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 Sujet du message: District 9
MessagePosté: Mer 16 Sep 2009 16:25 
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Et hop, il est enfin sorti!
Grosse attente pour moi donc et j'ai pas été déçu du tout.

Dès les premières secondes, on est plongé dans le coeur du film: filmé à la manière d'un documentaire, avec les interviews etc, on nous expose la situation: depuis des années, un énorme vaisseau stationne au-dessus de Johannesburg et ses habitants sont parqués dans des ghettos, le District 9 donc.
On nous montre comment les civils, militaires etc cotoient chaque jours les "Crevettes", mais aussi les conditions de vie de ces dernières etc.

Très vite la situation des "étrangers" rappelle celle qu'était celle des noirs dans ce même pays, à l'époque de l'Apartheid: cette fois ce sont les Aliens qui sont victimes de ségrégation et les Noirs (enfin certains) qui en profitent. On retrouve donc toutes sortes de panneaux d'interdiction envers les Aliens, d'émeutes anti-Aliens, d'atrocités envers eux...bref, l'ambiance est posée, pour une grande majorité de la population, les Aliens ne sont pas du tout les bienvenus.

Et c'est donc dans cette situation que l'on va retrouver notre "héros", un agent de la MNU, organisation s'occupant de la pseudo-installation des Aliens. Un personnage très bien campé par son interprète et qui va en voir des choses et en prendre plein la gueule croyez-moi, mais bon, c'est chaud de parler de ce film sans trop spoiler; disons juste que j'ai mis précedemment le terme "héros" entre guillemets, parce-que c'est plus un type banal qui se retrouve dans la merde et qui veux juste en sortir. Bref, il en voit de toutes les couleurs le pauvre et ne manquera pas d'attirer à la fois la compassion, mais aussi le dégoût du spectateur.
Comme autre personnage notable, je retiendrai surtout le méchant militaire, juste effrayant à mon goût.

Mais ce qui fait la grande force du film, outre le fait que pour une fois, les Aliens ne soient pas de vilaines créatures voulant nous envahir mais plutôt de pauvres "naufragés", c'est sa réalisation.
C'est simple, il n'y a quasiment aucun plans fixes, mis à part lors des interviews évidemment et les plans larges sont uniquement descriptifs. Du coup, que la caméra soit portée à l'épaule, fixée à une arme, que ce soit de la steady-cam...on est toujours au coeur, au centre-même de l'action, des évènements: ça bouge tout le temps certes, mais c'est toujours au service du film, du coup à aucun moment on a du mal à suivre ce qu'il se passe, ou pire, à décrocher!
Et bien sûr, il faut ajouter à cela le montage de fou furieux qui contribue beaucoup à tout ça!

Bref, Neill Blomkamp offre son talent de clippeur et surtout metteur en scène au cinéma et ça fait mal: son style, mélange de style à la documentaire et de "cinéma vérité", renforcé par des images superbers, à la limite, non même plus à la limite du photo-réalisme, fait très, très mal!
N'empêche qu'il a eu énormément de chance: à même pas 30 ans, être produit par Peter Jackson en personne et faire un film de cette envergure, respect.

Bref, j'ai vraiment adoré!
Un film qui en fout plein la gueule et un jeune réalisateur très talentueux à suivre de très, très près (aller, le film, Halo!!).


Dernière édition par Deu$ le Mer 16 Sep 2009 17:37, édité 3 fois.

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MessagePosté: Mer 16 Sep 2009 17:11 
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Yop! Je reviens tout juste de la séance ciné où je suis allé le voir. Que dire d'autres que Deu$?

C'est vrai que je ne m'attendais pas du tout à ce genre de film! J'avais lu le synopsis et vu la bande-annonce mais je m'attendais plus à un standard hollywoodiens du genre : "le héros c'est le plus intelligent et c'est donc le meilleurs placé pour se sortir du guêpier dans lequel les scénaristes l'ont placé."

Et bien pas du tout. Le héros est juste un type banal au possible avec un concentré de défaut de l'humanité en lui. Il n'est pas fort, pas intelligent et certainement pas un bon samaritain. Il est même complétement immoral par moment! Et il doit encaisser tout ce qui lui tombe sur le coin du nez avec ça!

Finalement, seul le méchant est banal dans ce film. Le militaire qui veut juste buter de l'alien pour le fun à déjà été vu et revu. Et c'est d'ailleurs même le seul personnage qui n'évolue pas tout au long du film contrairement au héros et à une certaine crevette.

Bref, le film m'a plu. Quelques moment un peu gore et d'autres plus humoristique (le coup du cochon^^) le tout filmé avec brio et originalité. Les scènes d'action sont réussi et les effets spéciaux de bonne qualité. Je ne me suis pas ennuyer une minute du début à la fin. Je recommande.


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MessagePosté: Mer 16 Sep 2009 20:30 
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Alive In Joburg
(Le court-métrage à l'origine du film; avec Sharlto Copley déjà présent)


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MessagePosté: Mer 16 Sep 2009 22:20 
175 000 000 Berry
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Hop hop, c'est vu ici aussi, le commentaire s'impose de lui-même...

