Euh justement ce passage est l'opposé même du 4ème Mur il me semble.
Le principe même du 4ème Mur est de faire en sorte de ne plus tenir compte du spectateur, comme par exemple en jouant le dos tourné au public - une hérésie il y a quelques siècles.
C'est une invention scénique pour séparer le monde du récit et celui du spectateur, et donc pour créer un monde fictionnel « vraisemblable ».
A partir de ce concept, c’est développé celui de « Briser le 4ème Mur » et qui consiste au contraire à redonner par moment, ou durablement, la conscience aux personnages qu’ils sont des êtres de fictions.
Parce que dans le théâtre classique, les apostrophes au public, ce n'est pas ce qui manque^^

Je vais profiter du mini-buzz dans ce Topic pour pousser un peu plus ma critique mal organisée et trop facile de Sucker Punch. Je n’ai pas avancé grand chose qui soit intéressant à relever.
La raison pour laquelle j’agis ainsi est en partie due à ma frustration quand je lis les critiques et les débats des spectateurs sur allocine. Tous clament au chef-d’œuvre.

Je ne sais pas si Sucker Punch possède une seule ou de multiples interprétations et à vrai dire je m’en fous. Je n’ai rien contre les twist endings, même si je trouve que les réalisateurs contemporains nous en mettent trop, à toutes les sauces, quel que soit le film. Il y a dans les twist endings- et je parle de ceux qui touchent aux rêves et à la folie- un aspect déroutant qui me dérange, soit la volonté d’Hollywood de vendre la schizophrénie comme un truc tendance; ainsi que de rendre son utilisation une mode cinématographique. Soit pour résumer, une excuse pour un scénario illogique, pas construit et bordélique. Bref de la merde.
C’est finalement beaucoup plus simple de faire un film qui se termine par « oups, en fait c’était un rêve » ou « oups, en fait le narrateur est fou » que de faire un film réaliste qui tient la route. La manière de filmer les décors et les personnages est en soi, également bien plus détendue : un mauvais plan, une erreur, un mauvais raccord deviennent alors obsolètes et se fondent dans la pellicule. Raison de plus alors pour ne pas faire gaffe aux détails (choses que les fans de la première heure font cinq heures d’affilée devant leur écran).

Ce qui me gêne dans Sucker Punch, pour transposer mon propos sur le film, c’est qu’aucun effort n’a été fait pour aider le spectateur dans sa compréhension narrative : il y a bien une volonté, un effort de Zach Snyder de rendre ça cohérent, en balançant des indices par-ci par-là, mais les pièces du puzzle ne s’assemblent pas. C’est très frustrant de n’avoir aucune théorie qui tienne la route parmi toutes celles que j’ai pu lire, puisque toutes pratiquement se contredisent.
Inception a un sens. Black Swan a un sens. The Machinist a un sens. Mulholland Drive n’a pas de sens, ou très peu, mais ne cherche pas à en avoir (et c’est ce qui fait sa beauté). Sucker Punch n’a aucun sens et se plante littéralement. Au défilement du générique à la bande sonore agressive, nous convenons tous, défaitistes que nous sommes, de ne pas avoir assez bien compris le film. Shame on us ! Snyder peut ainsi dire 'ceux qui n'ont pas aimé sont ceux qui n'ont pas compris', histoire de nous faire culpabiliser, pauvres critiques que nous sommes, de ne pas avoir saisi ce monument cinématographique. Je pense avoir compris, je sais que j'ai détesté. Certain ont adorés, je pensent qu'ils n'ont rien compris. Ou ont surcompris (ce qui est pire).
Tout ça pour dire que la technique n’est pas bonne. Zach Snyder ne sait définitivement pas s’y prendre pour filmer une histoire traitant de la folie. Les incohérences s’enchaînent sans effet de style, les passages de la raison à la folie sont filmés comme s’il on filmait un seau de patates (clin d’œil, hi hi). Pour illustrer mon exemple, je m’appuie sur le film The Machinist : lors de la première apparition de son evil twin, Christian Bale traverse la cour. A gauche, où il se trouve, un ciel dégagé. A droite, d’obscurs nuages et quelques éclairs. En traversant le décor (c’est un plan fixe), Bale marche (à) droit(e) vers la folie. S’ensuit alors quelques évènements qui vont faire naître en lui ce double, gras et puant (l’allume-cigare, la voiture, la cigarette, les lunettes). Dans Sucker Punch, les plans se suivent sans aucune technique semblable : l’asile devient un bordel sans que personne ne s’étonne de quoi que ce soit. L’excuse du ‘oui mais en fait elle est folle depuis le début ‘ insiste bien sur la facilité du réalisateur à ne pas mettre en pratique son talent.

Merci, a mister K de m'avoir dit qu'il y avais un topics dessus ! ;)
J'ai beaucoup aimer deux trucs :

- les ( belles ... !! :)) ) filles, a par Rocket qui étais moins " belle " que les autres. Babydol aussi est belle ^^ !
J'aime trop ton avatars K !

