dinosaurus2002 a écrit:
Dites, y a pas quelqu'un qui peut peut mettre la lttre de AJt sur ce sujet parce que je n'arrive pas à me connecter sur le site Glénat et j'ai bien envie de la lire.Merci d'avance ^^
Bon je me permets de partager le message d'AJT, o combien approprie^^
AJT a écrit:
SBS et Co partie 1/6
Bonjour à tous, je ne suis pas certains que me place soit vraiment ici, mais je vais me permettre de répondre car j'ai fait partie et dirigé pendant un temps une "team" de scantrad.
Il faut déjà savoir que tous ceux qui se lancent dans ce genre d'aventure sont des fans sans condition de l'œuvre d'Oda et que nous possédons tous ce qui est déjà sorti en France, et parfois des volumes importés du japon (j'ai moi même les Colorwalk en jap et le tome 43 en jap mais pour une autre raison que nous aborderons plus tard).
Je vais vous expliquer la vie, ou plutôt la « no-life » d’un membre :
Nous passions au moins deux heures à retoucher chacune des pages, et cela occupait 3 à 5 personnes, donc minimum chacun passait 8 h par semaine devant son écran, et trop souvent beaucoup plus.
Sans compter le travail de traduction et surtout d'adaptation qui est loin d'être évident quand on a aucune perspective de l'avenir de la série (Oda ne cesse de nous surprendre) et ca nous a souvent obligé à revenir en arrière et a modifier telle ou telle situation (et là je rejoints les autres en disant que les traducteurs de Glénat, qui sont des professionnels, devraient avoir au moins 2 à 3 tomes de lecture d'avances par apport à la France pour éviter de grosses erreurs de traduction
Enfin, l’édition proprement dite, c'est-à-dire la mise en place des textes dans les bulles est aussi une source infinie de problèmes pour garder une cohérence globale.
SBS et Co partie 2/6
Bon, nous avons parlé du « comment », maintenant, parlons un peu du « pourquoi » :
Une personne normalement constitué n’ira jamais faire ce genre d’activité, je l’admets. Il faut pour comprendre remettre alors les choses dans leur contexte.
En France, one piece fait partie des bonnes ventes, mais n’est pas ce raz de marré que l’on connait au japon, au départ c’est même une bête curieuse aux dessins farfelus qui en dérouté plus d’un.
Pourtant, la force de l’humour, du style et de l’histoire à su nous captiver et nous donner l’envie d’aller vers les autres pour leur faire découvrir ce manga.
C’est là l’idée qui est finalement à retenir, des fans qui veulent faire partager leur passion ; qu’elle devienne contagieuse, que des échanges se fassent, que les gens parlent sur les forums de ce qui les retient et les animes.
Pour ma part la vie de ma team fut d’une grande richesse et j’espère avoir fait découvrir au plus grand nombre one piece.
SBS et Co partie 3/6
Ne venez pas me parler d’agent ici, car quelqu’un qui aime one piece l’achètera !
Le support papier est le seul qui reste « vivant » au final car c’est celui que l’on fait découvrir à ses proches.
N’oubliez pas que cette série compte plus déjà plus de 40 volumes en France (50 au japon) et que c’est loin d’être fini !
Si vous croyez qu’un jeune comme un plus vieux se lancera dans un tel investissement sans au moins lire une bonne partie de l’histoire à la Fnac ou sur le net vous rêvez debout !
Je pense que le scantrad a contribué à l’essor du manga.
Des séries qui me paraissait tellement impossible à voir en France son finalement arrivées, et j’ai pu enfin acheter ici les série que j’ai connu sur le web.
Pour ma part les exemples sont nombreux : bleach, hikaru no go, full metal alchemist, midori no ibi, pretty face, tsubassa reservoir chronicle, ES21, 20th century boy’s, berserk, dna², beck, helssing, touch, rough, love hina, 666 satan, … sont des series que j’avais suivit sur le net et qui maintenant on leur place sur mon étagère.
SBS et Co partie 4/6
Un dernier exemple, qui lui vous prouvera définitivement la force du scantrad dans le choix des éditeurs vis-à-vis du succès d’estime que rencontre une série sur le net : « Hajime no Ippo» connu en France sous le nom de « Ippo - La rage de vaincre ».
Cette série fait actuellement plus de 80 volumes au japon… 80 ! Du jamais vu en France !
Pensez vous vraiment, malgré le succès au japon, qu’un éditeur se lancerait dans une aventure aussi risquée sans être sûr qu’un noyau dur de fans existe préalablement en France ? (je vous le redis à pour la comparaison mais one piece ne jouit que d’un succès d’estime en France, mais est loin des son potentiel quand on connait le délire que cette série engendre au japon)
SBS et Co partie 5/6
Maintenant, je voudrais revenir au volume 43 ici présent, il représente beaucoup pour moi ; et aussi pour toute une communauté de fan.
En 2006, sur un forum dédié à one piece, une bande d’allumé dont je faisais parti, on fait le pari insensé d’écrire à Eiichiro Oda…
Etant donné que One Piece disposait d'un courrier des lecteurs (connu sous le nom de SBS), il n'y avait aucune raison que seuls des lecteurs japonais y soient publiés. Alors pourquoi pas nous ?
Nous nous sommes donc mis d'accord pour envoyer un colis contenant des fan arts (dessins ou colos), des lettres (en anglais ou en français) et une lettre commune rédigée en japonais.
Au final le colis fut posté le 25 avril 2006 à l'adresse des SBS, au Japon. Il contenait : 58 colos, 12 dessins, 7 créations personnelles (souvent des montages) et 9 lettres personnelles.
SBS et Co partie 6/6
Après des mois d'attentes nous avons finalement eu une réponse. Maître Oda nous répondit par l'intermédiaire des SBS du volume 43 qui sortit le 4 septembre 2006 au japon.
Vous comprenez maintenant la raison qui me pousse à réagir ici, dans les commentaires d’un volume 43 à paraitre en France, et que je ne louperais pour rien au monde !
Vous le comprendrez d’autant plus, que parmi les participants à ce colis envoyé au japon, je fus celui chargé de réunir, imprimer et POSTER ce colis en direction du soleil levant !
J’avoue que j’en éprouve une certaine fierté et que je remercie encore Oda de se soucier autant de ses fans… du monde entier !
++ AJT