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 Sujet du message: Re: Drive
MessagePosté: Dim 16 Oct 2011 09:39 
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Le cas des films qui font unanimité est toujours très compliqué. En effet bon nombre de films sont considérés comme des chefs d’œuvres alors que pourtant pas mal de gens ne s'y retrouvent pas. C'est ce qui m'arrive beaucoup de fois, probablement parce que je ne m'étais pas assez concentré sur le film ou juste que ce n'était tout simplement pas mon genre.
Du coup, petite appréhension en allant voir Driver, ça faisait longtemps qu'on avait vu autant d'avis de critiques et surtout de spectateurs aussi dithyrambiques et sur notre beau forum nous avions même le droit à une nouvelle campagne promo de Deu$ (à chacun de dire si elles sont justifiées ou non mais au moins elle font leur petit effet de curiosité).

Nous y voilà donc, verdict... c'est effectivement un très bon film.
Dire que c'est le meilleur que j'ai pu voir de toute ma vie serait mentir tant je pense d'autre m'ont provoqué des expériences plus fortes mais au moins pour l'année 2011 on tient surement notre poulain !

Comment ne pas répéter ce qui a déjà été dit ? Le héros principal est juste énervant tellement il arrive à être classe en toute circonstance avec son petit blouson, son cure dent, sa gueule et sa coupe de cheveux impeccable, Ryan Gosling frôle à quelques moments la caricature avec son personnage presque muet mais se rattrape d'Ô combien quelle manière dans les phases de "soleil". La pellicule est impeccable même si elle ne révolutionne rien (il n'y a que deux scène qui resteront gravés dans ma mémoire à savoir la ballade en famille en voiture et l’ascenseur qui pue la Über classe). L'histoire sans être incroyable a le mérite de passer pour possiblement vraie et nous offre son lot de rebondissements pour au final un film qui ne paraît pas trop long. Et quand aux eff..

Oh et puis zut Drive c'est avant tout la bande son. Sans cette fucking musique le film perdrait 50% de sa valeur, elle est puissante, mélancolique, léchée et mis à part une qui est placée exprès dans une scène à contre emploi pour un effet de style que j'ai trouvé moyen les autres sont toutes formidablement bien agencées.
Bref l'OST est déjà mien.

Quand au public, ça fait assez bizarre d'aller le voir avec des gens qui lui préfèrent le Transporteur... Tout les goûts sont dans la nature mais je trouve ça dommage que la majorité des gens ne réclament que de l'action à chaque film. Quitte à rire aux scène les plus gores... Public de merde.
Donc au final un film excellent et je conclurais comme tout le monde, de la meilleure des manières :

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A court terme j'écris cette phrase, à moyen terme vous la lirez, à long terme, nous serons tous morts.


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 Sujet du message: Re: Drive
MessagePosté: Dim 16 Oct 2011 12:40 
Chasseur de Rêves
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C’est un film sobre, poignant, simple mais qui laisse une empreinte à la fin. Le mélange que l’on trouve dans les films qui perdurent dans les esprits sans le vouloir, juste comme ça et on ne veut pas le savoir. Sans contexte, Drive est déjà culte.

Le film est culte rien qu’au début, avec cette chanson qui représente vraiment le personnage, à la fois sensible et dangereux, je la préfère à Real Hero, et son côté 80’s est un pur régal. Le film débute vraiment bien, d’ailleurs même dans la police utilisée au début du film fait très 80’s. Et c’est bon.

Pour la chanson qui m’aura le plus marqué dans le film c’est bien Nightcall, comme déjà dit au début du message, les paroles vont très bien au personnage.

bakage a écrit:
A noter, le summum du film c'est dans le snack avec la petite conversation amical entre le héros et l'autre gars. Cette scène est pour moi la meilleur et elle sera culte.


There something inside you
It's hard to explain
They're talking about you boy
But you're still the same






Drive..., vive les 80’s!

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 Sujet du message: Re: Drive
MessagePosté: Mar 18 Oct 2011 19:30 
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C'est rare que je vienne parler des films que je viens de voir ici (j'ai souvent la flemme), mais puisque c'est LE film du moment sur le forum et que j'ai énormément apprécié moi aussi, j'y vais de ma petite analyse perso.

