La volonté du D
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NieR
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Auteur:  RED [ Mar 4 Jan 2011 23:57 ]
Sujet du message:  NieR

Weiss, you dumbass ! Start making sense, you rotten book, or you’re gonna be sorry!
Maybe I’ll rip your pages out, one by one!
Or maybe I’ll put you in the goddamn furnace!
How can someone with such a big smart brain get hypnotised like a little bitch huh?
"Oh Shadowlord, I love you Shadowlord. Come over here and give Weiss a big sloppy kiss Shadowlord."
Now pull your head out of your ass and START FUCKING HELPING US!




Me permettriez-vous de vous inviter à vivre et découvrir une belle et touchante histoire ?

Une histoire qui vous tiendra en haleine du début à la fin, qui vous émouvra à chaque instant, dont vous apprécierez la mélancolie et les mélodies qui lui donnent une chaleur particulière et paradoxalement des couleurs par de remarquables personnages.

Une histoire où un père se bat corps et âme pour le salut de sa fille, une lutte à travers laquelle il essayera de guérir la part d’humanité en chacun…



NieR



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Préambule :


On est en l’an 2049, dans une métropole en ruine, il neige, il fait froid et en présence d’un homme dans ce qui semble être les restes d’un magasin. Cet homme essaye désespérément de sauver sa petite fille malade contre les attaques de monstres à l’allure des plus étranges, leur carcasse étant formée par des sortes de mots, de symboles…

Le combat est injuste et l’homme se voit obligé d’avoir recours aux pouvoirs d’un livre qui lui confère des capacités insoupçonnées lui permettant d’arriver à bout de ces immondes créatures…

Une fois débarrassé de ces parasites, l’homme s’en va s’enquérir de sa fille, si elle va bien, mais se rend compte qu’elle est entrée en contact avec le livre… ou plutôt le Grimoire. S’en suit alors une sorte de réaction allergique où des sortes de Runes envahissent le corps de la petite… c’est la Nécrose Runique… l’homme est dévasté…


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1312 années plus tard…

Nous voilà dans un village où semble vivre cet homme, la technologie y est rudimentaire se rapprochant de celle de l’époque médiévale. L’homme porte le nom de Nier et il est le père d’une fille appelée Yonah qui est atteint par une Nécrose Runique. Afin de venir en aide à sa fille et de pouvoir lui acheter des remèdes pour apaiser ses souffrances, Nier travaille comme homme à tout faire pour les habitants du village, et c’est Popola la gérante de la bibliothèque du village qui lui transmet généralement les requêtes des villageois.


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Un jour, suite à une histoire que Nier raconte à sa fille, cette dernière s’en va chercher une sorte de relique, la « Larme Lunaire » dans le Temple Oublié… Nier se presse d’aller la sauver et une fois arrivé à elle, il se fait attaquer par des Ombres, les monstres du passé…

La rencontre avec les ombres et sa fille a lieu dans une salle où se trouve également un Grimoire qui semble être scellé, ce dernier est doté de la parole et bien plus… on peut dire que sa langue quand bien même s’il en avait, est de toute évidence bien pendue. Ce Grimoire ne cesse d’inviter Nier à le libérer afin qu’il puisse faire face à ces monstres.

Nier se rend à l’évidence qu’il ne pourra jamais avoir le dessus, il libère donc le Grimoire, et arrive à se débarrasser de ses ennemis et à sauver sa fille, avec laquelle il revient au village…

Intrigué par ce livre parlant, volant, et doté de pouvoirs étrange, Nier décide d’aller questionner Popola, qui lui révèle la prophétie des 2 Grimoires, l’un Noir, apportant le mal, et l’autre blanc, Weiss, censé sauver le monde. Elle lui parle également des « Vers Scellés » qui sont des mots que peut contenir Grimoire Weiss (celui qui accompagne Nier) et qui lui donne des pouvoirs de plus en plus grands.

Nier est alors convaincu que le Grimoire Noir est à l’origine de la nécrose runique et que Grimoire Weiss grâce aux vers scellés pourrait l’aider à guérir aussi bien sa fille que son monde.

C’est ainsi que les deux commencent leur quête à la recherche de simples mots, mais à l’impact O combien important…

Pourquoi Nier ne se souvient-il pas de son passé ? Comment ont-ils pu, lui et sa fille traverser tout ce temps sans changer d’apparence ? Qu’est-il arrivé à notre ère ? Et qu’elle peut être la nature de Grimoire Weiss, des Vers Scellés et de la Nécrose Runique ?

