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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Jeu 16 Mai 2013 14:19 
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Vu que je suis le seul à parler de Upside down et de The place beyond the pines dans le même message, j'imagine que tu t'adresses à moi.
Je ne sais pas si pour toi faire "l'éloge" d'un film, c'est dire qu'il est "pas mal", mais pour moi non. Quand je dis qu'il est pas mal ça veut dire qu'il est regardable et que je ne me suis pas ennuyé devant - enfin pour que je m'ennuie devant un film faut vraiment y aller - ; il n'est pas trop mal filmé et l'histoire tient la route, donc oui il est pas mal.

De même je ne me suis pas ennuyé devant Upside down, mais par contre qu'est-ce que j'ai trouvé ça agressif pour la rétine... paye tes effets lumineux à deux francs six sous. Et puis tu m'excuseras, mais dans un film de SF, même si je ne m'attends pas à un respect absolu des lois de la physique, pour moi il faut au moins que la logique soit respectée ; parce que mine de rien, la fille est un peu amnésique à cause d'une chute de quoi ? dix mètres ? Alors que lui pas de problème, une chute de 10km et roulez jeunesse ! Ensuite ce n'est pas forcément très gênant en soi, mais le film n'étant déjà pas terrible ça n'aide pas.

Et non je n'ai pas de problème avec les films romantiques, ce n'est pas mon genre favori, mais en regarder de temps ne me dérange pas. Tant que ce n'est pas un énième remake inepte de Roméo et Juliette ; je ne vais pas répéter ce qu'a dit la lotte, il a très bien résumé la chose. J'ai beaucoup aimé In the mood for love ou Amour par exemple - eh oui j'ai beau crier ma haine de ce film sur tout les toits, j'ai quand même bien aimé.
Si tu veux tout savoir, je peux même regarder des film où il ne se passe rien pendant des heures - coucou Les bêtes du sud sauvages, coucou The fountain. Mais là ça ne passe pas, tout simplement - et dieu sait qu'ils auraient pu en tirer quelque chose de génial.


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Sugar Man ou Searching for Sugar Man

Au début des années 70, Sixto Rodriguez enregistre deux albums sur un label de Motown.
C'est un échec, à tel point qu’on raconte qu’il se serait suicidé sur scène. Plus personne n’entendit parler de Rodriguez. Sauf en Afrique du Sud où, sans qu’il le sache, son disque devint un symbole de la lutte contre l’Apartheid. Des années plus tard, deux fans du Cap partent à la recherche de “Sugar Man”.


C'est toujours étrange quand quelqu'un te dit « t'inquiètes c'est un super film à ce qu'on m'a dit » et que tu te retrouves devant un documentaire, ça a quelque chose d'un peu déconcertant. Et puis les premières minutes tu te demandes « on m'a vendu un film, il doit y avoir un truc » et ouais il y a un truc. Le truc c'est qu'ils ont scénarisés le documentaires, rendant le tout extrêmement prenant avec des twist surprenant ; surtout que l'histoire est de base assez incroyable.
De plus le film documentaire est vraiment très bien filmé, avec de très jolies typographies et des petites reconstitution qui se fondent parfaitement avec le reste du film documentaire.
Et puis les musiques... ce sont toutes des musiques de Rodriguez, mais c'est fou ce qu'elles accompagnent parfaitement le film documentaire, c'est vraiment la BO parfaite.

Bref un petit documentaire pas comme les autres que je recommande (très) vivement à tous et à toutes ! D'ailleurs il a reçu l'oscar du meilleur documentaire, ce qui n'est guère étonnant.
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Petit fait amusant : grâce au succès du film, Rodriguez et maintenant en tournée !

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Mer 12 Juin 2013 19:05 
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Star Trek Into Darkness
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Vu hier à une avant première (wow génial les avant première, 24h avant tout le monde !) et pas emballé à 100%. C'est beau, c'est drôle (si si, Kirk a parfois un humour de merde qui fait pourtant mouche) et c'est bourré d'action. Sauf que voilà, la nana à l'entrée nous annonce que contrairement à ce qui a été annoncé la séance est en 3D, soit disant qu'ils l'auraient sur qu'au dernier moment.
Admettons que les mecs qui livrent les bobines s'amusent à faire des p'tites suprises (encore heureux qu'ils aient donnés le bon film) on pourrait au moins nous offrir les deux euros supplémentaire. Parce que la 3D ne sert à rien, mais ça c'est pas nouveau et ça restera mon combat durant de nombreuses années encore. A part avoir mal au nez parce que le bousin fin le double du poids de mes lunettes ce qui fait donc un triple au total, à part avoir la 3D qui se barre si on lève trop le visage et à part avoir un look de merde (mais ça on s'en fiche y a pas beaucoup de filles pour voir Star Trek) franchement je n'ai pas trop compris l’intérêt. Malgré les si beaux effets spéciaux et les lens flare à profusion les binocles brassent du vent, avec un écran trop petit (il le sera toujours à part si l'écran c'était les lunettes) on a jamais la sensation qu'un truc nous fonce dessus mais juste qu'il se superpose. Ça fait cher l'illusion. Au moins la bande annonce 3D de Pacific Rim promet un spectacle tout de même réjouissant.

