OSS 117
RIO NE RÉPOND PLUS...
► Synopsis
«
Hubert Bonisseur de la Bath, alias OSS 117, est l'espion français considéré par ses supérieurs comme le meilleur de sa profession. En cette année 1967, il est envoyé en mission à Rio de Janeiro, à la recherche d'un ancien dignitaire nazi réfugié en Amérique du sud après la guerre. Les péripéties de son enquête vont l'amener à traverser le Brésil, de Rio à Brasilia en passant par les chutes d'Iguaçu, accompagné d'une charmante espionne du Mossad, elle aussi à la recherche du nazi. L'homme a du charme, la jeune femme aussi, et, sur fond de bossa-nova, ils vont alterner aventure et histoire d'amour. »
FilmsActu.com
► Avis Personnel
J'ai été voir ce film principalement pour le souvenir que j'ai du peu de fois que j'ai vu le premier opus, celui-ci m'avait plutôt bien amusé et certains délires de ce même film étaient carrément bien hilarants à mon sens. Bref, c'était avec l'espoir de voir un nouveau un film comique plutôt honnête que je me suis rendu au cinéma pour voir ce que proposait cette nouvelle aventure de l'espion bien bancal de Jean Dujardin.
Et ce qui devait arriver arriva, c'est un film honnête et largement mieux monté que la moyenne des films français que je vois défiler toutes les semaines dans le Grand Journal de Canal+. En effet, même si peut-être un truc qui se perd dans le cinéma français, c'est drôle et c'est efficace. OSS 117 est égal à ce qu'il était dans le premier film, voire même plus : conservateur, machiste, raciste et antisémite sur les bords, le personnage arrive à faire rire non pas de sa foncière méchanceté mais plutôt de son côté ignare au bon cœur. OSS 117 multiplie donc dans le film les sorties fracassantes sur ces thèmes, mais ce n'est pas forcément de cela que l'on rit, vu qu'il y a toujours un personnage pour être atterré d'une pensée aussi limitée et cela permet au spectateur de rire de ce décalage entre un homme et un monde qui se transforme très certainement trop vite pour lui.
Ce qui est aussi un bon point du film, c'est le patchwork incroyable de thèmes propices aux sorties de OSS 117 ou même aux délires du réalisateur. Si le personnage génère un nombre incroyables de sorties sur les Français, les Israéliens, les Allemands, les nazis, les Hippies, les Chinois, etc pour atteindre un nombre honorable de scènes amusantes, le réalisateur s'en donne de son côté à cœur joie dans le détournement des codes visuels des années 1960-1970 et ça marche. On a même droit à des incursions venues dont ne sait où de catcheurs nazis auxquels ils ne manquent que l'apport vocal de Christophe et Philippe pour crier « Un énorme Hurricanrana dans sa face ! » pour valider l'essai (cf. C.Agius & P.Chéreau pour ceux qui n'ont pas l'occasion de suivre la discipline à la TV le week-end). Il n'y a ainsi pas grand chose qui a été oublié dans les stéréotypes que l'on a de cette époque et c'est là que le film réalise quelque chose de bien, c'est qu'il ne parodie pas pour parodier mais qu'il détourne plutôt intelligemment son matériau originel ou du moins la vision qu'ont les spectateurs de nos jours de cette époque. Au niveau des acteurs, il n'y en a que pour Jean Dujardin. Ce n'est pas péjoratif pour les autres, c'est qu'il attire réellement toute l'attention sur lui grâce à sa performance en tant que OSS 117. Ses gimmicks sont drôles, pas subtiles pour un sou mais vraiment drôles la plupart du temps. À noter aussi l'apparition de Pierre Bellemare qui est très amusante en tant que guest-star de luxe dans ce film.
Au final, ce film est l'un de ceux qui ne vous fait pas regretter le prix de votre ticket d'entrée au cinéma, ce qui est un moindre mal. Ceux qui ont apprécié les précédentes aventures de OSS 117 au Caïre peuvent courir se jeter sur ces nouvelles aventures à Rio. Ceux qui ne connaissent pas cet univers peuvent s'y aventurer, mais en veillant tout de même à voir si c'est possible si le ressort comique de ce film peut leur plaire.
Allez Hubert, ils ne sont pas si terribles que ça les bouleversements des 60's. Tu peux leur survivre !