Il était grand temps que je parle de ce jeu-film (ovni ?) qu'est Avec un "truc" pareil, c'est difficile de savoir par où commencer...
J'aurais limite pu faire ce topic dans "La salle de projection" !

Heavy Rain, c'est essentiellement (et la je reprendrais un petit commentaire qu' Ichigo avait utilisé pour Uncharted 2) un jeu pop-corn !

Sorti tout droit des Studio Quantics Dream, à qui l'on doit notamment Farenheit sorti en 2005, jeu qui à l'époque déjà, prônait une réalisation cinématographique du jeu-vidéo. David Cage (PDG de chez Quantics) réédite donc un schmilblick ( ah que je l'aime ce mot !) semblable avec Heavy Rain !

Bon, je sais par ou, je vais commencer ! La liberté d'action ! Et la... J'avoue que je la cherche toujours... Heavy Rain avait enthousiasmé pour son côté "c'est le joueur qui décide de l'histoire", mais il n'en est rien ! Alors, oui, il y a bien différents scénarios possibles, mais une fois le jeu fini, on a envie de tous, sauf de s'y replonger tellement on est contrôlé durant tous le jeu, les phases d'interaction où nos actions ont des conséquences sur la suite sont d'une lenteur énorme... Et des scènes qui se veulent forte en émotion, en violence, et même en érotisme, bah au final... Quand on voit un gros carré rouge qui s'affiche et après on demande un enchainement de 5 touches à faire, histoire de bien vous attraper une crampe des doitgs, bah ce le fait moyen... Donc au final durant les scènes dites d'interaction, vous passez plus de temps à regarder votre manette qu'autre chose... Se pose aussi un simple problème éthique, une intéraction ou on vous propose A) jouer avec votre fils B) rejeter votre fils... Normalement, tout le monde (enfin j'espère) va choisir la A, et on ne prendra la B que si on veut avoir les autres scénario... Donc, les choix sont tellement "différent" on ira toujours du choix immoral au choix classique, donc à part faire exprès de prendre le choix immoral, la liberté est encore restreinte... Et puis franchement les interactions où on se fait à manger... LOL...



Après la phases interaction, passons à la phase in-game, et la, c'est encore mitigé... Mener l'enquête sur le terrain reste vraiment fun, chercher les indices, les analyser, etc... Mais prendre 20 sec pour faire 10 mètres... C'est lent ! C'est incroyable comment c'est lent ! Les personnages sont raides ! Ils avancent comme des robots... Donc, il faut bien avouer qu'ici le jeu qui se veut "ultra réaliste" perd un peu de sa superbe... (Le must étant quand les persos se tourne...)

Niveau graphisme, autant les modélisation des persos sont franchement bluffante( à l'arrêt :) ), autant de simple texture comme des livres, des plantes ou encore des vetements, bah ca fait presque "plat". Donc on oscille entre du très bon et du moyen, mais ce n'est pas franchement de ce côté la qu' Heavy Rain fera la différence.



En revanche, il y a bien un point pour lequel Heavy Rain se demarque grandement c'est l'ambiance ! Mais pour mieux comprendre tout ca, on va d'abord parler de l'histoire ! On est dans une ville à l'est des U.S.A, et un tueur en série sème la panique dans toute la ville en kidnappant plusieurs enfants, sa "marque de fabrique" étant de laisser un origami dans la main de sa victime et une orchidée sur la poitrine. Puis survient le kidnapping de Shaun Mars, le but principal du jeu va consister à le retrouver et à arrêter le tueur aux origamis (originalité, quand tu nous tiens). Et pour se faire, 4 persos seront à notre disposation ! Ethan Mars, un architecte et accessoirement le père de Shaun, un detective privé sur le retour Scott Shelby, une journaliste Madison Paige et enfin un agent du FBI Norman Jayden. Et franchement, je sais pas où ils sont allés les chercher chez Quantics Dream ! Tous complètement allumés ! Entre la journaliste qui est insomniaque, l'agent du FBI accroc à la triptocaïne, le detective privé qui est asthmatique et le père du garçon enlevé qui a perdu son premier fils deux ans avant, ca fait du beau monde ! Et à ce niveau, ca gère, les persos sont constamment sous pression, on a l'impression qu'ils vont partir en cacahuètes d'une seconde à l'autre, vraiment très bon pour ca !
La trame principale restera la recherche de Shaun mais sous les angles de chaque persos. Gros point noir en revanche, le jeu ne va pas assez au fond des origines des problème de chacun, et ceci pour une raison très moyenne... Quantics Dream compte faire des DLC pour chaque passé des persos principaux... (Et bien evidemment payant).



