Je passe sur le débat musical, mais quand même se faire primer au golden globe juste pour des musique "qui font bien" (quant on sait que l'ambiance sonore est aussi importante que visuelle dans un film) c'est un peu naïf tout de même.
Edwood a écrit:
Au vu des éloges faites sur le forum, et les récompenses qu'a reçu le film je me disais que je pouvais aller le voir les yeux fermés.
Mais voilà j'ai trouvé ce film pas terrible.
Je l'ai trouvé plutôt naïf à mon goût. Le petit gars des bidonvilles qui gagne à "Qui veux gagner des millions?", c'est pas vraiment le genre de truc qui me touche. Je peux comprendre que ça peux donner la pêche, donner espoir, porter un message optimiste, ou quoi que ce soit, mais c'est vraiment trop facile. Utiliser un jeune homme dont la vie n'a pas été facile et faire en sorte que tous les indiens soient derrière lui pour la question finale, hem hem. Je conçois tout à fait que vous aimiez, mais moi non.
Ensuite le frère de Jamal: ça se voit à des kilomètres qu'il a un côté obscure et qu'un jour ou l'autre, ba il tournera mal.
Et l'histoire d'amour, Jamal qui poursuis toute sa vie son amour d'enfance, idem je trouve ça cliché à mort. D'accord ce genre de truc ne m'ai jamais arrivé, d'accord ça peut peut-être arrivé à certains, mais moi je dis non.
Ah et les réponses aux questions qui comme par hasard sont dans l'ordre chronologique.
Je tiens quand même à précisé que contrairement à Deu$, non non je n'ai rien contre l'Inde, au contraire. J'adorerais y aller. Non je n'ai pas un coeur de pierre: ça m'arrive d'être touché par des trucs (cf. la chanson Paper Planes). Mais là je le dis: c'est trop facile!
Je te rassure tu n'es pas le seul a penser cela, tu ne fais donc pas tâche tout seul. J'ai apprécié le début du film mais celui-ci passant j'ai trouvé qu'il s'étiolait complètement.
ça veut nous raconter un compte moderne en montrant que les héros en ont bavé comme pas possible (déjà que le gars est passé de son bidonville a un emploi dans des bureaux, ce qui est une réussite déjà vu que l'elevation sociale est plombée par les castes en inde) mais le plus pur happy end: il gagne, le pays est en liesse, il a la fille qu'il a toujours voulu avoir et son frère se rachète de ses fautes par sa mort.
J'ai trouvé que ça galvaudait totalement ce sur quoi partait le film, le minimum aurait été de le faire échouer au jeu, ce qui n'arrive pas d'ailleurs. Quant au présentateur, je l'ai trouvé tellement caricatural qu'il en était comique, je veux bien qu'il y ait un mépris selon les origines mais exprimé comme ça, si fort, si directement, c'en était ridicule. Autant pour les flics on peut comprendre qu'ils tiennent se genre de raisonnement, mais qu'est-ce que ça peut foutre a un présentateur télé qui vois défiler des tonnes de gugusses sur son plateau. Il en est pas sorti si il fait des affaires personnelles avec chacun.
Je suis aussi d'accord avec le cliché de Jamal qui court après Latika, cette obsession maladive qui dicte tant de choses dans sa vie, et bien sur il la sauve et ils s'aiment... c'est gros trop gros et je reviens sur la phrase de Edwood, c'est du romantisme exacerbé, qu'on ne peut voir que dans les histoires. Si un temps l'obstination de Jamal est louable, elle en devient pathologique. Et comment c'est résumé? "C'est le destin", on lui force drôlement la main au destin, et fortement. De voir que la majorité de ses actions ne tourne qu'autour d'elle m'a franchement fatigué, surtout que cela emprunte souvent des raccourci facile.
Je suis franchement étonné du buzz que provoque ce film que certains vont jusqu'a comparer avec du Forest Gump ou la cité de dieu, on est loin d'en avoir la dimension tragique là.
Je ne dirai pas que le film est trop facile, c'est surtout un cliché, qui commence au plus mal et finit quasiment au meilleur, ça pourrait presque être estampillé Walt Disney. Ce n'est pas un film que je retiendrai personnellement, car les clichés ça fait un moment qu'ils ont finit par me lasser...
Même si je salue le fait de vouloir parler un peu plus de l'inde, qui est un grand pays, chargé d'histoire et d'une grande culture, qu'on a malheureusement bien peu l'occasion de connaitre.