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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Dim 5 Jan 2014 21:01 
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je suis allée au ciné, cet automne. Surtout pour voir des filmes sur des meufs où la couleur bleu est omniprésente

Gravity: vraiment beau, fluide, immersif, bref, chouette. Le pathos de la fille morte est dispensable. George Clooney semble toujours à deux doigts de prendre un voluto, et franchement, j'aurais pas détesté qu'il soit moins présent. Beaucoup de choses ont été dites dans le topic.

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Blue Jasmine: MEEH. Malgré une chouette performance de Cate Blanchet, complètement investie, le script d'Allen est cousu de fils blanc et prévisible d'un bout à l'autre. Les personnages sont passablement antipathiques. Woody fait du Allen. Complètement dispensable.

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La vie d'Adèle Le bleu est une couleur chaude: très controversé chez les gays politisés que je suit sur twitter, et en fait chez plein de gens, le long (long long) métrage de Kéchiche transporte dans sa première heure et finit par ennuyer dans son dernier tiers. On peut vraiment enlever un tiers du film sans rien perdre à mon avis. C'est vrai que par rapport à la bd, il se penche moins sur la spécificité de l'expérience homosexuelle (le placard, l'homophobie), mais c'est parce que Kéchiche n'a absolument rien à dire sur l'homosexualité en particulier et préfère traiter son sujet en histoire "universelle". Intention louable où non, à vous de voir. Mais par exemple : Adèle couche avec un garçon: pourquoi ? Est-elle bisexuelle où ne s'assume-t-elle pas ?

C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de plans fixes. Les incroyables longues scènes de sexe ennuient plus qu'autre chose. Et c'est évident qu'il ne se serait pas senti aussi libre de cadrer de manière extensive deux hommes qui couchent ensemble qu'il ne l'est avec deux jeunes femmes. Ici la caméra fait un peu slurp, et, non, je ne me suis toujours pas faite lesbienne, même pour apprécier tous les aspects du cinéma français.

Autre soucis, l'ellipse la plus importante est un peu grossière. Soudainement, bim, tout le monde bosse, et la relation entre les protagonistes est entrée dans une phase de détérioration trop avancée. On manque un peu de contexte, et faire changer de couleur de cheveux à Léa Seydoux ne constitue pas un marqueur suffisant du temps qui passe.

C'est d'autant plus dommage qu'il y a de vrais beau moments dans le film. Le fait que la découverte de la sexualité d'Adèle impact progressivement chaque aspect de sa vie est parfaitement rendue (encore une fois, très jolie première heure)

De beau moments, de jolies images, mais il faut quelqu'un en salle de montage qui dise à Kéchiche de couper/couper/couper parce que le film est plombé par les répétitions. Un avis mitigé. Adèle Exarchopoulos est très bien. Les rôles secondaires sont occupés par des jeunes acteurs un peu trop beaux. Pour du cinéma-vérité, cette classe de première manque franchement d'acné.

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Quai D'Orsay. Adaptation ultra-fidèle de la bd de Bluntch. C'est drôle et absurde, mais surtout parce que la bd l'est.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Dim 5 Jan 2014 21:49 
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Nymphomaniac volume 1, de Lars von Trier

Lars von Trier lâche les pénis. Je répète, ceci n'est pas un exercice : Lars von Trier lâche les pénis.

Dans la grande tradition des films du danois, Nymphomaniac est une sorte de performance cinématographique, véritable manifeste du "Film d'Auteur" dans sa splendeur crasse et vulgaire. Lars filme un porno, certes, mais attention un porno d'auteur.
Je serais bien mal avisé de critiquer un film divisé en deux parties et censuré, mais il y a quelques notes d'intention qui transpire tout de même le style hilarant et grotesque du bon vieux Lars. Je passe rapidement sur le fait que 1h30 de séquences pornographiques pures auraient été retirées du montage, si ce n'est pour souligner toute la beauté de la démarche des producteux ou des marketeux qui ont cru bon de dépouiller le film de ses scènes les plus crues afin de rendre accessible un porno au plus de 12 ans. Du génie de la connerie que nous ne pouvons pas imputer à son réalisateur pour une fois. Encore que, qui sait, il serait capable de faire ça de son propre chef et de dissimuler sa manœuvre pour transcender hors du film l'expérience.
Mais non ne parlons pas d'un porno mais d'une œuvre d'art. Cela passe par le fait que le film utilise des subtiles métaphores pas du tout piquées des hannetons telles que 3 minutes de plans sur des pierres MOUILLEES (tu l'as comprise la grosse métaphore ?), ou des parallèles de la nymphomanie avec les cantates de Bach ou la pêche à la mouche, ainsi que l'utilisation de son CD best-of des meilleurs morceaux de musiques classiques. Ce festival de n'imp' arty a un aspect sympathique dû au fait qu'on a l'impression que Lars, comme à son habitude, se croit méga-subtile alors qu'il donne l'air de Kathryna traversant la Nouvelle-Orléans. LVT n'est, après tout, que le Michael Bay du Cinéma d'Auteur, ce qui est à la fois une insulte et un compliment sur sa capacité à créer des effets totalement vulgaires et hilarants avec efficacité. J'en prends pour exemple, l'utilisation une chanson de Rammstein à un moment random et à un niveau sonore pète-couille afin de s'assurer que le spectateur aura mal au crâne comme c'est pas permis.

Je me suis bidonné comme pas deux devant cette œuvre surréaliste qui veut repousser les limites du spectateur et y arrive tout en étant trop grosse pour être prise au sérieux. Vivement la seconde partie et la version uncut, qu'on se paye une autre tranche.


