We are all trapped in a maze of relationships that goes on with or without you
I swim in the sea of the unconscious
I'll search for your heart, pursuing my true self
La vie est vérité et non pas rêve…
Toute âme le sait depuis la naissance…
La vérité est quelque chose qui est choisi
Et saisi… souvent à travers la vision et la volonté
Seulement en acquérant cela, le chercheur
Pourra alors être honnête envers lui-même
Devenant le lien entre passé et futur
…Encore une fois nous voilà en quête de connaissance sur cet être si mystérieux qu’est l’être humain.
Dans Persona 4 nous aurons une quête de vérité, d’acceptation de soi et de lutte contre ses démons intérieurs, avec un questionnement sur la personnalité, sur ses différentes facettes faisant de nous l’être que nous sommes.
Encore une fois les Personas s’éveilleront de l’inconscient et émergeront sous leurs diverses formes mythologiques représentant concrètement toutes les croyances humaines au cours de l'histoire, tout ce que l’imagination, la peur et l’espoir ont pu faire naitre comme divine entités permettan de faire face à ce que n’a pu expliquer l’homme, pour faire face à ces doutes et dans Persona 4 pour faire face aux Shadows, les ombres qui voilent d’une brume épaisse cette vérité tant convoitée.
Si certains se plaisent à vivre dans cette brume leur évitant d’affronter la réalité, de se questionner et d’avancer, se délectant ainsi d’une paisible ignorance, Persona 4 vous narre alors l’histoire de jeunes gens qui se sont opposés à cette vision de la vie et qui n’ont pas hésité à braver ce mur d’illusions et de mensonges.
On ne se pose qu’une question lorsqu’on commence Persona 4 : Cet RPG offrira-t-il une nouvelle expérience par rapport à son prédécesseur ?
Après avoir fini le jeu, je peux vous dire que le contrat est largement honoré. Le plaisir est intact.
Avant d’entamer la description du jeu je vous invite à vous faire une première idée à travers 2 trailers et l’intro :
Trailer 1 : Les adorateurs des Shin Megami Tensei apprécieront le début, perso j’adore ce trailer, mon préféré.
Trailer 2.Opening.Persona 4 reprend bien sûr les bases de la série et on aurait pu être craintif quant à l’intérêt qu’il pourrait apporter vu les chances de retrouver presque à l’identique bon nombre de caractéristiques des Persona, à savoir des Social Links, un déroulement de l’histoire tout le long d’une année scolaire, un silent protagonist débarquant dans une nouvelle ville, des Shadows toujours aussi mystérieux… un Shoji Meguro derrière les platines… mais, mais, mais on ne devait nullement s’en inquiéter car Persona 4 est une profusion de nouveautés apportant un vent frais à la série, le support d’un excellent scénario digne du meilleur Agatha Christie (sous acide je précise ^^), une machine à tubes et à thèmes toujours aussi entrainants, un puits sans fond de questionnements autour de la nature humaine, un foisonnement d’humour, un challenge pour les fans de donjons, un clin d’œil pour les amateurs de mythologies,… bref un bon RPG et un bon Persona comme on les aime.
Et pour ceux qui découvrent pour la première fois Persona, sachez bien sûr qu’il n’est nullement nécessaire d’avoir joué aux anciens du nom pour vous y mettre. Ne vous privez pas alors, hein ?!
Mon avis sera donné au fur et à mesure que l’on traitera des différents aspects que présente Persona 4.
Alors commençons :
Il était une fois Inaba…L’histoire de Persona 4 se déroule dans la petite ville d’Inaba.
Cette ville isolée est comme toutes les villes avant l’arrivée du personnage principal que l’on va incarner, très calme, sans problèmes apparents et que les habitants même qualifient des fois d’ennuyeuse mais c’est une ville où il fait bon vivre. Une rivière, un lycée, un centre commercial répondant au doux nom de Junes (Every day’s great at your Junes *_*) et qui a été récemment ouvert apportant en plus de sa marchandise, pas mal d’action dans le coin, surtout par l’instauration d’une rivalité avec le traditionnel quartier commercial qui n’est pas habitué aux principes capitalistes de libre compétition…
On trouve également dans cette jolie ville le quartier résidentiel où l’architecture est très typée Japon, d’ailleurs la trame du jeu en elle-même est supposée avoir lieu au Japon englobant ainsi leurs us et coutumes.