Ah mais zut, Star Trek. Ben Kirk et Spock s'entendent toujours pas, comme dans Avengers ou Skyfall on capture le méchant même si ça semble évident qu'il va vous la mettre par derrière et on rigole à chaque combo "discours sur l'amour ou l'espoir + violons de fifous + plans serrés" tellement c'est racoleur. Malgré tout on se laisse emporté dans les nouvelles péripéties de l'Enterprise et son équipage et le temps passe "plutôt" vite.

Bling Ring
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Là voilà la vraie déception de la semaine. Sofia Copolla que je défends ardemment face aux gens qui ont trouvé à mourir d'ennuis Lost in translation, Marie Antoinette ou encore Somewhere (ouais bon là..) s'attaque aux jeunes, les vrais. Ceux qui se traitent de pouf*****, conn****** ou encore ****** de ******* de sa *****. Ouais on est tous comme ça entre potes. Bon on y va en sachant très bien qu'on va d'avance détester ce morceau de vie de jeunes richards qui gobent du vide et en lâchent tout autant surtout quand cette tête à claque d'Emma Watson incarne l'un des quatre mousquetaires mais mine de rien ça reste affligeant. Le problème c'est que si dans les films précédents de la réalisatrice j'ai trouvé qu'il y avait une poésie, une lenteur et une esthétique qui donnait envie de s'attacher à tout les cas sociaux qu'elle nous présente (alcoolo, reine, alcoolo, suicidaire, alcoolo) force est de constaté ici que dès le départ une bonne grosse musique (au moins le film m'aura fait découvrir Sleigh Bells) et une typo jaune qui t'éclate la rétine annonce que le spectacle est différent. C'est toujours plat et vide comme avant mais rare sont les scènes et les plans qui sauvent le tout.
Un p'tit coup de Phoenix sur les crédits de fin histoire de nous rappeler qu'on vient de voir du Sofia Coppola mais cet espèce de Spring Break chez les riches n'égale pas son grand frère de quelques mois.

En même temps, troquer Selena Gomez pour Emma Watson...

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A court terme j'écris cette phrase, à moyen terme vous la lirez, à long terme, nous serons tous morts.


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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Sam 15 Juin 2013 20:36 
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Sur Star trek: into darkness, je serais un peu plus enthousiaste que toi - juste un peu parce que c'est pas non plus la panacée. Certainement parce que Gigi au générique, ça me laisse plus indifférent que toi. Ce nouvel opus est dans la lignée du précédent (blockbuster qui pète avec des flares, des scènes d'action que t'as vu des milliers de fois mais qui restent sympa, de la punch-line parfois rigolol souvent lourde et malgré tout un bon mix d'humour et de sérieux), avec la promesse réalisée d'une tonne de fromages et cornichons supplémentaires parce que c'est la suite et qu'il faut aller plus haut oui plus haut que tous les soleils.

La première demi-heure donne quelques sueurs froides vu qu'on a l'impression que les scénaristes vont nous la mettre profond et faire un reboot dans le reboot mais en fait Jimmy est toujours capitaine, sympa les péripéties inutiles les gars, cool story bro.
Et puis finalement le film prend un bon tournant et décide de partir sur une idée pas trop moisie, mais hélas rare dans les blocky écrits par les dislexos de la narration du temps maintenant, de se concentrer sur une unité de temps, de "lieux" et d'intrigue. L'aspect tactical master de Benefucking Cumberbatch (royal dans sa prestation) est abusé mais les rouages du développement réussissent à faire passer la pilule plus que d'habitude. Le truc le plus WTF serait toute la partie avec Simon Pegg qui frôle le ridicule, mais le reste du temps on a plus l'impression de voir un génie qui sait parfaitement s'adapter aux possibilités qui s'offrent à lui et non pas un mec qui a prévu dix mille coups d'avance au point que c'en devient navrant.

Reste quelques éléments un peu nazes, comme le trait forcé sur les relations entre Kirk et Spock pour te faire sentir toute l'émotion de l'émotivité, ou bien un côté surexplicatif qui rend le cœur de l'histoire confus alors que c'est pas franchement compliqué quand on s'y attarde deux secondes. Le marketing appuyait vachement sur l'aspect "destruction du monde" "oulalah que ça va être dark" alors que finalement le film sombre pas dans ce revers, ce qui est plutôt une bonne surprise.

N'empêche que pour le charisme de Benefucking Cumberbatch en méchant d'antho, quelques scènes d'action qui fonctionnent (la projection d'un starship à l'autre) et des seconds rôles qui fonctionnent, ça remplit largement le contrat pour moi. Surtout venant de Gigi.

