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[align=justify]L'ayant vu il y a quelques temps, je me suis dit qu'il serait bon d'en faire profiter tout le monde et de parler d'un monument du cinéma français (même si le film est vieux) ^__^
Synopsis :
Orphelin élevé par son oncle Baptiste (Fernand Charpin), Irénée Fabre (Fernandel) est un jeune commis épicier qui ne veut pas absolument pas reprendre l'épicerie de son oncle. Irénée a une toute autre ambition : il est convaincu qu'il deviendra un jour un acteur célèbre.
Un jour, il rencontre une équipe de tournage de passage dans son village qui, pour s’amuser de lui, lui jouent une farce des plus cruelle : ils lui font signer un contrat mirobolant et lui font miroiter le succès s’il monte à la capitale. Irénée les prend au mot et les rejoint bientôt à Paris. Il arrive donc aux studios plein d'espoir pour tourner ce qu'il croit être son premier film en tant que vedette principale ... C'est alors qu'il s'aperçoit qu'on s'est joué de lui et qu'il n'est en fait qu'un Schpountz.
Explications sur le film :
- Qu'est ce qu'un Schpountz ?
"Schpountz" est un simple d'esprit, un idiot. Comme l'on dirait à Marseille : c'est un "fada", on peut dire : c'est un "schpountz"...
- D'où lui ait venu l'idée du Schpountz ?
L'histoire raconte que c'est lors du tournage d'Angèle (toujours avec Fernandel, film sorti en 1934 et adapté d'un roman de Jean Giono) que Marcel Pagnol a eu l'idée de ce film ...
Chaque jour, des curieux montaient des villages alentours pour assister au tournage du nouveau film de Pagnol. Parmi eux, un jeune homme aux habits rapiécés qui s’en venait tous les jours et répétait inlassablement : « Excusez ma tenue. Mon valet, ces temps-ci, est désordonné, je vais être obligé de le jeter dehors ! ».
Willy Faktorovitch, le chef opérateur, est à l'origine de ce néologisme germano-slave et de la mésaventure. Il l’appelait "le Schpountz". Lui et son équipe prenaient un malin plaisir à le taquiner, lui faisant miroiter une grande carrière d’acteur (« Le futur Charles Boyer ») allant même jusqu’à lui faire signer un contrat bidon.
Pagnol s'est donc servi de cette truculente anecdote pour écrire un scénario spécialement fait pour Fernandel.
- Un peu plus sur le film ?
Ce film d'une durée de 2h est donc sorti en avril 1938. Il est interprété par le fameux couple vedette Fernandel / Orane Demazis - couple que l'on retrouve dans un autre film : Regain (film tourné presque simultanément avec Le Schpountz).
Le réalisateur n'est autre que le célèbre Marcel Pagnol.
Avis à propos du film :
Ce film est culte à mes yeux. C'est un des meilleurs films de Marcel Pagnol, mais aussi l'un des plus drôles. Cela faisait longtemps que je ne l'avais point revu et je ne m'en lasse toujours pas. Les dialogues sont truculents et les situations comiques.
Fernand Charpin (qui interprète le rôle de l'oncle) est magnifique et les dialogues entre lui et Fernandel (ex : Pôvre couillon, pôôôôvre couillon ...) sont mémorables et à mourir de rire. La scène d'ouverture avec les anchois des tropiques est un moment inoubliable. Un très grand rôle pour Fernandel.
Les dialogues, splendides comme toujours, coulent de source lorsqu’ils viennent à la bouche des personnages.
D'ailleurs une anecdote à propos de la méticulosité de Pagnol lors de ses tournages: les dialogues sont écrits à la virgule près, et Pagnol (en tant que cinéaste) refuse que ceux-ci soient modifiés par les acteurs. En cours de tournage, il peut lui arriver de les raccourcir ou - le plus souvent - de les rallonger, mais l’interprète doit en respecter la moindre ponctuation. Il travaille les points d’appui, les accents toniques comme un orfèvre
"Quand on fait rire sur la scène ou sur l'écran, on ne s'abaisse pas, bien au contraire. Faire rire ceux qui rentrent des champs, avec leurs grandes mains tellement dures qu'ils ne peuvent plus les fermer, ceux qui sortent des bureaux avec leurs petites poitrines qui ne savent plus le goût de l'air, ceux qui reviennent de l'usine, la tête basse, les ongles cassés, avec de l'huile noire dans les coupures de leurs doigts...
Faire rire tous ceux qui mourront, faire rire tous ceux qui ont perdu leur mère, ou qui la perdront...
Le rire n'est pas une espèce de convulsion absurde et vulgaire mais une chose humaine que Dieu a peut-être donnée aux hommes pour les consoler d'êtres intelligents." dixit Marcel Pagnol.
Il y enfin une chanson qui est devenu célèbre par la suite et que l'on entend au début du film, interprétée par Fernandel : L'amour incompris.[/align]
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Bref, un film à voir et à revoir pour le plus grand plaisir !! ^__~[/align]