C’est ainsi que débute l’histoire de Nier…



Ambiance :


Ce jeu est époustouflant, parce qu'il a rempli merveilleusement deux des fonctions qui me sont les plus chers dans un jeu, la musique et le scénario.

Le scénario est excellent, et il me va très bien, d’une j’aime bien me sentir totalement perdu au début d’une histoire et d’en reconstituer petit à petit les morceaux pour arriver à un tout, et ce tout dans Nier m’a franchement plu, je n’ai pas du tout été déçu. Ce fut une histoire complexe et simple à la fois dans laquelle les émotions des personnages avaient la part belle, alors comment voulez-vous qu’on ne succombe pas au charme d’un tel scénario ?

De deux, Nier offre un nombre restreint de personnage et personnellement c’est quelque chose que j’apprécie dans les RPG, n’aimant pas qu’il y ait foule et préférant que l’on se concentre sur quelques uns avec des développements profonds des relations entre eux. Je fus vraiment satisfait de ce côté car avec cette histoire on a eu droit à des personnages qui avait de fortes personnalités, une véritable présence et auxquels on ne s’attendait pas, Nier (le personnage) par exemple, que j’avais cru au départ être le futur antagoniste principal de l’histoire, vu sa carrure très imposante et son air patibulaire, est à l’opposé de cette image, et quelle fut ma surprise en découvrant que c’était finalement le personnage principal ! Son caractère en plus étant loin d’être brutal, on nous présente en effet un homme très conciliant et pourvu d’un véritable sens de la justice et de l’amitié chose qui le rend très attachant.

Et les autres personnages du jeu, comme Emil et Kainé ne sont pas en reste car ils offrent vraiment des moments très intenses, surtout Kainé qui ne laisse pas de marbre, et je ne parle pas que de sa tenue ^^. Son thème lui va si bien et dénote de toute la souffrance que renferme ce personnage qui montre une très forte personnalité, Emil quant à lui je vous laisse le plaisir de le découvrir afin de ne pas vous spoiler. La découverte dans ce jeu est primordiale et si vous vous faites spoiler alors cela risque de vous faire très très mal, car les rebondissements sont de tailles…

L’ambiance dans ce jeu est également marquée par l’exploration du monde où lors de ce vagabondage on sent réellement la notion de voyage, à travers les paysages qui s’offrent à nous et à travers les dialogues entre les personnages qui parlent de tout et surtout de rien, tantôt s’insultant, tantôt se charriant les uns les autres. Le sarcasme dans Nier est tout à fait naturel mais cela n’empêche pas qu’ils aient fréquemment de sérieuses discussions sur la nature humaine…

Les villages proposés sont également bien faits, avec une architecture plaisante qui manque aux RPG récents. Ma ville préférée reste Façade, une sorte de ville antique, mésopotamienne très originale. Elles sont assez vastes sans être gigantesques, et les nombreux dialogues que l’on peut avoir avec les habitants sont pour la plupart assez intéressants.



Combat :


Pour sauver Yonah il faudra se battre, et pas qu’un peu, les ombres étant légions.

Il faut s’avoir qu’on ne contrôle que Nier du début à la fin, et le gaillard est un sacré bourrin.

Ils s’agit d’un Action RPG donc les combats ont lieu directement, et les options qui s’offrent à vous sont principalement de deux sortes :

- Soit vous vous battez directement en utilisant Nier, avec des épées.
- Soit vous faites appel aux pouvoirs magiques de Weiss. Avec des systèmes de charge et de visée…

C’est un système simple, mais dont on ne s’en lasse pas. Les ombres donnent pas mal de file à retordre en particulier les premiers Boss qui sont assez coriaces.

La gestion de la caméra peut être problématique au début mais le menu Paramètres offre pas mal de possibilités pour qu’elle s’adapte au style de jeu de chacun. Personnellement j’ai mis la caméra sur automatique (suivi du personnage principal) avec possibilité de la gérer en manuel, en mode inverse avec le stick analogique et c’était suffisant.

Donc voilà, une barre de vie, une barre de magie, vos épées, votre Grimoire Weiss et en avant !



Musique :


Remarque : Attention !! Ne lisez surtout pas les commentaires des musiques proposées, car elles sont remplies de spoils !