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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Dim 5 Jan 2014 22:49 
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Pour ma part, j'ai un avis relativement mitigé pour Nymphoniac – Volume 1, comme si un ressort était cassé et que l'on nous vendait un produit tout en ayant connaissance de ce vice caché... Je goûte ainsi mal la censure à laquelle le film fait face : vu le sujet abordé, il est bien évident que l'on va préserver les mineurs de ce spectacle, il me semble inutile d'enlever à la pelle des séquences pour le public visé car j'imagine que cela dénature l’œuvre telle qu'elle a été conçue par le réalisateur. Et dire que c'est en France et au Danemark où le film est le moins charcuté selon les prévisions... Pire, scinder le film en deux parties diffusées à moins d'un mois d'écart, je trouve cela de mauvais goût et trop opportuniste pour être vrai sur le plan marketing.

Demeure une lourde question : est-ce que tout le propos qui pouvait être originellement dilué dans les scènes pornographiques vendues par Lars von Trier ne se retrouve finalement pas condensé dans les films qui nous sont présentés ? Si tel est le cas, j'ai réellement un avis mitigé sur les intentions du réalisateur : autant il y a des trucs pompeux mais sympa (et bien réalisé de surcroît), autant il y a plein de trucs où ne comprend pas où l'intrigue veut en venir (même le personnage principal joué par Charlotte Gainsbourg donne cette impression devant ce qui se passe) et des trucs où on crie « Assez ! » devant tant d'acharnement (la pêche et les théories mathématiques, j'en peux plus...).

Le film a ses qualités, je retiens ainsi principalement le chapitre où Uma Thurman fait son apparition : cette seule séquence vaut de voir le film à elle seule, je le jure ! Après, il y a aussi des écueils que l'on n'aimerait pas entendre : quand un personnage d'origine juive se dit « antisioniste », mais pas « antisémite » comme « veulent le faire croire certains », on se rappelle les paroles bien malheureuses du réalisateur il y a quelques années à Cannes et on a la désagréable impression que le réalisateur se justifie à travers son personnage...

Nymphoniac – Volume 1 est une expérience pour l'instant bien étrange... Rendez-vous est pris bientôt pour comprendre (ou pas, qui sait) où veut en venir Lars von Trier avec cette histoire.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Mar 7 Jan 2014 20:54 
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Personne n'a été voir Albator ? Je cherche le sujet sans le trouver... On a pas la chance de le voir distribué en Belgique donc me voilà forcé d'attendre une sortie Blu ray ou du fansub :/ mais j'ai eu peut de retour ça m'intéresse, jpensais que la volonté se jetterais dessus ^^

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Mar 7 Jan 2014 22:33 
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Je suis allé le voir hier soir pour ma part ^_^

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Albator, Corsaire de l'Espace (2013)
par Shinji Aramaki

Tout le monde connaît le pitch meta d'Harlock : l'humanité répandue à travers l'univers qui décline, l'amour de la Terre et un gouvernement entravant les libertés.
Mon avis est mitigé : Harlock n'est pas le héros du film et si le principe de prendre le point de vu d'une nouvelle recrue a un certain avantage pour jouer la carte du mythe (et l'oeuvre originale l'exploite aussi), ici le résultat n'est pas très convainquant je trouve.
Le film a pourtant des qualités indéniables : c'est visuellement somptueux et les ambiances/design sont plutôt chouettes même si Old School. Mention à l'Arcadia qui n'a jamais été aussi impressionnant et a rarement dégager une telle puissance. C'est également très dynamique et les péripéties s'enchaînent rapidement avec une grosse partie dévolue aux batailles spatiales. Les scènes d'actions sont efficaces même si courtes et c'est de façon générale un actionner très efficace.
Le scénario offre de bonnes surprises sur le passé d'Harlock par contre dès qu'on passe à Yama, le « Daiba » du film, c'est moins convaincant. Déjà il est au centre d'un triangle amoureux dont on ne comprend pas grand chose et dont la conclusion me laisse perplexe : sérieusement c'est quoi cette conclusion et surtout c'est quoi leur histoire ? Tout ça pour ça ? Et le pire c'est que ce truc prend de la place.
Le méchant du film est l'antagoniste de Yama et non celui d'Harlock. C'est un point important car cela met définitivement Yama au premier plan. Et si on retrouve ici l'archétype du méchant d'Harlock il est sans saveur. Là où en général les antagonistes de la série ont toujours une certaine classe et efficacité, celui du film peine à dégager un semblant de menace (faut dire qu'on le charge côté comportement minable). A la place on nous sort des armes géantes qui doivent j'imagine compenser son manque de prestance.
De plus je n'ai pas aimé non plus le rapport entre Harlock et Yama : que notre Corsaire présente des failles, why not, mais celle-ci ? Et cela pour recevoir au final une leçon de vie de la part du sieur Yama ? Ca passe mal pour moi.
Les rôles secondaires de l'équipage sont figuratifs mais c'est un défaut inhérent de l'oeuvre de base. En feuilleton ça passe mieux car ils arrivent à avoir leur moment mais en film d'1h50 ils sont fatalement réduits à leur caricature ou presque.
Mime a un rôle plus important et c'est bien (la scène où elle boit et discute avec Harlock est très très bien) mais j'ai été outré de la séquence finale. Je suis désolé mais ce qui fait le charme d'Harlock c'est en partie son aspect tragédie, et Harlock et Mime c'est à la vie et à la mort. Et ce n'est pas possible de lui faire dire ce qu'elle dit et de la mettre à côté de quelqu'un d'autre qu'Harlock. Là c'est le fanboy qui parle mais bon >_<
Clairement je n'ai pas aimé tout ce qui tourne autour de Yama qui prend trop de place et qui aboutit à une confrontation à un antagoniste insipide. Harlock, Mime et l'Arcadia sont très bien, même si on retrouve les défauts et les qualités inhérents à l'équipage, mais au final tout ce beau monde est très « absent » et « spectateur » des enjeux du film – sacré paradoxe vu qu'ils sont au cœur de l'intrigue mais la faute à un récit Yama-centré. Reste donc le festival visuel et d'action qui est très maîtrisé et qui en fait tout de même un film à grand spectacle dans le sens noble du terme.
Donc au final je ne sais pas si je fais juste mon fanboy intransigeant mais en allant voir un film sur Harlock, j'espèrais voir autre chose que l'histoire du sieur Yama.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Mer 8 Jan 2014 12:57 
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ange bleu a écrit:
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Albator, Corsaire de l'Espace (2013)
par Shinji Aramaki