Captain Karma a écrit:
Parce que la 3D ne sert à rien

Y a un plan qui est pas vilain du tout, avec Spock au fond du volcan et des particules qui envahissent l'écran. J'ai trouvé ça chouettos.

Captain Kev' a écrit:
comme dans Avengers ou Skyfall on capture le méchant même si ça semble évident qu'il va vous la mettre par derrière

Tu oublies Ce renoi de chevalier qui l'a initié avant les autres.

edit : le dernier Sofia Coppola, j'ai trouvé que pour une fois qu'elle arrêtait d'essayer de nous bourrer le mou avec "ils sont sympathiques ces riches qui s'emmerdent, les pauvres quoi", elle embrassait son sujet en filmant sans concession des têtes à claques égocentrées, misérabilistes et faux-culs. Elle évite sa patte habituelle du "mes personnages s'emmerdent alors vous aussi vous allez subiiiir leur vie sans intérêt" et s'intéresse à ce qu'ils font pour tromper l'ennui bourgeois.
Cette galerie de personnages immatures donne sans doute lieu à son film le plus mature, comme quoi ^0^


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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Jeu 1 Aoû 2013 13:24 
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Sur Star Trek : dans les ténèÈèbres, outre l'impression générale que le film a était pensé uniquement autour de scènes "chocs" (« t'as vu, c'est trop de la balle quand on fait genre spocky il va crever, on a mis plein de particules ») et que le scénario est plus creux qu'une noix pourrie, j'ai trouvé que le film ne méritait pas vraiment son titre...
Chais pas, quand je vais voir du Star Trek je m'attends un peu à voir de la SF, là c'était un peu le néant intégral. A part la scène ou ils font du Ship Jump dans l'espace, tout aurait pu se passer sur terre. C'est un peu con con d'avoir un tel matériau de base et de ne l'utiliser que pour faire des références trop rigolotes - on va dire du fan-service pour rester général.
Enfin le film est quand même plaisant à regarder, avec J.J. il ne fallait pas s'attendre à grand chose de toute façon.


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Hiroshima mon amour

Aaaah, un film sur Hiroshima... tout un programme en perspective. Ce qui est assez décontenançant avec ce film, c'est qu'il élude le sujet tout en le présentant de manière très complète. Si vous vous attendez à juste voir un film qui montre toute l'horreur de la bombe, vous risquez d'être déçu.

Bien que le film commence sur une série d'images choquantes et pour le moins horribles et dégoutantes, il tombe vite dans une histoire plus "guillerette" d'amour entre une française ne parlant pas japonais et un japonais parlant français - ça tombe bien - à Hiroshima. Un parti prit pour le moins original et qui fonctionne bien, on découvre deux protagonistes au passé plus ou moins brisé par la guerre qui se cherchent sans se trouver et qui errent dans une Hiroshima reconstruite ; c'est bien filmé, bien écrit et légèrement poétique, un bon film d'amour quoi.

Le seul petit bémol réside dans la façon de disclamer très "théâtrale" de l'actrice, tout comme dans Amour il faut s'habituer à cette locution particulière et légèrement décontenançante au début du film - enfin c'est la même actrice, donc rien de bien étonnant - ; enfin mis à part ce détail qui n'en est pas un, les acteurs sont vraiment très bon.


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World War Z

Je m'attendais au pire avec le c-c-c-combo BGPitt, Zombivasion et le classique les states c'est chic, mais en fait le spectacle final est loin d'être déplaisant, on peut même dire que j'ai passé un bon moment devant le film. En tout cas on peut dire que le film remplit son office en nous en mettant plein les mirettes - même si la shaky cam donne de légères crises d’épilepsies.

Bon ensuite le scénario n'est pas fin pour un sous - vive les road-trip justifiés de manière vaseuse -, et il y a certains personnages qui donnent envie de se manger la main (« coucou, je suis professeur à 23 ans - bien sûr - et pour vous montrer mon intelligence je vais faire des métaphores pourries et mourir comme le pire des abrutis »), sans parler des personnages féminins qui sont écrit avec les pieds ; mais ça fait plaisir d'avoir un héros réactif et pas trop con con - sauf à la fin bien sûr...
Et puis il y aussi le meilleur placement de produit de l'histoire du cinéma, c'est si beau que j'en pleurerais presque. Non mais franchement, ils nous prennent vraiment pour des cons ?
Ah oui j'ai aussi trouvé que le : « les arabes ont failli nous jeter à la mer » était franchement déplacé dans ce genre de film, surtout que bon, voilà...

