J'ai un peu de retard, j'en suis désolé, je n'avais pas mon pc sous la main, impossible de repérer mon texte. Pour la peine, je vous poste deux chapitre, plutôt en relation l'un et l'autre, j'espère que vous apprécierai ;). Attention cependant pour les ultra-sensible, le chapitre 3 est "violent".
Sur ce, let's go !!
Chapitre 3
Le sang qui coule. L'agonie hurlée par chaque muscle de l'homme. Les cris qui déchirent l'air, plus encore que le couteau de torture crantée passant sur les biceps du malheureux. Et ce sang qui coule le long du torse de l'homme, attaché par des sangles de cuire à une table de torture.
« Toujours commencer par de simple blessures. Il y en a tant qui se sont mis à parler, à me vendre père et mère, avant même que je ne touche leurs nerfs ».
John Astre passa ses doigts dans de l'eau, puis dans du sel. Enfin, il traça de ses doigts le contour exacte des blessures qu'il venait d'infliger à l'homme sur son torse. Astre, symbole de justice et d'honneur. Cette blessure était sensée rappelée à quiconque survivait à l'interrogatoire sous John Astre que la justice pouvait être cruelle, froide, mais juste, entre les mains du protecteur de Colosse. L'homme qui hurlait, sur la table de torture ne s'en sortirait pas. En lettre majuscule, la blessure suintait de sang et d'infection. Infligées à peine une heure plutôt à l'aide d'un couteau rouillé, ayant traîné spécialement dans un bac d'ordure à cet effet, les blessures s'était déjà infectée, provoquant chez l'homme une somnolence fort peu apprécié dans les circonstances. Mais le sel, appliquée à même la blessure par les doigts nus du comte de Colosse avait tôt fait de réveiller l'assassin.
-Maintenant que tu es tout à moi, je veux que tu te concentres, dit John, la voix parfaitement monotone. Je veux que tu me dises, qui t'a envoyé pour égorger ma femme.
- Pitié, je vous en...
Une claque sonore retentît, coupant cours aux supplications de l'homme. John saisit une pince de fer et arracha un des tétons de l'homme, mamelons compris, d'un geste sec, lui arrachant un cri d'horreur et de douleur. John murmura à l'oreille de l'homme, sur le ton de la confidence :
- Tu en as deux ! La seconde fois sera aussi douloureux, si ce n'est pire. Tu sauras à quoi t'attendre. Qui est-il ?
L'homme releva la tête et sourit au comte. Le souffle cours, les yeux injectés de sang, Il savait que ses heures étaient comptées. John Astre était le comte au coeur de fer, il ne tarderait pas à obtenir de lui tout ce qui voudrait. Il regrettait amèrement d'avoir été capturé. Il avait répugné à tuer cette femme si noble qu'était Allen, cette mère de famille, mais il n'avait pas le choix : il le faisait pour sauver la sienne, sa mère de famille à lui. Pauvre et endettée, il ne lui resterait que peu de temps à vivre si tous les créanciers continuaient à lui mener la vie dure, malgré ses vieux jours. Quand son employeur l'avait contacté, il n'avait pu résister à l'argent promis : cent-mille tribun par gorge tranchée. Il n'aurait jamais pu trouver mieux pour sa mère, ni pour lui d'ailleurs. C'était l'unique fils que ses parents avaient eu : il se devait de se construire une situation, de trouver une femme et de continuer sa lignée. « Tout est gâché », pensa-t-il amèrement, une nouvelle fois. « Quitte à mourir, autant laisser cette face de truie ruminer sur le sort de ses enfants. Eux aussi devraient être morts à présent.»
- L'homme qui m'a engagé...est le même que celui qui a engagé des assassins pour ton fils, Lystre, c'est bien cela ? J'aurais aimé pouvoir lui trancher la gorge moi-même.
Il s'était attendu à une nouvelle claque, à des insultes, à la douleur. Mais rien ne vint. John Astre le contemplait, inflexible, intouchable. Ce n'était pas le premier homme que celui-ci torturait : il savait parfaitement que l'assassin cherchait à l'énerver, pire, à lui faire commettre une folie irréparable : le tuer tout de suite. Mais le comte de Colosse avait les nerfs solides, malgré le pincement au coeur lorsqu'on avait énoncé le nom de son fils ainé. Veuf, son devoir de père devenait encore plus important. Il savait qu'il ne devait pas craquer, ne pas appeler un serviteur et lui demander d'apprêter son cheval, ne pas chevaucher, bride abattue, jusqu'à Colosse, vérifier de ses propres yeux que son fils était toujours en vie. L'absence de réaction devait instiller dans l'esprit du torturé un doute. Le doute d'une douleur qui n'arrivait pas. La peur d'un coup qui ne venait pas. La promesse d'un futur sombre et sans espoirs.