Bon alors déjà, mitigé comme avis... J'ai passé un bon moment, mais après avoir vu "Alive in Joburg", je m'attendait à un peu mieux de la part de la "version longue d'un court métrage" (c'est un peu bâtard comme appellation mais tant pis). Autant le dire de suite, le court-métrage m'a vraiment enchanté et je m'attendais tout au plus à une version un poil plus bourrine, c'est peut-être un peu trop de ça qui a gâché mon visionnage.

Tout d'abord, il est assez appréciable de voir que le film reste dans une sphère assez fermée : c'est surtout le combat de trois-quatre individus (disons l'Alien "Christopher" et Wikus d'un côté contre le beau-père et le "colonel" mercenaire de l'autre). Au final, l'affrontement, même s'il s'opère aussi contre la MNU et contre les gangsters nigériens reste surtout le problème de quelques personnes et je trouve assez sympa par souci de visibilité, qu'on part pas dans le trop grandiloquent. Le héros est bien foutu, un bon mélange bien équilibré. Déjà bon point il ressemble à rien, on est très loin du "action hero" et c'est tant mieux, le côté salaryman un peu pleutre mais nerveux et rageur est bien vu. C'est pas un monstre mais il est loin d'être purement sympathique, il est je trouve très bien dosé, c'est probablement un des meilleurs atouts du film. L'alien fait un peu simplet et le fait qu'il soit le seul à être apparemment si balèze en mécanique est plutôt inexplicable et fait un peu "Right Guy at the Right Place at the Right Time" mais bon... sinon il y aurait pas de film ! (et en se disant qu'il était un ancien ingénieur, ça passe). Le colonel est bien dans le sens où il ne détient aucune autorité particulière, c'est juste un crénios indépendant sans grande limite. Bref les perso sont peu mais exploités de manière efficace. Petit point tout de même : c'est très "mec", la seule fille sert pas à grand chose, force est de le reconnaitre (à part éventuellement à motiver le héros, OK).

Côté intrigue, c'est assez bateau et c'est pas forcément le truc le plus remarquable. Le scénario n'est guère complexe et ne constitue pas le point important du film, je passe dessus sans m'y attarder...

Le film est bon car il recèle d'idées intelligentes mais pèche car il sous-exploite ou mésexploite pas mal de trucs. Les bons points : l'idée de l'alien HS est vraiment rafraichissante, ça change vraiment des films du genre et ça permet plein de trucs très bien vus. Je passe sur le rapprochement avec le racisme et l'apartheid tant c'est évident. L'idée de l'alien réfugié est tout de même assez cool y a pas à dire. Malheureusement à côté on manque un peu le coche : j'ignore le coup du "en 20 ans, les humains n'ont même pas été foutus d'opérer le système alien" tant c'est pas "improbable" mais "gros", surtout question armement. Cela permet toutefois de mettre en place ce truc de bio-ingénierie très sympa elle aussi, qui bien que simple est bien développée. La location est bien entendu essentielle, mais bon sang qu'est-ce que ça fait du bien de voir autre chose que les USA dans un film d'aliens !

Assez triste par contre que lorsqu'on fait un film sur le racisme et la xénophobie, on tombe soit même dans le piège. Parce que bon, les nigériens on clairement le rôle de m**** du film. On a quand même des "Exploiteurs ultra-violents", doublés d'espèces de bigots chamanistes - animistes assez ridicules. Ça aurait pu être solutionné en disant qu'ils sont juste une bande de gangsters pluri-ethnique, mais non, ce sont des "nigériens" et ça, ça fout un peu tout en l'air en rajoutant un adversaire au final assez dispensable. Au moins, ça permet de rappeler que le racisme ce n'est pas que de la part des blancs vers les noirs, mais enfin, on avait pas franchement besoin de ces gars du nord pour le rappeler, ça plombe un tantinet l'enjeu !

Autre point un peu triste : au final, le côté "documentaire" qui rendait le court-métrage si puissant est assez sous-exploité, un peu de temps en temps, mais c'est juste pour garder le lien avec le court et c'est en fait trop anecdotique pour garder la force opérée dans l'œuvre originale. Dommage, mais ce qui marche dans un format ne fonctionne guère dans un autre...

L'idée que l'on suit juste un pauvre gars, qui erre un petit peu dans un monde qu'il croit comprendre, mais qu'il n'aborde absolument pas de la bonne manière, limite bien sur l'œuvre, mais lui donne en même temps sa force. Ce Wikus, qui s'imagine tant de choses sur les aliens du D9, qui préfère les regarder comme des monstres, plutôt que comme des créatures douées raison; au final, c'est tellement plus rassurant et tellement plus simple, surtout lorsque l'on voit l'état les réprimer. Le principe est tout bête, mais Dieu que cela marche bien. Combien de personnes fonctionnent encore comme ça et pas forcément envers une autre ethnie, cela peut-être envers un autre groupe social (il suffit de voir ce que les gens "normaux" pensent en général des banlieues....). Au final, tout réside sur Wikus, mais il porte vraiment très bien son rôle, Christopher étant bien plus l'élément "pathos".