Ha bin c’est plutôt amusant que le-colombien fasse cette demande. Oui parce que le film cela fait un petit moment que je l’ai vu maintenant. Mais me manquant certains indices scénaristiques, et comme lui n’ayant pas vu beaucoup de réactions, ou même de critiques intéressantes. J’attendais que quelqu’un s’en occupe, en plus avec ange qui critique de manière un peu négative, du coup j’ai les oreilles qui se sont relevées.

Par rapport à la forme du film mon avis est similaire. Le film est incroyablement bien fait, c’est spectaculaire et bien pêchu tout comme il faut pour ce genre de grande aventure. L’Arcadia est superbe les autres vaisseaux également, même la ville du gouvernement et très réussie et fourmille de petits détails. On en prend plein les yeux et c’est vraiment très agréable. Après il ya des scènes peut être un peu étrange mais je vais y revenir.

Mes connaissances sur l’univers de Matsumoto sont vraiment très éparses. J’ai déjà vu les séries de 78 et de 84 mais de manière très hachée. Pourtant je rejoins tout de même ange encore une fois. Le film manque d’ambition scénaristique et c’est vraiment très flagrant. L’introduction du triangle amoureux est effectivement maladroit et développer de manière un peu bancale. Le souci étant qu’il prend une telle importance qu’il est l’élément le plus principal de l’histoire et qu’à cause de cela il n’y a pas de réel antagoniste dans le film. C’est un gros défaut au final car il n’y a pas de tension, comme à pu le dire mon collègue du dessus, et au final Harlock n’a pas d’adversaire à son envergure. Le final pour les antagonistes étant assez pathétique ou même le héros n’agit pas de manière très glorieuse. Bon après c’est un pirate, mais tout de même. Le rythme du film est assez découpé également ce qui est un peu bizarre lors du visionnage et j’en reviens donc à mon point du dessus. Il faut prendre en compte que nous avons eu le découpage européen du film. Celui-ci a été retravaillé pour convenir d’avantage à notre culture mais bon, j’aimerais voir le film dans son format originel pour me faire un avis définitif sur le film. Les réactions des personnages sont un peu étrange, d’ailleurs j’y suis allé avec un ami et on a eu la même impression. Harlock est clairement au second plan derrière Yama, dès qu’il apparaît il pète la classe, mais ses scènes ne sont pas assez courante. Et avec l’évolution du personnage de Yama et moult détails, on a l’impression qu’ils ont voulu transformer Yama en nouveau Harlock. Une tentative qui est pourtant avortée à la fin ce qui désarçonne d’autant plus que cette conclusion semblait évidente.

En tout cas le film est à voir au cinéma assurément car il propose un spectacle vraiment très prenant. Il y a des réserves sur le scénario mais n’étant pas un fanboy comme ange, ce film à été une bonne expérience à mes yeux.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Jeu 9 Jan 2014 16:06 
The old man
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Pour répondre à ta question sur la chronologie des aventures de Harlock, voici un texte sur l’univers de Leiji Matsumoto que j’avais écrit et qui présente ses différentes séries :
viewtopic.php?p=263610#p263610
Utile je pense pour ceux qui veulent avoir une vision globale rapidement^^

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Mar 14 Jan 2014 22:43 
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J'ai vu cette libre adaptation de l’œuvre de Matsumoto hier soir et 24h après je reste encore mitigé.
Concrètement, je rejoins tout le monde sur l'aspect technique du film qui nous vend du rêve du début à la fin, avec des séquences vraiment sympathiques et rafraîchissantes. On a, pour reprendre ce qui a été dit avant, une véritable âme qui se dégage du fameux vaisseau du capitaine Harlock et la plupart du temps j'ai été impressionné par l'aspect visuel de l'Arcadia. Les batailles galactiques étaient aussi vraiment sympa, avec un rythme global plutôt soutenu et une bonne maîtrise de la tension.
Bon après en ce qui concerne le scénario et l'écriture du film en général je suis relativement déçu. Contrairement à ange bleu j'ai mis totalement de côté tout ce que je savais sur l’œuvre originale en essayant d'y aller avec l'état d'esprit d'un néophyte en la matière ; néanmoins cela ne m'a pas empêché de pousser des soupirs répétés tout au long du film qui ont particulièrement agacés la personne à coté de moi, à en juger par les siens en réponse (ou alors il était d'accord avec moi, c'est qui est cool, big up bro). Ce film a un bon nombre de défauts et je vais essayer de liste ceux qui m'ont le plus fait chier, histoire d'aller plus vite.

