► Nationalisme, anarchisme et terrorisme dans l'Europe de la fin du XIXème siècle1891. Un attentat se produit à Strasbourg lors des célébrations du vingtième anniversaire du rattachement de l'Alsace-Lorraine au Reich allemand. La tension monte entre l'Allemagne et la France, cette dernière étant accusée d'avoir commandité cette action non revendiquée. À Londres, celui qui se proclame le plus grand détective de son époque s'intéresse de très près aux agissements d'un brillant universitaire et de son rapport avec une voleuse de renom.
► Battre le fer tant qu'il est encore chaud ? Élémentaire, mon cher Watson...Ayant été convaincu par le duo Robert Downey Jr./Jude Law à l'occasion du premier opus (même si j'avais trouvé le film en lui même quelque peu moyen), je me suis dépêché de découvrir leurs retrouvailles sous l'objectif de Guy Ritchie et... Quelle ne fut pas ma surprise : ce
Sherlock Holmes devient enfin un divertissement honorable en dehors des cabotinages du duo pré-cité !
Je ne m'y attendais pas mais ça c'est imposé à moi : oui, j'ai bien apprécié la nouvelle formule du cocktail proposé par Guy Ritchie. OK, il y a encore deux-trois petites choses qui restent en bouche (comme la séquence en slow motion dans une forêt pour coller sous le nez du spectateur « Regarde comment je sais trop bien réaliser de belles images ! » ou bien encore des effets de style ça et là qui arrivent trop abruptement, quitte à paraître artificiels) mais le reste est tout à fait convenable : l'histoire est (sans être d'une richesse profonde) dynamique, les enjeux et les personnages bien positionnés, l'action et l'humour au rendez-vous.
Une nouvelle fois, ceux qui voudront retrouver le souvenir qu'ils pouvaient avoir des aventures de Conan Doyle ou bien d'adaptations plus académiques en seront encore avec cet opus pour leurs frais car, à part des éléments ça et là pour donner l'apparence d'un profond respect à l'œuvre originelle, on se retrouve une nouvelle fois avec un film où l'action prime sur l'enquête. Néanmoins, contrairement au premier opus, la résolution de l'intrigue globale ne se ressent pas du tout comme un cheveu sur la soupe : c'est clair et relativement net.
Pour ne pas le cacher, l'attraction principale du film demeure le duo Robert Downey Jr./Jude Law qui cabotine une nouvelle fois de manière admirable et qui lâche à intervalles régulières des scènes on ne peut drôles ou amusantes. Toutefois, si les deux lascars tirent la couverture sur eux, les nouveaux personnages introduits ont pour la plupart du répondant, notamment Jared Harris qui campe un Moriarty plutôt dense et inquiétant ainsi que l'impeccable Stephen Fry qui mérite son cachet en tant que grand frère de Sherlock. Petit bémol toute de même : Noomi Rapace que je découvrais et que j'ai trouvé très en retrait par rapport à ses camarades de jeu.
Sherlock Holmes – A Game of Shadows mérite à mes yeux le détour, que ce soit pour sa bonne humeur communicative, le plaisir de la re-découverte du duo terrifiant d'efficacité Robert Downey Jr./Jude Law et une intrigue dynamique qui a une chute relativement surprenante. À essayer pour les curieux ou les amateurs du premier opus.