- Toutes les dix minutes je t'arracherai un ongle. Quand j'aurai arraché tous tes ongles, toutes les dix minutes je te casserai un doigt. Tu me supplieras. Quand j'en aurai fini avec cela, nous reparlerons, toi et moi ! Parole d'Astre.
Comme John l'avait promis, l'homme le supplia de l'écouter au bout du quatrième doigt cassé, à l'aide d'un marteau de métal, avec lequel le comte Astre s'était appliqué à briser les phalanges, une par une. Dans un certain sens, il était surpris : il s'attendait à ce que l'homme craque au bout des cinq premiers ongles arracher. Mais malgré les larmes et les cris, l'homme avait tenus bon. Cependant, l'homme ne put se retenir de supplier le compte de l'écouter après avoir eu le pouce retourné et brisé. Mais John Astre avait fait une promesse et la tiendrais. Peu importe la forces des cris de l'homme ainsi que les promesses faite de tout révélé, John brisa les doigts du malheureux jusqu'au dernier. Une fois son marteau de métal posé près de l'ensemble des instruments de torture, le comte était enfin décidé à parler.
- Qui t'a envoyé ?
- Je ne connais que son prénom, Seigneur.
- Parle alors ! Qui est-il ?
- On le nomme Seln. Je n'en sais pas plus...
- Où as-tu été engagé ?
- Je ne sais plus, murmura l'homme en éclatant en sanglot. Je ne sais plus
- Je n'ai plus beaucoup de temps à perdre. Peut-être que t'arracher un ou deux nerfs t'aidera à t'en souvenir.
- Pitié, non !
Le comte pris une nouvelle fois la pince de fer, la coinça dans la bouche du supplicié et lui arracha une molaire, suivi d'une prémolaire. Les dents se cassèrent dans un même temps, mettant à nu les nerfs. Avec une pince toute fine, le comte arracha ses deux nerfs, du même geste toujours aussi sec, toujours aussi précis, toujours aussi douloureux pour le supplicié. L'homme n'en pouvait plus, il s'évanouit, priant de toutes ses forces pour que le sommeil qui le happait soit éternel.
Hélas pour lui, moins de dix minutes s'étaient écoulée, que John Astre parvenait à le réveillé. Le comte alla droit au but, le fixant dans les yeux, de son regard bleu ciel aussi dur que l'acier.
- Où as-tu été contacté ? Par qui ?
- Au Sud de la Lèvre d'Arbre. C'est là que j'ai été contacté, chez moi, dans mon petit champ.
- Par qui ? Où t'es-tu rendu ensuite ?
- Par un sous-fifre de Seln. C'est lui qui m'accompagnait, pour vérifier que j'exécutais bien le boulot. Vous auriez dû le capturé, lui ! Je... me suis rendu après à la Plaine d'Argile. C'est là que l'on m'a équipé de mon arme. De là nous sommes partis jusqu' ici...
- Comment saviez-vous que nous étions à Port-Lumière ?
- Il y a des traîtres. Colosse n'est plus sûr...pitié seigneur, libéré moi...
- Ne dis pas d'ânerie, tu sais que cela est impossible. Comment s'appelait l'homme qui t'accompagnait ?
- Il ne m'a pas dit son nom... Je l'appelais Chef...
- Un signe particulier de son physique ?
- Non, je ne m'en rappelle plus...
Une claque violente faillit arracher la tête de l'homme à son corps. John Astre ne jouait plus, surtout pas quand l'homme avait tant dit.
- Souviens-toi !
- Je crois qu'il avait une cicatrice au-dessus de l'oeil gauche, horizontale, une horrible balafre ! Plus aucun sourcil ne poussait. Il était la plupart du temps emmitouflé, je le jure !
- J'ai terminé avec mes questions. Je te laisse au bon soin du bourreau de Port Lumière. Il a de nouvelles techniques de torture à tester, fit John, s'éloignant de la table où gisait l'homme, les yeux exorbités.
- Non ! Pitié Seigneur !
- Un homme qui s'abaisse à tuer pour de l'argent n'est plus un homme. Il vaut mieux pour toi que tu cesses d'exister tout simplement. Je sais où vit ta famille. Ne t'inquiète pas : ils n'en sauront rien. Ton agonie servira à racheter ta place au sein d'Annean.
- Seigneur !
John s'éloigna de la salle de torture à grands pas, méditant les paroles du jeune homme. Il devait absolument retourner à Colosse et veiller à la sécurité de ses fils. Ensuite, il devait faire des recherches sur Seln et l'homme à la cicatrice. Enfin, il devait trouver le traitre au sein de Colosse. Agir vite et le coeur fort était le seul moyen qui lui restait pour ne pas craquer face à la perte de sa femme.