Le héros qui arrive de la grande ville, séjourne chez de la famille (son oncle, tonton Dojima et sa fille Nanako) qui habite la douce Inaba et avec lesquels il est censé passer toute une année, l’année scolaire plus précisément, et ce dû à un déplacement de ses parents.
Durant cette année il sera donc hébergé chez son oncle qui vit seul avec sa petite fille, votre cousine.
Son arrivée coïncide avec la rentrée scolaire (avril 2011), qui au début semble on ne peut plus normale… tout est toujours tranquille au début…
Mais voilà que 2 jours après le début des cours, le cadavre d’une journaliste est retrouvé suspendu à des antennes télé dans une des rues d’Inaba… l’état de choc est général. Tout le monde ne parle que de ça, surtout dans le foyer des Dojima, mais cela n’est pas étonnant, car l’oncle en question n’est autre que l’inspecteur de police chargé de l’affaire…
En plus de cette mort étrange, le nouveau venu à Inaba fait un drôle de rêve, où il se promène dans un couloir immaculé et où une voix lui parle de choses dont il n’a aucune idée…
Soit, une affaire criminelle et des rêves étranges ne peuvent empêcher la vie de reprendre son cour. Et elle reprend son cour… pendant quelques jours du moins.
En effet une rumeur se propage en ville pendant ce temps là, on dit que si on allume la télé, un jour de pluie, à minuit, on peut alors voir un programme assez bizarre.
En appliquant les consignes, notre jeune lycéen et des amis de classe (Yosuke et Chie) tentent l’expérience, et ils tombent effectivement sur un programme qui suscite leur curiosité, ils y voient une silhouette qui ressemble étrangement à celle de Saki, une lycéenne que l’on a interrogée à la télé il y a quelque jours, sur les conditions dans lesquelles elle a retrouvé le corps de la pauvre journaliste…
Mais le comble de cette rumeur est que l’on peut même passer son corps à travers l’écran télé mais la télé de notre héros n’étant pas assez grande, il n’arrivera à passer que la tête…, enfin seul le héros peut faire ce tout de passe-passe et ses amis n’arrivent pas vraiment à le croire…
Les compères décident alors d’aller le lendemain au centre commercial Junes, où on y vend ces espèces de télé géantes pour tenter une expérience, celle de rentrer en entier dans ce monde que cache cette fameuse chaine, cette Midnight Channel.
Chie et Yosuke n’y parviennent donc pas mais quand le héros enfonce sa main dans l’écran, elle y passe comme s’il n’y avait aucun obstacle. L’expérience marche… les deux amis n’y croient pas leurs yeux… et une fois le processus activé, Chie et Yosuke peuvent alors faire de même. Ils décident donc de passer à travers l’écran et de voir ce qui peut bien y avoir de l’autre côté. En fait il passe de l’autre côté plus par accident et étourderie que par leur bon vouloir mais ce serait trop long à expliquer… voilà un indice ^^
Ils arrivent dans un monde brumeux, qu’ils explorent et où ils y trouvent une pièce remplie de posters de la journaliste décédée. Qu’est-ce que ce monde peut bien vouloir dire ? Quelle est sa signification ? Et qui est, ou plutôt qu’est-ce que c’est que cette espèce de peluche géante répondant au nom de Teddie et qui ne semble même pas connaitre sa propre nature ?
Enfin les trois ressortent après cette première visite avec des questions plein la tête, et ce qui s’en suit les chamboulera davantage.
Vous l’aurez peut être deviné, après la journaliste, on retrouve un deuxième cadavre, celui d’une lycéenne, la pauvre Saki, avec laquelle on a fait connaissance la veille et que l’on a vue à la télé témoigner à propos du meurtre de la journaliste.
Chose d’autant plus inquiétante, le corps de la lycéenne est retrouvé dans une disposition semblable à celle de la première victime, à savoir que la dépouille a été accrochée à l’envers sur des antennes télé… Vous imaginez que le pauvre Dojima, votre oncle, le chargé de l’enquête, soit dans tous ses états.
