Namienator a écrit:
Bon, bah, comme tout le monde, Très bon film. Les effets spéciaux confirment qu’on arrive à un palier ou ils vieilliront moins. (Je ne suis pas convaincue qu’avatar, par exemple, soit intemporel)
Ce n'est pas vraiment comparable non plus, tant dans la technique utilisée que dans l'effet recherché.
Pour avoir revu le film de Nolan depuis sa vision en salle,
Inception a perdu 99 % de sa substance la seconde fois. L'exposition de tout le concept des rêves prend une heure et demi et les scènes où les personnages en parlent ne traitent que du concept, sans s'insérer dans la continuité de l'histoire. Le film se met en pause pour nous raconter comment fonctionne son principe. L'écriture m'a paru donc lourde et le rythme patinant méchamment.
Surtout quand on couple avec le fait que dans la partie "braquage" du film remet en doute énormément de propositions énoncées au début du film (on ne meurt pas dans les rêves) avec la maestria d'un gamin jouant avec ses deux Action-Man et inventant au fur et à mesure son histoire : "Saito va pas mourir, non ? - Si, maintenant il le peut" sans que jamais la mise en scène n'ait pu une seconde le suggérer avant ce dialogue consternant.
Citation:
Sur le casting, encore, on sent nettement des emprunts aux films de casse, et ça fonctionne pas mal. Pensez Ocean’s Two Hundred and twelve, chacun son domaine d’action spécifique. Quelques bémols, tout de même.
Sauf qu'on n'a l'impression que les particularités de chacun ne sont jamais exploitées. Yussuf confectionne des somnifères, d'accord, mais n'importe qui d'autre que lui pourrait conduire la voiture. Arthur affronte en apesanteur les méchants H, I et J du film, je doute que ce soit le seul à pouvoir se tirer de cette situation. Cobb est
le spécialiste du système, on a l'impression qu'il traverse tout à l'arrache sans être particulièrement expérimenté (il a des soucis personnel, mais il a l'air d'être un boulet plus qu'une pièce essentielle du puzzle).
Pareil, j'ai tiqué sur le fait que le film insiste très souvent sur le principe du labyrinthe, pour ne jamais l'exploiter. Le passage secret pour entrer dans la base enneigée ? Une aération grosse comme un camion. Su-per.
Citation:
Enfin, pitié, il faut arrêter avec Hans Zimmer. Le film manque de silence.
J'ai dans l'idée que c'est pour le coup moins le travail de Zimmer que son incorporation au film qui fait tiquer : la musique est continuellement là, sans espace sonore où résonne le silence (dans la ville en ruine du Nième, ça serait beaucoup plus fort) et n'offre pas de variation dans l'annonce de la tension à l'écran.