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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Dim 27 Jan 2013 21:55 
The old man
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Le Dernier Rempart (2013)
par Kim Jee-woon

Après une longue absence, Schwarzy nous revient dans ce film taillé à sa mesure mais aussi à son histoire :
Ayant quitté il y a longtemps Los Angeles suite à une sale affaire, Owens est devenu le shérif d'une petite ville perdue et tranquille proche de la frontière mexicaine. Aujourd'hui, avec son équipe inexpérimentée il va devoir stopper le chef d'un cartel de la drogue mexicain en cavale qui a berné totalement le FBI.
Le film se déroule sur 24h, ce qui apporte un rythme et une structure plutôt pas mal. De Kim Jee-woon, je n'avais vu que Le Bon, la Brute et le Cinglé et sa réalisation ici est propre et carrée, avec un très bon tempo. Le récit est construit comme un retour d'un old man et nous avons droit à un choc des générations plutôt pas mal fichu : Les méchants développent tout un style à la Fast and Furious et comme me l'a signalé un pote avec qui je suis allé voir le film, lors du combat final, Schwarzy utilise des techniques de catchs traditionnelles tandis que le Big Boss fait de l'UFC (avec des techniques de combat au sol principalement donc).
Sinon en dehors d'être un véhicule taillé sur mesure pour le retour de Schwarzy, le film est particulièrement efficace aussi bien en termes d'actions que d'humour avec des punch-lines et certaines situations qui ne manquent pas d'humour et de décontraction.
En somme je dirai que c'est un excellent retour de Schwarzy qui nous revient avec un film qui a su faire la part des choses entre certaines attentes et un film résolument ancré dans son époque.



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Zero Dark Thirty (2013)
par Kathryn Bigelow

Et voici donc le nouveau film de Kathryn Bigelow, après être devenue la première femme à avoir remporté l'oscar du meilleur réalisateur avec Démineurs en 2010.
Il y a évidemment un lien thématique clair avec Démineurs et le succès de Démineurs lui a permis, avec Mark Boal, d'aller encore plus loin avec ce film tout de même improbable sur la traque de Ben Laden.
Je ne vais pas revenir sur les qualités de real de Bigelow (que mes camarades au-dessus ont expliqué avec justesse) et comme toujours avec elle c'est très factuel et mécanique (dans le bon sens du terme). Au final cette histoire, c'est celle d'une chasse, avec un chasseur (Maya) et une proie (OBL). Tout le film est construit sur cette chasse, avec ses moyens, ses méthodes, ses opérations, ses succès et ses échecs.
Un film terriblement efficace sur une histoire à la base pas facile et évidente...

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Dim 3 Mar 2013 12:49 
Ô-Totoro
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Six balles, cinq morts. Aucun lien entre ces victimes exécutées par un sniper isolé. Coupable évident de cet acte de violence gratuite effroyable, James Barr s'enferme dans un mutisme devant les enquêteurs, ne leur laissant que le nom d'un homme énigmatique et impossible à contacter : Jack Reacher.

ça fait plus de deux mois que j'ai vu le film, que j'avais trouvé tout à fait sympathique au cinéma, mais le temps a fait son œuvre et plus j'y repense et plus je le réévalue à la hausse. Ce que j'estime comme la preuve la plus probante de la qualité d'une œuvre.

Par tout le marketing et la promotion autour du film, Jack Reacher indique que c'est un film à la gloire de Tom Cruise. Et ce n'est pas tout à fait faux, ce n'est pas tout à fait vrai. Si Tom Cruise est effectivement un rouage prépondérant dans la production du film, je pense qu'il n'y a qu'un pas pour confondre le contenant et le contenu : ce n'est pas Tom Cruise mais Jack Reacher qui est ici icônisé par le film. Je ne saurai trop exprimer ce qui me fait sentir que la frontière tenue entre les deux n'a pas été franchie, mais j'ai vraiment eu l'impression pendant le film que le soin apporté à la création d'un personnage iconique allait dans le sens de l’œuvre et pas dans le sens du stardom. Jack Reacher est un personnage clairement badass, classe et, chose étonnante en cette période d'émasculation des icônes masculines, profondément viril sans jamais être machiste. C'est sur ce dernier point que je trouve l'aura du film particulièrement fort, car si le scénario n'échappe pas au passage de la jeune femme en détresse, on n'a jamais l'impression que l'atout féminin du film (Rosamund Pike impec') est un jouet concon soumise à la toute puissance masculine de Jack. De son côté, si Reacher a un côté "mâle alfa protecteur", ce n'est pas non plus au détriment des autres personnages. je trouve l'équilibre particulièrement soigné et, pour ainsi dire, envoutant.
La présence de Tom Cruise dans le rôle titre a fait hurlé beaucoup d'aficionados de la saga littéraire Jack Reacher par Lee Child, ce dernier y étant décrit comme un titan de 2m et 120kg de muscles blond décoloré tatoué de partout. C'est vrai qu'en ce sens, Tom Cruise parait totalement against type et out of character ; mais l'acteur habite suffisamment bien son rôle pour être crédible. De plus, le scénario joue plusieurs fois sur son aspect apparemment inoffensif (mais faites gaffe, les bruns de 1m70 c'est des vénèr' en vrai é_è), ce qui fait que ce choix m'apparait plus seulement comme marketing (Tommy il fait vendre, faut l'avouer) mais aussi un peu artistique.