La fin est peut-être un peu trop grosbill mais bon, il faut aussi de ça je pense. Le travail a été plus que fait sur le vrai point, j'imagine qu'on peut les pardonner de se lâcher, surtout que c'est pas "too much" non plus : les armes, à part peut-être le "lightning gun" ne sont pas trop bourrines et on fait tout aussi bien chez nous. Le véhicule léger n'a l'air guère plus performant qu'un bon gros hélicoptère, il a juste de la gueule. Le mécha est un peu WTF et est probablement le plus dispensable, surtout que ça fait vraiment "big achievement for the big guy !" mais bon, au moins il fait vraiment "tigre de verre" : en offense, il déboite, pour encaisser, il y a plus grand monde... Content donc de voir que s'il font du shoot-out, c'est pas non plus jusqu'à plus soif et il ne sont pas atteint de Bayite.

Bref un film bien sympa, j'suis un peu déçu car ça aurait put être différent et selon moi mieux géré, mais la direction prise et les choix qui sont faits sont poussés jusqu'au bout. Pas forcément fan de certains points mais le projet est tenu de belle manière. Un peu embêté de voir qu'il y a des erreurs grossières, mais c'est suffisamment rafraichissant pour que je passe l'éponge sans souci.

Mitigé donc, il y avait un truc plus puissant à faire, ils ont peut-être voulu un truc plus grand public... La part des choses et faite et les deux camps y trouveront j'espère leur compte, moi j'ai trouvé le mien... même si le court-métrage reste nettement supérieur...

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« Si durant l'intégralité d'une rotation terrestre, l'utilisation d'un fusil d'assaut modèle kalashnikov n'a pas été jugé nécessaire, alors on peut dire que, d'une manière platonicienne, cette journée était ''bonne'' ».


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MessagePosté: Mer 16 Sep 2009 22:42 
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Putain je viens de sortir de la séance et j'ai les yeux qui brillent! *_*
Bordel c'est quoi ce film ma parole?! Sa me rappelle The Dark Knight en 2008.
Niveau scénario c'est de la bombe! Comme Deu$ il faut mettre le terme de "héros" entre guillemets. Lâche et quelque peu boulet, on sent bien qu'il est humain avant d'être un "héros". On le déteste comme on peut l'aimer. Les Aliens ne sont pas des envahisseurs et ce nouveau statut m'a énormément plu. On ne sait pas pourquoi ils sont la, ils n'ont pas de leader, les survivants font partis d'une classe sociale basse, et on compatit avec leur désarroi et leur naïveté.

Niveau image, on dirait du réel. Les Aliens sont plus vrais que nature et j'aurais envie qu'ils viennent un jour sur Terre. De plus c'est une race évoluée et qui détient des rangs sociaux. Pas de grand maître. D'un coté ils sont une civilisation évoluée par leur technologie (armes *_*) mais en contraste on a leur manque de gestion de groupe, de règles vis a vis de l'hôte. Du coup on les compare facilement a des humains quant on voit les Junkies de la pâtée pour chat.

Citation:
Deu$ a dit
Mais ce qui fait la grande force du film, outre le fait que pour une fois, les Aliens ne soient pas de vilaines créatures voulant nous envahir mais plutôt de pauvres "naufragés", c'est sa réalisation.
C'est simple, il n'y a quasiment aucun plans fixes, mis à part lors des interviews évidemment et les plans larges sont uniquement descriptifs. Du coup, que la caméra soit portée à l'épaule, fixée à une arme, que ce soit de la steady-cam...on est toujours au coeur, au centre-même de l'action, des évènements: ça bouge tout le temps certes, mais c'est toujours au service du film, du coup à aucun moment on a du mal à suivre ce qu'il se passe, ou pire, à décrocher!
Et bien sûr, il faut ajouter à cela le montage de fou furieux qui contribue beaucoup à tout ça!


Exactement, je pense aussi que c'est le gros point fort de ce film. On est toujours dans l'action, dans l'intrique, on ne lache rien. Les différents interviews rendent les choses plus vrais et la constante vue en arriere plan du vaisseau-mer aussi. Et puis l'action ne se déroule pas a New York et le Président de USA ne conduit pas un avion de chasse. Non on est dans la banlieue de Johannesbourg dans un bidonville pourrav'.

Un dernier point: on ne dit pas tout. On ne révèle pas la cause de la chute de cette espèce. Ils sont la et voila point barre. On ne balance pas tout ce qu'on aimerait savoir et cela nous amène à une suite certaine.

Bref, plus que Inglorious Basterds, ce film est pour moi la révélation 2009 pour l'instant.

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MessagePosté: Jeu 17 Sep 2009 01:31 
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Localisation: Au fond de ton regard.
Moi aussi je viens faire l'éloge de ce fantastique film de début de rentré scolaire. Dans ce film tout y est parfait (encore faut il aimer le genre).
Le personnage principal suit un parcours passionant, il est au d"but du film une sorte de looser, puis il s'affirme petit à êtit avant de connaître une déchéance totale.

Bon je vais pas non plus reprendre tout ce qui a était dit, mais en gros ce qui m'a plus c'est le réalisme des scénes, le parcours du personnage central, le scenario atypique (pas dans une ville americaine, pas de méchants extra terrestres...).
Je mettrais un bémol, j'ai eu dû mal surtout au début à m'adapter aux prises de vue de la camera qui se succedent trop vite pour réelement jouir du décors.