Gros point fort du jeu, une OST de toute beauté, concoctée par Keiichi Okabe (connu pour Tekken apparemment) et que je viens de découvrir. Car des jeux Tekken je n’en connais bien que le 2 et le 3, et des musiques je ne m’en rappelle aucun titre. Mais là on peut dire que le compositeur a su me marquer pour un bon moment si ce n’est à vie.

On a parlé de l’ambiance du jeu, et ben là Okabe a décidé de tout miser sur une musique qui renforce l’immersion et les traits que peuvent avoir certaines scènes ou environnements, rien de plus logique mais là il a si bien réussi son paris que l’on en reste bouche bée.

Pendant l’évolution du jeu j’attendais avec impatience d’avancer plus vite dans l’histoire, pour en connaitre tous les secrets bien sûr mais aussi pour écouter d’autres compositions, c’est dire à quel point je fuis conquis par les musiques de Nier.

Je vous donne des exemples :

The dark colossus destroys all, imaginez-vous vous battre contre un gigantesque Boss avec cette musique de fond, sautant partout, d’un endroit à l’autre essayant de lui trouver un point faible, avec Weiss qui n’arrête pas de vous casser les oreilles sur la manière dont il faut l’affronter, pendant que des ombres aident le Boss à en finir avec vous… C’est comme ça durant tous les combats importants, où on a droit à de véritables perles musicales, alors comment ne pas attendre avec impatience le prochain Boss qui vous offrira de tels moments ?


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Même les combats contre des ennemis de base possèdent vraiment des musiques de qualité, où la transition entre la musique du donjon et celle des combats est bien faite : The Incomplete Stone.

Mais même si ces musiques de combats sont d’un niveau déjà assez élevé, il y a de ces thèmes dans Nier qui n’attendent que d’être écoutés et c’est à se demander ce qui a pu tant inspirer Okabe pour nous pondre une telle OST. A mon avis c’est surtout grâce aux développeurs de chez Cavia où on sent un grand professionnalisme et une très haute maitrise des projets qu’ils réalisent comme Drakengard par exemple. Je pense qu’ils ont dû bien expliquer à Okabe l’histoire et l’aura qui devaient se dégager de Nier et c’est ce qui a permis d’avoir une OST aussi fidèle au scénario, au diapason.

Par exemple Shadowlord's castle est un thème qui se devait mélancolique et sérieux à la fois, chose réussie, ou alors Kainé Salvation un thème très important qui devait donner une profondeur à un personnage qui cachait systématiquement ses sentiments et dont la découverte de son passé tragique devait être accompagné par une musique qui exprime la résignation et l’acceptation tout en apportant une touche d’optimisme, une lueur et un nouveau départ, je trouve que ce thème allait parfaitement aux situations et il est confirmé par une suite logique avec le message d’espoir qui passe par ce titre.

Sinon pour les thèmes chantés (et il y’en a pas mal) Okabe a fait appel à une sorte de langue qui se rapproche du gaélique et qui accentue le côté « conte » de l’histoire de Nier, je trouve que c’était audacieux, et que le résultat était vraiment bon : Song of the Ancients.

Enfin je ne vais pas vous présenter tous les thèmes et je vous laisse le plaisir d’en découvrir le reste. Mais Okabe est un compositeur à suivre de près en espérant que son studio travaille une fois de plus sur un futur RPG.



Tout pour plaire :


Dans cet A-RPG j’ai pu trouver bon nombre de références à des jeux qui n’ont plus besoin d’être présentés.

Dans Nier on peut trouver du ICO dans les immenses décors, vides mais beaux à la fois, dans le silence qui y règne, et dans la quête de sauvetage d’une frêle jeune fille aux prises avec des ombres… Il y a également du Shadows of the Colossus, avec de Gigantesques Boss nécessitant une approche particulière pour chacun.


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Il y a du VP SIlmeria, lors de l’exploration de l’intérieur des maisons où on passe à une vue 2D/3D, il y a même du Lezard Valeth !! Un Grimoire qui lévite, qui s’ouvre tout seul, dont les pages sont innombrables et tournent toutes seules, qui recèle des pouvoirs magiques… cela ne vous rappelle-t-il pas le Grimoire de Lezard ? En plus quand on se rend compte que Weiss est doublé Liam O’Brien, le même doubleur de Lezard Valeth dans VP2… c’est à en avoir des doutes. Même la prononciation et l’accent restent fidèles, même l’arrogance est identique. Donc pour moi c’était un pur bonus de qualité que d’avoir à entendre Weiss s’exprimer avec la même voix que Valeth, déjà que le script était très bien écrit (entre humour, sarcasme et sagesse).