Du point de vue de l'ambiance et de la réalisation, Jack Reacher est vraiment une petite perle insoupçonnée : quelques séquences d'actions ça et là, mais elles sont bien branlées et ne phagocytent pas l'ensemble du récit. Étonnement, le film aime prendre son temps pour nous amener les informations une à une, l'enquête de Jack avance doucement mais sûrement (les 2h15 sont vraiment bien exploitées), avec de grandes séquences purement visuelles et une manière de faire progresser l'histoire assez subtile dans l'ensemble. L'intrigue est assez bateau, mais on se prend au jeu, avec quelques mystères et surprises à la clef. Le film trouve cette force dans sa simplicité jamais ennuyeuse, sans doute grâce à l'iconisation vraiment réussie de Jack Reacher, classique au possible mais jamais consensuelle pour un sou.
La limite du film est surtout que le personnage de Jack Reacher est tellement soigné qu'il n'y a pas vraiment de place pour un antagoniste d'envergure, et les méchants s'oublient assez vite dans l'ensemble.

Sinon, la BO m'a vraiment fait un belle effet, avec son thème entêtant (c'est d'ailleurs en le réécoutant que m'est venu l'idée de poster). Pour donner une petite idée : http://www.youtube.com/watch?v=54GTf0_jZI8

Bref, si vous avez l'occasion de vous essayer à ce petit thriller qui ne paie pas de mine à cause de Tom Cruise dans l'équation (pour les plus réfractaires à l'acteur d'entre vous), j'espère que vous serez aussi agréablement surpris que je l'ai été.


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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Jeu 7 Mar 2013 13:19 
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La chasse

Un bon petit film sur la bêtise humaine et l'ampleur que peut prendre une simple vengeance d'enfant ; le moins que l'on puisse dire c'est que ce film comporte son lot de personnages têtes-à-claques-complètement-débiles-qui-te-sortent-des-enormités-à-chaque-phrases, la directrice tête en chef : "Mais, les enfants ne mentent pas voyons !" *coup pied dans ta face pov' conne*. En tout cas ça ne laisse pas indifférent et ça pousse à réfléchir sur l'innocence de nos chers bambins. Pour ceux qui n'auraient pas encore compris que les enfants c'est intelligent.
Et le jeu des acteurs y contribue grandement, ça fait toujours plaisir de voir des enfants bien tenir leurs rôles, tout comme la réalisation qui est plutôt pas mal, sans être non plus extraordinaire elle est efficace. Un bon petit film intelligent en somme.



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Zero Dark Thirthy

C'est vrai que c'était pas mal !
Personnellement j'avais essayé d’éviter de trop lire des synopsis/résumé pour ne pas trop me spoiler, c'est donc tout candidement que je suis rentré dans la salle, et franchement j'ai été totalement surpris par le dénouement du film ; même si au final ça peut paraitre évident, pendant les trois-quart de la séance je n'ai pas du tout percuté que l'on allait assister à la mise à mort de Ben Laden. Le fait de détourner l'attention sur un subalterne m'a complètement berné -bon c'est vrai qu'en général j'éteins mon cerveau durant une séance, mais quand même.
Par contre, si le côté "sans concession" du film m'a bien plu, pas de simagrée pour faire plaisir au gentils ricain, l'aspect femme forte toute fragile de Maya est parfois assez crispant, voir carrément désagréable -"coucou, c'est moi la folle qui salope ta vitre au stabilo avec une tête de constipée"-; m'enfin, on va dire que ça sert le propos du film.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Ven 8 Mar 2013 22:31 
Ô-Totoro
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Terrence Malick, vénère comme pas deux, a sorti les shot gun avec ce film inédit dans sa filmo, basé d'une histoire vrai où Dwayne Johnson et Mark Whalberg sont des culturistes un peu zinzin qui enlève un multimillionnaire fou afin de lui faire cracher son bl-- oups, excusez moi, j'ai confondu avec le prochain Michael Bay.

