Synopsis : Professeur de mathématiques, Régis Deloux a un jour le pouvoir de voyager dans les films où il rencontrera enfin la femme de ses rêves.
(Je l'ai repêché sur Allociné parce que je n'avais pas le courage de le faire...)
Avis : En allant voir le film, j'étais prêt à lui accorder le bénéfice du doute même en honnissant ce qu'est devenu Frank Dubosc (même spectacle depuis des années), parce que le synopsis avait l'air intéressant... La preuve j'ai PAYE ma place. Fou que je suis.
En le voyant, ben je peux dire que l'idée de départ est effectivement bonne, pourtant ce n'est pas le film qui me l'a confirmé mais mon imagination. Parce que le développement du film est aussi creux que stupide (Pierre Richard ne sert pas à grand chose si ce n'est délayer l'univers de sa consistance illusoire et faire acte de présence par quelques non-subtilités de jeu), Dubosc est là pour nous refaire tous ses gags et amuser l'enfant de sept ans (enfin, je me dis que je dois être vraiment aigri parce que quelques personnes riaient dans la salle), la réalisation est assez minable (les images d'époque sont souvent utilisées pour introduire un film avant de reprendre une caméra actuelle... Etrange...), le peu de films utilisés et leur sélection laisse pantois (certes, il y a deux Kubrick mais... Euh... Comment dire... A Clockwork Orange avec des onomatopées de cartoon ??!! Taxi Driver comme le fin fond du CINEMA ? T'es sérieux Yann Moix) et la morale est guimauveuse à souhait. Et quand le film commence par la fin et nous démonte tout le "suspens" qui aurait pu être créé, ben pendant une heure quarante on subit le cabotinage de Dubosc qui n'en finit plus et qui démolit ce qui pourrait donner de l'intensité au film : en définitif c'est une succession de saynettes utilisant le cinéma comme décor mais avec le spectacle de Dubosc pour dialogue. Quand j'ai vu que le film avait engagé des dialoguistes, j'ai mourru de rire. Sachant qu'ils ont fait un enchainement de vannes de maternelle, la qualiter à la mode Underfoule est au rendez-vous. Et ce n'est pas un compliment.
Il y avait matière à faire, ça n'a pas été fait. Mais maintenant je me prends à rêver d'une série basée sur le même concept (le voyage dans les films) mais qui le pousserait vraiment à fond. Parce que ça serait magnifique. Ce que n'est absolument pas ce film.
Les avant-premières, c'est comme une boite de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. En l'occurrence, c'était moisi cette fois ci. A déconseiller. VRAIMENT.
