Je ne vois pas ce qu'il a de si terrible que cela ce chapitre, j'ai au contraire bien aimé cette tentative de Miura de briser le flottement des derniers chapitres (dont le graphisme était hallucinant et les expressions de Griffith encore plus WTF) pour entrer dans la narration purement visuelle. Une belle réussite en tout cas, peut-être pas très passionnante, mais le rythme de Berserk n'est pas connu pour être endiablé ; et il y a un aspect "zen" qui se dégage là contrastant formidablement avec le climax scénaristique.
Alors que les précédents chapitres, quoiqu'impressionnants, ne me faisaient pas vraiment pâmer (la recette Berserk réutilisée à l'infini pour marquer la bataille, efficace mais pas neuf), l'essai est transformé et abouti avec celui-ci. Et puis franchement, si c'était pour ajouter deux/trois bulles n'ayant que très peu d'intérêt (si ce n'est de rendre Griffith ennuyeux par la banalité des propos et de son faciès), autant jouer la carte muette à fond.
Et pour le côté shojo, la tête du Faucon Blanc a toujours été comme cela, même au début (avec des nuances sur son visage se déformant par moment pour montrer un penchant seinen). Quoique, ce n'est pas si shojo que cela, étant donné que les visages sont normalement très expressif, ce que Griffith n'est plus (représentation du divin, toussa, mais chiant), ce qui est assez second degré de la part de l'auteur. Un pied de nez appréciable, même si ça m'a fait détesté le personnage (pas dans le fait que c'est un salaud bien traité, mais parce que j'ai envie d'enfoncer sa tête dans le bitume en voyant sa face figée).
Non, finalement, ce chapitre me réconcilierait presque avec Berserk, c'est dire ! Reste plus qu'à revenir sur Guts et ça serait du tout bon.
Tout ça pour dire que j'attends la trad avec impatience ! \o/
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