Malick sort un film deux ans avant le précédent, ce qui traduit soit une envie insatiable sur un sujet qui l'a touché, soit le besoin de se refaire une santé fi pour cet auteur qui peut aller s'enterrer en France pendant 30 ans sans faire de films histoire de cuver sa gloire des Moissons du ciel. Bon.
A la merveille est la synthèse de sa filmo du XXIème siècle, à savoir à mi-chemin entre The tree of life, je signe, et Le nouveau monde, euh non tout compte fait je vais pas apposer mon paraphe. Du premier il reprend la photographie sublime, les effets sonores immersifs et le sens du détail qui personnellement pénètrent mes souvenirs et font rejaillir des sensations agréables. Du second, il reprend l'idée de faire du contemplatif et du spirituel, à coup de jump cuts et d'un montage sautillant au lieu de raconter proprement son histoire. Alors oui, certes, The tree of life était clairement une œuvre contemplative, jump-cutée comme ta maman et peu sexy dans son sujet, mais dans la mesure où elle n'avait pas vraiment d'histoire à raconter et qu'elle y allait à fond les ballons dans le mystique et le spirituel, le trip était pour moi engageant, j'adhérais totalement. Mais lorsqu'on a quelque chose à raconter comme c'est le cas ici, une histoire d'amour simple certes mais qui peut toucher par son universalité, ben ça serait cool de la raconter à un moment.
Au lieu de ça, on aura le droit à la sempiternelle voix-off, mais ici par une Olga Kourylenko qui déclame en français des horreurs telles que "l'amour, un ? deux ? un." ou "je l'aimais d'amour", BREF des choses essentielles de la vie qui te transpercent ton âme mais qui, au fur et à mesure que je les entendais, ont fait naitre en moi ce petit sentiment de honte d'apprécier Terrence Malick. L'image que je vous ai mis en introduction est d'ailleurs une arnaque, Rachel McAdams (Racheeel) n'apparait que dix minutes, le temps de te faire péter les méninges avec ses fossettes délicates ; et puis elle part parce que quoi j'ai pas compris mais hé c'est contemplatif mec alors no soucy. En parallèle, Ben Affleck qui était sur la route de la rédemption et des retrouvailles d'une street cred solide se retrouve en endive antipathique, incapable de sortir la moindre réplique. Peut-être que cet aspect du personnage était contractuel, ou bien Malick le braquait au shot gun durant les prises à chaque fois qu'il s'apprêtait à déclamer son texte ; je ne sais pas. Je ne veux pas savoir.

Toujours est-il que j'ai tout de même apprécié la séance. Plus que Le nouveau monde qui est une torture indicible*. Apprécier dans le sens pas eu envie de courir jusqu'à la sortie en tremblant d'effroi, notamment parce que le film a su me toucher d'un point de vue sensitive, via ses images magnifiques et ses bruitages profonds (même si je plains le preneur de son en direct de Malick, vu que celui ci décide de mettre au minimum le son de ses dialogues..) qui me renvoient vraiment des images de mon vécu comme rarement les films savent le faire.
Reste un petit goût amer de voir Tonton Malick ne plus raconter ses histoires, alors que certaines séquences mériteraient vraiment un traitement plus approfondis tant elles sont délicieuses (sur la plage du mont Saint Michel notamment) et donneraient au film la consistance dont il manque, sans lui faire perdre son identité sensorielle.


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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Dim 31 Mar 2013 13:05 
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(A Leto II/ Laiteux d'eau: moi j'ai adoré le nouveau Malick *__*)

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Le geste de Cecilia Roth suscite moins le désir érotique du spectateur que l'envie de se faire vomir

Almodóvar renoue avec ses anciennes comédies des années 80, en rupture directe avec sa dizaine de films dramatiques récent. On y retrouve sa patte bien singulière: le gros plan sur le sexe masculin gonflé caché par un tissu fin, ses quêtes sexuelles et identitaires, l'ubiquité de la mort, les pouvoirs surnaturels des gens quelconques et les personnages décalés. La même ingénuosité narrative que dans ses films précédents (pensons à la scène du téléphone portable) ainsi que les scènes volontairement "manquantes" qui sont essentielles à la compréhension de l'histoire, sont présentes. La rupture qui s'est faite avec son style post-80s va de pair avec l'esthétique de ce film remis à neuf: on y retrouve avec surprise des lumières pétantes, des couleurs éclatantes, une fluidité lisse dans le grain. Ce film est particulier en ceci qu'Almodóvar y célèbre tout ce qui a lancé sa carrière (Roth, Banderas et Cruz, l'humour, le personnage Sexilia) tout en gardant ses thèmes fétiches: la virginité, la provocation, le mensonge, etc. Mais ce qui fait la véritable originalité du film c'est son message politique sous-jacent qu'il faut lire en filigrane : l'avion qui tourne en rond avant de s'écraser est l'analogie subtile de l'état économique espagnol pendant la crise. L'analogie peut être déclinée pendant tout le film et reste très pertinente. Le contraste entre la légerté de la comédie du réalisateur et celle du désespoir économique espagnol sous-tend une acerbe critique à l'encontre de l'aveuglement général, surtout celle des masses, qu'on "endort". Parler de catastrophe économique et social à travers une histoire de catastrophe aérien, voilà le défi d'Almodóvar. Ce défi est plus difficile qu'il n'y paraît: le quasi-huis-clos qu'est le film restreint les possibilités narrative et le potentiel humoristique pourtant vital à l'appréciation du film.

