Un homme est engagé pour une mission en Espagne. Qui ? Comment ? Pourquoi ? C'est un mystère.
"Fait travailler ton imagination."
Le film peut être synthétisé par cette réplique qu'on retrouve en ouverture et en final. Jim Jarmusch nous livre ici un film abstrait et métaphorique où le récit est réduit à sa forme la plus épurée et simple.
Suite de rencontres improbables mais thématiques (musique, amour, cinéma, science, etc.), le héros (Isaac de Bankolé monolithique et classieux à mort) traverse le film en écoutant et en regardant ce qui l'entoure, invitant le spectateur à ouvrir ses sens à l'art et à tout ce qui naît des rêves des hommes.
L'une des marques de fabrique de Jim Jarmusch sont ses héros mystérieux et qui gardent leur mystère même une fois le film fini. Ici le principe est poussé à son paroxysme, comme si Jim Jarmusch voulait trouver les limites de contrôle d'un personnage sur l'histoire.
Film clairement expérimental et sans doute film bilan de son réalisateur génial, "The Limits of Control" se termine sur 4 mots qui seuls verront ceux qui seront assez curieux (et courageux ?) pour rester jusqu'à la toute fin.
Pour ma part je n'ai pas vu passer les 2 heures et j'ai trouvé l'expérience fascinante même si assez usante sur le long terme ^_^