Le film commence par une séquence de braquage très réussie. Premièrement parce qu'en instaurant de longues plages d'attente, d'observation pure, au milieu des bruits de moteurs, le réalisateur refuse immédiatement le spectaculaire à la Fast and Furious (comme mister K j'évoque Fast and Furious, en particulier parce que j'ai lu/entendu pas mal de gens attendre de Drive également un gros film de caisses bien bourrin, à partir d'une bande-annonce pas forcément très fidèle, d'un matraquage publicitaire sur Skyrock, etc., ce qui peut expliquer les témoignages de CK et Taka au sujet de spectateurs ayant quitté la salle ou rigolé pendant le climax du film), nous annonçant au passage le style général du métrage : fans de Michael Bay, vous pouvez dès maintenant quitter la salle *clins d'oeils appuyés*.
Deuxièmement, parce qu’elle met en place de manière astucieuse les rapports schizophrènes que le film entretiendra tout du long avec le film de genre en général, et ceux du personnage principal avec la figure du Héros : on nous montre en effet ce dernier écouter, presque peinard, son match à la radio alors-même qu’il a toute la police au cul, tel le Bruce Willis des Die Hard ("Quel sang-froid ! Quelle classe, quelle coolitude !"), avant que l’on comprenne que cela lui permettra de se garer au milieu de la foule qui sort du stade et de se déguiser en supporter pour s’échapper tranquillement. Ce genre de contrepied se retrouve plusieurs fois dans le film, à des degrés divers, EnOd l'a déjà très bien dit mais j'ai envie de m'attarder là-dessus.

Winding Refn s’amuse en effet plusieurs fois avec les codes : la veste scorpion ultra-kitsch du héros est tout à fait tarantinesque. La scène du masque, avec ce plan intriguant à travers la porte vitrée du resto, cite directement Halloween. Mais là encore, ce sont des fausses pistes puisqu'à la différence de nombre de films de genre, ces petites incongruités n'annoncent pas en elles-mêmes les situations futures : le Driver n’est certainement pas un desperado, et son masque est parfaitement inutile (à part d’un point de vue psychologique : pour se cacher de lui-même, devenir "quelqu'un d'autre" après son accès de folie dans l'ascenseur devant sa chérie), le mec qu'il va tuer et dont je ne me souviens plus le nom sachant parfaitement qui se cache derrière - d'ailleurs, notre héros a gardé le même blouson tâché de sang donc bon. A noter aussi la réutilisation du décor de la célèbre poursuite de Terminator 2, qui ne conduit ici qu'à une gentille partie de ricochet ; ou encore, d’un point de vue scénaristique cette fois, la préparation de la course automobile avec la pression qui va avec (menaces mafieuses), qui sera vite mise aux oubliettes (et les mafieux reviendront pour une autre raison).

Le film n'invente rien en termes de mise en scène : globalement ça m'a pas mal fait penser à du Michael Mann, et le rythme en lui-même, avec ce passage soudain, brutal, à l'ultra-violence, est à rapprocher tout près du cinéma coréen des dernières années. Mais il est loin de la redite car il apporte quelque chose de différent : le montage (la scène dans la cuisine dans laquelle Carey Mulligan tombe amoureuse "en direct"), l'utilisation de la BO, les ralentis, les changements de lumière symbolisant les différentes phases émotionnelles du personnage principal, tout ça est manié avec une vraie virtuosité.

Reste qu'à mon avis, le plus intéressant dans le film, c’est la personnalité du héros : Ryan Gosling est très fort parce qu'il s'éloigne du stéréotype du héros solitaire et taiseux sans peur et sans reproches, pour camper un personnage qui, bien que "spécial", semble tout à fait plausible, humain, se retrouvant mêlé dans une histoire de Tragédie classique : solitaire, peut-être même légèrement inadapté socialement ; c'est au moment où il semble trouver un certain équilibre, une normalité avec femme et enfant, que les ennuis lui tombent dessus et l'obligent à combiner pour la première fois ses vies criminelles et officielles, démarrant ainsi un engrenage fatal.