Enfin bref, globalement les scènes d'invasion/d'explorations sont plutôt bien fichu et vu que le film en est composé à 90%, c'est sympatoche - même si le réal aurait pu soigner son Parkinson avant de filmer. Et puis éviter de violer toutes les lois de la physique à chaque scène ce serait bien aussi.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Jeu 1 Aoû 2013 15:37 
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pif paf a écrit:
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Hiroshima mon amour

Aaaah, un film sur Hiroshima... tout un programme en perspective. Ce qui est assez décontenançant avec ce film, c'est qu'il élude le sujet tout en le présentant de manière très complète. Si vous vous attendez à juste voir un film qui montre toute l'horreur de la bombe, vous risquez d'être déçu.

Bien que le film commence sur une série d'images choquantes et pour le moins horribles et dégoutantes, il tombe vite dans une histoire plus "guillerette" d'amour entre une française ne parlant pas japonais et un japonais parlant français - ça tombe bien - à Hiroshima. Un parti prit pour le moins original et qui fonctionne bien, on découvre deux protagonistes au passé plus ou moins brisé par la guerre qui se cherchent sans se trouver et qui errent dans une Hiroshima reconstruite ; c'est bien filmé, bien écrit et légèrement poétique, un bon film d'amour quoi.

Le seul petit bémol réside dans la façon de disclamer très "théâtrale" de l'actrice, tout comme dans Amour il faut s'habituer à cette locution particulière et légèrement décontenançante au début du film - enfin c'est la même actrice, donc rien de bien étonnant - ; enfin mis à part ce détail qui n'en est pas un, les acteurs sont vraiment très bon.


Il y a des baffes qui se perdent.

Citation:
Aaaah, un LE film sur Hiroshima...

Citation:
c'est bien magistralement filmé, bien sublimement écrit et légèrement prodigieusement poétique, un bon des plus grands films d'amour quoi tout court.

Sérieusement, Resnais, Duras, c'est un peu l'ultime combo. Pour rivaliser, il faut viser haut, très haut quand même. Ça me rappelle ma première année d'enseignement en lycée: j'avais fait Hiroshima en œuvre intégrale, avec une classe formidable et c'était juste génial. J'ai encore tous les trucs que m'avaient réalisés et offerts les élèves à la fin de l'année autour de cette œuvre. Comme quoi, même si ça a une réputation intello, ça peut toucher n'importe qui.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Jeu 8 Aoû 2013 23:52 
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Entre deux blockbusters de cet été, deux très bon films.

Déjà un petit mot sur la salle, pour commencer, à savoir la filmothèque du quartier latin que j'ai donc découvert il y a peux et dont j'espère devenir un habitué si mon emploi du temps me le permet ^^
Salle qui, comme beaucoup et d'ailleurs ce n'est pas nouveau mais bon il y a des fois où le contraste souligne tellement la chose, renvoie la chaîne mk2 dans les cordes concernant sa posture de chaîne de cinéma porté sur le cinéma "art et essai" et permet de voir des films, comme ceux d'en dessous, à des horaires décents, c'est à dire pas à 11h du matin en semaine... fin' bref en plus de ça la salle est confortable, bien climatisée -et oui c'est important ! Un cinemarathon l'été, même le soir, dans une salle non climatisée, le 3 lux fera tout à fait l'affaire au pif, saura vous en convaincre ; si vous doutez des assertions pleines de bon sens de tonton silenus, ce à quoi je me refuse de croire ceci dit- et avec un patron sympa qui connait les films qui passent dans son cinéma.
Et puis bon revoir des grands classiques ou des films oubliés de grands réalisateurs ça n'a pas de prix. N'est-ce pas ? Ca tombe bien, en plus il y a une carte de fidélité, des tarifs de groupes et les cartes ugc illimités sont accepté, ce qui explique certainement son succès puisqu'au deux séances où j'était présent la salle était remplie. D'ailleurs je me demande pourquoi je fait de la pub pour cette salle...

'fin rebref, voilà les deux films en question qui m'ont tout autant enthousiasmés que la salle.

Les 7 samouraïs- kurosawa
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Classique parmi les classiques, je l'avais déjà vu d'ailleurs, mais le temps ayant bien fait son ouvrage depuis, ça ne m'a pas empéché d’apprécier le film comme lors d'un premier visionnage. Rapide synopsis :"Dans le japon médiaval, tourmenté par de tulmutueuses guerres de clans qui laissent la campagne sanglante et en proie aux bandits ; les paysans se noyent dans le désespoir et dans l'attente du prochain pillage, qui viendra à coup sûr. Poussée à bout par des épreuves que le karma ne saurait expliquer une communauté de payans décide de se dresser face à la fatalité barbare incarnée par une bande brigands sanguinaires sévissant dans leur région. Conscients qu'ils ne pourront repousser seuls les bandits les paysans décide d'engager des samourais pour les aider à repousser l'ennemi ; mais n’ayant rien d'autre à offrir qu'un asile et du riz, ils sont bien conscient que seuls des énergumènes pourraient décemment accepter de les aider..."
L'utilisation de toshiro mifune à contre emplois dans un rôle de samouraïs de pacotille, quoique toujours dans le cadre du guerrier solitaire, est savoureuse ; tout comme le reste des acteurs étant tous des incarnations très convaincantes de leurs personnages. Le petit humour et les réflexions propres aux films sont également toujours aussi croustillant. Par ailleurs j'ai d'autant plus apprécié le film qu'il m'a rappelé un univers que j'affectionne tout particulièrement et qui est décidément très proche de celui de kurosawa -un sujet en préparation dessus qu'il faudrait que je finisse au passage-,ce qui à permis de recouvrir le film d'un vernis de nostalgie ne lui donnant que plus d'éclat.

