J'ai enfin pu voir ce Ponyo sur la falaise, que voulez-vous ? On fait avec les cinémas de campagne !
C'est un des seuls Miyazaki que j'ai pu voir, avec Princesse Mononoke. J'avais gardé un très bon souvenir de ce dernier et il me tardait donc que voir ce nouveau né qu'est Ponyo.
Et je dois dire que j'ai bien aimé. Pas autant que l'autre cité plus haut, mais bien aimé. Cela faisait aussi longtemps que je ne n'étais pas allé voir un vrai dessin animé digne de ce nom au cinéma et forcément. Mais voilà donc mon impression :
Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé la première scène, entièrement muette et silencieuse. Dans les profondeurs, aucun bruit, juste les mouvements de la faune aquatique. J'ai été vraiment émerveillé par le ballet marin des méduses géantes, qui errent autour du bateau du père de Ponyo. Et l'évasion de cette dernière est elle aussi fantastique, avec ses petites sœurs qui la suivent en groupe avant de se faire rappeler à l'ordre.
J'ai autant aimé la rencontre entre les deux héros de l'histoire, Sozuke et Ponyo. Et je trouve que la manière dont en prend soin le jeune garçon est formidablement prenante, car elle annonce clairement la montée des responsabilités, qui va se suivre jusqu'à la fin du film. Je passe les multiples scènes fort attendrissantes à l'école puis à la maison de repos (douce opposition ici entre les enfants et les personnes âgées qui vivent tous ensemble et qui préfigure la renaissance de ces dernières lors de la scène finale (la sur-interprétation qui continue après l'écrit du Français)).
Vint ensuite cette tempête. Ça restera sans doute pour moi LA scène à retenir à jamais du film. Les vagues géantes, les poissons colossaux, Ponyo qui dévale ces montagnes d'eau : SUBLIME ! Et puis, on prend peur lorsque la fameuse voiture rose dévale les routes "poursuivie" par un raz-de-marée pareil. Je trouve que Miyazaki a magnifiquement bien géré les couleurs sombres pour ce passage, qui contrastent énormément avec la verdure des terres.
Arrive finalement la dernière partie, qu'on pourrait renommer "un monde englouti". Là encore, on en prend plein les mirettes avec des poissons magnifiques nageant dans les marches de la maison de Sozuke sous une eau limpide. J'ai beaucoup aimé l'épopée des deux enfants sur un bateau-jouet à la recherche d'un quelconque signe de vie. Même dans la salle, on se sentait vraiment perdus, isolés dans ce monde plein d'eau. Concernant maintenant le dénouement du film, je n'ai pas vraiment été surpris, c'est un conte de fée, et c'est donc une fin de conte de fée. Néanmoins, ça fait du bien de voir un si beau film se terminer d'une si belle manière.
Une vraie réussite surtout au niveau des effets visuels, franchement magnifiques (je reste toujours sous le choc de cette tempête).
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