Le Dr Rick Marchall est un paléontologue illuminé qui prétend que des mondes parallèles existent et qu'il peut, grâce à une machine confectionnée par ses soins, ouvrir des portes vers ces mondes...


Ayant bien aimé entre autre "Les Désastreuses Aventures des orphelins Baudelaire" j'attendais avec un certain entrain ce nouveau film de Brad Silberling.
Ce fut donc assez désagréable de découvrir qu'il n'était diffusé que dans 4 salles sur Paris, dont l'Aquaboulevard et l'Orient Express. Ceux qui connaissent les cinémas Parisiens savent que ce n'est pas spécialement encourageant pour ce genre de film d'aventure grand public.

Donc j'y suis allé et si le film s'avère être un sympathique divertissement lorgnant avec une certaine efficacité vers la série Z de luxe, il semble tout de même très partagé dans sa direction de ton.
D'un côté le film est assez déjanté avec un humour regressif mais seulement voilà, cet humour reste bon-enfant et n'est jamais très extrême. Ainsi l'humour ne sera pas au goût de tout le monde sans pour autant ramener tous les amateurs d'humour regressif hardcore car justement trop bon-enfant.
De l'autre côte le film vise également clairement le grand public car l'aventure, le mystère et le danger sont là mais l'humour prend une trop grande place et le tout est trop (souvent) décalé pour le convaincre.
De ce fait le film hésite entre deux directions sans réellement réussir à tirer le meilleur partie des deux et le résultat final ne peut guère attirer que les purs amateurs d'aventures fantastiques farfelus et bon-enfants recherchant leur dose périodique.

Cet aspect étant traité, j'ai pour ma part assez apprécié ce "Land of The Lost" qui propose un cocktail assez détonnant et fun dans le genre. Dinosaures, Homme-singes, Homme-Reptiles et bien d'autres créatures monstrueuses en tout genre sont au programme.
Le rythme est très dynamique avec une caméra très vivante et le récit va toujours de l'avant, ne se reposant quasiment sur aucun statu quo.
Certaines séquences sont d'ailleurs vraiment bien fichues et certaines "images" ont une bonne force évocatrice (l'arbre, le désert ou encore le nid).
Il reste très amusant de voir ressusciter tout ce pan du cinéma kitch des années 50 même si cela ne m'étonne pas d'Universal. On peut toujours compter sur eux pour produire ce genre de film d'aventure fantastique - et vivement que Del Toro réalise les 4 films qu'il leur "doit"^^

Bref pour conclure un film très vivant et déjanté, rempli de créatures bizarres et menaçantes, qui à défaut de devenir une référence culturelle fera passer un agréable petit moment aux amateurs du genre.