Les trois amis ont la même intuition, celle que le monde qu’ils viennent de visiter doit forcément avoir une relation avec les deux cadavres retrouvés récemment, d’une, à cause de la chambre remplie de posters de la journaliste, de deux, la silhouettes de Saki qui a été vu sur la chaine apparaissant à minuit…
Ils se dirigent donc vers Junes, laissent Chie monter la garde devant la télé, et seulement les deux pénètrent à l’intérieur du monde télévisuel, à savoir Yosuke et le héros pour savoir ce qui s’y passe réellement.
Teddie (cette espèce de peluche en forme d’ours) leur dit qu’il y a eu effectivement quelqu’un qui est récemment entré dans ce monde mais qui a disparu tantôt, s’agissait-il de Saki ?
La peluche les emmène à cet endroit où il a senti la présence d’autrui et là les deux se font attaquer par une ombre menaçante, une chose que Teddie semble reconnaitre… un Shadow.
C’est alors le héros entre en transe et s’éveille pour la première fois à sa Persona, un pouvoir caché et qui lui permet d’appeler une entité pouvant le défendre contre ces Shadows. Le nom de cette Persona : Izanagi.
Notre protagoniste se débarrasse aisément du danger mais aussi bien Yosuke que Teddie restent choqués devant ce qu’ils viennent de voir… néanmoins il faut avancer…
Et en avançant, Yosuke fait face à son double, ou plutôt à un doppelgänger qui exprime tous les secrets et les sentiments inavoués que renferment l’âme de Yosuke, la doublure s’adresse à l’orignal et essaie de lui faire réaliser à quel point il peut être égoïste et que sa soi disant envie d’aider les autres, d’aider Saki n’est en réalité qu’un moyen pour lui de se divertir au dépend des malheurs des autres. Yosuke, le vrai, se sent humilié, et il nie en bloc tout ce que peut dire ce double, et plus il nie plus le double insiste jusqu’à ce que ce dernier révèle sa nature, à sa voir un shadow qui par la négation de l’original d’affronter la réalité se réveille.
Après que le héros se soit débarrassé de ce shadow (premier boss de l’histoire), Yosuke se rend compte que ce qu’a dit ce double n’est en réalité pas totalement faux et en l’acceptant, en admettant cette facette qui fait partie de lui, Yosuke a trouvé la force de s’accepter et ainsi il s’est éveillé à son tour au pouvoir des Persona. Désormais il contrôle la sienne…
Yosuke et le héros ressortent alors de la télé et racontent à Chie ce qu’ils viennent de vivre et découvrir, à savoir, les Shadows, les Personas, que Saki était bien présente dans ce monde et qu’elle ait disparu de ce même monde le jour de sa mort.
La relation entre les possibles meurtres et ce monde est alors établie et ils décident d’attendre la prochaine apparition dans la Midnight Channel lors du prochain jour de pluie…
Ce jour arriva, et là ils y voient apparaitre une de leur camarade de classe… Sans hésiter, il décide de pénétrer dans ce monde et de la sauver avant qu’il ne lui arrive le même sort qu’aux deux dernières victimes.
C’est ainsi que débute l’histoire de Persona 4, sous fond de meurtres en série, de mystères cachant tout un monde derrière une télé. Une petite ville secouée par des évènements inédits, est rythmée par une enquête policière qui s’ouvre sur un cas bien délicat, à la recherche d’un coupable qui jette tous ces innocents dans ce monde pour les voir mourir…
Qu’est-ce que ce monde ?
Quel est le but de ce tueur ?
Comment notre héros (ainsi que ce tueur) sont-ils capables d’avoir accès à ce monde ?
Et l’éternelle question des Personas : Quel est la nature exacte de ces Personas et de ces Shadows ?
Beaucoup de rebondissements vous attendent, soyez-en sûrs !
Comment se déroule Persona 4 ?Il faut d’abord expliquer le mécanisme de Persona 4 avant de pouvoir donner son avis sur l’ensemble du jeu et les différentes facettes qu’il présente. Car on peut le dire, la conception est assez… concept.
Et pour répondre à cette question il faut comprendre comment se déroule un point essentiel du jeu : les combats ! A partir de là nous remonterons aux différents aspects.
Dans les combats de Persona 4 vous serez amenés à invoquer des entités, des sortes de créatures, qui vous donneront leurs pouvoirs pour combattre les Shadows. Ces créatures portent le nom de Persona.