A cet égard deux moments me paraissent significatifs d'une "dissociation" schizophrène qui s'effectue dans l'esprit du héros ; d'abord la fameuse scène de l'ascenseur : on peut effectivement s'y dire qu'il embrasse la fille parce qu'il en a une folle envie à ce moment précis, ou bien parce que personne ne se méfie d'un mec qui embrasse sa copine - donc pour faire une sorte de diversion -, voire parce qu'il sait qu'après ce qu'il va faire sous ses yeux, il a peu de chances de pouvoir vivre cet instant avec elle une nouvelle fois. Sans aucun doute les trois à la fois en fait. Ce mélange de froideur professionnelle et d'émotion culmine donc ici et éclate avec la sauvagerie que l'on sait. Déjà bien plus tôt, sa réaction violente un peu inattendue face à son ancien "client" dans le bar - c'est le deuxième moment dont je parlais - révélait comme il est mal à l'aise lorsque ses deux personnalités franchement opposées sont confrontées.

Le Driver a le comportement typique du héros, mais sa psyché démontre clairement une forme d'aliénation. A ce titre, les paroles de la future chanson gagnante des D-Visions, "real human being and real hero" relèvent d’un certain sens de l’ironie, du jeu avec le spectateur encore une fois.

Un boulot propre, cohérent, extrêmement réussi.

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 Sujet du message: Re: Drive
MessagePosté: Mar 18 Oct 2011 21:35 
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Ça fait maintenant plus d'une semaine que j'ai vu le film et je me décide enfin à poster.

J'ai adoré la première partie. La mise en scène de la fuite après le cambriolage est géniale surtout les silences prolongé se terminant par le passage d'une patrouille. J'aurai aimé que cela dure plus longtemps où que ça soit reprit plus tard dans le film m'enfin bon on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre (et en plus se marier avec la crémière pour rester poli). Vient en suite la rencontre avec la voisine et la relation amoureuse qui s'installe peu à peu. J'ai aussi adoré la balade en voiture dans le canal, un pur moment de délice. C'est léger, doux et mignon.
Mais malheureusement tout ça ne dure pas le fiancé ex-tolard revient, et avec lui les ennuis. L'intrigue avait été orienté en cette direction dès le départ. Tout ce regroupe pour donner une chute dans "la folie" du héros. D'ailleurs sa chute est bien montré par sa veste qui deviendra de plus en plus rouge étant tâché de sang.
La scène de l’ascenseur m'a choqué, je sais que le but recherché était en quelque sorte d'accentuer l'impression de folie du personnage tout en respectant une scène d'ultime tendresse où tout ne sera plus jamais pareille après, mais il y a des limites à la violence montré.
Pour passer directement à la fin j'ai trouvé la scène final vraiment bien. Finalement il devient le driver qu'il se contentait de jouer au début.

Je terminerai sur mon impression globale : attendri, captivé et choqué.


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 Sujet du message: Re: Drive
MessagePosté: Mar 18 Oct 2011 22:57 
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Quatre jour aprés avoir vu ce film, je me rend compte que je n'en ai qu'un vague souvenir.
On peut certe mettre une partie de ce fait sur mon etat de santé lorsque je l'ai vu, mais je ne peut m'empêche de penser que, malgrés le fait que j'ai passer un bon moment devant, ce film n'a rien de marquant.

Tout d'abord message pour Deu$ et EnOd : la prochaine fois eviter la publicité mensongére concernant l'acteur principal. Faut pas déconner un mec comme ça ne rendrait homo personne (et ne doit pas attirer enormement de fille hétéro...)
Passons.

Passons aussi sur la bande son.

Je me souvient de quelque chose d'assez lent sans être long, de prises de vues qui m'ont pluent, d'une scéne d'intro vraiment sympa, et de quelques autres scénes qui m'ont bien accrochée, par contre pas moyens de me souvenir de la fin du film.

Bref dans l'ensemble un bon ressentie mais sur le long terme je retient pas.


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 Sujet du message: Re: Drive
MessagePosté: Mar 18 Oct 2011 23:02 
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Liloo a écrit:
Quatre jour aprés avoir vu ce film, je me rend compte que je n'en ai qu'un vague souvenir.

Liloo a écrit:
Bref dans l'ensemble un bon ressentie mais sur le long terme je retient pas.


... Là, c'est sûr... Si 4 jours, c'est déjà du long terme, on ne peut rien dire.

