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 Sujet du message: Shin Megami Tensei - Strange Journey
MessagePosté: Lun 6 Sep 2010 17:15 
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Shin Megami Tensei

Strange Journey


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Nouvelle vision de l'Apocalypse selon Atlus ! Après les derniers épisodes où l'on a pu, entre autre, assister à la fin du monde et à la domination de Tokyo par des légions de démons, à un jeu de guerre cruel dans une décharge fictive, à une sombre histoire de meurtres sous forme de légende urbaine, ou encore à une mise en quarantaine de Tokyo alors que des démons se livraient à une lutte intestine, cette fois, la génialissime saga de RPG des MegaTen nous propose de nous entraîner vers leur nouveau concept de la fin des temps : Le Schwarzwelt.

Intrigue et personnages :
Récemment, un phénomène aussi inquiétant qu'énigmatique préoccupe l'ensemble des gouvernements, ce fameux Schwarzwelt, un immense trou noir s'étant formé au pôle sud et s'étendant peu à peu, menaçant d'engloutir la Terre. La situation est critique est laisse l'ensemble de la communauté scientifique dans l'inconnu, d'autant plus que ce phénomène se rapproche chaque jour qui passe, un peu plus des côtes sud américaines, africaines et océaniques. L'ensemble des nations, dans le secret le plus total, s'unira alors pour monter une équipe d'élite regroupant les meilleurs éléments militaires et scientifiques de chaque état, ainsi que des équipements à la pointe de la technologie. Leur but : s'introduire dans le Schwarzwelt, déterminer les origines de cette menace, et, si possible, trouver un moyen pour y remédier.

Mais les choses ne se passeront pas tout à fait comme prévu, et, dès lors, cette équipe représentant le meilleur de l'humanité n'aura de cesse de trouver un moyen de s'échapper d'un monde qu'ils ne comprennent pas et peuplé d'êtres terrifiants...

Pour ce qui est des personnages présents, c'est le point négatif pour moi, la série ayant l'habitude de nous présenter de nombreux protagonistes tous plus intéressants les uns que les autres, ici, ils sont très peu nombreux. On ne dénombre que cinq véritables intervenants dans le récit, le héros (muet of course). Le commandant Gore, un black bien baraqué et leader des opérations. Jimenez, un soldat expérimenté aux airs mexicains, assez intelligent pour faire passer sa survie comme sa top priorité. Zelenin une scientifique russe prête à se sacrifier (qu'elle est bête...) pour le sort de l'humanité. Et Mastema un ange aux airs sacrément louches (c'est de la discrimination, oui je sais, mais bon, faut voir sa tronche pour comprendre...) prétendant venir en paix et prêcher la parole de Dieu... On peut rajouter à cela le démon Bugaboo, une créature à l'apparence innocente et qui se liera d'amitié avec Jimenez, Arthur, une intelligence artificielle chargé de diriger le déroulement de l'investigation, ainsi que des êtres mystérieux apparaissant dans le subconscient du héros. Une volonté donc de la part d'Atlus de décentraliser l'action du Japon, pour une fois, et de donner une importance planétaire au récit en proposant un casting très diversifié culturellement.
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Entre l'ange Mastema et le démon Bugaboo, à qui accorder sa confiance ?

Du Old School au service d'une ambiance oppressante :
Pour ce qui est du système de jeu, il faut dire que le titre va volontairement lorgner du côté des RPG old school avec l'utilisation permanente de la vue subjective, que ce soit dans les phases d'explorations, les combats ou les passages scénarisés. A noter que ce côté old school s'affiche même dans les bruitages très vieillot du titre. Un véritable retour au source pas si mal au final puisque l'immersion dans ce monde étrange et oppressant se fait avec encore plus de facilité. La tension de tomber sur une créature démoniaque à chaque pas ou derrière chaque porte est omniprésente, d'autant plus que les donjons sont assez labyrinthiques, parsemés de pièges et de passages secrets, et où il est facile de s'y perdre, loin, très loin d'un point de sauvegarde...
Le principal atout du système d'exploration du Schwarzwelt vient de la Demonica, le summum de la technologie, une armure permettant aux humains de survivre dans cette dimension et offrant de nombreux systèmes à débloquer petit à petit.

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Un exemple d'équipement fourni par les Demonica, une sorte de scanner révélant des passages secrets, des objets ou des ennemis dissimulés.

En ce qui concerne les combats, un certain événement se produira au tout début de la partie, dans lequel le héros sera confronté à une étrange expérience et où chaque membre de l'équipe d'investigation recevra la capacité de pouvoir négocier et pactiser avec plus de trois cent démons différents issus de religions venant du monde entiers. De très nombreux bestiaux viennent donc enrichir le catalogue de la saga. Il y aura donc fort à faire pour tenter de convaincre ces nombreux démons, d'autant que ceux-ci sont durs en affaire et ne se laissent pas apprivoiser si facilement. Le système de fusion de démon est évidemment lui aussi présent pour renforcer continuellement sa petite armée personnelle.
Ensuite, on reste dans les grands principes de la série, consistant à se battre en exploitant les faiblesses ennemies. La petite nouveauté, ici, est la combinaison d'attaques suivant l'alignement du héros et de ses démons, law, neutral, ou chaos, chacune de ses caractéristiques représentées par une couleur différente. En utilisant une équipe composée de démons de la même affinité que soit, une puissante attaque coopérative se déclenchera alors automatiquement en frappant la faiblesse élémentaire de l'adversaire. Mis à part ce petit aspect stratégique nouveau, le système de combat reste assez basique et même si certains adversaires et boss sont assez coriaces, le tout reste largement abordable. En revanche, MegaTen oblige, il est important de rester constamment sur ses gardes lors des combats, la moindre erreur d'inattention pouvant très rapidement mener au Game Over.
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Ici, le héros attaquant la faiblesse du Nue, une puissante attaque combo à quatre s'apprête à le réduire en poussière, puisque les démons du héros possèdent la même affinité que lui (reconnaissable suivant la couleur du nom affiché, rouge, bleu ou blanc).

Bilan :
Pour conclure, le jeu propose aussi de très nombreuses mini quêtes qui demanderont souvent un très gros effort de recherche et de mémoire pour retrouver telle ou telle chose dans les dédales des différents donjons. Retrouver tel ou tel démon en combat pour négocier un certain objet avec lui, faire le messager entre des démons ou des humains cachés dans le décor, trouver des items; ou d'autres demandant un peu plus de stratégie et de réflexion.
Un jeu intéressant en conclusion, dans la parfaite continuité de ses prédécesseurs en ce qui concerne l’ambiance sombre et apocalyptique, et sa vision pessimiste du devenir de l’humanité. Dommage cependant que Atlus n’ait pas poussé le bouchon un peu plus loin encore dans son scénario, et n’ait pas élargi le casting et la profondeur des protagonistes, qui, au final, laissent un léger goût amer. L'aspect mondial du récit aurait pu être propice à explorer de nombreuses pistes scénaristiques et, hélas, il n'en est rien. Une semi déception sur ce point, surtout après l'excellentissime et très recherché Devil Survivor, l'opus précédent sur DS.


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