Citation:
Dommage qu'internet n'existait pas dans les années 70, on aurait peut-être des surprises à lire certains avis sur Jim Morrison ("ce gars il faisait que discuter reptile pendant ces concerts et boire de l'alcool, ah bon c'est aussi un chanteur ?"), Jimi Hendrix ("il a découvert la saturation parce qu'il ne savait pas jouer, je préfère largement la guitare puissamment rock d'Eddy Mitchell") et leurs copaings.
Bah, justement, internet existe, et du coup, ça change la perception que l'on a des artistes aujourd'hui. Je suis d'accord avec toi, Probablement que tout ces génies défoncés aussi, faisaient de mauvais concerts, se faisaient parfois gentiment pousser pour tituber jusqu'à leur micro et se faisaient surprendre la tronche en vrac. Mais les gens n'avaient pas de smartphone pour mettre illico la vidéo sur Youtube, de twitter pour relayer l'info, de blogs pour relayer les anecdotes trash que les médias traditionnels se gardaient de publier. Du coup le staff pouvait débarbouiller la star de son vomi avant qu'elle n'aille se faire tirer le portrait. Ce qui laisse une trace différente. Les artistes subissent une culture de la transparence qui n'existait pas avant et génère un "bruit" médiatique plus important que celui de leur travail.
A cela s'ajoute qu'Amy Whinehouse n'a fait que deux albums,dont un vraiment bon, et que leur renommé est quelque peu éclipsée par le feuilleton de la droguée anorexique à choucroute, maquillée comme un passeport colombien et tatouée comme un vieux biker. Un vrai personnage de Tex Avery.
J'aimais son disque, je l'ai carrément acheté, c'était une interprète d'exception et je suis d'accord qu'Argosax troll discrètement, et le sujet, et la ponctuation.
Mais quelque part, elle laisse une œuvre mince. Il est possible que le temps transforme ces morceaux en classiques, mais il faudra attendre pour le voir.
De toute façon, le club des 27 ça n'existe pas. C'est une manière très artificielle de voir la musique. Oui ces gens mourraient jeunes, c'est une conséquence pas très inattendue lorsqu'on se came jusqu'à l'os.