Arrive ensuite la musique ! Et la c'est plutôt bon ! Il existe 5 thèmes principaux, un thème par persos et le thème général du jeu qui franchement gère ! Ici ! seul souci, nous resservir une musique comme celle la quand on cuit une omelette, ce le fait beaucoup moins... (On a le sentiment de faire une EPIC CUISSON ! Fin bref, je m'égare...)

Heavy Rain prouve bien aussi son côté film par un sacré paquet de références ! Normal me direz vous venant de David Cage ! Et on retrouvera quelques références à Kubrick (ca va faire plaisir à Enod ca !)
Notamment Shining ou encore L'odyssé de l'espace -> On retrouvera aussi une chambre d'un fanatique tiré directement de Se7en. (Je dis ici celle qui me passe par la tête, il doit surement en avoir plein d'autre. (Faudra que je demande à Saito d'y jouer)

Finalement, Heavy Rain, c'est quoi ?

Et bien, c'est un jeu qui se veut dans l'interactivité joueur-histoire, mais au final, cette bonne idée de début est desservi par un gameplay lent et pas toujours très intuitif... On aura tout de même plaisir à se jeter dans le scénario et l'ambiance sombre d'Heavy Rain (Mais, une fois seulement). La musique aidant vraiment à entrer dedans.
Les émotions des personnages sont bien retranscrites mais on regrettera une plongée dans leur origines pas assez poussé...

Je trouve donc qu'Heavy Rain est plus un film qu'un jeu vidéo dans le sens ou les phases d'interaction aurait pu être sympa, mais le système de toucher 36 boutons pour donner un coup de poing ou prendre un livre, ca va 2 minutes... Les phases in-game sont relativement sympas bien qu'horriblement lentes, défaut qui les fait passer pour oubliable aussi malheureusement... Le seul intérêt sera donc durant les cinématiques très bien réalisées qui montreront toute la noirceur du jeu et de côté, ca pète !

Mais comme on parle bien de jeux-vidéo avant tout et non de film, je déconseille Heavy Rain...

Il va falloir songer a relancer ce sujet car là c'est une épave qui sombre.

Je vais également reprendre mon expression "jeu pop corn", un jeu pop corn c'est un jeu ou on a aucune liberté, ou tout est joli, spectaculaire, mais on ne peut aller que d'un point A a un point B les seules subtilités étant généralement de savoir comment on abat les ennemis sur le chemin. Ce genre de définition colle bien a Gear of wars ou la saga Uncharted par exemple.

Mais parler de Heavy rain ainsi me parait totalement hors propos.

Je l'ai fini il y a quelques jours et je vais donc commencer par le bon coté du jeu:


Le plus grand d'entre tous est celle de faire des choix!
Et là on ne parle pas de choisir quel est le meilleur chemin, ou choisir tel flingue contre tel type d'ennemi. On est amené a prendre des décisions, petites ou grandes qui influent sur l'avancée de l'histoire et la destinée des autres personnages.
Fahrenheit avait déjà posé les bases et Heavy rain va plus loin, au point que la mort d'un ou des personnages principaux ne mets pas fin a l'histoire, celle ci continue toujours, mais différemment de selon ce qu'on a choisi.

J'ai vraiment pris un plaisir extraordinaire devant les chemins qui se présentaient a moi, ne sachant pas les conséquences qu'ils pouvaient déclencher. D'ailleurs en voulant bien faire j'ai mené a la mort sans même le vouloir 3 des personnages principaux.

L'histoire est vraiment intéressante, un peu caricaturale sur les bords mais la chose est revendiquée et assumée, et le jeu se permets d'aborder des thèmes résolument adultes qu'on élude la plupart du temps dans le monde du jeu vidéo alors que la littérature et le cinéma les exploitent a merveille. Il y a même des scènes qui sont loin d'être faciles (je pense notamment a la troisième épreuve du tueur).