Le fils unique- Ozu
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Un des premiers long-métrage d'ozu, si ce n'est pas le premier, 'sais plus et je n'ai pas envie d'investir le peux d'effort qu'une recherche google demanderai. Par ailleurs je ne vais pas non plus m'expandre extraordinairement sur le film, la nuit avançant. Un film dans la droite lignées de la filmographie d'ozu sur le japon social des années dix-neuf-cent, les relations familiales et les mœurs nippons, si particuliers, le tout restant, comme toujours avec ozu, très léger et mélancolique à la fois. Un beau film de plus pour un réalisateur à côté duquel on aurait tort de passer.

Voilà c'était pour les films dont j'avais envie de parler histoire de passer pour un vieux aigris du cinéma qui crache sur la jeune génération,ce qui n'ai pas vrai, je précise pour les personnes qui ne sauraient justement interpréter les apparences.
Sur ce je vous délaisse, pour, je l’espère, un sommeil plein d'allégresse. ;)

Edit : Tant que j'y suis, je rejoins seleniel, pif paf tu n'es qu'un honteux pisse-froid ; hiroshima mon amour n'est rien d'autre qu'un envoûtant chef d'oeuvre.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Jeu 29 Aoû 2013 14:48 
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La chute de la maison blanche

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Ca faisait quelques temps que je voulais voir ce film et c'est chose faite.
Autant le dire tout de suite: ce film reprend tous les codes d'actions des films ultra patriotiques américains. Le méchant est vraiment méchant (un pur fanatique terroriste recherché par tous les pays) et les gentils sont justes des anges dévoués à leur nation. Le président est quelqu'un de brave, soucieux de son pays ainsi que de ses collaborateurs. Le héros est équipé d'une sorte d'aura qui lui permet d'éviter les balles et possède avec lui une arme qui lui confère la capacité de toucher tout ce qu'il vise. On a même droit à la fin à la musique avec le drapeau américain qui flotte sur un beau lever de soleil avec en fond sonore, outre la musique, le président qui explique pourquoi les Etats Unis d'Amérique sont une nation parfaite qui résiste à tout.

Pour ce film, il y a un prérequis avant de le voir: pouvoir débrancher son cerveau pendant 2 heures. Je l'ai fait et honnêtement, j'ai passé un très agréable moment. On s'en fiche de la cohérence. Ca explose, ça castagne et honnêtement, on en prend du plaisir. C'est typiquement le genre de film qu'il faut voir au cinéma avec des pop corn pour profiter au maximum de toutes les cascades.


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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Mer 18 Sep 2013 13:35 
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Localisation: Nulle part ailleurs
Voilà un film qui m’a pas mal surpris et que j’ai apprécié :

Emperor

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On y raconte l’après Hiroshima au Japon où le Général Fellers, interprété par Matthew Fox, se voit attribué la lourde responsabilité de mener une enquête sur l’Empereur Hirohito afin de décider si oui ou non il est responsable de crime contre l’humanité et ce en donnant ou non son approbation à l’attaque de Pearl Harbor entre autre. L’ordre vient du fameux Général commandant en chef MacArthur interprété quant à lui par Tommy Lee Jones.

J’ai vraiment apprécié ce film, son ambiance, son rythme, le jeu des acteurs, particulièrement Fox qui excelle toujours dans les personnages torturés et que j’ai trouvé vraiment juste sur ce coup. Mais T. L. Jones est bien entendu tout aussi bon bien que moins présent.

Le sujet du film est très sensible et l’histoire comporte quand même pas mal de zones d’ombre que le film ne saura (ou n’osera) pas lever ou aborder de manière claire et nette. C'est un peu le type de films suivi généralement de débats pour apporter les éclaircissements nécessaires aux non connaisseurs et la vision des différentes parties.

On a droit à un mélange assez étrange mais réussi des beaux paysages de la compagne japonaise mais également aux ruines de la guerre qui ont mis le pays à feu, et montrer de la beauté dans ce genre de situation m'a vraiment touché, une manière de dire que la vie continue quoi qu'il advienne.

Enfin une phrase que j’ai bien aimée : « Si tu comprends le dévouement, tu finiras par comprendre le Japon ».

