C'est amusant. Je m'étais dit que j'attendrais la fin de l'Arc Endless Eight pour réagir. Attendre parce que je pense sincèrement qu'il faut prendre les trois (parce qu'il y en aura trois, c'est évident. Bye bye donc les fumeux 'Au delà de la Disparition" et "Où est passé le chat" du planning) épisodes comme un ensemble.
Ne répètent-ils pas la même chose, finalement ?
Mais, illogiquement, je vais réagir maintenant, parce que j'ai énormément de mal à me retenir de le faire.
Je commence la réalisation, et tout ce qui entoure l'épisode. KyoAni nous prouve encore une fois qu'ils sont très forts, et aussi vraiment détestables. D'abord, rien que le nom de l'épisode : Endless Eight. Ou le même que le précédent. Et certainement le même que le suivant. Soit, le même titre pour chaque épisode se rattachant à la boucle temporelle. Là où KyoAni aurait pu jouer la carte de la clarté, elle lance au contraire toutes ses forces pour aller le plus possible dans son idée. Ainsi, on a la même histoire, deux fois de suite, mais de façon différente. Si les fans différencieront certainement les épisodes par un I et II pour s'y retrouver, il ne sera pas dit que KyoAni l'aura fait. Rien que pour ça, déjà, chapeau. Mais de se dire que le studio n'est pas tombé dans la facilité en nous ressortant les mêmes scènes à l'image près, c'est encore mieux. Et j'ai vraiment aimé les philtres utilisés pour signifier les impressions de déjà-vu (d'ailleurs, ça me fait toujours aussi rire de voir que les japonnais ont repris cette expression à leur compte ^_^).
On voit donc dans cet épisode même la force de la série. Même les évènements les plus banals peuvent avoir une importance insoupçonnée. Sauf si l'on a lu les novels, bien évidemment, mais là n'est pas la question. J'avoue adorer particulièrement le contexte de Endless Eight, à base d'évènements estivaux simples et légers, souvent propices à de bonnes tranches de rire. Mais avec la boucle temporelle, on a la lassitude qui prend le pas, et surplombe le reste. On s'en rend bien compte avec Nagato, par exemple. Si, dans la première fois, on sentait un intérêt conséquent pour toutes ces activités, on ressent maintenant bien le poids de ces presque 600 ans "d'amusements"...
J'aime beaucoup cette symbolique que prouve que, plus que toutes les bonnes choses ont une fin, toutes les bonnes choses doivent avoir une fin. Ce ne sera pas Nagato qui nous dira le contraire. Si tant est qu'elle le veuille après tout, son devoir étant d'observer, encore et inlassablement.
Au registre des différences avec le précédent épisode, le plus marquant est sans aucun doute la prise de conscience de la situation. Entre la panique, compréhensible, de Mikuru, et l'amusement, plus obscur, de Koizumi, on est vraiment gâté. On se prend beaucoup de choses en une fois, et ce n'est pas la révélation avec Nagato qui arrange les choses. Après tout, savoir que l'on vient de vivre 15498 fois les mêmes deux semaines, c'est plutôt difficile à encaisser. Même pour Kyon, qui pourtant est passé maître dans cet art.
En parlant de Kyon, sa toute dernière remarque m'a carrément interpellé. Pire, elle m'a complètement explosé aux yeux. On a là quelque chose de vraiment fort, et qui va perdurer pendant un certain temps. Oui, Kyon se fait confiance pour la suite. Ou tout du moins, il fait confiance à son prochain lui pour régler le problème. On pourrait y voir là une tentative de fuite, mais il n'en est rien. Non, la vérité est que Kyon se fait confiance pour se rendre compte du problème plus tôt. Et pour le régler, définitivement. Car il n'y a que lui qui peut faire quelque chose.
J'attends avec impatience le prochain épisode... Endless Eight.
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