Il y a même du Resident Evil premier du nom, avec un manoir assez spécial, vous verrez ^^

Mais la référence la plus criante du jeu est bien Drakengard, ça saute aux yeux. Nier étant accompagné de Weiss une entité magique comme l’ont pu été Caim et Angelus dans Drakengard. Lors des combats ou des déplacements on a droit à des dialogues et des remarques comme dans Drakengard. Et comme dans ce dernier, on est des fois envahi par des hordes de monstres qui ne demandent qu’à se faire latter.

Le scénario de Nier bien que très mature ne possède tout de même pas le côté morbide et dérangé qu’avait connu Drakengard.

Parce que vous vous souvenez Drakengard ? Ce jeu où la folie est le leitmotiv du scénario, Drakengard où l’on retrouve une femme meurtrière, l’infanticide, le chaos, le désordre, la soif du sang, le meurtre, la lame aiguisée, l’inceste, le scénario gravitant autour de tabous aussi bien sexuels que religieux… Le RPG malsain par excellence sans jamais être grossier, rendant la psychose d’autant plus crédible, plus subtile, du début à la fin, surtout la fin où la logique n’a plus sa place, ni l’espoir, où rien n’a de sens, où on ne fait qu’avancer car il ne nous reste plus que ça, sans jamais regarder en arrière, rythmé par les saccades, folles elles aussi, des œuvres des plus grands, Wagner, Bartók, Dvorak, revues par l’audacieux Nobuyoshi Sano… la Folie…

Et ce parallèle est au final compréhensible car aussi bien Nier que les deux Drakengard, ces jeux ont été développés par Cavia.inc que l’on remercie donc pour nous avoir offert trois excellents jeux.

Cependant Nier et Drakengard ne sont pas seulement liés d’un point de vue réalisation, en réalité cela va bien au-delà… ce qui explique le fait que je me suis étalé sur le lien entre les deux.

Si vous voulez que je développe ce point alors prévenez-moi.

Nier comporte également un côté mythologique, avec le héros qui s’en va secourir une personne qui lui est chère avec toute une introspection et critique du monde dans lequel il évolue.

C’est un voyage à travers l’antiquité et la mythologie, comme la ville de Façade que l’on rencontre dans le jeu et où l’on se croirait dans une réplique de la mythique ville d’Uruk, et quelle curieuse coïncidence quand on se rend compte du degré d’importance que donne le peuple de Façade à ses lois et quand on se rappelle les lois D’Hamourabi (les lois ne sont pas faites pour contraindre mais pour révéler la liberté…). D’ailleurs l’histoire même de Nier se rapproche de l’épopée d’un certain Gilgamesh qui s’en allant avec son ami (Enkidou/Weiss) à travers le monde, recherchant la vérité et l’immortalité/vie de sa fille, et en combattant si nécessaire des géants.


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Et on peut trouver bon nombre de références parsemées dans Nier et c’est ce qui force le respect dans ce jeu, c’est cette finesse dans la réalisation et dans l’écriture du scénario et cette manière de rester terre à terre dans une histoire qui tendrait à devenir de plus en plus incroyable, avec des fois des dialogues sur des situations relativement simples comme le vol des biens d’autrui où Weiss y voit plus un signe du temps qu’un simple crime ou alors l’ouverture sur d’autres cultures où même si on apprenait toutes les langues on ne pourrait communiquer avec un peuple si l’on ne connaissait pas sa culture… Et c’est ce tout qui donne cette force à Nier.



Conclusion :


Pour mon baptême des RPG consoles nouvelles générations je me suis pris deux titres, un classique, Star Ocean : Last Hope et un outsider que j'ai choisi purement par feeling, Nier. Le premier ne m'ayant pas vraiment convaincu, je me suis mis au deuxième qui m'a totalement bluffé et scotché.

Sincèrement je ne m’attendais pas à grand-chose de la part de cet A-RPG, le seul trailer que j’avais vu m’ayant donné une fausse mais alors très fausse impression, je l’ai sous-estimé en le cataloguant comme un énième DMC like… mais la curiosté m'a quand même poussé à l'essayer je ne sais pourquoi. Heruesement! Et non, aucun trailer ne peut rendre hommage à ce jeu et aucun trailer ne peut retranscrire l’ambiance que véhicule ce Nier.