- Le film, j'ai beaucoup aimer l'histoire, je n'ais pas vu le temps passer quand j'ai vue.

Bon assez parler, j'ai bien aimer le film, j'ai aussi eaucoup aimer le passage où Rocket a failli ce faire tuer par le cuistot, et Babydol dit avec un couteau sous la gorge, lâche la gros tat ! Good ! ^^
J'aime trop, quand elle danse, dans l'autre univers, c'est super sympas. ^^

Pompompidoum !

Voilà que je remonte à nouveau ce topic après que Sanjilopus ait pris le risque de rouvrir la boite de Pandore. Oui, j'ose ! Mais comme dirait un certain Fernand Naudin de Montauban, "les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait" (voilà, j'ai placé ma petite citation histoire de faire genre "chuis culturé tavu?").

Alors pourquoi reposter sur le topic d'un film qui à l'évidence n'a pas laissé de bons souvenirs chez énormément de monde? Pourquoi vouloir redonner de la nourriture à Letroll II, aka The Ô-Trololo (je taquine, je taquine... et surtout j'avais énormément envie de faire ce double jeu de mots, j'en suis très fier vous savez, je crois que je vais mettre un copyright dessus)?

Primo, j'ai revu le film hier (jusque là j'oubliais de le revoir parce que je voulais chopper la version longue, sans succès... bah ça sera pour + tard xD), donc j'avais envie de refaire une critique "à froid", avec le recul. Il ne s'agit pas d'ériger une statut à Snyder ou de le descendre en flamme, juste donner un avis réaliste de quelqu'un qui en général est bon public et est plutôt fan de ce que fait Snyder. Alors ptet que tout le monde s'en foutra, mais faut que ça sorte.

Secundo, et je vais en fait commencer par développer ce point là, la version longue justement. Après la sortie du film, on m'avait vanté la qualité de la version longue qui apparemment contient quelques scènes élevant la qualité globale du film de quelques crans (et ce, quel que soit l'avis de base). J'ai cherché un peu pour voir sur quoi je pouvais tomber...

Déjà, ce site peut vous dévoiler en explications et avec photos toutes les scènes coupées du film, ça donne déjà un bon aperçu de ce qu'on a manqué. Et après vous pouvez trouvez certaines de ces scènes sur le net:
- la scène du show au début du film, que dans la version courte vous pouvez voir durant le générique
-la scène rallongée de la séquence "donjon", qui est franchement bien kick-ass, c'est dans le style de "300"
-la scène à la fin avec le High Roller, qui explique la réaction du médecin juste après la lobotomie

Et après vous avez encore d'autres ajouts relativement courts dans les passages "cabaret" (càd le 1er niveau de délire), mais aussi quelques bonnes scènes supplémentaires dans la séquence "guerre mondiale". Vraiment, ça m'attriste que tout ceci n'ait pas fait partie de la version finale.



Enfin bref... maintenant je m'attaque à ma critique 2.0 du film. D'ailleurs si vous retrouvez des arguments déjà explicités dans les posts précédents, c'est normal, après revisionnage du film j'ai relu attentivement tous les posts pour dégager ce qui était objectif et cohérent (enfin, tout est relatif) de ce qui était clairement destiné à exprimer une incapacité à rentrer dans le trip de Snyder (ceci n'est pas une critique des posteurs en question, mais justement une de Snyder, mais j'y reviendrai).


Je vais démarrer par le plus simple, à savoir l'esthétique du film, la bande-son, les scènes de combat, l'ambiance, toussa. Je ne vais rien apprendre à personne, mais bon c'est clairement "les goûts et les couleurs". On a purement et simplement du Snyder tout craché, que je sache c'est le seul réalisateur qui possède ce style là (ou alors corrigez-moi... y a ptet Guy Ritchie à la rigueur avec les Sherlock Holmes, je fais référence ici aux ralentis), ça donne une certaine originalité, et si niveau musique ça reste "facile" dans les choix, le fait d'avoir Emily Browning qui a chanté les reprises ajoute quand même une intéressante touche d'immersion (notamment la scène d'intro qui en impose toujours autant). A propos des scènes d'action, je voudrais rebondir sur les propos de Leto. Si on prend l'exemple d'Inception, les "rêves" sont une science exacte, il y a un architecte pour rendre ça réaliste, et par ailleurs la mort dans le rêve à des conséquences sur la réalité. Dans Suckerpunch, il s'agit des délires de filles devenues timbrées, et Snyder n'avait visiblement pas l'intention de donner du sens à ces scènes là (hormis faire le parallèle avec l'acquisition des objets pour l'évasion... mais sur ce point là c'est vrai que ça reste maladroit), donc je ne comprends pas trop cet acharnement, même s'il manque des éléments pour que ces scènes soient parfaites, pas non plus de quoi cracher dans la soupe (bon après, encore une fois, les goûts et les couleurs !). Concernant le côté "sexy", personnellement j'ai apprécié dans le sens où ça cadre bien avec l'environnement des scènes de combat (oui, la tenu d'écolière sexy c'est pas franchement adapté, mais vu que ça rappelle clairement les jeux vidéos et la culture jap', bah finalement c'est pas si aberrant), mais après j'ai pour ma part été satisfait que Snyder n'insiste pas plus sur le côté sexy dans ces scènes là, c'était pas l'objectif. Par contre, à la rigueur je rejoins volontiers l'avis de Leto en ce qui concerne les passages "cabaret", ça pêche à ce niveau là, on n'arrive pas à rentrer dans cet univers là (à la rigueur il ne faut tout de même pas jeter la scène coupée de la chanson "Love is a drug", voire la scène finale avec le High Roller qui est dans l'esprit).