Mais si ya un film à voir en ce moment c'est celui là (et je sais de quoi je parle j'en ai vu 6 aujourd'hui c'est celui qui m'a le plus marqué).

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MessagePosté: Jeu 17 Sep 2009 23:43 
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Je ne trouve pas vraiment les mots .

Parce que bon, j'ai viscéralement accroché au film ...
C'est simple, je pense que si il avait du se finir autrement, j'en aurai pleuré ...

Le propos est juste , peu commun : ca n'est pas souvent qu'on voit les humains maltraités de pauvres extra terrestres, on a plutôt tendance à voir les "aliens" soit comme des ennemis ou bien comme de fausses victimes .
Les acteurs sont bons .
Les scènes sont superbement filmées : on ressent de l'angoisse, du stress !
J'ai été à plusieurs reprises "révolté" durant la séance !

En gros, il ne faut surtout pas se fier à la toute première impression, parce que dans mon cas, j'ai craint durant 10 minutes d'être tombé sur un mauvais film, mais j'étais bien loin de la vérité ...

Car c'est un film que j'ai aimé, qui m'a fait vibrer .

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Dernière édition par Boboul le Ven 18 Sep 2009 10:29, édité 1 fois.

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MessagePosté: Ven 18 Sep 2009 10:18 
The old man
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Localisation: Joker
J’ai bien l’impression que nous tenons là notre « Starship Troppers » des années 2000 car la démarche (et le résultat) de Neill Blomkamp se rapproche au final pas mal de celle de Paul Verhoeven. Il y a cette même volonté de mélanger sans aucun complexe le pur divertissant légèrement déviant (antihéros, gore) et la satire sociopolitique.

Sinon autre élément sur le côté « en dehors » du système Hollywoodien c’est la production du film via le Studio de Peter Jackson et son budget dérisoire de 30 millions de dollars ! Lorsqu’on compare au standard Hollywoodien, il est hallucinant de voir ce que Neill Blomkamp a fait avec ce budget de fauché. Un travail à rapprocher de celui de Guillermo Del Toro et son « Hellboy II » qui était lui aussi doté d'un budget serré pour un résultat bluffant et impressionnant.
D’ailleurs il n’y a sans doute rien d’étonnant à ce qu’on retrouve Del Toro à Wellington travaillant avec d’autres cinéastes sur des projets à la fois ambitieux et artistiquement très libre : Cameron et son « Avatar », Peter Jackson et Stephen Spielberg pour leur « Tintin » et Guillermo Del Toro avec « Bilbo The Hobbit ».
L’air de rien « Wellington » est en train de devenir un pôle cinéma alternatif et sérieux aux grands Studios Hollywoodien. Curieux de voir les prochains films qui vont en sortir et les réalisateurs qu’il va révéler.

Sur le film en lui-même, il est d’un dynamisme et d’une générosité rare et communicative. Le mélange entre approche réaliste (style documentaire entre autre) et fiction (Halo powa) est étonnante et trouve certainement son écho le plus troublant dans la séquence de porte à porte : une démarche à la fois totalement invraisemblable (et burlesque) et qui nous laisse pourtant un doute vu l’absurdité et l’hypocrisie des pires administrations humaines.

Bref du grand cinéma et un grand film à n’en pas douter.

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MessagePosté: Sam 19 Sep 2009 16:41 
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Localisation: Vers la Tour Sombre.
C'est l'été, c'est samedi et puis y a la feria ! Oui mais voilà j'aime bien les taureaux et les aliens sont de retour.

L'occasion parfaite pour inaugurer un p'tit cinéma sympatosh pas loin de chez moi et la première surprise la salle est quasi vide. On a du être une dizaine en tout sans compter deux nana qui se sont barré a la moitié du film (payer 7 euros la place pour se barrer avant la fin est un non sens total je trouve). Et pourtant le film méritait une salle comble car il est vraiment bien foutu et là, là je me rends compte que cette interlude est inutile et qu'il est temps de parler de district 9.

Ils ne sont pas les bienvenus, ils ne sont pas humains, non ce n'est pas les auvergnats mais les aliens et là même quand il n'en a que un ca ne va déjà pas. La force principale du film est bien évidemment le scénario avec une originalité a double sens. Pour les fans de SF c'est le fait que les aliens soient pacifiques pour les autres c'est surtout l'amalgame qu'on peut leur faire avec les humains. Ce film est donc une sorte de grande métaphore de 1h50 bien sur un peu plus complexe qu'il n'y paraît.

En fait quand je dis que les aliens sont pacifiques c'est relatif car la pression exercé sur eux va les forcer a devenir aussi vil que les hommes, les sentiments en moins. C'est dans cette montée de la violence et l'évolution de leur communauté qu'ils semblent vraiment humains car ils reflètent nos pires aspects. Par la suite lorsque par exemple christophe va devenir gentil je les ai trouvé moins humains et plus cul cul la praline.

Et parallèlement a toute cette histoire de district va se créer celle de mr Van de Moorve (morve pour les intimes) un type banal voir même trop qui ne veut que la paix mais qui se révèle par la suite très impulsif et sadique. Comme on peut s'y attendre en devenant alien il va se développer une sympathie de lui envers les aliens. C'est un peu tardif quand même car dans la scène ou il découvre le sous sol malgré tout ce qui lui arrive il continue a détester les aliens et finalement ne les tolère que dans son but personnel.