Seulement voilà. Ce film est une merde infâme. Je condamne tout de suite les critiques "intellectuelles" que j'ai pu lire jusqu'ici (Télérama, tu es mon ennemi) qui affirment que Les amants passagers est un film génial et provocant. Provocant, il l'est certainement: mais c'est une provoc' qui se situe dans la lignée des American Pie et Scary Movie bêtes à souhait: l'humour est centré UNIQUEMENT sur les blagues fécales, rectales, sodomites, de pets, de fellations et de clichés honteux sur l'homosexualité. J'irai jusqu'à dire qu'American Pieest non seulement plus drôle mais surtout plus intelligente que ce film-ci. J'ai assisté avec grande peine à la déchéance du réalisateur qui s'embourbait dans des gags idiots, sans intérêts et pas drôles (salle remplie: silence complet pendant les 1h30). Que ce film soit une diatribe politique ET une comédie, cela est compréhensible, encore faut-il faire rire ou faire de la politique, parce que moi, le message enagé, il m'est passé sous le nez: je n'ai vu que plus tard, en me documentant, que ce film était métaphorique (métaphore pas si "limpide" que les critiques éclairées laissent entendre). Bref, laissons notre adoration almodóvaresque de côté et faisons face à l'âpre réalité: ce film est raté. Il est raté parce qu'il n'atteint pas les buts qu'il s'est donné et parce qu'il est d'une nette qualité inférieure aux précédentes oeuvres du réalisateur. J'ai lu avec consternance les critiques qui l'encensent: les arguments sont ridicules (je cite de tête: "les plans sur l'avion en vol sont magnifiques"), en contre-sens direct avec l'histoire (encore une fois: "les personnages parlent plus de leur désir que de le vivre": oui, avec 1h30 de baise, de drogues et d'interdits, ça sent la frustration à plein nez !), voire totalement absurdes ("l'étroitesse de l'avion rend drôle les bousculements des personnages entre eux"). Mais ce que je comprends pas, c'est pourquoi les critiques pseudo-intellectuelles visent à faire l'éloge d'un film que normalement ils auraient détesté s'il n'avait pas été réalisé par leur réalisateur fétiche ? Et merde, pourquoi est-ce que ces mêmes critiques ont descendu Cloud Atlas, beaucoup plus intéressant dans son histoire et surtout, surtout... BEAUCOUP PLUS DRÔLE ?!

L'affront ultime est la plus étrange: pourquoi, pourquoi, pourquoi Almodóvar ridiculise-t-il autant la communauté homosexuelle dont il fait partie ? Peut-on vraiment faire ce qu'on veut avec les clichés de la communautés à laquelle on appartient ? J'ai peur de sembler hyper réac', mais la question se pose vraiment: après avoir vu pendant 1h30 une bande d'homosexuels défoncés et en chaleur ne parler que de se faire "trouer" (leur expression), je me demande si ce film ne joue pas en leur défaveur (et pire: entretient les clichés !)...

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Ca dort beaucoup dans Les amants passagers, tant mieux, chez nous aussi. Encore une analyse politique ?
(En plus, ils dorment pendant tout le film, mais ils baisent quand même...)

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Jeu 11 Avr 2013 01:12 
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Comme je suis un être de paradoxes, je vais dans la même soirée que mon pavé féministe dire du bien de Spring Breakers. (En réalité ça fait une excellente démonstration du fait que l'on peut apprécier des objets de fiction sexistes, tout en ayant parfaitement conscience qu'ils le sont)

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Un film extrêmement bien fichu, hyper fluide de bout en bout grâce à un montage virtuose. Des plans très beau, des ralentis en pagaille, baignés de couchers de soleils et de néon. Evidement li a ce coté agaçant du film de vieux con qui veut récupérer toute l'imagerie MTV tout en la déconstruisant, mais sans renoncer à ses avantages. Spring Breakers ne dit pas grand-chose, si ce n'est "ces gens sont horribles ! Amoraux, incultes et plats ! Mais c'est toute l'époque qui est comme ça, et c'est si cool à regarder" Du coup le film s'essouffle un peu sur la fin: l'intrigue gangsters est clairement un prétexte, et les effets de répétitions finissent par agacer. Mais ça reste un plaisir à visionner, les quelques questions posées ne sont pas inintéressantes, c'est parfois très drôle et les acteurs sont bons. Bon d'accords les filles n'ont pas grand-chose à jouer (environs 20 ligne de dialogue par personne) tandis qu'un James Franco Sean Paul-isé (et donc laid comme un poux) s'enquille des monologues aussi stupides qu'interminables. Mais tout ce monde est très impliqué.

