de critiques – soyons honnête – souvent infondées, se basant majoritairement sur des « on dit », ou sur les premières images du film, considérées comme moches à souhait, criant au délire visuel mal ajusté ou au style psychédélique (mot devenu décidément populaire) d’un goût douteux. Et quand on se pose sur un siège du cinéma le plus proche, et quand le générique de Speed Racer débute, on est saisi : pour une fois, les retours n’étaient pas erronés, la photographie stridente et les effets criards sont en effet de la partie. Les yeux se dilatent, ça pique et ça fait mal, et on se demande pourquoi on a oublié son colir dans la boîte à gants de sa chère voiture. Et ça continue, et en fait, on se rend rapidement compte que c’est VRAIMENT dégueu’, que le choix des couleurs est horrible, que les clichés s’accumulent plus vite encore que la fumée d’une centrale nucléaire, et que la liste pourrait être bien plus longue. Pourtant, tout ceci, le mauvais goût en tête, est très visiblement ASSUME, ce qui change manifestement TOUT !

Introduit par un générique soigné, véritable hommage et éloge éloquent de l’architecture démesurée du numérique à outrance, Speed Racer trace, dès les premières minutes, sa trajectoire ondulatoire, passant des loopings aux déboires, mais pour finir – et c’est convenu – dans une ligne droite de couleurs coruscantes aux reflets discordants. Le petit Speedy, génie des cancres, crayonne son ultime cri du cœur lors d’un contrôle de routine : REX. C’est là le commencement de la tragédie comique, dernier appel de l’âme torturée par une chute trop prématurée dans les gouffres des souvenirs, laquelle hantera longtemps et à jamais l’esprit meurtri de cet être au nom ridiculement porteur d’un charme évocateur. Survient ensuite la scène de tous les cris, celle qui va nous plonger à bras le corps dans ce film fractal. La course effrénée est désormais lancée, le confirmé pilote Speed a grandi, le voici maître sur un circuit abyssal – là où il a précisément fait ses premières armes –, propulsé à plus de 600 km/h dans une voiture familiale, sobrement intitulée Mach 5. Eclair de génie de la part des Wachowski, sublimissime idée – la meilleure de tout le film –, le fantôme de Rex entre en phase avec la courbe dessinée par Speed au volant de son rêve, achèvement vidéoludique d’une volonté orientée vers l’innovation. L’ajustement quasi-parfait des deux frères offre des frissons bienvenus, avant que le cadet ne lâche un regard complice à son ainé, qui ne le voit pas. Confronté à un désir décharné de laisser intacte l’image héroïque de la légende Rex, Speed lève le pied, et, passant derrière, franchit le damier, sonnant la fin du début.

L’argument massue est ici répétitif et diablement efficace, on se laisse convaincre sans mal, on en redemande. Les jonctions entre séquences se prêtent aux pires calamités schizophréniques, et on sent que les Wachowski ne se prennent pas au sérieux. Ils viennent d’oublier tout ce qui avait fait leur succès, ils tentent à la place un procédé ultra-conceptuel, prouvant – et c’est tant mieux – qu’ils sont encore au sommet, et que quoi qu’en dise la critique, ils font ce qui leur plait et non ce qui plait. Ainsi, ressent-on d’instinct le culot et l’étonnement de ces divagations chromatiques, parce que lorsque les cœurs vacillent dans une lumière qui se veut de plus en plus tamisée et que les yeux se frôlent pour se conter un amour réciproque, on est d’emblée interloqué par cette mise en scène à la fois épurée, clichée, mais aussi et surtout très séduisante. Même si on reprochera – et on le comprendra – des dialogues trop simplets, seuls répits laborieux d’un défilement perpétuel d’images outrageusement vectorisées, on retiendra avant tout la qualité insoupçonnée d’un montage musclé et physique, mettant plus qu’en valeur les moments de combats hilarants, fin clin d’œil aux protagonistes théâtraux des manga d’époque et d’actualité. L’objectif, au fond, de Speed Racer est clair : il doit foncer. Avalant les décors et les kilomètres, il prend tout son sens, et le film avec lui. Il est certain que le tout est d’une débilité consommée, mais après tout, les Wachowski ne s’en sont jamais cachés, au contraire, ils ont décidé de troquer la crédibilité contre un peu de nouveauté et de beauté sucré.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message:
MessagePosté: Lun 2 Nov 2009 23:37 
The old man
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 05 Jan 2004
Messages: 29153
Localisation: Joker
Film magnifique qui est une manifestation cinématographique de l’Art du Mouvement. L’omniprésence des couleurs psychédéliques et tape-à-l’œil feraient presque oublier le mouvement permanent qu’elles subissent à travers un film dont l’image n’est jamais statique. Les moments les plus intenses et incroyables sont évidemment les courses, véritables mises en abyme du Mouvement : Pourquoi Speed pilote ? Une question qui hantera tout le film et qui prend son sens lors du final qui retourne quasiment au source du cinéma.