C’est un jeu que j’ai adoré pour son scénario profond, pour ses personnages attachants, bien développés et réalistes, pour ses musiques de qualité et qui ont su me transporter et me faire vivre pleinement les scènes qui s’offraient.

Une seule chose m’attriste, c’est le fait que des jeux comme celui-ci ne reçoivent pas (voire jamais) le mouvement de foule qu’ils méritent, alors si jamais on se retrouve à l’avenir avec des RPG superficiels, la faute ne sera pas seulement celle des développeurs et producteurs, la communauté de joueurs de RPG sera également complice et à blâmer, car si des jeux comme Nier galvanisaient un nombre plus important, ce serait alors clair que de futurs RPG possèderaient une réalisation plus soignée, plus mature. On n’a que ce que l’on mérite.

Des jeux comme Nier sont vraiment rares, et c’est une occasion à ne pas rater. Le passage pour moi vers un nouveau RPG va être dur, vu la hauteur à laquelle la barre a été mise. Merci Cavia ^^ et à Square Enix qui ont quand même produit ce jeu.



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Auteur:  cielo [ Mar 15 Mar 2011 19:42 ]
Sujet du message:  Re: NieR

Bon, et bien voilà. Un nouveau jeu de terminé. Assez satisfait de ma partie, j'ai parcouru ce jeu sans trop me presser contrairement à d'habitude. Chose de plus en plus rare pour moi, je me suis laissé envoûter par les différents points forts du titre pour bien explorer le titre de fond en comble, avec une seule petite quête annexe de rien du tout qui aura réussi à me résister. Un peu frustré de rester coincer à 98% de quêtes accomplies, mais bon, c'est pas bien méchant non plus.
Donc pour moi, je vais rejoindre l'avis ci-dessus en affirmant haut et fort que ce jeu, malgré quelques défauts assez dérangeants, reste l'un des RPG marquant de cette dernière décennie. Et toute l'excellence de ce petit bijou passe au travers d'un seul et même aspect, l'ambiance.

De la découverte d'un conte dépaysant

L'histoire de NieR est d'une grande simplicité. Une enfant atteinte d'un mal étrange. Un père désespéré en quête d'un moyen de sauver sa fille. Une jeune femme côtoyant la mort à chaque instant et uniquement animée par sa haine. Un garçon solitaire et isolé du reste du monde. Un mystérieux grimoire semblant être au centre de nombreuses questions. Comme quasiment tout ce qui se fait dans ce type de jeu, on se retrouve une nouvelle fois avec une poignée de personnages torturés et intéressants, chacun d'entre eux amenant avec lui son lot de scènes marquantes et d'intrigues qu'il nous tarde de résoudre. On se trouve déjà avec un scénario prometteur grâce à des personnages marquants qui à coup sûr sauront le soutenir tout le long de notre partie.

Mais là où le scénario se démarque vraiment de ce que l'on a l'habitude de voir, c'est bel et bien par son introduction. Très courte, mais ô combien importante, pour pouvoir installer une ambiance unique qui enveloppera tout le reste du jeu avec des thématiques très sombres comme la mort, la solitude ou le désespoir.

Un père regardant sa fille mourir dans ses bras dans un monde contemporain en ruine ?
Ce même père voulant sauver sa fille atteinte d'un étrange mal plus de mille ans après ?

On aborde ce jeu totalement désorienté, à la recherche du moindre indice pouvant nous mener à la résolution de l'énigme entourant ce monde post apocalyptique. Cette ambiance où règnent tragédie et fatalité arrive à passionner le joueur et à littéralement l'aspirer dans ce récit qui, on s'en doute, sera tout sauf gai et joyeux…

Et je ne parle pas de la seconde partie du jeu nous amenant vers la fin B et nous offrant une vision très différente des événements... Des moments comme ceux entre Bip-Bip et Kalil ou avec les loups, ouah ! Je ne pense pas me tromper en disant que le jeu regorge de scènes marquantes.

Petite culotte et autres grossièretés

Sous ce sous-titre étrange se cache (les connaisseurs l'auront compris ^^) l'autre gros point fort du jeu, que dis-je, l'immense point fort du jeu, Kainé ! Jeune héroïne de jeu vidéo de son état, la belle Kainé représente la bouée de secours du joueur qui sans elle aurait sûrement doté le jeu d'un penchant pour la dépression un peu trop prononcé. Kainé amène cette chose inestimable qu'est l'humour. Une bouffée d'air frais dans ce titre aux thématiques assez lourdes. Cet humour s'intègre à la perfection dans le récit et les dialogues, sans jamais atténuer ou déborder sur l'ambiance que les développeurs ont bien voulu nous retranscrire.

