► Kindergarten... Maternelle, ton univers impitoyable ?Difficile épreuve que de donner un tant soit peu de crédit à ce sujet, notamment quand on commence à imaginer ce qui peut se cacher derrière son titre. Des élèves de maternelle, un seul gars qui apparait à l'image, ça peut commencer, à raison, à faire naitre une goute de sueur froide chez n'importe qui un tant soit peu raisonné. Malgré cet état de fait, je tente l'expérience de cette série les semaines à venir pour voir ce qu'il en ressort, sans avoir d'attentes particulières à son sujet. Pour ainsi dire, je tente même cette expérience alors que je n'en attends rien. Serait-ce alors le chant du cygne de ma conscience que de porter un quelconque intérêt à cette série qui peut facilement sentir le souffre vu son sujet ?
La réponse est simple :
je ne sais pas résister à l'appel d'une série qui a le nom de la GAINAX à son générique.
Eh bien, la voilà cette grosse ficelle qui a attiré mon attention sur cette série, c'est la première que réalise, seule, cette formidable industrie du rêve depuis Gurren Lagann en 2007. Les gars de la
GAINAX ayant vu leur compte en banque bien se remplir à nouveau ces dernières années, je suis assez curieux de voir si ces derniers vont retomber dans une relative léthargie du côté de la production comme cela a pu être le cas dans les années 1990 après EVA. Ici, il n'y a rien pour rassurer d'emblée : c'est quand même une adaptation que l'on nous propose à l'instar de l'époque citée précédemment. Vu que l'on va devoir aborder ce sujet, voici les informations de base concernant cette série qui est, après tout, la première de la décennie 2010 pour la
GAINAX.
HANAMARU KINDERGARTENCréation originale :
Yuto Réalisateur :
Seiji Mizushima Character Design :
Mai Otsuka Studio :
GAINAXNombre d'épisodes :
12 La
GAINAX a jeté donc son dévolu sur une série dont l'auteur est connu sous le pseudonyme est Yuto, série qui donne bien évidemment son nom à son adaptation. Celle-ci appartient au genre très popularisé ces derniers temps du Slice of Life et... c'est là que ce choix m'interpelle. En effet, je ne suis pas le dernier à penser que la
GAINAX aime les histoires de gros sous, et que le studio veut clairement aller prendre sa part du gâteau dans un marché rémunérateur dominé sans trop de réserves par KyoAni ces dernières années. Hanamaru Kindergarten servirait alors au studio à partir à l'assaut des K-On!, Lucky Star & consorts ? J'évente quelque peu la suite de cette première intervention, mais je pense que oui. On voit cela plus en détails en dessous.
► Est-ce recommandé pour une mère de fiancer sa fille âgée de quelques années avec une connaissance de son âge à elle ?Comme le titre l'indique, l'histoire se déroule à la maternelle Hanamaru. Tsuchida a de quoi être heureux avec cette journée qui commence, car elle marque son entrée dans la vie active. Tout juste promu, il a réussi à décrocher le travail de ses rêves, à savoir instituteur en école maternelle. Être un homme dans ce métier, ce n'est pas courant, mais Tsuchida n'a que faire de ces considérations car il veut s'épanouir au boulot. Malheureusement, pour s'épanouir au boulot, il faut déjà y être : Tsuchida a la bonne idée de se réveiller en retard et enfourche en quatrième vitesse son vélo pour rejoindre son école maternelle. Sur le chemin, il croise une petite fille, seule sur la route. Par inquiétude, il lui demande où se trouvent ses parents. La petite fille lui répond qu'elle n'est pas seule car sa maman est au coin de la rue, et qu'elle sait aussi pourquoi il l'a interrogé : c'est un kidnappeur comme elle a pu en voir à la TV et il n'a pas été insensible à son charme. Désarçonné par l'aplomb de la petite fille, Tsuchida s'excuse de l'avoir dérangée et continue sa course contre la montre. Malgré son retard, la directrice l'accueille chaleureusement et lui présente une première collègue, l'institutrice Yamamoto. Tsuchida ne regrette pas de s'être engagé sur cette voie quant il voit la silhouette de sa jeune collègue. Les parents et leurs enfants commencent à arriver, ces derniers étant répartis par classe. Les parents d'élèves ne manquent pas de remarquer l'élément masculin de l'équipe pédagogique, la suspicion couve quand à cette présence. Parmi ses élèves, Tsuchida remarque que la petite fille qu'il a croisé plus tôt, Anzu de son nom, est dans sa classe. Mauvaise pioche, il n'aurait pas dû la voir alors : cette dernière le salue bruyamment et crie très candidement que son professeur l'a dragué plus tôt ce matin. Sous le regard hagard des ses collègues et des parents d'élèves commence le parcours du combattant de Tsuchida pour prouver ses qualités d'enseignant.