Cependant Speed Racer est aussi une incroyable fusion entre cinéma live, dessin animé et jeu vidéo. Une expérience permettant paradoxalement de retrouver une certaine pureté et sincérité du récit. Les rêves sont quasiment à portée de main, nous pourrions presque les toucher - je veux visiter Casa Cristo!

_________________
Image
Manga List | Anime List
Les règles du forum sont faites pour être respectées, merci de les garder en tête.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Speed Racer
MessagePosté: Mer 18 Juil 2012 19:02 
The old man
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 05 Jan 2004
Messages: 29153
Localisation: Joker
Psychédélique n'est peut être pas le terme le plus approprié pour décrire le film dans son ensemble mais c'est dans le sens où l'image est presque toujours saturée de couleur flashy. Ce n'est pas juste très coloré, c'est souvent très chargé et surligné à grand renfort d'effets eux-mêmes flashy. Après clairement ce sont les circuits où cette saturation est la plus déployée et où je pense c'est clairement psychédélique - parce que c'est le Monde vu/halluciné de Speed par opposition au Monde hors-course plus normal/familier.

_________________
Image
Manga List | Anime List
Les règles du forum sont faites pour être respectées, merci de les garder en tête.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Speed Racer
MessagePosté: Mer 18 Juil 2012 20:01 
Ô-Totoro
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 25 Mar 2006
Messages: 3654
Localisation: Échappe à la connaissance
A défaut d'en avoir dans son visuel, on peut trouver un aspect psychédélique dans la narration du film qui écrase dans certaines séquences à la fois passé, présent et futur pour former une suite logique d'évènements et un bombardement déconstruit mais cohérent d'informations.
Bon, en principe le psychédélisme déconstruit, mais la fusion de passages qui ne sont en aucun cas simultanée dans leur temporalité peut être vu comme du psychédélisme.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Speed Racer
MessagePosté: Sam 2 Nov 2013 00:57 
80 000 000 Berrys
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 20 Nov 2010
Messages: 709
Localisation: non merci je suis allergique
Pour la première fois de ma vie je déterre un topic.
Le pire c'est que vu mon post ça aurai pas spécialement valu le coup.
Mais bon, fallait que je poste.
Ceci est l'exact message que j'ai mis sur sens critique.

Pour vous donner le ton voici le titre que j'ai mis à ma critique : Immonde merde ou génial chef d'oeuvre ? Un peu les deux à la fois.

Ceci n'est pas une critique, ni un jugement d'ailleurs.
Je viens de finir le film (en HD s'il vous plait).
Pour une des premières fois de ma vie je ne sais pas du tout quoi penser d'un film. Mais vraiment pas du tout.
Si je veux je pourrai en faire les louanges, dire que ce film est une baffe à tout les niveaux. Mais, si je le souhaite aussi, je pourrai aussi traîner ce film dans la boue en le traitant de trompe l'oeuil raté voir insultant.

C'est quand même fou de juger à la fois un film comme une immondice que comme une masterpiece.
Bref cette critique n'est que le témoignage de mon inaptitude à mettre des mots sur ce film.
La seule chose que je sais, la seule chose que je peux dire.
C'est que j'ai kiffé ma race bordel de merde :D

Ce film ne vous plaira peut être pas, mais il ne vous laissera pas indifférent.
A voir en HD par contre !!!



Bref vous l'aurez compris je suis totalement brain fucked, le futur me dira si c'est parce que j'ai assisté à un film comme il m'a rarement été donné de voir ou parce que j'ai été arnaqué jusqu'à l'os :D
Wait.
Mais en attendant, allez voir ce film !!!
Je peux même vous filer un torrent HD si vous voulez ^^

_________________
Image



Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 6 messages ] 

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 28 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com