- Pour commencer, je ne suis pas très fan de la dualité entre les deux frères. Tous les deux sont des moules au niveau du charisme et même leur affrontement final, aussi bref soit-il, n'a pas réussi à m'impliquer ne serait-ce qu'un instant dans cette rivalité. Les personnages sont mauvais, insipides au possible et la cerise sur le gâteau c'est ce triangle amoureux dépourvu d'âme, avec au centre de celui-ci un personnage qui aurait mérité plus de développement. C'est télescopé au possible et pas crédible.
- Le capitaine est très charismatique visuellement et au niveau de ses répliques mais néanmoins il ne dégage absolument rien de titanesque et mythique. Du début à la fin il est relégué à un statut "d'idée" sans aucune saveur et il ne sert quasiment pas à grand chose, à part à paraître badass dans les séquences d'action, en paraissant tr0 d4rK. Même en se plaçant du point du néophyte et non du fan de la saga, cette utilisation du personnage est décevante sur plusieurs points : à quoi bon utiliser un monstre de charisme pareil, en faire tout l'attirail commercial d'un film, si c'est pour le reléguer au rang de personnage secondaire/mentor/capitaine torturé par un dilemme à la con ?
- Enfin pour ne pas la faire trop longue, l'intrigue globale est relativement médiocre. Elle reprend avec plus ou moins de succès ce qui a été établit au préalable et tente de la transcender, en nous jetant deux-trois préceptes philosophiques à la gueule que même le branleur que je suis arriverait à trouver également (et je n'ai lu que Nietzsche, Cioran, Sartre et De Beauvoir please).

C'est quoi cette problématique à la noix ? Et cette conclusion ? Pourquoi mettre les membres de l'équipage au deuxième plan pour en faire des accessoires ? A part le binoclard qui est là pour faire le badass d4rK et la blonde (j'ai oublié les noms parce que je suis dans un état second, désolé) qui montre ses fesses dans deux-trois plans gênants et son corps lors d'une position pseudo 2001 (retourne toi dans ta tombe Stan') peu convaincante.
Et pourtant je ne peux m'empêcher de penser que dans la moyenne on est dans un film qui a du mérite et qui divertit très bien. Trop d'attente de ma part, suis-je finalement trop clément ou alors est-ce vraiment un bon long métrage ? Prout, j'sais pas trop.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Mar 14 Jan 2014 23:36 
The old man
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JCC a écrit:
J'ai vu cette libre adaptation de l’œuvre de Matsumoto hier soir et 24h après je reste encore mitigé.


Adaptation oui, libre ça se discute car il n'y a pas une unique version des aventures de Harlock. Je n'ai pas le détail jusqu'où Leiji Matsumoto a été impliqué dans le scénario mais il faut voir car chaque "aventure" d'Harlock est un remake et une nouvelle version. Il n'y a pas de continuité linéaire dans le sens où même si certaines histoires sont sensées se positionner avant ou après d'autres, un certain nombre de choses sont refondues et modifiées à chaque fois.

Pour illustrer cela, prenons le cas de Mime qui est emblématique.
Elle est toujours la dernière survivante de sa race mais :

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Version Albator 78 : son peuple a été annihilé par les Sylvidres et elle a rencontré Harlock lorsqu'il était jeune. Elle n'a aucun poste officiel sur l'Arcadia. Elle est une sorte de confidente / dame de compagnie d'Harlock.

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Version Albator 84 : son peuple a été annihilé par les Humanoïdes. Elle est recrutée au moment du départ/réveil de l'Arcadia. Elle est la responsable des communications et comme elle n'a pas besoin de dormir elle assure la veille sur la passerelle lorsque l'équipage dort. Son rapport avec Harlock est celui d'un membre d'équipage normal.

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Version Harlock Saga : elle est la dernière survivante de la race des Nibelungen, avec son frère Albérich. Elle a plus de 650 millions d'années et elle connaît Harlock depuis qu'il est enfant car dans cette version elle était membre d'équipage du vaisseau du père d'Harlock. Logiquement elle a suivi Harlock lorsqu'il a fondé son propre équipage.

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Version Captain Herlock, The Endless Odyssey : cette histoire reprend l'équipage version Albator 78 avec des modifications/ajustements relativement mineurs. Donc c'est presque une suite à Albator 78 modulo quelques détails de "refonte" ici et là.

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Version Albator, corsaire de l'espace : Dernière survivante de son peuple, elle a fait un pacte avec Toshiro et Harlock. Elle occupe pour une fois un vrai poste au sein de l'équipage tout en reprenant également son rôle de confidente / compagne implicite de Harlock (buvant même du vin avec lui comme dans la version 78).

Enfin pour la petite histoire Leiji Matsumoto avait dit lorsqu'est sorti Captain Herlock, The Endless Odyssey que "idéalement" les aventures d'Harlock prendraient fin lorsqu'il serait arrivé à 7 versions différentes de l'Arcadia. A cette époque il était arrivé à 4 versions. Donc à voir là aussi si l'Arcadia du film entre dans le compte. Dans ce cas cela ferait le cinquième Arcadia.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Mar 11 Fév 2014 20:58 
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Comment faire un post sur ce film sans être complètement subjectif et impartial ? Évidemment cela est impossible. A l’annonce du remake d’un des grands classiques des années 80, énormément de gens se sont posé la question de l’intérêt d’un tel projet. Si les noms de Gary Oldman, Michael Keaton ou encore Samuel L. Jackson pouvaient faire illusion. Certaines déclarations de José Padilha, le réalisateur, pouvait laisser dubitatif. Sans oublier que le projet était en gestation depuis quelques années maintenant. Dans ce genre de cas, on ne peut s’empêcher de douter sur la qualité finale du produit. A cela s’ajoute les designs montrés et les trailer peu encourageant.