Ces Personas peuvent être trouvées à la fin de certains combats et acquises ainsi, ou alors on peut en créer de nouvelles en fusionnant d’autres déjà en notre possession, pour cela notre cher Igor, personnage récurrent de la série saura vous assister en compagnie de la douce Margaret, toujours dans l’unique et indémodable Velvet Room (ou plutôt la Velvet Limousine pour ce Persona 4).
Donc votre bras armé durant les batailles que vous mènerez contre les shadows seront ces personas, mais plus vous avancerez dans le jeu et plus vos ennemis seront coriaces. Logiquement vous devrez les affronter avec des personas d’autant plus fortes.
Mais comment créer des Personas de plus haut niveau ? De quelle manière a-t-on accès à des personas de ce rang ?
Une seule réponse : l’Arcana, (the means by wich all is revealed…) ou si vous voulez, le pouvoir des cartes de tarot divinatoire, les arcanes majeurs, ou plutôt la signification qui se cache derrière chaque atout.
En effet, chaque Persona appartient à un type de carte de tarot. Par exemple, Izanagi, la première persona qu’invoque votre héros est une persona appartenant à l’arcane de type the Fool.
1ère conclusion : Chaque Persona appartient à un type de carte.Deuxième point maintenant, quel rôle ont ces arcanes ?
Ces arcanes sont présents dans le jeu à travers un système très important, celui des Social Links, liens sociaux.
En effet, le protagoniste étant fraichement débarqué sur Inaba, il se fera au fur et à mesure des connaissances. Que ce soit dans son lycée, dans son voisinage, dans les petits boulots qu’il va faire… bref, chaque lien qu’il tissera avec quelqu’un sera représenté par une carte de tarot.
Par exemple, le lien d’amitié que vous aurez avec Yosuke sera représentant par l’arcane du Magicien.
Et plus vous renforcerez ce lien avec Yosuke, plus votre niveau d’arcane Magicien sera élevé.
2ème conclusion : Plus vous renforcer un lien avec une connaissance, plus le niveau de l’arcane correspondant à cet individu sera important. Rappelons que le but est de contrôler des personas de plus en plus puissantes, donc :
3ème conclusion : Plus vous renforcer vos Social Links plus vous aurez des Personas de haut niveau.Je vous épargne l’ésotérisme qu’implique de tels liens, mais voilà, ainsi est fait la série des Persona, et les interprétations sont plus que nombreuses, elles sont infinies et peuvent être sujettes à de bien longs débats…
Nous avons donc un jeune lycéen qui doit sauver de pauvres innocents jetés dans un monde qui se trouve derrière un écran télé, et pour cela il doit combattre des sortes d’ombres avec des entités appelés Personas qui sont le reflet de ses relations sociales. La richesse des ces dernières étant la force des premières.
Maintenant que la situation est (un peu) plus claire, passons à ce que donne une journée type dans Persona 4.
Vous faites quoi aujourd’hui ?Ce qui caractérise ce jeu, c’est le quotidien et le fait que la trame se déroule dans un temps fini.
Le jeu dure 1 année, depuis avril 2011 jusqu’à avril 2012.
Ça peut mettre une sacrée pression, car vous devrez résoudre l’affaire des meurtres en série avant la fin de ce laps de temps… et ce serait bête d’arriver à février 2012, après 70 heures de jeu et de se rendre compte que l’on ne pourra jamais finir à temps, que nos personas sont trop faibles et que l’on ne pourra jamais faire face au dernier obstacle…
Donc le temps ou plus précisément les jours dans Persona 4 passent mais il revient à vous de voir s’ils se ressemblent ou pas et dans quelle mesure vous gérerez votre évolution.
Commençons par voir les occupations que vous pouvez avoir dans cette bonne ville d’Inaba :
Le lycée : Bien sûr pas de place à l’école buissonnière dans Persona 4 (sauf exception). Dans cet établissement vous pourrez rencontrer vos camarades, vos profs, créer des social links, les renforcer…
Les journées sont donc pour la plupart passées au lycée et ce n’est qu’en fin d’après midi que vous pourrez vaquer à d’autres occupations.
Le quartier commerçant : Là vous trouverez des magasins bien sûr, un vendeur d’armes en tout genre (Persona a toujours milité pour la liberté absolue de vente d’armes !), un vendeur de potions et autres babioles, un bouquiniste, des restaurants, un temple shinto… etc.