Le marketing à base de "Venez mater les boobs de Selena Gomez" (que vous en verrez pas, d'ailleurs) étant hyper racoleur, je vous en veux pas si vous au cinéma, vous prenez plutôt une place pour un tout autre film (genreNo) pour vous glisser ensuite dans la salle.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Lun 22 Avr 2013 20:26 
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Oblivion.
Comme son nom l’indique il faudra rapidement oublier ce film, et ceci n’est même pas fais dans un but humoristique. Le film n’est pas mauvais en sois mais il est affreusement mal écrit, ce qui ne donne pas envie de se plonger dans le roman, et on s’attarde sur des scènes tout simplement inutile, sauf si on est un ado boutonneux en mal d’amour dans une piscine, see what I mean. C’est environ à la moitié du film que celui-ci devient parfaitement redondant. Aucune surprise, aucune originalité dans la manière de présenter et de raconter l’histoire. On va de déception en déception tellement le synopsis était intéressant sur le papier et tant cela est mal rendu sur la copie. Peut être qu’il aurait fallu penser à mettre beaucoup moins de références à toute une série d’œuvre de SF et écrire et mettre en scène le film de manière plus astucieuse. On s’ennuie ferme tant ce dernier manque de pêche et de surprise. On garde tout de même de bonnes scènes de cinéma mais bon je ne suis pas allé voir ce film dans le but d’avoir du spectacle. Il y a les films de supers héros pour cela. En y repensant je pourrais vous raconter d’autres défauts que j’ai trouvé au film mais sur le coup je dirais juste que ce film est à éviter. Le fait que je ne parle même pas d’un film dès que celui sois fini est une première d’ailleurs. J’avais vraiment envie de passer à autre chose.


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The Place Beyond the Pines.
Ici rien à voir avec le précédent film, mais un petit peu à voir avec Cloud Atlas, en tout cas dans une simple idée. Parler de ce film sans spoiler est difficile tant il y a rapidement des changements dans le scénario. Pour être simple disons que celui-ci démarre sur le destin d’un homme un peu perdu, tête brûlée, faisans des spectacles dans des fêtes foraines et qu’il va découvrir qu’il est père. Rapidement il voudra s’occuper de son enfant et cela l’emmènera vers une histoire de plus sombre et difficile à voir. A partir de là je spoil grave.

Que les gens qui voudraient aller voir ce film juste pour les beaux yeux de Ryan Gosling s’arrête tout de suite. Vous ne profiterez pas bien longtemps de l’acteur. Suite à différents événements il disparaîtra du film de manière très brutale. Le film est véritablement excellent en terme de thriller tant la tension monte toujours de plus en plus dans ce film. A travers le destin de quatre hommes on suit cette histoire sur deux générations qui verront les protagonistes ‘en prendre plein la tronche. Il y a pas mal de moment de tension, perso je ressentais un certain malaise sur certaines scènes ou certains événements. Quoi qu’ils fassent les personnages semblent destinés à s’auto détruire. L’exception étant Avery Cross qui s’en sortira bien dans un premier temps, avant de subir lui aussi pas mal d’épreuves. Tout du long on est embarqué dans ce film qui ne laisse pas la place au bonheur. Le destin reste sombre et seule la fin permettra d’apercevoir un avenir un peu plus radieux avec une fin beaucoup plus reposante que le reste du film. A voir.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Ven 26 Avr 2013 17:13 
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Springbreak

Vu avec des potes et surtout l'inénarrable Jacky D. Kaput pour vous dire l'ambiance qu'on a pu mettre dans le cinéma. Nan sérieusement on devait être les plus vieux de la salle, on s'est bouché les oreilles au moment de la scène du piano mais sinon le film passe crème. L'esthétique Drive est très présente avec des plans magiques et en plus on retrouve mon chouchou Cliff Martinez à la musique en feat avec Skrillex le mal aimé. Bref le cocktail a tout pour plaire, les actrices sont autant nulles que dans leur Disney d'il y a quelques années mais on voit que c'est voulu surtout à côté de la performance de James Franco en vieux looser de la drogue. La VF n'aide pas à lui donner du charisme et il faut franchement la fuir. Il n'en reste pas moins un très beau film avec es casquettes au mur, des scooters de couleurs et puis surtout... sprinbreaaaaak...

The Place Beyond The pines

Second film vu avec mon acolyte disparu du forum et cette fois-ci enfin du Ryan Gosling. Car oui mon petit Keisuka j'y suis d'abord allé pour l'acteur que j'affectionne au point d'avoir des autocollants de lui partout sur mon ordinateur ! Plus sérieusement je ne m'étais pas renseigné sur le film et tant mieux. La séparation en 3 actes surprend et de bonne manière. Les acteurs sont parfaits (même Eva Mendes qui sans ses 3 kgs de maquillage devient un peu plus crédible !) et l'image est soigné. A voir !