C’est vraiment par acquis de conscience et le refus de maudire le film sans l’avoir vu que j’y suis allé. Et comme avec le remake de Total Recall, on a droit à un produit calibré pour notre époque et ce qui marche, même si les thèmes fondateur de l’original sont écorchés au passage. La présence de Novak est assez étrange, il est là pour but de mettre une touche d’humour ou de dénonciation comme auparavant mais de manière beaucoup moins subtils. Plutôt que de mettre en avant certains spots ou autres informations assez particulière comme l’original, ce pour but de présenter le monde dans lequel l’action se déroule. On nous sert un présentateur américain typique qui vanne à tout va et de manière pas très intéressante. C’est une chose qui marche peut être à la télévision pour divertir, mais dans un film ou l’intérêt premier était de construire un background. Ici, en dehors de l’introduction avec les méchants terroristes arabes, les clichés c’est dans l’air du temps, le reste servira surtout pour montrer un Jackson qui cabotine. On pourra voir également la capacité des média à retourner leur veste en fonction des événements déroulés mais cela sera plutôt léger.

Côté trame on retrouve la société Omnicorp qui souhaite trouver un moyen de défendre les populations du crime. Cependant ici il existe déjà des robots, mais leur état fait qu’ils agissent selon un programme et le gouvernement empêche la société de mettre ses machines en place dans la rue pour la raison que ces instruments n’ont pas d’état d’âme. C’est ainsi que nous en venons au projet Robocop. Alex Murphy est un policier droit qui combat un cartel important qui magouille avec la police de Detroit. Après une attaque faite à l’organisation, on tente de le tuer. La suite est connue de tous. Et là on rentre dans un énorme problème du film. Son rythme et sa narration. En termes de déroulement les deux films doivent être assez similaires au départ. Mais là ou en quelques minutes, 15 exactement, l’original créé son robot et le met en place dans la ville. Avec au passage plusieurs séquences assez dures. Ici au bout d’une heure de métrage on est toujours aux expérimentations. L’intérêt serait intéressant si c’était bien fait, mais la longueur des séquences attise l’ennui. Le fait d’avoir garder la main est d’ailleurs une très mauvaise idée. Lors de la révélation à Murphy sur ce qui reste de son corps, le sentiment de désespoir aurait pu être fort si le comique n’était pas absent avec une main qui reste là juste pour la forme. Ou disons sert a le rattacher à son ancien état. C’est un peu une preuve que le film veut trop en faire, parce que la technologie à été amélioré depuis 1987. Auparavant on avait une gestuelle de faire tourner son arme avant de le ranger dans l’étui. Murphy faisait ce geste pour son fils qui adorait une série ou le justicier faisait cela après avoir vaincu le méchant. Après sa transformation en Robocop, ce geste reste, ancré dans l’inconscient du personnage qui a perdu son libre arbitre et son ‘âme’. Ici on montre la main pour le même usage de symbole sauf que cela aurait été pertinent si le bras était resté également. Ici nous avons juste une main. Au-delà du symbole c’est surtout la cohérence avec le projet qui est mis à mal avec cette idée.

Pendant un bon moment on suit la création du projet Robocop. Mais le problème c’est que nous avons tout son déroulé. Là ou la première phase de réveil avec le moment de panique de Murphy aurait suffit, on nous montre tout avec Un professeur qui joue à Frankenstein en enlevant de plus en plus le libre arbitre de lu policier. L’idée de contrôle avec le libre arbitre sans visière, et le mode commandée lorsque la visière est intéressante. Mais seulement si cela avait été montré d’avantage. C’est bien plus tard et quand Robocop est montré en public qu’il est véritablement Robocop. Auparavant ce n’est qu’un policier dans une armure métallique, vive Iron Cop en somme. Ce n’est que lors de sa présentation qu’il agit comme une machine sans se demander quoi que ce soit. Et le problème également d’empathie pour le personnage est que rapidement après cela il regagne son identité. Là ou l’original nous montrait une véritable déconstruction d’identité et de conscience d’un personnage qui les regagnent dans la douleur. Ici on a plus l’impression d’un gars qui est mis dans une armure, qui perd son libre arbitre pendant très peu de temps, et qui regagne sa conscience peu de temps après. La sensation d’évolution du personnage et de son combat pour redevenir lui-même est totalement absente du métrage. La question du titre est donc étrange tant on ne voit quasiment pas le personnage dans le film.

Un autre gros problème du film est son scénario. Là ou tout était mêlé dans le premier avec des personnages tous lié. Ici on a un cartel qui est à peine utilisé et qui ne sert finalement à pas grand-chose. Le plus gros morceau c’est avec le PDG d’Omnicorp mais même là on ne peut qu’être dubitatif quand à la raison de son arrestation. Avant l’antagoniste principal était de mèche avec un baron de la drogue et à même fait assassiner des gens. Ici l’antagoniste est arrêté pour quoi ? Parce qu’il allait mettre au rebut un produit appartenant à sa société ? L’action n’est même pas faite et les accusations sont un peu fumeuses. A trop vouloir en faire le film se perd en détails peu important qui prennent finalement une place prépondérante dans le film. Là ou l’original ne faisait pas de chichi et allait directement aux thématiques qu’il souhaitait présenter. Et si je semble gentil avec le film malgré cette critique n’en doutez pas un instant. Pour ma part, ce film est un gros bousin à éviter absolument. Préférer revoir le film de Verhoeven (et seulement lui parce que les suites…) que ce remake qui n’est vraiment pas bon, du tout.

