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 Sujet du message: The bling ring - "hé meuf tu l'as volé où ton Prada ?"
MessagePosté: Jeu 25 Juil 2013 07:11 
Ô-Totoro
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Sur les collines aisées de Los Angeles, une bande de jeunes riches s'emmerdent comme des rats morts et décident de cambrioler des maisons de stars (inspiré d'une histoire vraie, youhou).


POUR (Leto) – The bling ring est dans la droite lignée de la filmographie de Sofia Coppola : formellement maitrisé, vaguement contemplatif et pour thème principal des riches qui s'emmerdent. Ce style qui l'a fait connaitre a été poussé à son paroxysme dans son précédent film, Somewhere, qui réussissait à créer une véritable connivence entre personnage principal et public puisque tous les deux s'emmerdaient profondément, à tel point que l'heure quarante de film donnaient l'impression de vivre les quelques mois de la vie de Johnny Marco avec une "intensité" folle. Un peu essoufflée d'un tel sommet, Sofia se devait donc de ralentir un peu la cadence ou au moins d'emprunter une nouvelle voie.

The bling ring se veut cette nouvelle voie. Sans renier le style qui l'a fait connaitre, Sofia dévoile des portraits d'une antipathie rare, presque avec férocité (Rebecca et Nickie sont des têtes à claques ultimes), là où la complaisance pour ses précédents personnages ("regardez, ils ont tout, mais ils s'emmerdent, plaignez les") finissait par taper un peu sur les nerfs tant elle s'avérait égocentrique de la part de la réalisatrice.
Elle se résous également à aborder ce que les riches qui s'emmerdent font pour tromper l'ennui, quant elle ne s'intéressait auparavant qu'à décrire l'ennui et la torpeur en le faisant naitre chez le spectateur. Sans devenir un summum d'action ridiculisant les galipettes de Marky Mark Wahlberg et Dwayne Johnson dans un drame émouvant par Micky Baie, il se passe quand même plus de chose que dans ses autres films.

Bref, ça sent l'oeuvre de la maturité pour Sofia Coppola et ça fait plaisir, surtout que l'heure trente se suit assez facilement.
Dommage que l'action soit légèrement répétitive et vide (la patte Sofia). Dommage que dans sa tête, la progression dramatique d'un film ce soit pour les formatés du scénario. Dommage que l'un des objectifs du film, des portraits sans concession de gros cons et grosses connes, se solde fatalement par une absence d'intérêt pour les dits gros cons et grosses connes (si ce n'est qu'on espère qu'ils feront chopé et qu'ils prendront cher). Dommage également que ces qualités de The bling ring se fasse à travers la mise en perspective avec le reste de sa filmographie.

Mais après tout, c'est Sofia Coppola : une ombre chétive écrasée par Gros Francis.


CONTRE (naorim) – C’est l’œuvre de maturité nous dit-on, c’est l’œuvre où elle cesserait de plaindre ses personnages qui s’ennuient. Je ne suis pas d’accord. Elle avait sûrement cette intention en faisant le film : montrer des gosses de riche et pouvoir dire « vous voyez, je peux AUSSI dire que ces dits gosses peuvent être cons ». Et ils le sont, le truc c’est qu’elle passe le film entier à leur chercher des excuses. Elle nous montre que le monde qui les entoure est comme ça (facebook, média, leurs parent, toussa) et que, par conséquent, ils sont pas si méchants que ça.. Ou s’ils sont débiles, ils le sont pas plus que les autres. Mais, selon moi, il y a un mal plus profond. Elle sous-traite son sujet. Elle aurait pu en faire un truc intéressant. Par exemple, elle aurait pu traiter les maisons des « stars » cambriolées comme une ère de jeu (par l’histoire, par la mise en scène, par sa réalisation bordel quoi).

Et bah non.

Sur les 6/7 (je dis au pif de mémoire) scènes de cambriolage, elles sont toutes identiques. Pour nous dire, (ATTENTION, ça méritait de nous le montrer au moins CINQ fois pour qu’on comprenne) : toutes les maisons de star sont identiques, ce sont des châteaux de cristal. Merci. Oui bon bien mais quand tu vois X fois la même scène, sans réelle progression narrative, bah tu te fais chier (oui le « oh des policiers passent, regardent avec une torche et s’en vont », je n’appelle pas ça une progression narrative). Alors ma bonne foi me pousse à reconnaître une chose : la scène du cambriolage d’Orlando Bloom et sa copine mannequin est réellement bien (mais vraiment) (c’est ce qu’il faut retenir du film). Pourquoi ? Parce qu’à défaut de faire évoluer les personnages, l’histoire, son cadre est différent (pour ceux qui n’ont pas vu : toute la scène est vue de l’extérieur, de loin et comme tout est de verre, on voit tout plutôt bien). Plutôt que faire X nombres de scène « oh des Louboutins », « oh du Chanel », « oh c’est du Alexander McQueen » « oh des Louboutins », elle aurait dû chercher à mieux construire son film.

Enfin, le dernier GROS point noir du film : ce sont ces personnages. Jamais elle n’essaie de s’intéresser un peu à eux, on efflore voire on touche pas du tout. Les relations ne sont pas du tout exploités (pourquoi Rebecca s’intéresse au garçon – Sam je crois qu’il s’appelle ? pourquoi le trahir ? quels liens entre Rebecca et Nickie ? et Nickie et Sam ? ETC.). Surtout ne nous intéressons pas aux personnages, c’est tellement surfait. Autre chose, un parti pris qui aurait pu être intéressant s’il avait été bien exploité : le « procès ». Elle n’a pas voulu filmé le procès pour pouvoir dire « je vous le montre pas, c’est pas là qu’il se joue : c’est devant les médias ». Ok, t’es bien gentille mais ça suffit pas. Dire ça, je sais pas, c’est la première étape, t’es censé passer à la seconde. J’aurais aimé entendre LEUR version des faits, connaître LEUR ligne de défense (à Rebecca et Sam vu que ce sont les personnages principaux), j’aurais aimé voir comment ils se préparaient à affronter les médias. Mais non, ça… Enfin, son histoire est fondée sur plein de différents petits trucs insignifiants par rapport à la trame principale qu’elle fait apparaître, puis disparaître, sans intérêt (l’exemple typique qui me vient en tête : le revolver, « wahou un revolver » – « ohlala pose ça tu me fais peur » – bon je le ramène à la maison, je le montre à mon copain et il fait « ohlala tu me fais peur », une balle part dans un lit, personne n’est blessé, point – voilà, voilà…).

Bref, un film sur rien avec rien, de rien. Je me suis fait chier mais y avait une plutôt bonne B.O. pour dormir.


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 Sujet du message: Re: The bling ring - "hé meuf tu l'as volé où ton Prada ?"
MessagePosté: Jeu 25 Juil 2013 08:23 
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Messages: 48
Et bien tu vois j'avais vu ce film il y a 1 mois et je n'ai pas osé mettre mon avis quelque part mais... Mon Dieu tu as tellement raison !

Je me suis fait chier pendant ce film c'était incroyable, aucun action, des personnages absoluments pas approfondis, ma copine qui ne vas pas souvent voir des films à avouer aimer le film uniquement car elle voyait des belles fringues défiler.

J'avais jamais vu de Sofia Coppola avant j'avais hâte de découvrir vu que j'adore Francis avec Tetro ! Et bien je crois qu'on sait comment la réalisatrice a accéder à ce poste...
-> (là je juge sans avoir vu ses autres films, mais Bling Ring est un vrai foutage de gueule cinématographique)


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