On a donc affaire a un jeu adulte ou les personnages vivent et souffrent, d'ailleurs ce sont pour l'essentiel des personnages assez simple, nul surhomme parmi eux, ils ont tous leurs démons, plus ou moins grands et seront confrontés a des décisions déchirantes tôt ou tard. On évolue dans une Amérique des bas quartiers ou la misère côtoie la violence.

Les doublages en francais sont excellent, Quantic dreams ne fait pas défaut a sa réputation, les doubleurs sont des doubleurs pro d'acteurs américains connus (et donc de vrais acteurs de chez nous), et d'ailleurs plusieurs ont déjà travaillé sur Fahrenheit, la musique, orchestrée est également très soigné, et se fait grandiloquente ou oppressante lorsqu'il le faut.

L'ambiance du jeu est sombre, les personnages a la frontière du désespoir, cela ne pouvait que me ravir.

Après n'allez pas croire que le jeu est parfait, loin de là même (d'ailleurs quel jeu peut se vanter de l'être?) mais il montre une vraie évolution depuis le précédent jeu de Quantic dreams et nous montre que les français si ils le veulent, peuvent jouer dans la cour des grands.

Le gameplay est très décrié, mais hormis les déplacements un peu raide des personnages je n'ai pas pesté contre grand chose face a ce dernier, les QTE sont vraiment simple, pas aussi excessif qu'on le dit. A ceux qui les critiquent, prenez donc de vieux jeux de plate forme 16 bits ou il faut enchainer de ces combinaisons pour passer les divers tableaux de jeu et ou la moindre erreur cause la perte d'une vie et amène vite l'écran du game over. Mais la nouvelle génération de joueur est de moins en moins courageuse malheureusement...

Ensuite graphiquement, c'est plutôt là que j'aurai des récrimination, pas sur la modélisation car cette dernière est excellente, les lieux visités sont d'une taille limitée et donc bien maitrisés, bien qu'un peu vides parfois. Mais l'animation péche par moment, les expressions faciales ont du mal a convaincre parfois... la chose est bien dommage. La démarche des personnages est aussi un peu raide. La plasturgie des personnages l'est également, hormis le visage il n'y a aucun mouvement intra musculaire. Ce qui est étrange quant on a l'occasion d'apercevoir la plastique de madison par exemple.
Mais le gros point désagréable c'est la syncro labiale, par moment totalement a coté de ses pompes, le jeu a été pensé pour le marché américain, je peux le concevoir. Mais les doubleurs ne sont pas des bleus, ce sont même des pointures, de voir des dialogues désynchronisés ça fait vraiment tache parfois, encore heureux que ça soit dans une minorité de discutions.
Et pour rebondir sur le point précédent, si on peut débloquer un gros paquet de bonus sympa, le studio n'a pas jugé bon de les doubler ou de les sous titrer en francais!

Pour un studio bien de chez nous c'est proprement inadmissible, sur le fond, parlant anglais couramment ça ne me gêne pas du tout (et puis david cage n'a pas un accent très prononcé, c'est encore plus facile) mais sur la forme c'est vraiment très décevant, ça dénote un manque de finition, surtout sur un jeu qui propose une aventure totalement doublée/sous titrée.


Je n'en dirai pas plus sur l'histoire pour ne pas spoiler mais on peut jouer de façon totalement différente selon ses parties en suivant la trâme du jeu, j'ai pris un plaisir a me jouer un Ethan dépressif, lâche, fuyant et le jeu a apporté ce qu'il fallait pour cela et même quant on est passif l'histoire avance car c'est ça Heavy rain, l'histoire doit avancer, comme la vie en somme.
Beaucoup y auront vu un jeu éloigné des standards, qui ose des choses et d'autres, qui ne se contente pas de reprendre des mécanique de jeu éculés et sans surprises. Heavy Rain est différent, et comme tout ce qui est différent il divise, moi qui vois tant le jeu vidéo comme un support ou les possibilités sont infinies j'ai accueilli ce jeu a bras ouvert (j'ai patienté presque 2 ans pour enfin l'avoir entre les mains), j'ai vécu une aventure a part ou mes choix ont pesé lourd dans la balance, les bons comme les mauvais. Il était promis une aventure particulière, différente, je l'ai vécue, pas forcément comme je le pensais, mais je l'ai vécue, et j'ai adoré.




Et tombe la pluie.