Ce post semble long mais il y a tellement de choses qui ne vont pas dans ce film que je pourrais rester encore des heures à écrire des choses à son propos. Pourtant tout n'est pas forcément à jeter et on sent que le réalisateur voulait reprendre certaines choses présentes dans l'original. A la vue du film on sent qu'il a été muselé pour monter une œuvre fade et peu intéressante, devant être calibré pour fonctionner à fond sur les modes de notre époque. Mais au final on ne retiendra pas grand chose de cet homme en combinaison presque métallique. Un post pour d'avantage vous encourager à redécouvrir le film original plutôt que cette mauvaise blague de remake. D'autant plus que ce dernier est ressorti en BluRay dans une version remastérisé de toute beauté.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Dim 16 Fév 2014 13:38 
The old man
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M. Peabody et Sherman : Les Voyages dans le temps (2014)
par Rob Minkoff

M. Peabody est la personne la plus intelligente au monde... même il s'avère être un chien ! Mais il est également un père. Pour aider Sherman, son fils adoptif, à se préparer pour l’école, il a décidé de lui apprendre l’histoire et a construit pour cela une machine à voyager dans le temps!
Cependant les choses vont prendre un tour inattendu lors de la visite d'une des camarades de classe de Sherman.


Adaptation d'un cartoon des années 60 (et plutôt d'un segment du dit cartoon), comme toujours dans les productions Dreamworks, l'humour et les situations sont très référentielles, avec une avalanche de clins d'oeil et de parodies style post-moderne. Cela passe assez bien je trouve en raison d'un rythme endiablé (même si la présentation est un peu longue en raison des nombreux aspects du contexte) et du personnage de Peabody haut en couleur, génie maniaque capable d’échafauder des plans en un instant et doué dans un nombre presque infini de domaines (bretteur, barman, etc.).
Les différentes époques visitées sont sympa avec des péripéties classiques mais bien menées, et l'aspect relation père/fils chien/humain apporte le petit truc qui confère à l'ensemble quelque chose de touchant (leurs dialogues et leurs expressions font plutôt bien travaillés je trouve).
Bref une aventure Dreamworks très sympathique avec des personnages et des situations souvent improbables^^

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Lun 17 Fév 2014 12:14 
1 Berry
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Orgueil et préjugés : (2005)

Il me semble avoir lu l'oeuvre original il y'à longtemps, mais ça se mélange joyeusement avec les histoires des sœurs Brontë. Du coup je n'ai pas juger ce film en tant qu'adaptation et me suis laissée allée à découvrir l'histoire.
Point appréciable, les costumes sont véritablement bien ancré dans l'époque qu'ils doivent représentés. C'est assez agréable dans les films de ce genre.

Pour résumé l'histoire, Madame Bennet cherche à marier ses filles avec des partis avantageux, laissant sous entendre à plusieurs reprise que Monsieur Bennet lui s'est montrer incapable de les doter correctement. Jane et Elisabeth ses aînées vont tomber en pâmoison pour leur nouveau voisin et son compagnon. S'ensuit une suite de malentendu lié entre autre à leur orgueil.

Je craignait qu'il y'ait quelque longueur mais finalement le film est suffisamment rythmé pour que l'ensemble passe assez vite. Je regrette juste que Keira Knightley n'investisse pas plus le rôle. Il me fut assez difficile de ne pas voir en elle Miss Swan tant son jeu était semblable, dommage pour un personnage principal.
L'ensemble du film est très agréable esthétiquement, nous montrant entre autre des paysages magnifique.
Je partait avec l'idée que j'allais souffrir d'un ennui profond mais que, puisque le film m'était imposé, tant pis, et finalement ce fut un agréable moment.

edit : je note, merci du conseil.

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Dernière édition par -KW- le Lun 17 Fév 2014 12:46, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Lun 17 Fév 2014 12:33 
Ô-Totoro
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-KW- a écrit:
Je craignait qu'il y'ait quelque longueur mais finalement le film est suffisamment rythmé pour que l'ensemble passe assez vite. Je regrette juste que Keira Knightley n'investisse pas plus le rôle. Il me fut assez difficile de ne pas voir en elle Miss Swan tant son jeu était semblable, dommage pour un personnage principal.
L'ensemble du film est très agréable esthétiquement, nous montrant entre autre des paysages magnifique.
Je partait avec l'idée que j'allais souffrir d'un ennui profond mais que, puisque le film m'était imposé, tant pis, et finalement ce fut un agréable moment.

De manière générale, fonce sur toute la filmo de Joe Wright qui doit être actuellement le meilleur réalisateur de films romantiques (Hanna est à part en revanche).

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Magnolia, de Paul Thomas Anderson

Le destin croisé de 8 personnes lors d'une nuit de tempête biblique sur L.A.

Film choral de 3h par le non moins doué PT Anderson, avec casting prestigieux, grosse cote auprès des cinéphiles, sujet ambitieux, et tout et tout. Mais en fin de compte, c'est une déception. L'introduction annonce un film sublime à travers trois saynètes jubilatoires, sentiment renforcé par la séquence musicale qui présente tous les personnages qui vont vivre le drame.
Manque de pot, en trois heures de film, presque aucune intrigue n'aboutit et les destins des personnages ne se croisent que légèrement. Pour tous dire, 85 % des liens entre les personnages sont dévoilés dans les 20 premières minutes. Après, ça fonctionne en vase clos. On a l'impression à la fin du film de n'en avoir vu que la moitié, un comble quand on voit sa durée ! Et surtout, le jeu de coïncidence des trois saynètes d'introduction parait bien plus fort que le reste du film.

Heureusement, le bougre sait tout de même filmer, les acteurs excellents et les séquences sont efficaces, même dans leur lenteur, celles musicales créant un lien entre tous les personnages sont géniales, mais c'est dommage que ce lien ne semble pas aboutir. Mais j'ai le sentiment d'avoir vu un film au potentiel gigantesque accoucher d'une souris, ce qui est extrêmement frustrant. Et en terme de film choral au montage de dingue et aux superbes transitions, je suppose qu'avoir vu Cloud Atlas avant amoindri beaucoup Magnolia.


