"J'ai vu ça dans une pornographie"Trailer :
Synopsis :Phil et sa bande décident d'aller guérir Alan de ses problèmes mentaux au Mexique, mais rien ne se passe comme prévu...
Un wolfpack de 6 :Il y a à peine 4 ans, le public se réveillait avec une sacré gueule de bois, soucieux de découvrir ce que fichait le tigre dans la salle de bain et le matelas en haut d'un palace à Las Vegas. Very Bad Trip premier du nom au-delà du simple fait d'amener une narration amusante jouant sur le principe de ne jamais montrer la fête mais juste ses conséquences se posait surtout comme le bon gros film de
buddies avec de la bonne grosse musique, des délires en pagailles, un humour bien pesé et même Myke Tyson. Sauf que deux ans plus tard en nous resservant la même assiette, tout le monde faisait un peu la gueule au moment de la dégustation. Malin comme un renard, Todd Phillips décide que pour conclure cet "opéra en trois temps à la gloire du chaos, du désespoir et des mauvaises idées" il fallait proposer quelque chose de différent. Pas de bol finalement on aurait voulu la même chose.
C'est l'histoire d'un gros, d'un dentiste et d'un BG:Parce qu'il faut pas se le cacher, Very Bad Trip est une trilogie qui a un peu baisser en niveau au fur et à mesure. Et cette nostalgie qu'il y aura toujours pour le premier volet n'aide en rien à effacer les apprioris qu'on a dès le lancement du générique. C'est dommage pourtant car le film démarre sur les chapeaux de roues et on reste pendant la première demi heure assez dubitatif quand à savoir comment les scénaristes vont éviter l'habituel soirée qui tourne mal tout en conservant la dose de délires. Et du délire il y en a, Allan assure encore une fois le plus gros du quota de blagues parfois même jusqu'à l’écœurement (sérieusement quitte à radoter encore une fois, j'ai un problème avec ces grosses licences qui misent tout sur un personnage que les fans adorent sans comprendre que le personnage fonctionne car on laisse un peu de temps aux autres plus sérieux). Et puis il y a les blagues qui font chou blanc, où l'on sent qu'ils auraient aimé qu'on rigole à ce moment là mais ça ne marche pas toujours. Et puis il y a ce scénario qui se complique parfois trop pour pas grand chose et qui parfois envoie la logique très loin dans le ciel, là où tu ne la verras plus jamais.
Ce n'est pas un échec mais pour une fin de trilogie, c'est triste.
Not Very Bad Movie (spoil) :Surtout qu'il y a des clins d’œil aux deux précédents opus vraiment pas mal. Celui pendant le diner au restaurant sur le tatouage qui cache en fait une autre révélation est vraiment subtil quand au bébé du 1 qui a bien grandi j'ai bien apprécié la nostalgie qui s'en dégage. Mais sans fête, gueule de bois (p'tin le film s'appelle quand même Hangover aux USA) et séance photo rattrapage à la fin il y a bien un goût de platitude qui reste dans l'assiette. La salle ne bouge pas au lancement des crédits, comme espérant que cacher derrière un buisson, le truc qui fait que le film va devenir énorme sortira d'un coup. Et à peine les noms des acteurs défilent-ils que.. Il y a ce stinger qui nous rappelle au bons souvenirs des deux précédents opus. Et enfin on a le sourire jusqu'aux oreilles.
Alors oui c'est triste de vouloir d'une trilogie qu'elle propose la même chose (surtout si on s'en plaint quand elle le fait) mais VBT a instauré une narration et une ambiance très spéciale qui est définitivement partie avec cette troisième partie. Les 3 grands ados ont bien grandis, désormais ils sont sobres, sur leur 31 et réalisent des missions comme les grands. Le public aussi a grandi et même si on rigole toujours on aurait bien aimé que le délire, le vrai, dure un peu plus que le temps d'une scène post-générique.
Dommage car franchement avec autant de moyens, d'excellents acteurs et une si belle bande son (Wesh Johnny Cash t'as vu) il y avait franchement moyen de se mettre une sacré mine.
Have fun !