Liloo a écrit:
Tout d'abord message pour Deu$ et EnOd : la prochaine fois eviter la publicité mensongére concernant l'acteur principal. Faut pas déconner un mec comme ça ne rendrait homo personne (et ne doit pas attirer enormement de fille hétéro...)
Pour le mec homo, OK, pour la fille hétéro... Hum, je me rends compte que je suis coincé pour parler de tes goûts bizarres alors ! (Joke, joke !!)

Liloo a écrit:
Passons aussi sur la bande son.


Hérétique.

Edit : C'est juste que 4 jours = Long terme, ca peut sembler bizarre.


Dernière édition par Portgas le Mar 18 Oct 2011 23:13, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Drive
MessagePosté: Mar 18 Oct 2011 23:10 
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Localisation: Le cosmos est mon campement
Portgas a écrit:
Liloo a écrit:
Quatre jour aprés avoir vu ce film, je me rend compte que je n'en ai qu'un vague souvenir.

Liloo a écrit:
Bref dans l'ensemble un bon ressentie mais sur le long terme je retient pas.


... Là, c'est sûr... Si 4 jours, c'est déjà du long terme, on ne peut rien dire.

Si au bout de quatre jour je ne m'en souvient pas particulièrement, il semble relativement logique de se dire que dans trois ans ça ne se seras pas ameliorer. Ou alors ta logique dépasse mon entendement.


Portgas a écrit:
Hérétique.

Parce que je n'aime pas une bande son qu'a priori tout le monde aime?
Ok si tu veut.
Maintenant ce que je retient de cette bande son c'est qu'elle prenait trop le pas sur le reste et qu'elle n'avait rien d'exceptionelle.
Surement parce que je n'accroche pas au genre musicale ou quelque chose du genre.
En tout cas je n'ai pas eu de plaisir particulier à l'écoute et je ne courerais certainement pas aprés le fait d'entendre de nouveaux un extrait (et ce même pour un jeu musicale).


Pour ce qui est de l'acteur je ne lui trouve rien de particulierement attirant, pas qu'il soit moche, plutôt qu'il est classique, le genre de produit type qu'on trouve au cinéma (on retrouve le même phénoméne chez les nana, et aprés il faudrait retenir leur nom alors que mise côte à côte on les differencie mal)


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 Sujet du message: Re: Drive
MessagePosté: Sam 29 Oct 2011 23:18 
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Cela fait quelques temps que ce film est sorti en salles mais je me permet de dépoussiérer un petit peu le topic.

Je suis allé le voir en plaçant la barre haut à cause des très bonnes critiques et du tapage médiatique de la volonté pour en sortir finalement assez déçu
Le scénario et les personnages ne m'ont pas tant plu et captivés que ça. La bande son je n'est pas tellement accroché n'ont plus mis à part le célèbre "A real hero" qui d'ailleurs m'est resté dans la tête pas mal de temps.

J'ai frôlé l'arrêt cardiaque au moment où Standard s'est pris sa première balle et ai été surpris par la volonté du Driver à écraser mécaniquement la tête du pauvre homme de l'ascenseur. Ce film a donc quand même le mérite de m'avoir surpris malgré son rythme lent.

Fait commun à pas mal de séances apparemment : le public pourri. A l'instar de Mister K je me suis tapé une bande de petits rigolos derrière moi qui s'amusaient à commenter toutes les scènes, mais heureusement mon voisin de gauche a su les calmer avant que mes nerfs ne lâchent. Dans le sillage de la petite bande du fond, le public en général n'était pas très fin non plus; à Destination f 5 c'était déjà la franche rigolade à chaque mort et je me disais que c'était peut être quand même un peu le but du film de faire rire avec ces caricatures d'accidents mais là j'ai pas compris : "HAHAHAHAHA, il s'est fait écrabouillé la figure" c'est vrai que c'est tordant, non ? Pourquoi chercher à faire des films comiques ou des one man show quand avec un bon coup de pompe dans la gueule le public se fend la poire ?

En conclusion :

- scénario sympa
- personnages sympas
- ambiance qui me plaît assez
- très bonne mise en scène
- assez bonne bande son

==> Ce sera aussi la catégorie "Bon films" pour ma part mais peut être pas le film de 2011, bah oui ya eu "les Tuche" cette année.