Le film est donc assez manichéen mais pour une fois sous un aspect différent ou nous sommes les gros méchants et ou l'on finit par esclavager les aliens et les rendre comme nous. Une bien bel étude freudienne.

Visuellement c'est tout bon avec des aliens dans un style assez novateur surtout au niveau des yeux styles manga destinés a les rendre plus "mignons" (vachement bien foutu l'oeil d'alien sur le visage de Morve). Le vaisseau mère est un chef d'oeuvre architectural qui me laisse rêveur surtout en le voyant toujours en arrière plan dans le ciel, inerte, vaste.
Aux rayons FX il y aussi le robot qui est un mélange d'Iron man et des transformers et puis il y a toute la tripotée d'arme dont une que j'adore (celle que Van utilise avant de se faire couper le bras) mais en général c'est génial malgré le "petit" budget j'ai cru comprendre.
L'autre force visuel du film c'est Joannesbourg. Comme nombreux l'ont dit on est pas au coeur des USA avec le drapeau américain omni présent, de belles maisons et des blancs partout. Car excusez moi mais le cinéma américain est encore très raciste avec des noirs souvent cantonnés aux rôles caricaturaux. Bon la on a les gangs nigerians mais il y a aussi toute la population de la ville qui est filmée sans artifices mélioratifs ou non. Par contre le fait que le ""héros"" soit blanc renforce le coté cas spécial du grand américain qui viens sauver le monde. Mais comme je le dis il a lui aussi ses vices et ses défauts et finalement il n'a aucune vraie fin héroïque.

Bon donc la parenthèse étant fermée les décors sont donc très dépaysants avec tout ces bidonvilles et le ciel parsemé d'helicos.
L'ambiance musical est un peu faiblarde. Pas beaucoup de musiques et les rares présentes sont discrètes, pas de prise de risque de ce côté lá.
Niveau mise en scène on a un cloverfield-like par moment mais peu exploité. Ce que j'ai aimé c'est surtout l'effet interview. Ça casse le rythme certes mais ça impose une crédibilité et pourtant niveau crédibilité...

L'un des trucs qui me choquent dans ce film c'est que les humains n'arrivent pas a utiliser les armes des aliens mais les comprennent (franchement on peut pas comprendre une langue basé sur des onomatopés comme le diable de Tasmanie !!), comprennent leur comportements et même leurs dessins ! Bon c'est de la SF me dirais vous mais enfin quand même quand le scénario est basé sur la communication et les armes aliens je trouve ça incohérent !
Autre chose mais qui ne m'a pas tant dérangé est la violence. Certaines sont assez hard (enfin j'ai pas regardé la classification mais ça doit être -12) et pour des gosses jtrouve pas ça top, car oui y a des parents qui voient extraterrestres dans le synopsis alors ils amènent leurs mômes qui comprendront même pas un quart du message subliminal envoyé par le film ! Arg !

Enfin bref ce film est très bon même si un chouilla décevant après que j'ai entendu tout le tapage qu'on faisait autour de cet ovni (hahahahahahahahahahahahahahahahah) cinématographique. Pas le film de l'année mais LE film de SF qui prend pas les aliens pour des prunes. A voir.

Have fun !

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A court terme j'écris cette phrase, à moyen terme vous la lirez, à long terme, nous serons tous morts.


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MessagePosté: Dim 20 Sep 2009 16:17 
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Inscription: 01 Mar 2007
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Localisation: Académie Honnōji
Comme d'ordinaire, je ne vais pas avoir de mal à annoncer très vite la couleur de mon ressenti vis à vis d'un film mais... District 9, c'est juste un film qui m'a arraché les cervicales à cause de la claque monumentale qu'il m'a collé. Je sais que je peux être surexcité avec un rien, mais là, c'est un constat qui s'impose de lui-même tant tout est réuni pour plaire au spectateur que je suis. J'espère que le premier film de Neill Blomkamp marquera d'une pierre blanche son époque, parce que dans le cas contraire, ça serait réellement désolant devant un tel spectacle qui nous est présenté ici.

Alors, qu'est-ce que les Crevettes ont bien pu me filer pour me rendre aussi dithyrambique ? Avant tout, un film de SF quasi-orgasmique dans sa conception. La SF peut servir à faire réfléchir le spectateur sur sa réalité vécue par une métaphore qui lui est propre ? Eh bien... BOUM ! District 9 colle devant nos yeux un tableau dérangeant à outrance sur cette base, mais ce qui est le plus admirable, c'est qu'à aucun moment cela devient quelque chose qui monopolise l'écran ou qui devient trop moralisateur. La première partie de District 9 était juste une perfection de présentation pour ma part : j'avais l'impression d'avoir sous les yeux l'enfant des amours interdits entre l'Effet Papillon de Canal + et Men In Black, c'est tout autant barré qu'évocateur, c'est de l'or en barre à découvrir. La constitution de cette partie, à base de parodies de reportages ou de documents plus intimistes, offre une immersion terrifiante dans l'univers qui nous est ici présenté. « Terrifiante » car cette uchronie nous paraît tellement logique et probable la plupart du temps. Par exemple, le passage sur l'anthropophagie des membres aliens m'a fait penser au reportage de l'Effet Papillon sur les meurtres d'albinos sur le continent africain, c'est dire si le film a réussi pour ma part de ce côté là.