Le long de la rivière : Où vous vous y baladerez pour trouver des personnages qui vous aideront dans certaines quêtes, ou alors vous y irez simplement pour pêcher un ou deux poissons…
Le centre commercial Junes : Représente le QG de votre groupe d’investigation (vous et vos alliés durant l’enquête) et constitue votre porte d’entrée sur le monde de derrière la télé, vu qu’on ne trouve que dans un centre commercial pareil des télés assez grandes pour y faire passer tout un corps. Donc quand vous voudrez entrer dans le TV World, pas la peine de se poser des questions : Every day’s great at your Junes *_*
La maison Dojima : Votre chez-vous, où vous pourrez tenir compagnie à votre petite cousine Nanako, tailler une bavette avec tonton Dojima, faire de petits boulots dans votre chambre (traduction, origami…), étudier, bouquiner, faire la cuisine, dormir… bref tout un programme.
Ce sont donc les cinq endroits à visiter dans ce jeu, cela peut vous sembler restreint, mais point de panique, ces lieux seront le théâtre de bien d’évènements, tragiques pour certains mais hilarants pour d’autres.
Au final ce n’est pas la quantité de décor qui importe mais c’est son exploitation.
Notons également l’importance de la météo dans Persona 4 et son influence sur les décisions, les rebondissements et le scénario en général.
On note 4 temps : Ensoleillé, nuageux, brumeux et pluvieux.
Les plus importants sont les jours pluvieux où apparait la Midnight Channel, et les jours brumeux où les meurtres ont lieux si vous n’avez pas pu sauvez les personnes bloquées dans le monde de Teddie.
Cette spécificité apporte pas mal de nouveauté à ce Persona, et les impressions que donne chaque temps sont très bien retranscrits aussi bien par les élaborations graphiques (city map qui rayonne les jours ensoleillés…), sonores (les criquets durant les chaudes journées d’été, le bruit de la pluie sur les toits…) et musicales car pour chaque temps une mélodie, sauf les jours de pluie où c’est le calme plat et où on n’entend que les impacts des gouttes d’eau. Comment dire ? La musique apporte au climat une réelle atmosphère (Ok ok elle était facile ^^).
Pas de diplomatie avec les Shadows !Dans Persona 4, les shadows ont trouvé refuge derrière les écrans télé, et ce sera donc à vous d’aller les chercher, les débusquer et les affronter avec vos personas !
Cependant dans ce monde caché, il y règne un épais brouillard où l’on ne voit pas plus loin que le bout de son nez… Pour palier à ce problème, heureusement que notre Teddie est là !
Car ce bon petit ours offre à nos protagonistes des lunettes leur permettant de voir clair dans ce monde et donc d’aller plus facilement de l’avant dans leur quête de dégommage de shadows.
Les donjons dans Persona 4 diffèrent selon la victime qui a été jetée dans l’autre coté de la télé. En effet chaque personne matérialisera dans ce monde étrange des édifices qui reflèteront ses pensées les plus intimes, des pensées qu’elle refuse d’admettre… et attendez-vous à y voir des donjons et des Boss inédits dans l’histoire des RPG… Persona 4 force le respect rien que par cet aspect. Je tire mon chapeau aux développeurs ! Il faut jouer à Persona 4 rien que pour ça. Vive les RPG !Concernant les combats, on retrouve un classique tour par tour comme c’est le cas pour la plupart de Shin Megami Tensei, avec le système des points faibles élémentaires. Par exemple si vous attaquez un shadow sensible au feu par une attaque de cet élément vous pourrez alors étourdir ce shadow et enchainer par une autre attaque.
Autre particularité, l’attaque-de-bourrins-qui-éclate-tout, consistant à se mettre tous ensemble sur les shadows une fois qu’ils ont été tous étourdis (par des attaques anti-éléments par exemple).
Ces particularités sont communes à tous les Persona mais dans celui-là on retrouve des nouveautés comme le sacrifice d’un de vos compagnons pour vous éviter de vous prendre un coup fatal, ou alors le fait qu’un de vos compagnons vous aide à vous relever après que vous vous êtes fait étourdir par un ennemi… etc.
Le système de combat présente donc assez de variantes pour faire que l’on ne s’en lasse pas du tout et c’est grâce aussi aux compositions de Mr. Shoji Meguro, mais on y reviendra.