Chapitre 4
- Fouillez leurs dépouilles, nous trouverons peut-être quelque chose qui nous indiquera qui les a envoyés ! Je veux que deux gardes soient attachés à la protection d'Aiden. Etablissez un roulement, jour et nuit, mais je veux qu'il soit sous protection constamment jusqu'à nouvel ordre !
- Bien, Seigneur !
Les gardes emportèrent les corps, laissant derrière eux de sombre trainée de sang. Lystre faisait les cent pas. L'adrénaline avait rapidement reflué pour faire place à une terreur sans nom accompagné de tremblements inexpliqué. Malgré tout son entrainement, il n'était pas préparé à ôter la vie à quelqu'un. « Pourrais-je m'y faire un jour ? ». Lentement, ses tremblements s'apaisèrent, laissant place à une colère froide, sourde qui grondait en lui tel un orage, mais dont il était pour l'instant, incapable d'exprimer. Lystre tournait en rond, comme un lion dans une cage, évitant soigneusement le sang répandu à terre. Il avait convoqué le conseil ici même, dans l'espoir d'avoir un semblant de réponse. Mais il doutait que ces hommes, même avec tout l'amour qu'il leurs portaient, puissent lui apporter un quelconque élément de réponse.
Rassemblés en cercle devant une petite table ronde, haute, tous les hommes du Conseil étaient présents, le même air inquiet sur le visage. Il y avait Allister, son maitre d'arme, visiblement ulcéré que des assassins aient pus menacé la vie de son élève. Le maître d'arme avait ses cheveux poivre et sel luisant, encore tout essoufflé de son sprint interminable, en armure, pour arriver aux côtés de son disciple bien aimé. Argregor se tenais près de lui, le dos vouté, soucieux visiblement de l'odeur du sang qui montait jusqu'à leurs narines. A ses côtés se tenais Arkas, grand homme blond et fier, ami d'enfance de son père et commandant des murs extérieurs ainsi que de la cavalerie. A la droite de Lystre se tenait Thérion, à peine trente ans, fraichement promu 1er diplomate de Colosse, suite à la mort naturelle de son prédécesseur. Tout le monde s'étonnait que ce garçon si bien bâtit et large de carrure ai choisi les armes faites de mots plutôt que celles en métal. Mais force était de constaté que cela lui réussissait plus que bien. L'Oncle de Lystre, en temps normal, constituais le dernier membre du Conseil de Colosse. Cependant, pour cette réunion extraordinaire, inhabituelle et inattendue, personne n'avait songé à le contacté et le cas échéant et même si cela avait été fait, ce dernier n'aurait pas eu le temps de descendre jusque Colosse. On avait fait venir, pour l'occasion, le grand Intendant, Wilfur, l'homme le plus occupé de Colosse. Wilfur ne se reposait jamais, dormais très peu et courait dans tous les sens, dès l'aube. Cette tâche, bien que par certains côtés ingrate, lui permettait de jouir de la reconnaissance de tous et John Astre n'hésitais jamais à le récompenser, par une prime ou plus récemment en lui permettant de célébrer son mariage dans la Grande Salle même de la forteresse de Colosse. Si quelqu'un devait être au courant des entrées et sorties du palais, lui seul l'était.
- Parle intendant, commença Arkas avec un ton si condescendant que même Argregor se redressa quelque peu sous l'effet de surprise ! Des assassins sont entrés en ces lieux ! Comment est-ce possible !
- Je n'en ai aucune idée Seigneur, répondit Wilfur, la voix tremblante.
- Comment est-ce possible ? Tu es l'intendant en chef, c'est à toi qu'il incombe de connaître les allées et venues ! Parle !
- Ne sois pas si hautain et agressif Arkas ! fit Agregor en toisant le colosse blond de ses yeux pâles. La colère n'apporte que la colère ! Bien heureux est l'homme omniscient, mais il ne se trouve pas en ces lieux. Dis-nous, Wilfur, as-tu interrogé les serviteurs ?
- Oui, Seigneur Agregor, personne n'a constater quelque chose d'inhabituel et personne n'a remarqué d'inconnus en nos murs ! Foi de Wilfur !
- C'est qu'ils sont surement arrivés aujourd'hui ! s'exclama le 1er Diplomate
- Il faudrait vérifier les entrées et venues de chariots et de colporteurs ! S'ils ont réussi à rentrer, c'est forcément par ce moyen !
- Bonne idée jeune Maître Lystre ! S'illumina Argregor. Wilfur, sais-tu quels marchandises devaient arriver aujourd'hui et par quel moyen ?
- Oui seigneur ! A ma connaissance et vous savez que je connais tout ce qui se passe directement sous ma direction, nous avons reçu, tôt à l'aube un attelage de trois chariots transportant de la paille pour les écuries et une livraison de vin épicé et d'huile d'amande. Ils sont arrivés par bateau venant de Port-Lumière, à la Colossade et sont remontés jusqu'à Colosse par chariots.