Après les extra-terrestres accueillis ailleurs par les Agents J et K, voici venir les Crevettes, les premiers réfugiés inter-planétaires qui bien malheureusement partagent la même réalité que ceux qui subissent de nos jours cette contrainte. Rien que la vidéo où les forces internationales investissent le vaisseau des crevettes dans les 80's ne jurerait malheureusement en rien d'une similaire que l'on verrait au JT de 20H lors de la découverte de Boat-People à la dérive... La suite correspondant à l'acclimatation des Crevettes à la vie dans cette partie du monde pas favorisée m'a apparu aussi tragiquement logique dans sa présentation, à savoir que c'est le bordel à tous les étages et que tout part dans tous les sens sans aucune limite. Le document de la MNU sur l'opération menée par l'employé Wikus van der Merwe dans le District 9 est horrible dans son évocation car le processus qui l'amène nous apparaît tellement aller de soi de nos jours. L'expulsion des réfugiés pour cacher la misère et déplacer le problème, le contrôle ahurissant des naissances, l'exploitation des supposés faiblesses intellectuelles d'un supposé prolétariat extra-terrestre ; c'est un tout tellement énorme à assimiler que l'on se demande où s'arrête la frontière entre l'évocation et la fiction pure.

Et c'est là qu'apparait l'une des réussites du film, à savoir Wikus. Sincèrement, je ne pensais pas un seul instant que cet employé puisse être le héros du film... À la lecture du synopsis, je m'imaginais que c'était un soldat qui deviendrait un über-badass au contact des aliens mais là... Force est de constater que ça passe admirablement bien. En effet, Wikus est l'archétype du raciste de base, celui qui n'a pas l'air de l'être idéologiquement mais tout simplement parce que c'est de bon ton de l'être dans sa société. Les trucs qu'ils débitent avec ses collègues sont quand même ahurissants, et là encore, on réfléchit bien jusqu'où va l'évocation de tels passages. L'histoire poursuit son cours et heureusement, Wikus ne devient pas le premier des philanthropes envers les Crevettes mais tout simplement un individu seul, livré à lui même et potentiellement déjà mort pour tout ceux qui sont à sa poursuite. Le personnage est tellement pas remarquable qu'il en devient au fur et à mesure de l'avancée du film surprenant, prenant parfois à contre-pied le spectateur au moment où on s'y attend le moins. J'ai donc trouvé une superbe écriture du personnage avec Wikus, tellement pas extraordinaire qu'il en est remarquable dans le lot. Parmi la galerie de personnages proposés, je retiendrai aussi le gradé chez les forces armées du MNU qui filait bien les jetons avec sa tête d'enragé en puissance, il n'est pas un monstre de surprises en soi mais il est efficace dans son rôle.

Une autre grande réussite du film, c'est sa réalisation, juste surprenante à de nombreux niveaux. Déjà, comment peut-on réussir un tel film avec « seulement » 30 millions d'€uros ? Quand on compare District 9 avec les grosses productions qui enchainent les zéros sur le chèque pour être produits, on se dit que le premier les enterre très aisément. C'est bien simple, on ne ressent à aucun moment que le film est très loin de posséder des fonds presque anecdotiques par rapport à ce que l'on entend d'ordinaire. Une très belle prouesse. Quant à la réalisation pure, ça passe comme une lettre à la poste, l'ensemble est dynamique et possède des effets de style qui font mouche, comme par exemple l'effet de caméra placé sur les armes des soldats. Les effets spéciaux ont un très beau rendu, comme l'imposant vaisseau des Crevettes et ces dernières elle-mêmes bien évidemment.

Avant de conclure sur ce film remarquable, il y a quand même deux choses qui m'ont fait tiqué. La première concerne les Crevettes : pourquoi ne pas avoir expliqué la condition de ces dernières ? Comment se fait-il que ce sont principalement des ouvriers de leur planète d'origine qui ont échoué sur la Terre ? Et surtout, surtout, comment se fait-il que Christopher décide de repartir avec son fils sur leur planète d'origine alors que l'on nous dit durant tout le film qu'ils ne peuvent pas y aller ? J'aurais bien aimé ainsi que le film s'attarde un peu sur le contexte social des Crevettes, afin que l'on ait des clefs de compréhension sur le fait qu'ils se soient échoués sur Terre. La seconde concerne les Nigérians, à l'instar de SneV, je me suis demandé pourquoi la barque était autant chargée avec ces gens. Alors, sans aucune contre-mesure, ils sont malhonnêtes, voleurs, violents, sans foi ni loi, avides, présentés comme des animistes arriérés et quasiment comme des zoophiles (comme le suggère la prostitution inter-espèces). C'est surprenant pour un film où l'Humanité est représentée presque par une multi-nationale impersonnelle mais où une nationalité en particulier est clairement associée à un mauvais bord dans le film. Étrange, ça n'aurait rien coûté de rendre justement ce camp tout aussi impersonnel.

