Donnie Darko a écrit:
Marrant, je suis pas du tout d'accord avec vous. Au contraire, je trouve le 4 magnifiquement bien fait. En enlevant une bonne partie du livre (la meuf de Dobbie qui joue un rôle important dans le dénouement sans en avoir vraiment un dans la trame principale, les complications sur le background et évolutions des personnages... qui n'auraient fait qu'allonger la durée du film sans pour autant en améliorer la qualité) et en se focalisant essentielement sur l'action -qui change sans cesse, il faut le dire, pas comme la fin du 5 ou du 6 où tout se passe à la fin; on a un truc digérable même si réduit au stade du simple divertissement.
Amusant, c'est justement là dessus que je trouve que le quatrième est une daube infâme : au lieu de se concentrer sur l'action, ce qu'il aurait dû faire (en ôtant la copine de Dobbie, Ludo Verpey et autres éléments qui agrémentent l'intrigue d'une sensation de mécanisme extrêmement bien huilé, mais qui ne sont pas pour autant essentiels), le film se barre en live de manière totalement improbable et incompréhensible.
Des quatre premières adaptations, c'est le plus court (2H30), alors qu'il est indiscutablement le plus dense. Et au lieu d'aller à l'essentiel, on se tape une demi-heure, si ce n'est plus sur... le bal. Partie qui ronge inévitablement sur la place accordée à l'intrigue principe en rajoutant des scènes inutiles (McGonagall qui explique comment danser : ah bon ?) et l'empêche d'être complétement fluide et compréhensible. La confrontation Harry Potter / Voldemort doit prendre moins de temps dans tout le film. Alors qu'il n'aurait pas fallu beaucoup pour que ça devienne une bonne adaptation. Quelques scènes qui permettaient de mieux poser les enjeux, de rendre plus palpable l'ambiance de l'ensemble (c'est en principe le premier livre "adulte" de la série). Au lieu d'avoir "Harry Potter affronte la mort dans une succession d'épreuves l'amenant à sa Némésis", on a le droit à "Harry Potter veut pécho la chinoise trop bonne au bal de prom". Mouais. J'ai des doutes sur les qualités du film.
Au contraire, le troisième d'Alphonso Cuaron me parait être celui qui, a posteriori, a le plus la gueule d'une adaptation réussie : le scénario évite de nous raconter le tournoi de Quidditch, moment ô combien sensationnel dans le bouquin, mais qui n'a finalement rien à faire avec l'intrigue principale. Certains crient au scandale devant ce genre d'initiative, je trouve au contraire que ça permet de réellement faire une adaptation et non pas un copier-coller pèle-mêle de passages du livre devant lesquels les non-lecteurs ne comprendront pas tous les enjeux. Cela permet de se concentrer et de prendre son temps sur l'essentiel. C'est pas merveilleux, mais LE PRISONNIER D'AZKABAN est clairement une bonne adaptation.
Sur le problème soulevé par ange bleu concernant les personnages secondaires, cela n'aurait pas lieu d'être si seulement la narration des épisodes post-troisième avait été suffisamment bien foutue. D'après ce que je lis, on doit en être à un niveau où les personnages sont souvent utilisés sans jamais avoir été introduits, d'où une confusion désastreuse qui empêche les films d'être de bonnes adaptations, ou bien des modèles de narration ; parce qu'on peut "transgresser" une œuvre en l'adaptant, du moment que le tout est cohérent. Or, les films manquent certainement de cohérence (l'aurait fallu attendre que Rowling ait fini sa saga, en fait).
PS : Sur ce, Leto se dit qu'il ferait mieux d'arrêter de parler de ce qu'il ne maîtrisait pas :°.