Cependant cet humour se démarque d'une façon de faire assez peu commune dans le RPG. A titre d'exemple, se reporter aux six premières lignes d'introduction de RED (je suis resté bouche bée quand j'ai entendu ça la première fois en lançant le disque ! ^^), mais oui, l'humour dans NieR se traduit par de jolis dialogues qui s'enflamment au moment où on s'y attend le moins.

On a donc droit à des échanges pour le moins insolites entre Kainé et Weiss où chacun y va de sa petite remarque, entre les "traînée" ou les "dévergondée" de Weiss (vous comprendrez/rougirez en zieutant sa "tenue"…), et les phrases un poil plus incisives de la belle, "putain", "connard", "va te faire foutre" et autres joyeusetés du même acabit ! Voir d'ailleurs la manière dont elle en est arrivée à parler de cette manière m'a beaucoup amusé ^^.

Kainé apporte beaucoup au jeu et est pour moi, qui attend énormément de l'héroïne d'un RPG et voit en elle un ingrédient indispensable à la réussite d'un jeu, un personnage inoubliable et qui aura su susciter une grosse dose d'émotions. Car Kainé est aussi un personnage profondément traumatisé qui sera à l'origine de quelques scènes particulièrement fortes…

Cette partie de ma critique était à l'origine réservée pour parler des personnages présents, mais je m'aperçois au final que je ne me suis attardé que sur la Belle. C'est dire à quel point elle m'aura marqué. Mais sinon, les autres personnages, bien que très peu nombreux, ne sont pas en reste et nous offrent eux aussi leur grand moment. Emile, par exemple, qui parviendra, je pense, à émouvoir sans aucun mal, surtout sur la seconde partie du jeu (je pense notamment à deux scènes plutôt intenses…).

La fin du monde selon Cavia

Autre point participant à rendre ce jeu incroyablement immersif, je veux parler de l'environnement apocalyptique qui nous est proposé de parcourir, que ce soit dans ses donjons, vestiges délabrés de notre société, ou dans les villages au style architectural souvent très agréable à l'œil.

Des éléments du paysage qui se fondent ici et là dans le décor nous rappelant nous rappelant sans cesse l'état déplorable dans lequel se trouve le monde et faisant écho aux thèmes abordés. On retrouve ce mélange du passé et du présent dès notre première sortie du Village, en allant explorer la plaine septentrionale pour la première fois, et où cet immense pont d'acier en parti détruit se dresse. On trouve d'ailleurs le même type de fusion des époques au village du Littoral en toile de fond près des quais. Et là où je trouve ce type d'anomalie totalement bien pensée de la part de Cavia, c'est lorsque après quelques aller-retour dans ces lieux, ce mélange d'un monde à l'aspect moyenâgeux à quelque chose de bien plus proche de ce que l'on connaît commence à devenir comme naturel jusqu'à ce qu'on accepte cette Terre qui en devient tristement cohérente.

On retrouve cette même fusion dans un donjon que j'ai adoré, le Temple Oublié, et surtout son sommet, une espèce d'immeuble en ruine, tantôt envahi par quelques traces de végétation, tantôt laissant apparaître la charpente métallique soutenant ses murs. Cette partie du donjon est certes très courte mais j'ai adoré y passer un peu de temps.

Autres donjons que j'ai bien aimé, le Temple Stérile, nous proposant d'explorer quelques salles tout en résolvant des puzzles et en nous fixant certains handicaps. Et, bien sûr, le Manoir, fascinante demeure qui se dresse sur notre chemin tout le long de la première partie du jeu sans qu'on ne puisse l'explorer, et dans lequel à son approche, toutes couleurs s'échappent pour laisser place à un ton grisonnant et où le temps semble être mis en suspens. Et quand on voit les trois, quatre "gardiens" stationnés devant l'édifice, on est en droit de se dire que l'exploration future de ce manoir sera une sacrée expérience !

Pour l'architecture des villages, j'en retiens deux qui sortent clairement du lot, L'Aire, vertigineux, et Façade, super bien foutue. Mon seul petit regret aura été de ne pas avoir eu de boss gigantesque à affronter dans cette dernière. Au vu de sa structure assez labyrinthique, ça aurait donner lieu à quelque chose d'assez impressionnant.