Quant aux personnages, voici ce à quoi les plus récurrents peuvent bien ressembler.
Sur ce, avec la fin de ce tour d'horizon de l'univers de la série, il est temps d'entrer dans le vif du sujet.
Épisode 1 : A Hanamaru Entrance Ceremony, suivi de A Hanamaru Mother.
Tsuchida est en retard pour son premier jour dans la vie active, lui qui doit prendre ses fonctions d'instituteur dans une école maternelle à l'occasion de la Rentrée. Sur le chemin, il croise une petite fille seule, il s'arrête pour s'assurer qu'il ne lui arrive rien. Cette rencontre risque de ne pas se révéler si fortuite que prévue.La question qui reste en suspens depuis tout à l'heure, c'est celle de la qualité et de l'intérêt de la série. Difficile de se prononcer définitivement, je verrais bien au fil des semaines comment ça peut se dérouler mais à la vue de ce premier épisode, ça me semble assez sympa pour être honnête. La série n'a pas l'air d'appeler à marquer son époque mais ça reste sympa. J'avais surtout très peur avant de voir le premier épisode et vu la composition de la série que l'on en arrive très vite à du fan-service avec des maternelles (je me méfie de la
GAINAX dans le domaine qu'ils ont quasiment inventé), ce qui aurait été bien choquant sur les bords, mais mes craintes furent dissipées au final à la fin de l'épisode quand rien du genre n'est venu à l'écran. J'espère que cet état de fait se prolongera jusqu'à la fin, car le cas contraire me donnerait une bien piètre impression.
J'avais écrit précédemment que j'avais l'impression que la
GAINAX rôdait du côté des productions de KyoAni avec Hanamaru Kindergarten, et cet épisode confirme quelque peu ce que je pensais. C'est fou de voir que l'approche est très similaire, peut-être que le genre Slice of Live appelle à une interchangeabilité totale des univers et des personnages pour retomber sur les mêmes bases. Pour l'instant, on est donc en terrain connu pour Hanamaru Kindergarten : ce n'est pas une tare en soi mais le tout ne nage pas dans l'originalité absolue non plus. Concernant les personnages, j'ai pas trop de mal à imaginer que c'est au trio Anzu/Hiiragi/Koume que va être dévolu la tâche de faire rire tout au long de la série. Pour l'instant, c'est encore au stade du comique de situation, qui est plus amusant ici que férocement drôle. Du côté de Tsuchida, il y a potentiel pour avoir des trucs drôles avec sa facette de hardcore gamer mais j'espère néanmoins que la série n'a pas tiré toutes ses cartouches le concernant à propos de l'incompréhension entre lui et les parents d'élèves pour son amour des enfants, élément qui m'a bien amusé dans l'épisode. Après, reste à voir si le fait qu'il soit quasiment le seul gars de la série ne sera qu'un vecteur de fan-service (la jeune mère de famille, la jeune institutrice, la collègue trentenaire, n'en jetez plus dans les poncifs) ou servira à bien dynamiser le potentiel comique de la série.
À la vue de ce premier épisode, voici mon conseil du moment concernant Hanamaru Kindergarten. Si vous êtes adeptes de quelque chose qui a un sens ou du moins un scénario qui tienne la route, passez votre chemin, la série n'est pas forcément faite pour vous. Si vous êtes habitués au Slice of Life made in KyoAni, la série peut ne pas vous déplaire, mais ce n'est pas son originalité qui vous marquera. Si vous appréciez les divertissements très basiques, la série est à essayer, car c'est là que réside à mon sens sa vocation. Un bon essai pour cette semaine, à voir si les espoirs sont entretenus par la suite.