Welcome to your worst nightmare, maggots!
Valkyria Chronicles
Introduction et Histoire :
Premier RPG sur PS3 et c’est un tactical. Et ce n’est quand même pas un cauchemar.
Produit par SEGA, un des plus grands bienfaiteurs vidéoludiques et qui malheureusement connait actuellement quelques difficultés, ce RPG jouit d’une assez bonne réputation. Et des les premières minutes on peut comprendre pourquoi : Très beau, accrocheur avec bonne musique (Hitoshi Sakimoto étant derrière l’OST) ce jeu à de quoi offrir une bonne interaction, rappelons également qu’il s’agit là du TRPG et que ces derniers sont dans la plupart des cas très prenants. Mais…
Même s’il reste un bon jeu, ce dernier n’est pas le RPG exceptionnel auquel je m’attendais et que l’on vend si cher sur la toile. La musique est excellente mais elle ne compense pas le scénario, qui loin d’être médiocre reste quand même bien moyen car reprenant les thèmes classiques de la guerre moderne (enfin pas si moderne que ça) sans innover ou étonner. SEGA a fait du bon boulot mais rien d’exceptionnel du côté scénario.
L’histoire traite d’un petit pays, Gallia, situé entre deux grandes super puissances, L’Empire, et l’Alliance. Ces deux antagonistes se sont engagés dans une 2ème guerre mondiale en vue de mettre la main sur un maximum de réserve de « ragnite », une ressource minière rare et qui constitue la base de l’industrie actuelle. Energie, pouvoir, domination… la routine de toute guerre.
L’empire ayant bien avancé dans cette guerre, il se met en tête de prendre de force Gallia afin de l’utiliser comme check point, officiellement et de mettre à profit ses réserves de ragnite.
A une autre échelle, un jeune universitaire, passionné par la nature, revient dans son pays natal Gallia où il se rend compte de l’ampleur de la situation. En effet son village se fait attaqué par des troupes de l’empire sans merci. Etant le fils du héros de la première guerre mondial, ce dernier fait preuve de prouesse au combat afin de repousser l’Empire en dehors de son village à l’aide d’Alicia, une fille du coin, d’Isara sa sœur adoptive. Sans oublier l’Edelweiss, le tank de son défunt père.
Cependant l’Empire s’acharne et Welkin, le héros, se voit obliger de replier devant l’écart trop important des rapports forces. Il rejoindra la capitale où il fera partie avec ses deux compères du Squad 7 de la milice. Ils rencontreront au sein de cette même milice deux autres compagnons, la charmante Rosie et le grand gaillard Largo. Au fur et à mesure des batailles d’autres alliés feront leur apparition et le Squad 7 verra ses rangs renforcés.
Squad 7 recevra dès lors différentes missions afin de se débarrasser du danger de l’Empire et rendre à Gallia les ailes de la liberté lui permettant de voler vers un avenir plus sûr pour les générations futures. The End ^^
Perso et globalement, cette histoire ne m’a pas vraiment scotché car prévisible et n’augurant rien de bien accrocheur. A part un rebondissement qui m’a bien bluffé, ce sont surtout les interactions entre les personnages et certains dialogues qui m’ont paru avoir la part belle dans ce RPG. Les débats et quiproquo sur la guerre, les nations, ou alors des thèmes plus terre à terre sont rondement bien menés.
On rencontre dans ce RPG presque toutes les facettes de la guerre, le pourquoi, la volonté d’instaurer la paix, de se défaire des dirigeants ou se jouer d’eux, le sacrifice, la vengeance, l’aspiration à une vie tranquille et l’ouverture d’esprit aux véritables valeurs humaines… etc. Ceci laisse penser que VC est un RPG non pas de finalité suite à une histoire qui vous tient en haleine et où l’on va vers quelque chose mais plutôt un RPG de contexte où ce qui se passe pendant l’histoire est plus important et qu’il a été créé dans cette optique.
Graphisme et ambiance :Point très très fort du jeu. On a droit à de jolies tableaux peints et en mouvement, mieux que du cel shading et nettement plus artistique, les coups de crayons et de peintures donnent un rendu très agréable et avoir le tout qui se meut devant soi nous fait réaliser la prouesse de la chose, surtout que le jeu est sorti y’a de ça un moment.
Pour l’ambiance il faut dire qu’un gros travail a été fait pour donner de la crédibilité aux personnages avec un bon doublage, de bonnes expressions faciales et gestuelles ainsi que des caractères bien trempés. Ajoutez à cela des onomatopées dispersées un peu partout dans le jeu donnant un côté BD aux différents tableaux et vous obtenez un jeu avec une véritable aura et un style qui le distingue pas mal.
Combat :Les combats sont assez bien réalisés et le côté tactique bien mis en valeur mais 2 points peuvent gêner : le manque en diversité de l’infanterie et la facilité des missions.
En tout et pour tout on se retrouve avec 5 types de soldats.
- Scout : qui peut parcourir de longues distances mais dont la puissance offensive ou défensive reste très limite.
- Shocktrooper : qui parcourt de faibles distances mais qui possède une puissance de frappes très importante contre les cibles humaines.
- Lancer : qui parcourt de faibles distances mais qui possède une puissance de frappes très importante contre les tanks.
- Sniper : qui parcourt de faibles distances mais qui possède une puissance de frappes très importante contre les cibles humaines et qui bien sûr peut viser à de très longues distances.
- Engineer : qui peut parcourir de longues distances, réparer les tank et recharger les armes mais sa puissance offensive ou défensive reste très limite.
Voilà, ajoutez à cela un tank et vous aurez l’ensemble des options qui s’offrent à vous pour trouver la meilleure tactique, en découdre avec vos ennemis et menez, si vous l’acceptez, votre mission à bien.
Très faciles, les missions se feront assez aisément et même si vous perdez la première fois, il est fort probable que vous la réussissiez au bout de la deuxième tentative. Donc le manque de challenge est un gros gros défaut qui constitue un comble pour un Tactical RPG, quand je pense que je n’ai pas encore fini Ogre Battle sur PSP parce que je bute à la presque fin devant un ennemi extrêmement dur, je me dis que je préfère quand même la difficulté.
Musique :C’est FFT version WWII. il s'agit là de l’expérience Sakimoto (qui cette fois est accompagné de Daisuke Kawaguchi) version militaire qui est très honorable mais qui dans le même style nous avait gratifiés de bien mieux dans FFT comme avec
Cry of a Bitter Heart. On n'est pas du tout au même niveau pour cette fois, mais c'est moin d'être moche et on retrouve quelques thèmes qui mettent de suite dans le bain.
Deseperate Fight. ou la musique de combat que l’on entend le plus souvent… ennemy sighted…
Et our avoir un bon Squad rien de tel que des recrues motivées, donc il faut une musique qui file la pêche et adoucisse les mœurs :
We are the Barracks.
Et comme d’habitude nous avons droit à notre thème de royauté où notre auteur s’y retrouve un peu plus facilement et on y reconnait son style entre mille:
Randgrith Archduke's Family.Sans oublier bien sûr le
Main Theme du jeu et qui constitue la plus belle des surprises.
C’est une bonne OST mais je m’attendais à mieux sans pour autant être déçu. Peut être que s’il l'avait composée avec son compère de toujours (Masaharu Iwata) alors aurions-nous eu droit à des thèmes comme celui-là…
Ramza's Theme.
Conclusion :Un TRPG intéressant, mais loin d’être un incontournable. On passe un bon moment mais pour ceux qui aiment les gros challenges des TRPG ce ne sera pas pour cette fois.