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Lun 21 Oct 2013 10:09 
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Lettre à Momo

En général je rate toujours les films d'animation japonais style Perfect Blue, Jin-Roh du même réalisateur, Summer Wars etc... Mais cette fois j'ai réussi à ne pas le rater !
J'ai beaucoup aimé ce film, la participation de JCC aux D-Visions aura déjà de quoi le rappeler mais la bande-son est très bonne (Même si en général elle est toujours réussie quand elle sert un réalisateur japonais connu :D)

Le film m'a tout de même surpris dans son approche, la bande-annonce me laissait penser que ça allait être une amitié directe avec les yokais présent mais pas du tout ça reste dans un schéma ou les Yokais ne font pas forcément de belles choses ^^
Enfin globalement mis à part le coup du sceau dans le film ou si on le brise "on-ne-sait-ce-qu'il-peut-arriver-aux-yokais" il n'y a pas beaucoup de points négatifs. Bah oui on voit bien que Momo cherche désespérément à le casser dès le début mais qu'elle n'y arrive pas (Elle a pas de force cette Momo) donc ils auraient très bien pu le récupérer.
M'enfin bon le film commence pour ma part très doucement, les personnages humains au final n'étant pas très intéressants (En fait mis à part Momo je place le père en deuxième position c'est dire !) mais ensuite ça progresse d'une bien belle manière qui fait que le film est beau et bon.

Après c'est sûr qu'une fois qu'on a compris le cheminement du film on ne s'attend pas à une grosse surprise mais je suis tout de même content de l'avoir vu celui-là.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Lun 21 Oct 2013 19:18 
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Localisation: Infiltration remarquable sur Onigashima !!!
Silenus a écrit:

Les 7 samouraïs- kurosawa
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Classique parmi les classiques, je l'avais déjà vu d'ailleurs, mais le temps ayant bien fait son ouvrage depuis, ça ne m'a pas empéché d’apprécier le film comme lors d'un premier visionnage. Rapide synopsis :"Dans le japon médiaval, tourmenté par de tulmutueuses guerres de clans qui laissent la campagne sanglante et en proie aux bandits ; les paysans se noyent dans le désespoir et dans l'attente du prochain pillage, qui viendra à coup sûr. Poussée à bout par des épreuves que le karma ne saurait expliquer une communauté de payans décide de se dresser face à la fatalité barbare incarnée par une bande brigands sanguinaires sévissant dans leur région. Conscients qu'ils ne pourront repousser seuls les bandits les paysans décide d'engager des samourais pour les aider à repousser l'ennemi ; mais n’ayant rien d'autre à offrir qu'un asile et du riz, ils sont bien conscient que seuls des énergumènes pourraient décemment accepter de les aider..."
L'utilisation de toshiro mifune à contre emplois dans un rôle de samouraïs de pacotille, quoique toujours dans le cadre du guerrier solitaire, est savoureuse ; tout comme le reste des acteurs étant tous des incarnations très convaincantes de leurs personnages. Le petit humour et les réflexions propres aux films sont également toujours aussi croustillant.


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"Les 7 samouraïs"(1954) C'est décidément le plus célèbre et meilleur film sur ce thème. Je révérais qu'ils le remastérisent avec de la couleur (voir même en option une bonne VF mais il faudrait vraiment qu'elle soit bien faitene me dites pas qu'il existe déjà) et donc à ce moment là, tant qu'à faire le voir en salle :
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c'est la seul option qu'il me reste car je l'ai commandé au petit papa Noël mais il c'est dégonfler!!!

Il y a aussi l'anime de 2004 "samouraï 7" basé sur le film d'Akira Kurosawaen 26 épisodes, qui se déroule dans une sorte de futur mais qui se laisse quant même bien regardé.
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Moi aussi je suis un grand fan des vieux films de samouraïs notamment ceux de Kurosawa Akira (même des récents quand ils sont bien). J’adore aussi l'acteur Toshiro Mifune qui a fait un bon nombre de films dont la fameuse trilogie de Myamoto Musachi intitulé "Samouraï" ou " La Légende de Musashi " (aussi de 1954 mais par contre en couleur lui)
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ou encore le western français "Soleil rouge" avec de gros clients tels que Charles Bronson et Alain Delon.
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L'acteur Toshirô Mifune :
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(c'est celui qui a inspiré le personnage de Mifune dans naruto)
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.........Zoro et les plus fines lames.........
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....films de samourais....


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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Dim 27 Oct 2013 16:08 
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This is the end

L'acteur James Franco organise une méga teuf chez lui, sauf que c'est aussi la fin du monde ! C'est vraiment pas de chance dis donc...

C'est la fin des haricots c'est un peu very bad trip revisité, avec ici un comique reposant sur le fan service et autres private joke sur les acteurs, qui sont censés jouer leur propre rôle.
Le tout est assez drôle même si être familier à la bande doit aider, vu le nombre de blague qui ne reposent que sur leurs faits et gestes en tant qu'acteurs/réalisateurs ; l'humour peut aussi vite devenir très gras et pas subtil pour cinq sous - c'est pas du pipi-caca, mais c'en est pas loin.
C'est sûr que ce n'est pas transcendant, mais ça reste très sympathique comme film.