District 9 est pour moi un film à ne pas louper, tellement il ressemble à l'idéal-type du film de SF que l'on voudrait voir à chaque fois que l'on se rend au cinéma dans cette optique. C'est intéressant à suivre du côté de la fiction pure, c'est très bien réalisé et l'ambiguïté latente au film rend le tout terriblement attractif. Une très belle copie rendue par Neill Blomkamp qui rend sa filmographie future attendue au tournant.

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MessagePosté: Lun 21 Sep 2009 13:35 
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Cela fait un moment que je l’ai vu et je suis un peu à la bourre pour donner mon opinion que voila.
Je vais éviter de parler des désagréments du cinéma entre les pires c*** que j’ai eu à subir dans une salle et aux nombreux clins d’œil à ce qu’aurais pût être le film Halo. (Fan inside)

Alors le début du film commence doucement, reportage sur un homme normal qui à un travail « normal » à savoir s’occuper des aliens surnommés crevettes.
Le début m’a quelque peu amusé parfois mais surtout horrifié en fait. On nous représente le travers des hommes et ce n’est vraiment pas joli à voir. Le comportement de la plupart des gens face aux extraterrestres à de quoi s’approcher pas mal du fascisme, et le cynisme prononcé lors de certaine scène est assez représentatif :
Faire de l’humour pendant qu’une maison pleine d’œufs est détruite par les flammes.

Le but de notre homme au début est d’expulser les extraterrestres de leur taudis pour les reloger, et là comme le dis ange bleu c’est assez éloquent encore.
Le principe de faire du porte à porte en demandant la griffe des propriétaires, correspondant à l’autorisation d’être expulsé puis reloger, alors que pour la plupart ils ne comprennent pas, et en profiter pour tout contrôler chez eux et faire les cowboys …

Puis arrive l’évènement principal du film avec notre homme atteint au visage par une substance extraterrestre qui modifiera son ADN.
Et rapidement les choses s’emballe on voit la déchéance de notre héros puis tout au long du film il évoluera pour d’avantage comprendre les réfugiés et les aider (enfin tout est relatifs), j’avoue que son évolution m’a vraiment plus, bien qu’elle soit assez classique elle est très bien amenée.

Le film un peu lent au début part ensuite vers une action sans discontinuer nous retenant en haleine de bout en bout.
Le final, qui peu être sur certains points très originale, est vraiment bien fichu avec ce qu’il faut également d’un peu gentillet après tout les événements assez fort que l’on à ressentie au long du film.

J’ai beaucoup aimé ce film, je trouve que l’histoire est très novatrice et met en place une autre histoire extraterresque que « les-aliens-sont-méchants-ils-veulent-tous-nous-tuer ».
Les armes ne m’ont pas choqué outre mesure, et puis je préfère ca au bon vieux rayon habituel et je trouve que ca reste dans la mécanique du réalisme qui suit tout le film.

Je n’ais pas grand-chose à reprocher au film je l’ai trouvé vraiment génial, pas mon film préféré mais en tout cas le meilleur film avec extraterrestres que j’ai pus voir.

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MessagePosté: Jeu 24 Sep 2009 16:54 
Ô-Totoro
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Je reviens juste de District 9 (alors que je n'avais pas vu les 8 premiers - /v/ lawl), et je dois dire que je me range plus dans l'avis snevien : j'ai passé un très bon moment, pas une seule seconde à m'emmerder, mais il y a quelques points du film qui ont fait que je ne suis pas sorti aux anges de la séance.

Je les expédie assez rapidement comme ça, ce sera fait : Christopher, l'alien un peu trop lisse malgré une apparition qui pouvait présager un personnage charismatique (un trafiquant Alien ? Ow-yay) et dont les réactions sont énormement humanisées (ce qui apporte un élément intéressant à analyser, mais qui surprend souvent - genre le moment où il frappe de rage contre la porte), comme si le spectateur devait comprendre ce qu'il ressent avec les clichés cinématographiques. On a vraiment le sentiment de voir un élément scénaristique obligé et non pas un personnage. Soit-dit en passant, c'est tout de même appréciable qu'il soit dans le film, sans quoi on aurait presque du mal à visualiser les ins... Aliens.
Aussi, le déroulement de l'histoire est bateau, dans les poncifs du genre, et ne surprend pas beaucoup. Ca tient en haleine, mais ce n'est pas particulièrement WTF. La façon dont c'est traité, par contre, l'est. Ce qui nous amène aux points positifs.