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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Sam 24 Mai 2014 16:34 
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Hirozaku Kore-Eda
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Je viens soumettre au cinéphile un réalisateur Japponais du nom de Hirokazu Kore-Eda. Il a à son actif plus d'une quinzaine de film dont certains sont des petits bijoux :) Il reçoit le Prix Osella d'Or au Festival de Venise en 1995 pour son premier long metrage de fiction avec Maborosi, j'y reviendrait plus tard !
Ensuite, il fût nominé 2 fois aux Festival de cannes, en 2001 pour Distance et en 2004 pour Nobody Knows. Son jeune acteur de 14 ans a même reçu le prix du meilleur interprète. Voici pour la petite présentation de ce dernier. Maintenant place à sa filmographie.

1- Maborosi (1995)

La jeune Yumiko n'arrive pas à retenir sa grand-mère. Celle-ci part un soir par le pont et ne revient jamais. La jeune fille se sent responsable et en fait des cauchemars.
Proche de la ville de Osaka, Yumiko (Makiko Esumi), toujours hantée par ses rêves, et Ikuo (Tadanobu Asano) vivent ensemble. Ikuo disparaît alors que leur fils, Yuichi, est âgé de 3 mois. La police prévient Yumiko qu'il a été écrasé par un train, probablement un suicide. Sa mère et la voisine l'entourent.
Quelques années plus tard, sa voisine et propriétaire lui propose un mariage arrangé avec un homme, Tamio (Takashi Naitō). Il vit seul avec sa fille légèrement plus âgée que le fils (Gohki Kashiyama) de Yumiko et son père, Yoshihiro (Akira Emoto). Elle quitte Osaka et va le rejoindre dans le village côtier, Wajima, dans la péninsule de Noto.
Elle semble reprendre le moral petit à petit loin de ses souvenirs. Cependant, une visite à Osaka pour le mariage de son frère l'entraîne à visiter de nouveau les endroits où elle a vécu avec Ikuo. Elle ne comprend pas le suicide de son premier partenaire. Elle demande à Tamio pourquoi Ikuo s'est suicidé. Tamio répond que tout comme son père auparavant, il s'est fait ensorceler par la lumière sur la mer, Maboroshi no Hikari.
Il traîte ainsi sur le sujet du deuil et de l'abscence. Un théme assez récurant chez Kore-Eda

2- After Life (1999)

Je trouve que ce film est un Ovni dans son genre, mais tellement poétique. On y retrouve le style du Maître (oui j'aime bien l'appelé comme ça :p). Toujours, sur des questions existentiels propre à l'humanité. Il est difficile de développer sur ces films sans trop en spoiler le contenue. La réalisation est soigné et le scénario prend forme petit à petit.
Le spectateur se trouve dans un endroit mystérieux entre ciel et terre, les morts doivent mettre en scène un film revenant sur le temps le plus fort de leur vie passée. Ils sont accueillis par des employés sereins qui les reçoivent séparément dans un bureau pour leur expliquer le déroulement de cette remémoration. Une fois choisie, celle-ci sera refaite pour qu'ils puissent s'endormir à jamais avec ce souvenir. Mais ceci n'est pas de tout repas. En effet, si à votre mort on vous demande de choisir un seul et unique souvenir à emporter avec vous lequel choisiriez vous ? On s'attache à chaque personnage et l'on voudrait passer plus de temps avec eux. D'ailleurs cette effet se retrouve dans chacun de ses films pour ma part.

3-Distance (2001)

On s'écarte de son domaine de prédilection pour se retourner vers un sujet plus fantasque aux aires d'un thriller.
Une centaine de membres de la secte "L'Arche de vérité" sont retrouvés morts. Trois ans après, quatre amis qui ont perdu un proche lors de ce drame retournent sur les lieux du massacre pour se souvenir. La journée prend une dimension étrange lorsque le groupe rencontre un homme qui était avec les assassins peu avant leur passage à l'acte. Comme je disais plus haut, il est difficile d'en dire trop sur ces films tant les evênements sont liés entre eux. Il nous conte une histoire et à chaque fois, on s'y perd tellement, il amène le spectateur avec lui.

4- Nobody Knows (2003)

C'est l'un de mes préférés, il tourne avec des enfants et il est très bons pour dirigé ses derniers. La réalisation nous plonge au cœur de leur quotidien, un peu comme un documentaire. Il raconte un fait divers japonnais de 1988. Le film a été tourné chronologiquement sur près d'une année, de l'automne 2002 à l'été 2003 qui rend à l'écran tout son naturel. On a l'impression d'y être et de vivre cette histoire avec ses enfants. Je tire mon chapeau à ses petits acteurs en herbes qui excellent dans se film, touchant et sincère.
Keiko, mère célibataire plutôt volage, vit seule avec ses quatre enfants, Akira, Kyoko, Shigeru et Yuki. Ceux-ci, âgés entre cinq et douze ans, sont issus de quatre pères différents. Tout ce petit monde emménage en cachette dans un appartement plus spacieux (en effet, afin d'avoir le logement, Keiko doit faire croire au propriétaire qu'elle n'a qu'un fils en lui cachant l'existence des trois autres petits). Akira assume toutes les tâches ménagères, avec l'aide de sa sœur Kyoko, pendant que leur mère travaille. Or, un jour, celle-ci ne revient pas du travail et part rejoindre un nouvel amant. Les enfants sont alors livrés à eux-mêmes.