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Alabam Monroe ou The Broken circle breakdown, mais je préfère Alabama Monroe

Didier et Elise, deux flamands au noms bien français, vivent une histoire d'amour passionnée rythmée par la musique. De leur union naît une fille, Maybelle...

Alabama monroe c'est un peu un film qui a tout compris.

A aucun moment le pitch de base ne nous est présenté clairement, c'est-à-dire au travers d'un dialogue ou d'une quelconque phrase narrative, et pourtant dès les cinq premières minutes du film on comprend tout. Parce qu'on nous le montre. Ça peut sembler bête dis comme ça, mais c'est tellement rare les films - pour ne pas dire les réalisateurs - qui utilisent pleinement leur média de nos jours (Nolan, je pense très très fort à toi).
Pourtant le film est loin d'avoir une narration simple pour son histoire, les flash back se succèdent sans qu'à aucun moment on ne soit perdus - ou se sente perdu -, par la seule force du montage et de l'évocation.

Et quelle histoire... Elle réussit à traiter un sujet plus que sensible - là où 90% des films échouent lamentablement - : à aucun moment on ne tombe dans le pathos lourd et gratuit, à aucun moment on est dans la pure allégresse ; on a juste un merveilleux équilibre des deux - même si le film reste horriblement triste. Et ça c'est fort.
Le tout est servi avec une image qui parvient parfaitement à appuyer l'ambiance du film : riche et colorée dans les moments d'allégresse, terne et sombre dans les autres, tout en restant jolie. Mais ce qui est vraiment le point fort du film, c'est la bande son : le film est entrecoupé par des chansons qui, là aussi, sublime l'ambiance générale et rythme parfaitement le film.

Bref, un film à voir.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Jeu 31 Oct 2013 00:16 
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Ce film ne m'avait pas du tout donner envie avec sa bande annonce.
Ce film a reçu de bonnes critiques à mon grand étonnement.
Ce film a de ce fait attisé ma curiosité.
Ce film j'en reviens et il est a éviter.
Ce film c'est bien sur...

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Prisonners


L'histoire a un postulat très simple et la bande annonce qui dévoile quasiment tout, comme la plupart des films français, est suffisante. Nul besoin de voir cela.
Un jour de Thanksgiving deux fillettes sont enlevées et leurs parents décident de les rechercher même si cela les amènent à faire des chose peu honorables.

Au départ je me disais que peut être le film allait développer quelque chose d'intéressant mais rapidement il tourne beaucoup trop en rond avec une intrigue beaucoup trop façile et prévisible et un manque de conscience hallucinant de la part des protagonistes. Les personnages sont des caricatures qui ne sont même pas masquée de ce que l'on pourrait attendre d'un film sans génie de ce genre. Par moment je me disais qu'on retrouverais peut être des idées à la Seven de David Fincher mais non. Aucun signe ne vient à rendre les personnages intéressant. Ils sont complètements cantonné dans leur rôle et le détachement de l'intérêt pour le film se fait à vitesse grand V. Pourtant le film se permet d'oser quelques petites pirouettes mais elles sont trop timides et pas suffisamment bien amené tout au long du récit ou bien même pas conclues ce qui est plus que décevant. On aurait pu dire que le film se voulait de ce fait réaliste mais même pas puisqu'il propose des choses qui sortent du cadre réel. Mais cela n'est pas un mal finalement, cela reste un film avant tout qui doit faire en sorte d'accrocher le spectateur.

Non au final le film est totalement creux. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il est mauvais. Globalement le jeu des acteurs est bon et la réalisation et mise en scène ne sont pas dégueu. Mais le produit final que j'ai eu devant les yeux m'a encore convaincu qu'il suffit de parler de sujet sensible avec plus ou moins de talent pour que les gens encense une œuvre alors qu'au final c'est un banal policier qui possède un happy end écœurant. Ce qui se laissait présager totalement dans la bande annonce donc.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Jeu 7 Nov 2013 22:10 
The old man
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La Stratégie Ender (2013)
par Gavin Hood