Le personnage principal, savamment dosé et crédible. Même si ses passages interviews sont limite les plus grossiers, il accentue le réalisme du film en n'étant pas un héros aux couilles stallo-schwarzeneggerienne, lâche et cohérent pendant l'heure cinquante qu'il passe devant nos yeux.
Pour les Aliens, ce n'est pas tant le fait qu'ils ne soient pas les méchants qui m'intéresse (soit dit en passant, ce n'est pas forcément vrai, vu ce qu'ils réservent au militaire à la fin /o/) mais que plus le film avance et plus ils semblent annexes dans l'histoire. On a l'impression que toute la communauté Alien est là pour donner l'ambiance générale, et qu'elle ne sert pas à autre chose. Au contraire, et c'est ça que j'ai beaucoup aimé, le film se concentre sur un affrontement entre êtres humains (même si l'un d'eux est sur le point de ne plus l'être ^^), sans être grobilliste (mon dieu, mais on ne voit même pas le Président des USA !).
De plus, j'ai énormement apprécié la narration du tout début, où toute l'ambiance est installée grâce à un format documentaire très habillement fait ; tant et si bien qu'à un moment je me suis demandé comment Neill Blomkamp allait goupiller son film sous ce format sans que ça paraisse abusé. Finalement, la narration devient un peu plus linéaire au bout d'un moment, même si ça ne l'empêche pas de distiller quelques images pseudo-télévisuelles, toujours intéressantes. Le côté caméra au poing est bien fait dans l'ensemble, puisqu'il n'entache pas la lisibilité de l'histoire, ce qui est fortement agréable lorsqu'on est autant balloté que dans ce film. Par contre, le début du film m'a un peu décontenancé étant donné qu'il utilisait style documentaire et BO de film classique (pour énergiser et électriser l'ambiance) ; un mélange assez improbable qui aurait peut-être pu ne pas avoir lieu (je serais en tout cas curieux de voir si sans la musique, le film ferait le même effet rien que pour le réalisme de la photographie et la caméra branlante).
Et puis il y a une petite touche cronenbergienne dans le film qui n'est pas désagréable pour un sou (le design des Aliens, qui rappele fortement la Mouche, ou bien la métamorphose trash du héros) ; et qui nous renvoit un petit peu au Peter Jackson gore de ses débuts (le vomi sur le gateau, tout un art).
Enfin, les derniers passages ont un petit côté "réalisation du fantasme de geek" bien trippant avec l'utilisation du Mecha. A ce propos, le fait qu'il ne soit pas invulnérable aux balles (les armes terriennes arrivent à le perforer ! Mon Dieu ! Voilà qui perturbe la vérité absolue apprise avec les animes, où tout Robot pilotable de l'intérieur est forcément supérieur à toute arme, bombe nucléaire comprise) est un point de détail quasiment surprenant, et pourtant si évident !

En définitif, assez sympa dans l'ensemble. Y a de la recherche et de l'idée dans tout le film, un petit peu de réflexion bienvenue, même si ça ne retourne pas intégralement le cerveau. Mais il faut parfois savoir apprécier le divertissement très haut de gamme, ce qu'est District 9. A quand District 10 ?


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 Sujet du message: District 9
MessagePosté: Mer 30 Sep 2009 21:18 
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Très bon film, sans doute l'un des meilleur du genre. On peut apprécier que le héros du film ne soit pas trop le genre héros Hollywoodien, ainsi que le fait que pour une fois, ce ne sont pas les Américains à qui les aliens rendent visite mais aux Sud-Africains (c'est déjà un progrés). Les Aliens ne sont ni le genre E.T (même s'ils veulent quand même rentrer chez eux, mais on les comprend) ni les méchants aliens qui tuent tous le monde comme dans La Guerre des Mondes ou Independence Day. Les aliens sont "humains". Les passages documentaires étaient bien réalisés, et à la fin, on a droit a un véritable carnage. Les acteurs jouaient bien, même si j'ai trouvé que le militaire, Koobus, était un stéréotypé comme personnage. Mais j'ai bien aimé le gangster Nigérian, Obasandjo (pour l'info, l'acteur vient en fait du Malawi, et dans le film, il parle Chichewa, une langue d'Afrique centrale parlée au Malawi, mais pas au Nigeria) un véritable psychopathe qui bouffe les aliens pour s'emparer de leur pouvoirs et qui se marre alors que ses hommes se font tuer. Je suis juste un peu déçu qu'on ne se concentre pas assez sur les aliens "lambda" qui font du commerce avec les Nigérian.


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MessagePosté: Jeu 29 Oct 2009 22:56 
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enfin un bon film depuis un bon bout de temps
je dois avouer que la bande annonce m'accrochait pas trop une idée bizarre
Bizarre mais bien tournée
On commence avec des témoignages plus vrai que nature on s'y croirait et la on apprend qu'il y a des extraterrestres
pacifiques:tant qu'on les approches pas trop
objectif passer du district 9 au 10
le héros est chargé de faire signer les crevettes l'avis d'expulsion
c'est la que ça commence et que ça ma surpris le héros est con ça change un peu mais il y en a déja eu :austin power,johnny english.....
mais le héros est lache et égoiste et la ça change il n'hésite pas a abandonné a certain moment son pote extraterrestre contre sa vie mais ce héros évolue et devien courageux comme quoi ça aura pas durer longtemps
en tout cas très bon film

ps:a un moment le héros est dans un robot il attrape un cochon(de je ne sais ou) et le balance gros déconnade la dessus

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MessagePosté: Jeu 29 Oct 2009 23:31 
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Inscription: 10 Oct 2005
Messages: 4725
tonychopper a écrit:
le héros est con ça change un peu mais il y en a déja eu :austin power,johnny english.....


Euh, rien à voir?
Oui, rien à voir.
Ces types sont des parodies, des parodies de James Bond en l'occurence et des films d'espionnage par extension.
Wikus, il est humain, c'est tout, avec ses qualités et ses défauts (un peu nigaud sur les bords certes, mais certainement pas con).
Y'a aucune comparaison possible.


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