Social Links… (et stats) :Eléments clés de l’histoire comme il a été expliqué précédemment, cet aspect sert essentiellement à créer des liens permettant d’avoir accès à des personas de haut rang, chose qui sera Ô combien précieuse face aux challenges que vous réserve les Shadows.
Ces social links pourront être créés avec différents personnages. Bien que les lycéens étudiant avec vous en représentent la majorité, vous pourrez faire copains-copains avec d’autres habitants d’Inaba, comme votre famille bien sûr (Nanako et Dojima), mais également d’autres personnes que vous rencontrerez lors de vos hobbies, vos petits boulots ou autres, par exemple, une femme venant de la grande ville vivre à Inaba après s’être mariée avec quelqu’un ayant déjà un fils, et ce dernier ne l’aimant pas trop… eh oui du pur Persona bien réfléchi ^^.
Comment faire pour renforcer un lien ? Tout simplement en rendant visite régulièrement à chaque personne concernée. Plus vous passerez de temps avec, plus vous entretiendrez de rapports cordiaux avec elle et plus cette personne se rapprochera de vous, partagera avec vous ses traquas, ses secrets, ses espoirs, ses doutes… entrainant ainsi un renforcement de vos liens.
Quand vous rencontrerez une personne pour la première fois, votre lien avec elle sera au niveau 1, et ce sera à vous de le remonter au niveau 10 qui représente le niveau maximum.
Bien sûr il faut veiller à ne pas casser un lien, soit en coupant contact avec votre ami(e) par une longue absence, soit en trompant votre petite-amie (qui le devient au bout du 8ème niveau de lien) en fréquentant une autre fille faisant partie de vos Social Links. (Persona, ou comment devenir un gentleman ^^).
Concernant les stats, il faut savoir que pour créer certains liens il faudra avoir un certain niveau de compétence dans certains domaines.
Ces stats sont les suivants (en anglais) : Courage, Knowledge, Expression, Diligence, Expression, and Understanding.
Par exemple pour pouvoir créer un lien avec un détective futé vous devrez avoir un niveau de Knowledge assez élevé, sinon ce détective ne daignera pas à converser avec vous.
Donc en même temps que l’entretien de vos Social Links, il faudra penser à augmenter le niveau de vos stats afin de faire connaissance avec de nouveaux gens, et pour cela vous trouverez différents moyens de perfectionner vos stats : le sport, la lecture, les travaux scolaires, le gardiennage d’enfants, finir votre plat, manger un truc dégueu… plein de petites astuces aussi bien logiques que totalement ahurissantes.
A vous de bien gérer votre temps, entre développement de vos stats et entretien de vos amitiés afin de vous faciliter l’affrontement contre les shadows.
Gestion des Personas :Nous retrouvons le personnage fétiche de la série, une icône qui refait à chaque opus surface, le bon vieux Igor dans sa Velvet Room est à nouveau à votre service.
Igor et sa collaboratrice Margaret vous aideront dans la gestion des personas en votre possession.
Leurs prestations peuvent aller de la fusion de différentes personas à l’enregistrement des personas que vous possédez.
La fusion consiste donc à mélanger une persona avec une autre donnant naissance à une toute nouvelle créature, cette dernière peut être complètement différente des personas dont elle découle, à savoir appartenir à une Arcane différente et posséder des attributs complètement différents. Ces fusions vous permettront donc de créer de nouvelles personas et d’enrichir ainsi votre arsenal de créatures qui sont à votre commande et de le diversifier afin de faire face aux shadows qui se diversifient eux aussi énormément au cours du jeu.
Concernant l’enregistrement, il s’agit tout simplement d’une banque à personas consistant à y déposer des personas et à les récupérer plus tard. Ceci vous permettra d’alléger votre menu persona et de ne prendre que celles qui vous intéressent lors de l’exploration de donjons, car il faut savoir que le nombre en votre possession est restreint et il vous faudra donc bien choisir celles qui vous accompagneront lors de vos explorations.
Voilà en (très) résumé ce que vous offre Igor et sa légendaire Velvet Room. Et je vous laisse le plaisir de découvrir le reste et de déchiffrer tous les messages codés qu’il vous transmettra.