Je suis donc allé voir l'adaptation de ce classique de la littérature de SF publié en 1985 par Orson Scott Card (Ender's Game en VO).
Première chose à relever, le film est très fidèle au bouquin et son déroulement est presque identique à l'original hormis :
- la suppression de l'intrigue politique de Peter et Valentine (naturel au vu de la logique narrative d'un film),
- deux ellipses/raccourcissements assez logique là aussi pour tout faire tenir en 2 heures,
- l'épilogue dont les séquences ne sont pas dans le même ordre que celle du bouquin. On comprend que c'est pour garder une dynamique d'intensité et temporelle, mais ça soulève un petit point de cohérence je trouve (même si rien de bien méchant).
Le synopsis : Dans le futur une espèce extraterrestre, les Doryphores, a attaqué la Terre, faisant des millions de morts et l'humanité n'a du sa victoire qu'à un acte héroïque hasardeux. Pour préparer la guerre en vu de la prochaine invasion des Doryphores, les forces militaires internationales ont mis au point un programme de formation à grande échelle dont la pièce maîtresse est la formation d'officiers dès leur plus jeune âge. Le programme est évidemment très sélectif et seuls les meilleurs peuvent espérer arriver à la dernière étape : l'école de commandement. Ender est un très jeune garçon, surdoué, qui vise comme beaucoup d'autres l'école de commandement.
Le film est plutôt bien foutu et il déroule la logique implacable des étapes et des épreuves de formation sans temps mort. C'est même parfois trop rapide - je pense notamment aux batailles de l'équipe du Dragon dont on ne voit au final que la bataille finale. Dans le bouquin il y a tout une montée de la pression et du harcèlement dans l'organisation des batailles pour pousser Ender et sa troupe dans ses retranches qu'on perd. Il est évoqué au détour d'une phrase que ça fait beaucoup de bataille sans repos mais bon^^
Après ce choix a le mérite de mettre en évidence cette mécanique d'enchaînement qui ne laisse pas le temps à Ender de s'habituer : dès qu'il commence à maîtriser, on le projette sans ménagement dans l'étape suivante. Tout ceci dans le but de le transformer en parfaite machine qui ne vit que pour la guerre et la victoire.
Sur les personnages si Harrison Ford fait un Colonel Graff efficace, le film est porté par un Asa Butterfield qui fait un Ender très convainquant. Le personnage est tiraillé entre une nature violente et d'une autre plus compatissante, et Asa Butterfield le restitue de façon impeccable - et dans certains passages il fait carrément peur je trouve^^
Le film n'oublie jamais qu'il s'agit avant tout d'un récit de guerre et en ce sens je trouve qu'il est assez réussi. Evidemment les séances dans la salle de bataille Gravité 0 ne valent pas Gravity mais le tout est fait avec soin et sérieux, pour un résultat que j'ai trouvé réussi. En tout cas c'est comme ça que j'imaginais l'univers d'Ender et en ce sens Gavin Hood (qui signe également le scénario) a sans doute réussi son pari.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Ven 8 Nov 2013 13:09 
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Je n'irai pas voir ce film. Pas un seul cent de ma poche n'aura la moindre infime possibilité de rejoindre celle d'Orson Scott Card.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Ven 15 Nov 2013 17:56 
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Keisuka_Yuuko a écrit:
Non au final le film est totalement creux. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il est mauvais. Globalement le jeu des acteurs est bon et la réalisation et mise en scène ne sont pas dégueu. Mais le produit final que j'ai eu devant les yeux m'a encore convaincu qu'il suffit de parler de sujet sensible avec plus ou moins de talent pour que les gens encense une œuvre alors qu'au final c'est un banal policier qui possède un happy end écœurant. Ce qui se laissait présager totalement dans la bande annonce donc.
Contrairement à ce que ce triste sire au cœur de pierre peut dire, Prisoners c'est un film au pouvoir émotionnel incroyablement fort qui ne laisse pas indifférent.

Tout repose sur la tension que parvient - brillamment - à instaurer le réalisateur, grâce à sa mise en scène astucieuse et sa bande son judicieuse. Le tout nous est servit avec un jeu des acteurs impeccable sur tout les plans et des personnages réalistes qui - contrairement à ce que peux dire la mauvaise langue juste au-dessus - ne tombe pas dans la caricature gratuite et absurde.
Je trouve d'ailleurs que tu te trompes lourdement kei, le film repose justement sur le fait que les personnage sortent de leurs rôles respectifs et ne se cantonnent pas à un cadre fixé et limité. Ensuite, effectivement, ils ont tous le même but - retrouver les filles disparues -, mais leurs réactions varient énormément d'un instant à l'autre du film, surtout en ce qui concerne les protagonistes principaux. Ce que je reprocherais déjà plus au film, c'est le côté trop central de ceux-ci, à aucun moment l'action avance par le biais d'un personnage secondaires et ce sont toujours les personnages principaux qui résolvent les situations diverses et variées. Un peu dommage pour le coup.
Ensuite je ne vois pas trop de quoi tu parles avec les « pirouettes scénaristiques [...] non conclues », de mémoire tout était résolu à la fin, ensuite c'est sûr que ce n'est pas forcément dit très explicitement...

Pour finir, pour moi ce n'est pas un simple policier - vu qu'il joue sur beaucoup d'autres plans - et même si la fin n'est pas des plus virtuose, elle a au moins le mérite d'être cohérente avec le reste, sans non plus en faire des tonnes - un (très) bon film en somme.

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