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The Last Story est un Action-RPG japonais sorti sur Wii il y a maintenant plus d'un an au Japon et il y a seulement quelques jours en France. Un jeu extrêmement attendu grâce aux deux noms qui lui ont été associé : Hironobu Sakaguchi qui n'est autre que le papa de la saga Final Fantasy et Nobuo Uematsu qui est l'un des principaux compositeurs de cette même saga. (pour les intéressés du monsieur, RED vient de lui consacrer la première partie de son
topic sur les OST)
Notre Histoire se passe sur l'Île de Lazulis, un Royaume face à la mer qui est en première ligne dans les terres de l'Empire, terres ravagées par un étrange phénomène. Seule l'île très prospère dirigé par l'ambitieux Comte Arganan demeure intacte. Toutefois, une menace que l'on pensait être éteinte depuis longtemps vient de refaire surface, un peuple belliqueux, puissant et dominateur : Les Guraks. Mené par leur puissant chef Zangurak qui veut mettre la main sur le
Coeur de l'Étranger. Mais voilà qu'une bande de mercenaire arrivant dans la cité de Lazulis va tout changer...
Zael (Gauche) est le personnage que nous incarnons la majeure partie du jeu. Orphelin depuis son enfance, il a vagabondé dans les différentes villes de l'empire jusqu'à être recruté par
Dagran. Sa vie de mercenaire commence à le lasser et il cherche un but dans sa vie. En arrivant dans la cité de Lazulis, Zael espère devenir chevalier, mais une rencontre inattendue va venir bouleverser sa vie.
Callista (Droite) n'est autre que la nièce du Comte Arganan, ayant perdue ses parents, elle se sent étouffée dans le Château de Lazulis au milieu de la corruption et des arrangements entre familles. Alors qu'elle va devoir subir un mariage arrangé,
Callista va s'enfuir du Château, rêvant de liberté. Et ainsi va commencer son aventure...
Dagran (centre) est le chef des mercenaires, après avoir "recruté" Zael, il est devenu comme une sorte de grand frère pour lui.
Dagran est aussi habile au maniement de l'épée qu'aux négociations avec des tiers. Il a formé une équipe en qui il a confiance et pour qui il veut un bonheur absolu. C'est pourquoi en venant à Lazulis, il espère trouver une opportunité pour chacun et pourquoi pas devenir chevalier tout comme
Zael.
Yurick (droite) est le plus jeune de la bande. Lui aussi a perdu ses parents très tôt, son père a disparu étrangement durant une bataille contre des envahisseurs. Il reste néanmoins un mage de feu extrêmement puissant, pouvoir qui est en totale contradiction avec son calme habituel et son coeur que l'on dit de glace. Il ne voit son métier de mercenaire que comme un moyen de survie et n'a plus goût à grand chose.
Mirania (gauche) est étrange, c'est le moins que l'on puisse dire. Mirania est une mage des soins, historienne et philosophe à la fois. Elle semble constamment à l'ouest mais pourtant elle est souvent la voix de la raison dans le groupe. Paradoxalement, elle casse son image de petite fille en mangeant comme deux lors des repas.
Syrenne (extrême-droite) est la fétarde du groupe, buveuse invétérée, toujours provocatrice et n'ayant pas la langue dans sa poche. C'est aussi une immense guerrière qui se bat avec deux épées, elle est toujours la première sur le front. Et derrière son caractère de cochon se cache peut-être une romantique...
Lowell (extrême-gauche) est le trublion de la bande, le beau gosse qui fait tomber toutes les filles et un optimiste de toute épreuve. Puissant mage de glace, il est tout aussi puissant avec une arme à la main. Il arrive toujours à détendre la situation quand celle-ci devient critique.
Un groupe très éclectique donc, pour ma part, les personnages sont la grande force de TLS. Malgré la durée de vie relativement courte, tous ont le droit à un approfondissement de leurs histoires et de leurs caractères. Aucun n'est laissé en retrait et au final, on s'attache à tous. Et même Zael que je trouvais un peu insipide au début va évoluer petit à petit pour devenir plus imposant et fort dans ses prises de position. Un groupe que l'on prend donc plaisir à suivre et qui réserve un lot de surprise assez conséquent !
À côté de ça, les personnages secondaires sont loin d'être en reste. Tout d'abord le
Comte Arganan donc, qui malgré son aura est perçu comme un comploteur qui a accédé au pouvoir par des manigances pour le moins douteuses. Sa soif de pouvoir le conduisant à trahir ses plus fidèles sujets pour obtenir le pouvoir de ce fameux
Étranger. Puis nous avons le
Général Asthar qui dirige toutes les forces militaires de Lazulis. Très respecté, il dit avoir enfin compris la voie du véritable chevalier. L'une de ses grandes fierté sera d'avoir pu formé
Therius dont la loyauté n'a d'égal que sa force au combat. Il se montrera particulièrement froid avec les mercenaires au début de l'aventure et puis petit à petit il s'ouvrira pour découvrir que les apparences entre chevaliers et mercenaires sont parfois trompeuses.