L'écume des jours

Vu un peu plus récemment (hier en fait) en dépit d'autre films sous la dent (Oblivion contre Iron Man 3... youpi.) et finalement j'en ressort ravi. Le rythme est lent, Duris et Tautou sont toujours des têtes à claques où à battes de baseball c'est selon mais le reste du casting enchante, Gondry trouve encore une fois plein de petites astuces en FX qui font zizir aux yeux (sérieux le light painting c'était un appel du pied pour ma pomme !) et on se laisse emporter par l'histoire un peu niaise mais touchante. Je tiens à préciser que je n'ai pas lu le livre (et je ne le lirais pas, la Tour Sombre est partout) mais j'ai trouver la fin un peu longuette.
En fait c'est un reproche que je fais à pas mal de films actuels y compris ces trois là.
Spoiler: Montrer
J'aurais bien vu Springbreak s'arrêter après le départ de la première ou la seconde fille parce que Selena Gomez on s'en fout.
Le troisième tiers de The Place Beyond The Pines est un peu inégal.
Et l'écume des jours perd un peu de son étincelle dans tout ce qui suit la mort de Tautou.


J'ai comme cette impression qu'un "bon" film se doit de durer plus de deux heures même si beaucoup de gens s'emmerdent à force et que le réal n'a plus rien à dire. C'est un peu triste et surement un peu exagéré de ma part mais je regrette que le format 1h30 se réserve surtout aux comédies et pas aux films "sérieux" sous prétexte que plus c'est long plus c'est bon. Oui The Dark Knight Rise, je te montre mon majeur.

Edit : Par "Selene Gomez on s'en fout" je voulais dire non pas qu'elle n'a pas d'importance dans le film mais que je (enfin On parce que je considère que le Peuple pense toujours comme moi) la supporte très mal et que le reste du casting m’intéresse cent fois plus.

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A court terme j'écris cette phrase, à moyen terme vous la lirez, à long terme, nous serons tous morts.


Dernière édition par Captain Karma le Lun 13 Mai 2013 22:53, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Lun 13 Mai 2013 13:39 
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The place beyond the pine

Ce que je trouve dommage avec ce film, c'est qu'il y a un côté un peu trop "connard de flic ; le voyou c'est chic". Alors certes dans la deuxième partie on ressent bien qu'il a des remords, qu'il se sent mal et tout le tintouin, mais dans la dernière c'est (presque) complètement éclipsé ; et puis bonjour le message avec notre super cop « si toi aussi tu est pourri, pas de souci ! Dénonce tes amis et tout ira bien dans ta vie ! ».
Bon ensuite il y a le classique jeunot-qui-fait-chier-pour-rien : « J'ai jamais vu mon père, mais je vais le venger ! », normal quoi. C'est même complètement logique.
M'enfin si on fait fi de ce genre de détail, le film est pas mal. Et puis il est trop bad-ass Ryan Gosling avec ses t-shirt mis à l'envers.


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Upside Down

Dieu que c'était nul. L'histoire est niaise à souhait en plus d'être extrêmement cliché, enfin je ne suis pas sûr que l'on puisse appeler ça une histoire... Impossible de savoir où veulent en venir les scénaristes ; mais c'est normal ! ils ne vont nulle part. Franchement j'aimerais spoiler, mais c'est impossible puisqu'il ne se passe rien - mais alors rien ! -, durant le film. C'est une sorte de succession de péripéties bizarres et n'ayant ni queue ni tête, et je ne parle même pas de la fin.

Si on ajoute à ça une surenchère d'effets lumineux et la présence du soleil d'un spot derrière les personnages dans absolument chaque scènes intimistes ou en extérieur - soit 90% du film -, ce qui est loin d'être agréable pour la rétine, on obtient alors une joli petite bouillie commerciale qui pue l'eau de rose et le consensualisme.
Et je ne parle même pas de la scène à manger son clavier où l'écran est séparé en deux, avec un fond bleu et un fond rose, et où - bien sûr - le garçon est dans le bleu et la fille dans le rose. Si seulement ça se limitait à une seule scène... Juan Solanas vient de rentrer dans mon top 1 des pires réalisateurs de nanar rempli de clichés.

Bref, un film à éviter dans la mesure du possible. Même pour les fan de Kirsten - surtout pour eux en fait.


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No

« Eh les mecs, si je faisais un film où je ferais un travail de porc sur l'image pour faire "d'époque" ?
- vas-y mec, fais-toi plaisir et défonce nous la rétine »
Parce que oui le travail sur l'image dans ce film est dément. Je ne sais pas si ils ont utilisé une vieille caméra ou s'il se sont juste éclaté comme des petits fous à retoucher ça après, mais le résultat est vraiment très bon. En plus de donner un très joli rendu ça rend le film très immersif ; on est entièrement absorbé par ce récit d'une lutte contre la dictature.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Lun 13 Mai 2013 21:56 
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Sur Upside Down je confirme que c'est une sévère bouse. Je l'avait vu alors que les effets spécieux n'étaient pas achevés, lors d'une projection-test, et je n'ai donc pas donné mon avis ici, mais c'était déjà évidement que quelques fonds verts en moins ne changeraient rien à la lacune principale: le scénario. Une histoire qui manque d'épaisseur, et le couple-star d'alchimie... (et puis question féminisme, c'est vachement rétrograde: Kirsten, tu sers à rien)