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 Sujet du message: Re: Drive
MessagePosté: Jeu 17 Nov 2011 20:32 
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Je ne sais pas si faire de Drive le meilleur filme du millénaire, c'est vraiment lui rendre service. Je ne vais pas cracher dans la soupe, hein, le prologue est brillant, c'est un bon film, c'est absorbant, et on continu après la séance à se demander si ce mystérieux cascadeur anonyme a réussi ou non à s'humaniser, preuve que le film laisse une trace.

( Mon avis: Oui, il a cherché a protéger la gamine, mais au final, on est de retour au point de départ. Rien ne change dans son comportement: il est toujours un sociopathe asexué qui tue de sang froid. Il abandonne l'argent et se conduit, seul vers un autre endroit ou vivre une vie morne dans un appartement à la décoration d'intérieur spartiate: ici, beaucoup de vide, et là, dans le coin, un chouia de rien. Echec de sa tentative de se rapprocher des humains.)

Bande son stylée, photographie travaillée, violence graphique de vigilante coréen et acteurs aux petits oignons (Christina Hendricks, je t'aime dans tout ce que tu fais, même quand tu es terriblement sous-employée comme ici): les qualités du film sont aussi ses défauts. A force de se voir comme un délicat objet esthétisant le film devient pompeux, je n'arrive pas à croire qu'à la fête de sortie de taule d'une petite frappe latino à LA on passe "Under my spell", par exemple. Et comme le scénario n'est pas toujours au niveau (c'est ça, allez braquez ce bureau de change sans masques, bande de truffes, tout va bien se passer) on grince parfois des dents.

Pourtant, le film est une longue validation de mes goût de wannabee hipster: des acteurs que je connais, des groupes que j'écoute, un délire rose et campy sur une typo moche dont je pourrait parler pendant des heures.

Drive, c'est cool et c'est bon, mangez-en. Mais Drive n'est pas génial.

Pour aller dans le sens de Liloo, la stylisation excessive du film se fait un peu au dépend des personnages, très archétypaux et pas spécialement émouvants. Ce qui peu expliquer que ça ne palise pas à tous le monde.

Après un film de garçon viril au premier degré, avec des voitures, des flingues, des braquages et des méchants très méchants, ça trouve toujours son publique.

Quant au potentiel érotique de Ryan Gosling, laissez-moi vous dire que, non, il ne fait pas l'unanimité. Je veux dire, les pectoraux ont l'air fabuleux c'est un fait, mais à part ça il a quand même des petits yeux rapprochés. A l'instar d'un autre Ryan (Reynolds) je le trouve d'un point de vue purement esthétique très surestimé.
Et n'oublions pas que sa street cred est un complète construction marketing: le mec chantait en pyjama avec Justin Timberlake et Britney Spears sur MTV.

(A 1:49 il ne sait pas, mais il pleure)

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 Sujet du message: Re: Drive
MessagePosté: Mer 30 Nov 2011 21:33 
.

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Boom.
Tribute to Drive
Bien stylé.
Un gros Digital Versicolor, ça aide beaucoup aussi.


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 Sujet du message: Re: Drive
MessagePosté: Ven 2 Déc 2011 22:10 
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Je ne sais pas si vous connaissez ce site...

Même si je suis fan du film, c'est vraiment très drôle par moments : http://odieuxconnard.wordpress.com/2011 ... ard-drive/

Attention au spoil, c'en est le principe même !


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 Sujet du message: Re: Drive
MessagePosté: Jeu 12 Jan 2012 21:19 
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Localisation: Quelque part entre Ailleurs et l'Infini...
J'avais bien évidemment lu tous les commentaires positifs qu'a reçu ce film ici et ailleurs, et je me devais donc d'aller voir par moi-même de quoi il en retournait.

C'est un très bon film, à n'n pas douter, avec une ambiance bien particulière. Une succession de longues scènes contemplatives ou peu de mots sont échangés, mais où l'on sent pourtant une tension à couper au couteau. Rien n'est à jeter dans ce film (et ça inclut la police du titre plus qu'étrange) et la trame se déroule inexorablement au gré d'une musique souvent magnifique. Et évidemment, quand les premières séquences d'une violence inouïe commence, on est littéralement scotché à son siège tant le film nous accroche dans sa toile.