Shoji Meguro… comment faites-vous ?N’attendez pas que je vous donne la réponse, et il n’y a pas de réponse. Les questions sont plus savoureuses des fois, surtout pour les oreilles dans ce cas…
Bien entendu l’OST de Persona 4 est de qualité, car elle a été faite par un professionnel du genre, un amoureux de cet art, un virtuose qui aime son travail et qui aime faire plaisir à ses fans.
Shoji Meguro nous propose dans ce Persona 4 aussi bien des morceaux instrumentaux que des chansons comme à son habitude.
On retrouve donc son style Rock, Pop/variétés (eh oui, étrange pour un RPG hein), techno, hip/hop… bref un compositeur qui essaye de faire autre chose que du baroque/lyrique ou classique, styles largement rencontrés dans les jeux de rôle japonais (ce qui est loin d’être une mauvaise chose soyons d’accord ^^).
On note pour Persona 4 un nombre assez important de chansons, j’entends par là des thèmes à textes. Bien entendu ces chansons vont très bien avec l’environnement dans lequel elles sont jouées, ajoutons énormément à l’ambiance, et bien plus encore, l’influençant !
On note par exemple,
Your Affection, qui est jouée lors des explorations de la ville au cours des journées ensoleillées, le thème est donc enjoué et assez speed.
Toujours dans les thèmes d’exploration de la bonne Inaba, on retrouve
Heartbeat, Heartbreak, que l’on croise les jours nuageux et couverts, où vous constaterez alors un rythme qui y est plus lent que dans Your Affection, donnant vraiment un relief à l’impact du temps qui fait. Cela va sans dire que la chanson est très jolie, varie énormément, avec des instruments qui jouent presque tous au même niveau. Très belle chanson.
Signs of Love, une de mes préférées. On la retrouve dans son chez-soi, chez tonton Dojima. Le titre doit surement faire référence à tout l’amour que porte le foyer à ses occupants.
Ce qui me plait dans ce titre c’est la mélodie de base, le refrain est un vrai « porte-poème », où chaque ver s’agence très bien à la mélodie, et le refrain fini merveilleusement… raiiiiiin still faaaaaall ^^ excellent !
Autre thème chanté, on retrouve
Heaven, utilisé lors de l’exploration de l’un des donjons du jeu. Il arrive à un moment assez dramatique de l’histoire et vous comprendrez donc pourquoi il dégage une sensation aussi mélancolique et une aura aussi triste au début, cependant la suite tend à donner une sorte de souffle d’espoir et d’optimisme. Il n’y a que dans Persona que l’on trouve un thème d’exploration pareil.
Passons maintenant aux thèmes de combats et où il faut le dire, Shoji Meguro est (pour moi en tout cas) à son full potentiel, honneur au thème de combat de base,
Reach Out To The Truth qui possède une intro vraiment démentielle et ce avec un simple grattement de cordes de guitare ! Puis on a l’enchainement des instruments de base d’une chanson Rock, d’ailleurs difficile à classer comme thème. Cependant, ce thème ne devient jamais lourd, et il est nécessaire de le préciser car dans Persona 4 il y a bon nombre de combats.
On a commencé par ce thème de combat par soucis d’ordre et de transition avec les morceaux à paroles, mais là je vous invite à écouter LA création, LA composition, LE truc estampillé Shoji Meguro, l’essence de ce compositeur, je vous invite à entrer dans sa tête, où se loge une guitare électrique jouant divinement sur les cordes graves… bon bref, voilà
I'll Face Myself thème de combat de boss qui vous permettra de faire face à votre moi, à votre Shadow… your true self…
C’est un thème auquel j’identifie ce que je préfère le plus chez ce compositeur, la guitare électrique. Je crois l’avoir dit dans un autre sujet sur le forum, mais je préfère me répéter en disant que la guitare électrique est pour Shoji Meguro ce que le piano est pour Yasunori Mitsuda. Mais il se défend tout aussi bien au piano ^^
Avec ce thème j’ai l’impression de retrouver
Nocturne ou l’OST des
Digital Devil Saga. C’est cette guitare qui joue d’abord dans les graves donnant de la profondeur au thème, attirant l’attention de l’auditeur, et qui enchaine ensuite par un jeu dans les aigues comme si la guitare suppliait le musicien, comme si les combattants suppliaient l’ennemi qui leur fait face. Mais ce qui est sûr c’est que le joueur lui en profite bien ! En bref c’est beau !!!! C’est de la belle mélodie, c’est entrainant, on ne se force pas à aimer ou à se poser des questions sur sa qualité. Elle arrive face à des boss qui ont leur poids sur le scénario, et cette importance est accrue par ce thème.