Je garde quand même le souvenir de quelques trouvailles de mises en scènes : le lustre "suspendu au sol" et les cocktails que l'on boit "à l'envers". Une scène d'action avec du potentiel. Mais sinon c'est diablement niais, et ça en demande trop à la bonne volonté du spectateur : si tu tombes dans la mer de cette hauteur, tu meure, et pis, c'est tout. Si tu trouve une substance qui défie la gravité et que ton réflexe, c'est d'en faire de la crème anti-ride au lieu de révolutionner les transports, tu es un imbécile, et puis c'est tout...

Sinon, sur NO, bah, pareil, j'ai trouvé le parti-pris esthétique fatiguant (putain le 4:3 qu'est-ce que ça a mal viellis...) , mais intéressent.

Sur Spring Breakers:

Captain Karma a écrit:
Spoiler: Montrer
J'aurais bien vu Springbreak s'arrêter après le départ de la première ou la seconde fille parce que Selena Gomez on s'en fout.


Spoiler: Montrer
La logique de ta phrase m'échappe: dans toute la première partie c'est quasiment Gomez la protagoniste, elle est la plus caractérisée et elle a le plus de temps de présence à l'écran.
Personnellement, même si je confirme ce que j'avais déjà dis:il y a des longueurs. Mais je couperais des bouts du milieux plutôt que de faire s'arrêter le film si tôt: la logique interne du film nécessite d'aller jusqu'au final: sinon, c'est juste quatres bécasses en vacances qui s'offrent une méchante trouille. Là, on voit que parmi elles certaines sont plus tordues et pourries que les gangsters...

Même si au final lorsqu'il s'agit de montrer cette perversion, Klorine est beaucoup plus frileux et petit bras que pour multiplier les plan poitrines. Il reste très conventionnel : les nichons, ok, quelque choses de vraiment et légitimement dérangeant, non. La séance d'humiliation est vite écourtée ...


Une bonne critique de Spring Breakers ici. Préférable de l'avori vu.

EDiT: Non mais justement, Bobby, si tu peux pas encadrer SeleGo, pourquoi vouloir se débarrasser de la partie du film ou, enfin, elle dégage ?
(Je n'ai personnellement pas le moindre début opinion sur elle, étant donné que c'est le première truc ou elle joue que je vois. Elle s'en tire bien ici je trouve.)

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Mar 14 Mai 2013 06:17 
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Karma et Namienator: vous ne confondriez pas Selena Gomez avec Vanessa Hudgens par hasard? Parce que là je suis un peu confus^^

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Mar 14 Mai 2013 10:11 
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Bon ok je viens de me relire (ça m'arrive de temps en temps) et effectivement ce n'est pas très clair mais dans tout les cas Isu quand je parle d'une fille insupportable c'est bien Gomez (Hudgens à un rôle moins Disniais).
Spoiler: Montrer
Si j'arrive à décoder le Karma du passé je pense avoir voulu dire que j'aurais bien vu le film déjà stoppé au départ de la première fille car tout le développement ensuite sur Gomez on s'en fiche et c'est très manichéen (un peu comme dans les films d'horreurs où les gens purs s'en sortent, hein Piranha 3D ?).
Après c'est vrai que c'est dommage de ce priver de la fin très esthétique et symbolique et donc comme tu le dis Anny on aurait pu aussi couper des bouts de milieu.

Bref désolé pour l’incompréhension en tout cas.


Ah et euh sinon j'ai vu Le Prestige. Ben c'est un boloss Nolan quand même.

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A court terme j'écris cette phrase, à moyen terme vous la lirez, à long terme, nous serons tous morts.


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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Mer 15 Mai 2013 22:43 
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Je ne savais trop où mettre ça, mais en fait c'est l'endroit idéal je pense! Donc comme certains le savent, le film d'animation Rebuild of Evangelion 3.0 a été précédé lors de sa sortie en salles d'un court-métrage de 10 minutes qui est désormais disponible officiellement sur le net mais sans sous-titres par contre.
C'est un film de kaiju eiga (monstre géant), reprenant la figure du Dieu Guerrier de Nausicaä de Miyazaki, réalisé pour une exposition du Musée d’Arts Modernes de Tokyo. On retrouve Hideaki Anno au scénario, Toshio Suzuki à la production et Shinji Higuchi à la réalisation.
On peut le visionner ici où il est agrémenté d'une analyse de Julien dupuy :
http://www.capturemag.net/analyse-this/ ... struction/

C'est magnifique je trouve *_*

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Jeu 16 Mai 2013 13:29 
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Inscription: 16 Juin 2007
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Je consulte de temps en temps ce topic qui me donne des idées de films à voir et souvent, je me fie aux avis des gens qui postent. Je me dois donc de donner le mien quant à The place Byond the pines et Upside down pour que quelqu'un qui ne les connaisse pas puisse juger.