Et rien de tout ça ne serait possible sans l'exceptionnelle brochette d'acteurs rassemblés ici. Ryan Gosling est génial, mais tous sont réussis, du vénéneux Albert Brooks à la douce Carey Muligan, sans oublier Ron Perlman, Christina Hendricks (rôle de quelques minutes, mais quel rôle!), Bryan Cranston et avec une mention pour Oscar Isaac, magnétique.

Bref, une grande réussite.

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"Nous ne sommes que trois, la rapière à la main:
Fille d'Elfes et Guerrière, Adarana la Blonde,
Gaëlan, Demi-Orc aux trois-quarts Magicien,
et moi l'Aventurière qui doit sauver le Monde..."

"Because I could not stop for Death, She kindly stopped for me — and bought me coffee at a greasy diner..."


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 Sujet du message: Re: Drive
MessagePosté: Jeu 16 Fév 2012 07:07 
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Inscription: 02 Juin 2011
Messages: 563
Sortis le 8 février et qui ravira plus d'un fan de ce film, le coffret Drive dispo dans les fnac les plus proches. Il coûte 50€


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Ce coffret contient donc:

- Le film "Drive" en Blu-ray
- Le Dvd de "Bronson"
- Le Dvd de "Valhalla Rising"
- La B.O de "Drive"
- Un poster de Drive
- Un Documentaire sur Nicolas Winding Refn
- Le roman original de "Drive" écrit par James Sallis

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 Sujet du message: Re: Drive
MessagePosté: Mer 22 Fév 2012 17:44 
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Inscription: 24 Jan 2006
Messages: 495
Localisation: Fa ba da pap, Ici Moscou !
Devant lui le bitume s’étend sans fin.
Sa froideur contraste avec la chaleur de la nuit...harassante.
Les lampadaires tels des soleils par millier brillent d'une lumière artificielle, aveuglante...
Volant aux étoiles leurs éclats et une gloire qui ne leurs appartient plus.
Un panorama, des gratte-ciels.
Plus bas, le compteur s’affole tandis que dans une nouvelle fuite en avant, le bolide,
s’enfonce dans l’ombre.

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Une fuite perpétuelle.


► I’m gonna show you where it's dark, but have no fear...


Et tandis que les scènes de la vie s'enchainent dans une banalité affligeante, le protagoniste s'enferme dans un mutisme faussement innocent, se tait et se terre.
Jusqu'à cette 40ème minute ou dans un accès soudain il se laisse -l'espace d'un instant- à être ce qu'il est le mieux : Lui-même.

Theres something inside you, it's hard to explain ♫


Mais ce n'est là qu'une fausse note sur la mélodie de la monotonie, un aperçu de son vrai visage, un aperçu de la suite.
La musique s'emballe, la partition n'est plus et pourtant il se cache, honteux de ce qu'il est.
Une voitures en percute un autre, un voiture de police fait un tonneau, sa main frappe son visage, la sortie de route, la balle, le marteau.
Les portes se ferment.

They’re talking about you boy, but you still the same ♪


Main dans la main, le bleu de ses yeux et le blond de ses cheveux.
Une minute et dix-sept secondes.
Le sang sur son visage.
De cette épopée urbaine ne me reste qu'un arrière-goût métallique, aussi métallique que la musique qui l'accompagne.
La violence visuelle n'est rien comparé à celle qui hante notre anti-héro, cette danse macabre est l’antithèse de celle de l'amour dont seul la forme sexué sous-jacente prévaut.
Car de ce coït socio-psychologique seul l’expulsion d'un liquide crânien qui se fait à coups de pied ne tiens lieu d'acte pour le personnage principal.

I want to drive you through the night, down the hills.


A pleine vitesse deux conducteurs percutent leurs parechocs l'un contre l'autre, l'un restera sur le bas coté tandis que l'autre continuera sa route sans jamais se retourné.
Parechocs contre parechocs.
Un seule virage, le crash.
D'elle ne restera qu'un souvenir et le goût de ses lèvres graver en mémoire.
Les portes se ferment. Il n'est plus.








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