Le point qui semble faire consensus et qui m'a frappé à nouveau en revisionnant, c'est le jeu d'acteurs. Scott Gleen et Oscar Isaac tirent leur épingle du jeu, mais les filles restent très ternes (et là je vais spécifiquement parler des passages "cabaret"). Bon, déjà à la base Snyder leur a pas facilité la tâche, les dialogues sont assez pauvres et les personnages de Babydoll et Sweat Pea ne sont clairement pas suffisamment développés alors qu'elles sont réelles. Conséquence, si on ajoute aussi les quelques incohérences (notamment le tableau qui n'est pas effacé comme l'avait dit Donnie Darko), ces scènes là sont les plus inintéressantes du film (bon moi en l'occurrence je me suis pas non plus ennuyé, les scènes duraient pas trop longtemps et j'en profitais pour checker les résultats des JO \o/), ça casse le rythme qui était insufflé par les scènes d'action.

Enfin, j'en arrive à ce fameux twist de fin (qui fait écho à la scène du début avec l'échange de regards). Au moment où j'ai revu cette scène où les 2 filles se regardent, puis Babydoll s'apprête à se faire lobotomiser, puis on passe de Babydoll à Sweat Pea, j'ai essayé de me souvenir de quelle scène correspondait à quelle réalité, et je me suis un peu perdu \o/ mais avec la scène de fin (+ la scène coupée avec le High Roller), j'ai enfin pu démêler tout le bordel, et après coup j'ai franchement bien aimé l'idée, l'écho entre le début et la fin du film est à mon sens un des bons points de Suckerpunch. Par contre, ce qui est dommageable c'est qu'au milieu il n'y a rien qui ne renvoie à cette intrigue sur les réalités, et je conçois que ceux qui se sont franchement emmerdés n'aient pas été titillés plus que ça par la fin (qui au final n'est pas ouverte, pour moi il est clair que les 2 filles étaient réelles, point barre). Si Snyder avait eu la bonne idée de glisser quelques plans sur la réalité de l'hôpital psychiatrique, ça aurait pu maintenir l'intérêt général quelque peu éveillé à ce niveau là.


J'en arrive donc à ma conclusion. Le film n'est pas exceptionnel, mais je trouve injuste qu'il soit considéré comme mauvais, car il est un peu victime de choix qui ne sont pas forcément du fait de Snyder:
-la promotion... on nous l'a clairement vendu comme un film "hommage aux geeks", alors que ce n'est pas censé être l'intérêt central du film (rien qu'à voir les 2 sets de posters (les classiques et les rétros), on nous a surtout vendu les scènes de baston! Bon en même temps c'est devenu une habitude depuis longtemps chez Hollywood)... ou alors Snyder ne savait pas trop ce qu'il voulait
-les scènes coupées, qui l'étaient pour qu'aux states ça soit pas interdit aux plus jeunes, et pourtant elles apportent vraiment un plus au film

Mais après, Snyder n'est évidemment pas innocent, son scénario n'est pas assez développé, et il s'est vu trop gourmand, trop ambitieux à mon sens, le côté "Inception" est traité maladroitement, il n'y a pas suffisamment de transitions et de liens entre les scènes dans les différents niveaux de réalité. Snyder avait de bonnes idées et les ambitions qui allaient avec, mais le film n'atteint pas ces objectifs là alors qu'il en avait le potentiel, parce qu'il a voulu manger à tous les rateliers sans qu'il n'y ait de liant dans tout ça (après tout, avoir 3 niveaux différents avec pour chacun une ambiance particulière, c'est plutôt cool comme idée, mais on sent son manque d'expérience en scénario tant c'est maladroit), résultat à part les geeks qui sont bien satisfaits des séquences baston et du twist final, bah le public accroche pas. Ce qui n'empêche pas que ça reste un film qui s'apprécie bien.

Au fond de moi, j'espère un jour voir un remake de Suckerpunch. 2h30 minimum. Avec des actrices et des dialogues dignes de ce nom. Et un scénario un peu moins facile.


Voilà, j'ai craché mon pavé. Si personne ne lit ou ne répond, pas grave, j'ai déjà le sentiment du devoir accompli u_u