Tout d'abord, the place beyond the pines. Je suis allé voir le film en me disant que seul le titre serait pompeux. J'ai attendu qu'il se passe quelque chose et j'attends toujours qu'il y ait quelque chose. Visuellement, j'ai pas aimé et niveau histoire, il se passe absolument rien. Le film est découpé en trois parties. La première est centrée sur Ryan Gosling. Spoil: un voyou braque des banques. Cette seul phrase résume toute la première partie du film qui est longue, très longue, interminable.
Commence alors la deuxième partie du film et je me dis que ça va enfin débuter. Je me suis trompé. Centré sur le flic, on voit que ses collègues sont des ripoux (diantre, que c'est cliché) et qu'il sait pas trop quoi faire de sa vie. Une histoire où il ne se passe rien, inintéressante au possible.
Enfin la troisième partie du film. A ce moment là, j'avais déjà regardé plusieurs fois ma montre et observé un ralentissement du temps assez spectaculaire. Dans cette partie, on tombe dans le stéréotype de l'ado à problème (le fils du politicien est horriblement mal joué, tout le temps das la caricature). Il se passe pas grand chose même si le fils de Gosling relève très légèrement le niveau (en même temps, quand c'est aussi ennuyeux, c'est pas difficile de passer pour un bon acteur).
Finalement, le film se termine et j'ai l'impression d'être resté dans la salle pendant une décennie.
En conclusion, un film à fuir.


Maintenant pour Upside down. Effectivement, cela ne repose sur aucune logique scientifique (en même temps, si on devait juger de la logique de tous les films de science fiction, vous ne regarderiez aucun film). Le réalisateur s'est simplement contenté de poser un cadre régi par trois grandes règles. le but n'est pas d'amener une réflexion scientifique mais de créer un univers de poésie. J'ai trouvé le film absolument superbe. On est transporté dans un monde enchanteur où je me sus vraiment plu à suivre les personnages principaux. Je comprends pas comment on peut dire qu'il ne se passe ien dans ce film et faire l'éloge de la bouse avec ryan gosling. OK c'est une romance assez classique mais je vois pas vraiment le problème. On devrait arrêter de faire des comédies romantiques sous prétexte que le genre existe déjà? Dans ce cas, on peut dire que le film Gosling est inutile puisque franchement, les nanars avec des personnes mal dans leur peau, on en trouve à la pelle sur allociné. C'est pas parce que vous n'aimez pas les comédies romantiques qu'il faut automatiquement les qualifier de bouse infâmes. Upside down est un film que j'ai conseillé à mes amis. Franchement agréable à regarder.

Pour ceux qui critique le machisme du film, un conseil, arrêtez d'aller au ciné.


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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Jeu 16 Mai 2013 14:31 
Ô-Totoro
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Localisation: Échappe à la connaissance
Seishiro a écrit:
OK c'est une romance assez classique mais je vois pas vraiment le problème.

Y a romance classique et romance classique.

La romance classique qui te fait ressentir la fièvre des personnages, leur destruction progressive au profit de l'autre, une relation tout en nuance et sans passer par des raccourcis sentimentaux bien pratiques, cette romance classique ne pose pas de problème. Anna Karenine de Joe Wright est une romance classique, le DVD tourne sur mes platines depuis trois semaines et mes joues se baignent de larmes quand bien même j'honnis Anna.
La romance classique qui n'est constituée que de conflits extérieurs ("nous on s'aime plus que tout, c'est le monde qui veut nous séparer mais on sera toujours ensemble") et où la nuance disparaitra au profit d'une approche monolithique en ne tressant jamais de conflit interne entre les personnages, ou alors de faux conflits internes qui résultent d'un quiproquo ronflant, cette romance classique n'a aucun intérêt. Aucun intérêt parce qu'elle recopie l'autre romance classique sans paraitre comprendre le sentiment amoureux. En d'autres termes, on n'y croit pas et on s'en fout. Upside down de Juan Solanas est une romance classique qui pue la guimauve, le bon sentiment et la niaiserie à des km et mes joues se baignent de larmes de sang tandis que je mets un pain dans la tronche des deux tourtereaux.

Si le film n'avait que ce problème, il serait pas terrible mais à la limite. Là, en plus de cela, il se traine une phototoshopée baveuse et dégueulasse (je l'ai vu en preview mais les images de promotion sont exactement les mêmes), des personnages principaux et secondaires inintéressants et une exploitation de son univers qui tente par moment quelques trucs sympas et en rapport avec le haut et le bas mais qui est en général au ras des pâquerettes (cf. la crème antiride dont parle Namienator).

Le film a un potentiel énorme mais jamais exploité autrement que de manière illustrative, et il est surtout très mal écrit (on croit pas une seule seconde à cette histoire d'amour) et moche.


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