Et enfin le grand méchant,
Zangurak, (un faux air de Ganondorf), il se montre sans pitié et ne veut que le pouvoir. Et pourtant il ne cherche qu'à défendre son peuple...
Prenant, c'est le moins que l'on puisse dire. Une fois l'histoire commencée, il est très dur de la quitter en cours de route. Et pourtant j'ai pris mon temps pour apprécier pleinement le jeu, dégustant la beauté des endroits par lesquels nous passons. Que cela soit le château de Lazulis et sa cité, des mondes totalement psychédélique voire à tendance SF ou la grandeur de la forteresse Gurak.
Tout cela est servi par des graphismes magnifiques, les mauvaises langues diront comme toujours que c'est dépassé, mais les développeurs faisant avec la puissance de la Wii ont su nous livrer un monde magnifique et poétique. On sent toutefois que la Wii arrive vraiment au bout de ses capacités, on peut en avoir pour preuve le fait qu'il peut y avoir des lags pendant les combats lorsque trop d'éléments arrivent à l'écran.
À côté de ça, les cinématiques sont toutes d'une grande beauté dans leur genre, que cela soit pour les moments plus intimistes ou alors les énormes batailles à coup de canon et d'invasion ennemie. Je reprocherai simplement une chose, le manque d'expression flagrant des personnages, et certaines scènes peuvent être cassées à cause de ça, ce qui est dommage, peu importe la force de la réplique, vous aurez toujours la même expression impassible sur le visage des personnages avec peut-être un petit sourire par-ci ou par là. Un peu frustrant !
De plus, comme dit précédemment, le scénario est excellent. Et comme tout dans le jeux, il se bonifie avec le temps. Il y a plusieurs long chapitres d'introduction (le jeu est divisé en chapitre pour chaque phase, il y en a une quarantaine environ) mais une fois que les bases sont posées, le jeu peut prendre son envol et à partir de là, ça part dans de l'épique constamment.
Car le jeu n'est pas du tout manichéen et bien que les thèmes abordés restent classiques et bon enfant : L'amitié, la compréhension de l'autre, la famille et l'amour, ils sont abordés avec tant de douceur et de poésie que l'on ne peut se retenir de trouver cela beau. Et pourtant, je suis le premier à être dans la mode du moment et dénigrer les bons sentiments qui pullulent de partout. Mais ici, ils sont amenés si magnifiquement...
Une chose est à regretter, le fait qu'il y a un manque d'exploration évident, notamment sur le fait que l'on est transporté de zone en zone automatique sans chemin à parcourir. Il aurait été intéressant de parcourir davantage le monde ou même déjà l'Empire.
Sur l'ensemble du jeu, on pourra aussi reprocher une chose, la durée de vie. En prenant mon temps, j'ai mis environ 22h. Mais par exemple pour Yuushi qui l'a rushé, je sais qu'il a mis 17h. Court mais intense.
Principale qualité ou principal défaut d'un RPG, il se trouve souvent au niveau du Gameplay. Ici déjà, on peut noter deux grosses spécificités propres à TLS : Au début du jeu, Zael se voit confier un pouvoir de l'étranger -> Magnétisme. Ce pouvoir, qu'il peut activer à tout moment, lui permet d'attirer les ennemis vers lui et les ralentir pour aider ses collègues au combat. La deuxième spécificité étant que ce même pouvoir lui permet de se ressusciter 5 fois, lui et les autres mercenaires.
Le système de combat est en temps réel à la manière d'un pur jeu d'action. Au début, j'ai d'ailleurs souvent comparer le système de combat à Dynasty Warriors-like, et autant dire que je n'était pas plus enthousiasmé que ça car il me suffisait de jouer au bourrin pour triompher de mes ennemis. Puis le jeu avance, on apprend des talents (sorte de techniques spéciales à pouvoir utiliser pendant les combats). Puis au fur et à mesure, on se rend compte qu'il ne suffit plus de bourriner pour gagner. Et il va falloir commencer à établir de stratégies, alors en soit, l'I.A des autres compagnons est vraiment bonne, mais on peut leur donner des ordres sur telle ou telle technique à adopter, mieux vaut-il attaquer, ou alors se soigner, augmenter ses capacités défensives ou alors offensives. Toujours bien manier le magnétisme pour protéger les autres. Et c'est vraiment jouissif car tout peut se jouer à la seconde.