Sinon autre thème de combat et qui vous reste bien en tête, c’est
Fog comme de coutume de la bonne guitare électrique avec une cadence toujours aussi soutenue et une mélodie qui vous file une sacrée pèche. A vous d’écouter.
Mais vous pourrez trouver encore d’autres thèmes de combat aussi passionnants que les trois cités plus haut et c’est ce qui fait la qualité de ce jeu, et la qualité de son compositeur, c’est d’être capable de vous pondre à chaque nouvelle OST de jeu des titres très travaillés sans jamais manquer d’inspiration, en touchant toujours à l’essentiel, à ce que véhicule chaque scène du jeu et c’est là que l’on comprend que Shoji Meguro s’investit dans ses projets et essaye de saisir l’histoire du RPG pour lequel il compose, je vous donne un exemple d’une musique de situation
la version douce de I’ll Face Myself. Ce thème dans chaque note transpire la résignation et l’acceptation, et c’est du pur Meguro que de nous sortir un thème qui colle autant à la situation.
Un autre morceau bien sympa, que l’on entend souvent au cours des Social Links :
Smile. J’aime bien cet effet qui donne l’impression que l’on écoute un disque vinyle, tendez l’oreille ^^
Voilà, ce RPG possède une des meilleures OST que j’ai pu écouter dans un RPG, et je suis sûr ce sera de même pour le prochain Persona si Shoji Meguro daignera à nous faire grâce de ses compositions.
Pour finir je vous propose ce thème, le thème principal de Persona 4…
Corner Of Memories et on en garde de bons souvenirs…
Track que les nostalgiques ne peuvent louper *_* Shadows, Personas ? Une Conclusion ? Un régal !Le principe dans Persona 4 est simple. Se faire un réseau social permettant de créer des Personas et utiliser ces dernières dans votre lutte contre les Shadows et tenter d’élucider la vague de meurtres qui secouent Inaba.
Cette série a toujours voulu faire passer des messages profonds en les matérialisant par des thèmes et situations accessibles sans pour autant les expliquer et en restant le plus subtile possible.
Persona 4 est comme ses prédécesseurs, une métaphore, mettant l’accent sur l’importance des liens que nous créons avec notre entourage, sur le poids des craintes qui peuvent naitre en nous et sur la manière dont on peut et dont on doit y faire face, sinon et dans le cas contraire, de la dangerosité de cette peur et à quel point elle peut nous être néfaste.
Quand on a un Shadow qui dit, I’m a shadow, a true self… il faut s’attendre à un jeu basé sur le questionnement de soi, sur l’introspection et surtout sur l’acceptation de toutes les facettes que peut englober une seule et même personne.
Persona 4 est un RPG qui véhicule une véritable réflexion sur ce qu’est l’être humain, sur ce qu’il n’ose affronter comme complexité de l’âme ou tout simplement sur son incapacité à l’entrevoir ou quand il s’efforce à se cacher ses craintes et à ne pas les admettre.
C’est cette face cachée que les personnages devront combattre, au début, mais reconnaitre et accepter au final, faisant alors un avec toutes les personnalités qui font d’eux l’unique et seule et réelle personne qu’ils sont.
C’est une série à laquelle j’y prends toujours grand plaisir à jouer et à essayer d’en interpréter chaque pensée.
Persona 4 ne déroge pas à la règle de cette série, il est agréable de bout en bout. On est pris dans l’histoire, dans l’ambiance, dans la musicalité et dans le mécanisme de jeu. On s’attache aux personnages, aussi bien les pro que les antagonistes.
Beaucoup de personnages possèdent de bons backgrounds, mais ce serait un pléonasme que de dire que la psychologie est recherchée dans Persona 4.
Alors, que vous ayez adoré les précédents Persona comme Lee, que votre ludothèque PS2 en soit déjà fournie comme Ichigo, ou que les Shin Megami Tensei aient déjà attiré votre attention comme cielo, qui que vous soyez, sachez juste que Persona 4 est un excellent RPG qui vous fera passez de bons moments, voilà!
