J'arrive même pas après la bataille moi, mais carrément après la guerre. Soit. Mais je ne peux pas rester indifférent devant une telle fin de classement. Pour tout dire, elle est pleinement justifiée, étant donné que Majora's Mask est la sublimation d'un système initié avec Ocarina of Time.
MsM est l'un de ces épisodes à part dans la série, beaucoup moins ambitieux que d'autres (et fanboïque aussi [Twilight Princess... mouarfarfarfarf]), mais qui est aussi une façon de se démarquer purement. Le synopsis n'est pas banal, mais il n'est pas follement novateur, et l'aventure est dure. Terriblement dure. Souvenons nous du Temple de l'Eau de OoT, de ses passages extrèmement retords faisant couler méchamment du pad la sueur. C'est à peu prêt ce qu'on subit pendant tout ce jeu, le premier donjon excepté, mais le moyen pour y arriver (bien tordu) compense cette relative facilité. Le Temple du Désert est un exemple de ce qu'est le masochisme le plus torride qu'un Zelda peut nous infliger et qu'on reçoit avec plaisir ("ben tiens, il fallait retourner le temple, j'aurais du y penser, il ne me reste plus qu'un quart de jour pour le finir !" *serre les miches*).
Les tuyaux du temple de la Baie des Zora sont des indices qu'il faut mieux ne pas négliger ; le pilier central du Pique des Glaces impose à réfléchir longuement avant de traverser le coeur du stage. Et le mieux, c'est qu'avant même d'y arriver, ça ne sera pas promenade de santé, non, ça sera souffrance et torture. Sérieusement, devoir faire la quête du Ranch du coin pour pouvoir atteindre la Baie (et ensuite aller récupérer les oeufs chez les Gerudos), c'est difficile à deviner, et ça rajoute un défi bien appréciable.
Ce qui fait, enfin, la force de ce Zelda, c'est sa capacité à nous envoyer des quêtes annexes à foison dans les dents, à la difficulté variable, mais palpable, et qui ne sont au final pas si annexes que ça (le Masque de la Puissance des Fées étant conseillé pour affronter Majora). Aidant les gens qui nous entourent, on a très vite l'impression d'être dans un monde qui vit. Notre environnement évolue au cours des jours et ne reste pas dans un statisme dommageable des autres Zelda.
Pour courroner le tout, le monde n'est pas Hyrule, mais il en reprend certains personnages (le marchand de masque, le postier, la laitière...) dans un parallèle troublant, comme si Termina était bien le lieu de la fin du monde, une sorte de purgatoire du Zelda précédent, duquel on ne réchappe pas.
Ce n'est pas de l'épique pour les nuls, c'est de l'immersion totale (et rapide), c'est du caviar à la louche, c'est pur bonheur, 100% concentré en challenge.
Et pour Twilight Princess, je ne m'attarderais pas dessus sinon on dirait -à juste titre- que je cire les bottes de MDL avec du Ajax parfum citronelle des prés du Midi-Pyréné (ou comme dirait Deu$, je jouerais mes petits ramoneurs d'anus à la croix de bois).
PS : Blitz, j'ai l'impression que tu n'as pu tâter que du Zelda 2D. C'est la base de la série, mais je te conseille d'aller plus loin :P
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