Une particularité vraiment interessant de TLS est aussi le fait de pouvoir "disperser" les sorts alliés et ennemis. En fait, après une attaque alliée, par exemple Yurick qui jette un sort de feu, un cercle de feu va apparaître au sol, et avec Zael, on peut faire une attaque appeler
"Rafale" sur ce cercle qui permet de le disperser, cette dispersion permet de donner une propriété de brise-garde à nos armes. Ou encore pour un sort de soin, il va y avoir une zone délimitée par un cercle qui redonnera de la vie, toute personne hors du cercle ne pourra en bénéficier, alors pour remédier à ça, Zael disperse le sort et à ce moment là, tout le monde en profite. Et évidemment chaque sort dispersé apporte une aide différente. La technique est exactement la même pour des sorts ennemis, si vous dispersez un sort de soin ennemi, les effets du sort disparaîtront. Il faut donc constamment être en surveillance des halos de soin qui permettent de récupérer ou alors des sorts alliés à disperser pour aider pendant les combats. C'est très vivant et cela donne des combats absolument jouissif.
Si on ajoute à ça le fait qu'on assiste souvent à des batailles générales contre des dizaines et des dizaines d'ennemis à la fois, il faut être très actif et réactif. Je ne vous détaille évidemment pas toutes les autres choses qui viennent parsemer le système de jeu. Et c'est là que le jeu est fort, car malgré au final un gameplay épuré et très intuitif, il en sort une façon de jouer très stratégique.
Entre deux, je parle d'un défaut du système, le fait que pour frapper, il n'y a besoin d'appuyer sur aucune touche. Ce qui fait que lorsque vous bougez durant le combat, par exemple pour allez aider des coéquipiers, et bien machinalement, Zael frappe les ennemis qui se trouvent sur le chemin, ainsi on peut passer un temps fou à essayer de se dégager des ennemis pour ne pas avoir à donner des coups automatiques.
Mais le must s'il en est, les combats contre les boss, tous gigantesques autant en taille qu'en force. Mais ce qui est intéressant, c'est bien évidemment que chaque boss a sa particularité, souvent il faut faire jouer l'environnement, il faut trouver le point faible du boss et l'exploiter. Et ce qui rend le jeu vraiment épique par endroit, ce sont des duels chevaliers contre chevaliers, des véritables affrontements sans sort ni rien, juste nos talents et techniques pour venir à bout d'un chevalier. Des duels souvent intenses et magnifiques.
Et le combat que je retiens, c'est vraiment : (Énorme spoil sur la fin du jeu, donc je vous déconseille évidemment de le lire)
Le combat final contre Dagran. Un boss énorme dans tous les sens du terme, il n'y a pas la place à l'erreur, constamment jongler entre attaque et défense et gérer parfaitement ses coéquipiers, un travail de longue haleine pour un boss qui bien durer 30 minutes. Le tout accompagné par une musique phénoménale
The One ruling Everything (全てを支配せしもの)Outre les combats, il y a un classique système d'Items avec la possibilité d'améliorer des armes et des armures avec de l'argent ou des objets, rien d'original à ce niveau là donc.
Plusieurs quêtes annexes viendront aussi parsemées le jeu, si elles ne sont pas de plus intéressantes, elles ont le mérite de nous faire voyager dans des endroits inédits. On peut aussi se battre dans un bâtiment s'appelant l'Arène, sorte de Colisée où sont organisées des batailles contre des ennemis, et plus on gagne plus on peut en affronter des puissants.
Dear God... Le talent de Nobuo Uematsu n'est plus à prouver, je pense que ni RED ni Yuushi ne me contrediront sur ce point là. Et une fois encore, il m'a fait rêver. Pour tout vous dire, l'écriture de ce topic se fait en ce moment sur
The Flying One (翔べるもの), chef d'oeuvre du jeu. Mais le jeu regorge de pépite. Je vous enjoins déjà à écouter le thème principal du jeu qui est en lien sur l'image titre du topic. Puis la musique général des combats
Order and Chaos (秩序と混沌と) qui est le juste dosage entre action/stress/épique.
La musique des épreuves et des duels entre Chevalier, assez légère et joyeuse
Pride of Knights (騎士の誇り) Ou encore la musique de la cité de Lazulis
Timbre of the City (街の音色)Je pourrais faire un pavé pour vous parlez de toutes les musiques, mais le mieux est vraiment que vous les écoutiez toutes. Et Outre le fait qu'elles sont parfaites, elles s'inscrivent parfaitement dans le jeu, d'une beauté rare et même Toberu Mono (The Flying One) fait parti intégrante du jeu, une sorte d'hymne de Lazulis.
Bref, l'OST de TLS est composé de pas moins de 32 musiques, toutes sont à écouter. Toutefois, si je ne devais qu'en retenir une, cela serait vraiment Toberu Mono. Et quand je les écoute, je me dis qu'elle rentre vraiment toutes dans la classification qu'a fait RED concernant les "thèmes" d'Uematsu, bien joué !
Un grand jeu. Bizarrement, ce n'était pas forcément le jeu que j'attendais mais j'y ai pris un plaisir fou. Un univers prenant, un système de combat non exempt de défaut mais profondément jouissif et des boss grandioses. Et bien évidemment des musiques exceptionnelles...
Je lui donnerais davantage la caractérisation de jeu d'action plutôt que d'un RPG. Mais c'est un jeu magnifique, c'est évident.
Merci à Taka et LG pour les titres.