- C'est certainement par là qu'ils sont rentrés, par le chariot de paille...c'est tellement simple, murmura Allister.
- Dorénavant, chaque livraison devra être méticuleusement fouillée ! S'ils viennent de là, peut-être ont-ils laissés des biens dans les écuries ! Garde, allez-y !
Un des garde, à l'entrée de la porte, se tourna vers Lystre et après une profonde révérence, s'élança, laissant place, quelques secondes à peine après son départ, au retour d'un des garde qui avait embarqué les corps des assassins, un sourire aux lèvres !
- Maître Lystre, nous avons trouvé ! Une lettre a été retrouvée dans la poche d'un des malfrats !
- Donne-moi ça ! lança Arkas, arrachant la lettre des mains du garde ! Voici ce qui est écrit :
Votre cible est le jeune Lystre Astre. Il doit absolument mourir, peu importe la méthode. Vous recevrez 30 000 tribuns si vous accomplissez votre mission. Pour prouver votre réussite, vous devrez attendre avec mon serviteur que la nouvelle se propage. Lorsque vous aurez liquidé le jeune Astre, rendez-vous dans les sous-bois d'Atome. Là, mon serviteur attendra avec vous la confirmation de la nouvelle. Vous le reconnaîtrez par sa cicatrice au-dessus de son oeil gauche.
Seln.
- Quelqu'un a déjà entendu parler de Seln ? demanda Argregor à l'ensemble du conseil.
- Il me semble que oui...lâcha Thérion. La diplomate des Matriarches m'en a déjà parlé...c'est un bandit qui mène toujours des opérations de grande envergures : massacre de village, pillage de tombe de nobles riche, vol de caravanes précieuse. Personne n'a réussi à l'arrêter lui et sa bande, il est tel un spectre, on ne sait même pas à quoi il ressemble exactement. D'après les rumeurs, il se terrerait au plus profond de la Plaine d'Argile, dans la forêt du Gouffre. On raconte qu'il aurait construit avec ses hommes une ville dans les profondeurs du Gouffre...
- Impossible ! D'après la légende, le Gouffre est déjà habité par le peuple des ténèbres. Un peuple magique, mystique, terré depuis des millénaires dans ce Gouffre, dit Argregor. Mais cela ne reste qu'une légende...
- Ce Gouffre existe-t-il réellement Argregor ? Questionna Lystre, pour qui les légendes revêtaient toujours un intérêt particulier.
- Oui Lystre, il existe bel et bien. Il est le résultat de la lutte ancestrale des éléments entre eux, comme Colosse.
- Puisse Nuage nous protéger de ce peuple ! murmura le jeune Astre !
- Foutaise, jeune Seigneur ! Puisse Nuage nous protéger des assassins réels comme Seln plutôt ! lâcha Arkas. Il nous faut décider rapidement d'une marche à suivre ! Et régler son sort à ce Seln !
- Je suis d'accord avec Arkas ! Lançons la chasse avec la cavalerie ! appuya Allister.
- Ce serait chasser le vent ! Il nous faut attendre le retour de notre comte. Lui seul sera à même de prendre une décision légitime. Nous ne pouvons pas nous permettre de lancer toute notre milice sans son assentim...
- Maître Lystre, maître Argregor ! hurla un serviteur, du fond du couloir. Ses bruits de pas précipités se rapprochaient de la pièce où se tenait le conseil. MAÎTRE LYSTRE ! s'époumona-t-il une nouvelle fois en rentrant dans la pièce !
- Qui a-t-il Salic ? demanda Wilfur, son chef direct. Cesse de crier ainsi, personne n'est sourd ! Pas même les plus vieux d'entre nous, osa-t-il lâcher en regardant du coin de l'oeil le vieux conseiller.
- Une lettre urgente de notre comte bien aimé ! Elle vient à peine d'arriver par une nef en provenance directe de Port Lumière !
- Donnez là moi ! dit Lystre, saisissant la lettre promptement.
Le jeune Astre entama sa lecture, blanchissant au fur et à mesure qu'il poursuivait sa lecture. Quand il eu fini, Lystre tituba et perdit conscience, lâchant la lettre qui atterrit dans le sang séchant de l'assassin, se teintant de rouge. Allister rattrapa le jeune homme de justesse, lui évitant ainsi de se briser la nuque sur le meuble traîné là pour dégager l'entrée. Lorsqu'ils prirent connaissance de la lettre, chacun de ces hommes tremblèrent. Ils tremblaient pour le jeune Lystre ainsi qu'Aiden. Ils tremblèrent pour la ville tout entière qui perdait là une femme exceptionnelle. Enfin, ils tremblèrent de la colère de leurs maître à tous. Elle serait terrible, ardente et sans fin.
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