5-Still Walking (2008)

Une petite perle également. On n'est projeté au milieu du famille qui s'arme depuis des années pour faire le Deuil du fils Ainé. Le fils cadet a bien du mal à trouver sa place dans tous sa. Au fu et mesure des ses films, on reconnait chez lui des acteurs fétiches et ca marche à chaque fois ^^
Une journée d'été à Yokohama. Une famille se retrouve pour commémorer la mort tragique du frère aîné, décédé quinze ans plus tôt en tentant de sauver un enfant de la noyade. Rien n'a bougé dans la spacieuse maison des parents, réconfortante comme le festin préparé par la mère pour ses enfants et ses petits-enfants. Mais pourtant, au fil des ans, chacun a imperceptiblement changé... Avec un soupçon d'humour, de chagrin et de mélancolie, Kore-Eda nous donne à voir une famille comme toutes les autres, unie par l'amour, les ressentiments et les secrets.

6- Air Doll (2009)

Un an plus tard, il sort de ses sentiers habituels et nous ravi avec une adaptation du manga fantastique de Yoshiie Goda, "The Pneumatic Figure of a girl". On retrouve la passion des japonnais pour ses poupées dont certains en sont vraiment amoureux. Et si cette poupée prenait vie et avait des sentiments, des envies? Le films va traité avec poésie ce sujet.
Hideo s'est acheté une poupée gonflable qu'il appelle Nozomi. Pour lui, cette poupée est une compagne intime : il l'habille, lui parle, dîne avec elle, et a également des relations sexuelles. Cependant, à l'insu de Hideo, Nozomi, petit à petit s'anime et s'aperçoit qu'elle a été créée avec un cœur. Un matin alors qu’Hideo est parti au travail, Nozomi se lève, s'habille et décide d’explorer le monde extérieur avec les yeux d’un enfant ; elle trouve un travail dans une boutique qui vend des vidéos et fait petit à petit l'apprentissage de la vie des humains, de leurs sentiments et de leur solitude et enfin de leur mort.

7- I wish (2012)

Mon deuxième préférer encore avec des enfants, et c'est magiques. On rencontre tous la sensibilité des personnages et leurs rêves. Kore-Eda est décidément plus que doué avec les enfants xD Traite le sujet de la séparation et des différences de caractères avec justesse. C'est malin et bien scénarisé.
Au Japon, sur l’île de Kyushu, deux frères sont séparés après le divorce de leurs parents. L’aîné, Koichi, âgé de 12 ans, part vivre avec sa mère chez ses grands-parents au sud de l’île, tout près de l’inquiétant volcan Sakurajima. Son petit frère, Ryunosuke, est resté avec son père, guitariste rock, au nord de l’île. Koichi souhaite par-dessus tout que sa famille soit à nouveau réunie – même si cela doit passer par l’éruption dévastatrice du volcan !
Lorsqu’un nouveau TGV relie enfin les 2 régions, Koichi et son jeune frère organisent clandestinement un voyage avec quelques amis jusqu’au point de croisement des trains, où un miracle pourrait, dit-on, se produire… Verront-ils se réaliser leurs vœux secrets ?

8- Tel père, tel fils (2013)

Kore-Eda s'attaque au sujet de la filiation au travers de 2 monde sociaux. Doit-on forcément être du même sang pour se ressembler? Un film remarquable ou encore les enfants constituent une force pour le Film. Ils jouent avec justesses sans pour autant parler. Ils crèvent l'écran. Toujours dans la sensibilité et la tendresse ce film nous fait voyager au cœur de deux familles toutes plus distincts l'une que l'autre.
Ryoata, un architecte obsédé par la réussite professionnelle, forme avec sa jeune épouse et leur fils de 6 ans une famille idéale. Tous ses repères volent en éclats quand la maternité de l'hôpital où est né leur enfant leur apprend que deux nourrissons ont été échangés à la naissance : le garçon qu’il a élevé n’est pas le sien et leur fils biologique a grandi dans un milieu plus modeste…

Je vous souhaite de bonnes séances :D


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 Sujet du message: Re: Séance expresse
MessagePosté: Sam 7 Juin 2014 09:29 
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Petit meurtres entre amis :

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Trois jeunes gens horripilant charismatique recherche un quatrième larron pour leur colocation. Ils finissent par jeter leurs dévolus sur un certain Hugo, sombre et vraisemblablement friqué.
Peu de temps après son emménagement ils découvrent que celui-ci n'est plus mais qu'une valise pleine de billet elle est encore présente. S'ensuit une suite de situation invraisemblable dû à la capacité qu'on ces jeunes gens à agir sans penser aux conséquences.

Je sort du visionnage de ce film avec un avis très mitigé, il semblerait que ce soit "LA" comédie de Danny Boyle (je n'ai vu comme autre film de lui que "28 jours plus tard" et "slumdog millionaire", l'un m'avais bien plus et l'autre m'avais permit de passer un bon moment sans plus), à vrai dire je ne voit pas ce qu'elle à de si bon pour être intitulée comme ça (à moins que les autres ne soit extrêmement mauvaises). C'est pas un film désagréable seulement un peu de finesse dans le propos aurait été agréable et bienvenu. Le comportement des trois amis -déjà très caricaturale durant la première partie- changent de manière trop brusque, ne laisse que peu de place au doute quant à ce qu'il va se passer.
Au final l'ensemble est un brin chaotique et perd en rythme sur la seconde partie du film. L'idée était pourtant bonne, j'aurais aimé voir un autre traitement.
Et si le côté "gros sabots" est un choix artistique voulut, et bien il semble que je n'y soit pas sensible ici.

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