Une musique au service d'une ambiance

S'il y a une chose pour laquelle je suis vraiment très mauvais, c'est parlé de musique, et au final, les seules que j'ai pu écouter et apprécier sont celles qui tournent sur mes consoles depuis des années.

J'en parle mal et j'y connais absolument rien, mais une chose est sûre, dans NieR, elles ne transpirent pas vraiment la joie de vivre. Assez peu énergique, on reste dans sa très grosse majorité avec des thèmes lents, doux et tristes. En somme, quelque chose qui colle à la perfection à l'ambiance de ce titre. Song of the Ancients à titre d'exemple, qu'il faut absolument écouter dans sa version complète en réalisant la quête de Devola et Popola. Le thème d'Emil aussi est énorme et, associé aux deux scènes que j'ai évoqué plus haut, a su m'émouvoir comme rarement.

Pour les musiques des combats, j'avoue être passé à côté sans y prêter attention plus que ça, mais il est vrai que celles contre les boss sont souvent intenses. J'ai aussi énormément aimé les musiques accompagnant les zones transitoires entre les donjons ou les villages, comme celles des plaines septentrionales et méridionales.

Sur ce, je pars sur ma chanson préférée du jeu, tout simplement magnifique, Ashes of Dream. Mais oui, l'OST de NieR est de très haut niveau et répond parfaitement à ce que le récit tente de mettre en place.

Conclusion

Déjà merci à RED pour avoir parlé de ce jeu et de manière si élogieuse. J'avais bien sûr entendu parler de lui mais j'avoue que plus les infos sur l'avancée de son développement étaient disponibles, moins j'avais envie de le découvrir si bien qu'à sa sortie en Europe, je suis totalement passé à côté. Et je dois dire que j'ai failli manquer un très grand jeu, je ne regrette absolument pas mon achat ni la quarantaine d'heures passées dessus.

NieR a bien sûr aussi beaucoup de défauts et de points dérangeants qui sur le coup m'ont ennuyé, mais une fois la console éteinte, ces quelques points noirs ont tôt fait d'être éclipsés par ses nombreuses qualités. En gros, à chaque pause faite dans sa quête, on en ressort à chaque fois très satisfait et sifflotant l'une des dernières musiques écoutées.

Quelques zones d'ombre planent encore sur le scénario du jeu une fois terminé, et j'avoue avoir eu le désir de retrouver le monde de NieR au tout début de la catastrophe. Mais bon une telle fin n'est pas vraiment si mal que ça. Suffisamment d'informations pour comprendre l'histoire mais quelques trous dans le récit pour permettre au joueur de prolonger son expérience NieR en faisant appel à son imagination.

NieR, c'est avant tout une excellente expérience vidéoludique et une sacrée dose d'émotions. Et le seul regret que j'en garde aura été de ne pas relever par écrit quelques unes des répliques de Kainé ^^. Mais bon, j'aurai l'occasion de me rattraper dans les années à venir, puisque une chose est sûre, NieR est un jeu qui tournera à nouveau dans ma machine un de ces jours !

Auteur:  cielo [ Mer 25 Jan 2012 23:17 ]
Sujet du message:  Re: NieR

Une petite remontée de topic pour une nouvelle très sympa, la sortie en mars du Piano Collection de NieR. En gros les Piano Collection sont les reprises de OST des jeux Square initiés avec les FF (les premiers étant ceux sur Play il me semble ?), entièrement réinterprétées au piano, donnant lieu à des trucs très, très chouette pour en posséder quelques unes.

http://www.square-enix.co.jp/music/sem/page/nier_piano/

Auteur:  Ilops [ Mer 9 Jan 2013 07:07 ]
Sujet du message:  Re: NieR

Je up le topic. Ce jeu mérite amplement d'avantage de popularité.


Il n'y a sans doute rien à ajouter aux beaux tests postés par Cielo et Red, d'ailleurs je les remercie, c'est en lisant leurs avis que j'ai eu envie d'essayer ce jeu étant assez déçu de ce qui se faisait en ce moment. Sinon en soit pour contrecarrer le rien à ajouter il y a sans doute deux trois choses, finalement, que mes deux prédécesseurs sur ce topic n'ont pas vraiment fait. Parler des choses négatives concernant ce jeu. Et qui malheureusement risque fort de priver un grand nombre de joueurs d'une expérience unique.

Le premier point est sans conteste le côté technique. Définitivement, ce n'est pas digne d'un jeu next Gen. Les graphismes se rapprochant d'avantage de ce que la ps2 pût offrir. Les détails étant absents, la modélisation en est assez simpliste. Ensuite les maps sont petites et vraiment vides. Quant au donjons, une fois rentré dans l'un d'entre eux on peut se dire que le décor ne changera pas. Relativisons en se disant que le budget qui a été conçu pour ce jeu n'était pas vraiment exorbitant et de toute manière si vous êtes plutôt puriste, tout ira bien.

Le deuxième qui a été personnellement vraiment gênant pour ma part est l'aspect des plusieurs fins. Pas sur l'idée qui est proprement génial mais plutôt sur la forme. Le jeu nécessite d'obtenir les 4 fins disponibles pour en épuiser tout ce qu'il peut offrir et assurément nous offrir les moments forts qu'on est en mesure d'attendre de ce jeu, chacune apporte son lot et ce serait un réel gâchis de s'en priver. Le premier rush est assez cool, il y a du défi, une histoire sympa, on est pris dans la dynamique de la découverte. Le second approfondi l'histoire et nous offre un scénario modifié dantesque. Mais le premier défaut fait surface, on réaffronte les mêmes monstres, les mêmes boss sans que ceux ci reçoivent un level up permettant de tenir la cadence. Arriver à cette deuxième fin, les parties 3 et 4 ne subissent plus de modifications sur le scénar sur le long de l'histoire. Seulement la fin change, les ennemies n'ont toujours pas uppés et on se retape quelques heures ( inutiles ) pour de nouvelles fins qui, bien heureusement, approfondissent encore le jeu. Mais refaire ces mêmes donjons et ces va et vient deviennent vraiment lassants.

On peut ensuite parler du Gameplay, qui ne m'a pas choqué à titre personnel mais qui a agacé certains de mes amis. Au fil de l'histoire on acquis la maitrise de 3 types d'arme différentes, entre eux il y a une différence sur les coups portés, pas vraiment énorme. Ça tombe vite dans une redondance. Les sorts sont pour la majorité assez useless une fois que l'on a trouvé ceux que l'on affectionne. Et pour la plupart des joueurs étant les premiers que l'on trouve, la surprise d'en découvrir de nouveau tombe dans un petit désespoir . Je n'ai pas était touché par ça, car même si ça révèle d'action simple je me suis plongé dans le jeu en difficile dés le début, c'est une habitude que j'ai avec les jeux videos. Galérer à aller au delà de certain passage même avec des actions simples ça reste jouissif ( sur ces fonds musicaux en plus <3 ) .

On peut ajouter pour ceux qui ont l'habitude de se faire un jeu à 100 %. Nier risque fort d'être prise de tête, il y a un système d'amélioration d'arme qui nous permet d'améliorer nos armes en allant les forger contre des matériaux trouvés. Seulement certains de ces matériaux sont particulièrement rares, et pour sûr, pop aléatoirement dans certaines zones, par certains monstres rares, par certaines intempéries.
Les quêtes annexes ont leurs petits bémols aussi. Même si l'effort d'une petite histoire est mise en place, ça revient toujours à aller chercher tel objet et à le rapporter.


Malgré mon commentaire plutôt néfaste ( les points faibles, c'est un peu le but aussi ) , ce jeu est particulièrement énorme et je ne me souviens pas d'une expérience aussi marquante sur la next gen. En terme purement jeu, il n'y a rien d'innovant par rapport à d'autre du même genre mais l'ambiance général peut jouer un fabuleux rôle transcendant la simplicité du développement. Nier c'est avant tout une histoire incroyable se voulant rêveuse, mystérieuse et assez sombre. Les personnages ont une âme splendide, ils sont bien développés. Les dialogues sont très bons, on s'attache véritablement à tout le monde.
Cependant , et c'est un point très important , il est absolument nécessaire de déverrouiller toutes les fins.
J'ai fini le jeu il n'y a pas si longtemps que ça donc il reste frais dans ma tête et à mon avis le peu de défauts que je lui trouve ( seulement le point deux pour moi ) vont certainement s'évaporer avec le temps pour laisser aux souvenirs seulement le bon. Et d'ailleurs malgré cette faille ça n'a en rien gâché les 2 dernières fins. Me laissant littéralement pantois devant le dénouement final de cette merveille.

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