Les flash-backs de Luffy (oui il y en a deux, j'ai le droit de spoiler je suis dans les quais

) sont parmi mes préférés, avec toute la symbolique qui tourne autour (bras de Shanks + Chapeau de Paille dans le premier, coupes d'alcool symbolisant la fraternité ASL + volonté de Luffy de ne plus perdre personne après Sabo dans le deuxième).
Celui de Chopper est très émouvant, celui de Nami blabla...
Mon préféré, et même si j'ai longtemps hésité avec Luffy, est finalement celui de Franky (qui a d'ailleurs reçu très peu de votes). Parce que je trouve qu'il est intelligent ; il symbolise une prise de conscience, mais en même temps les liens faussement-familiaux-mais-en-fait-si qui sont si chers à Oda (Franky avec Iceberg, Tom-san, la grenouille et Kokoro la sirène (je crois que c'est ça le nom)). Il symbolise aussi la liberté (Tom) et une relation ambiguë entre le bien et le mal qui je trouve donne toute la profondeur à l'histoire. En effet il y a d'abord l'oeuvre de Tom : il est jugé pour avoir construit le bateau de feu le seigneur des pirates. Bien, mal ? N'a-t-il pas servi au combat ? N'a-t-il pas provoqué la mort de certaines personnes ? Mais finalement est-ce que ce n'était pas un instrument de liberté avant tout ? (on pourrait après épiloguer sur si Roger était gentil ou méchant, donc si la construction du bateau était bien ou mal, mais cela ne nous intéresse pas ici). En considérant que c'était mal, la construction d'un train, ou même plus généralement, est-ce qu'on peut avec une bonne action en rattraper une mauvaise du passé ? Oda nous dit que tout est une question d'intentions.
Mais ensuite vient alors Franky, avec ses bateaux de guerre qu'il a construits. Bien ou mal ? Finalement ils ont provoqué le malheur, mais n'étaient-ils pas destinés à la base à entretenir un rêve ? Les meilleures intentions sont-elles à la base des pires catastrophes ? Pour en revenir aux intentions, les bateaux ne sont pas finalement un mal en eux-mêmes, mais le dessein de l'utilisateur peut le transformer en instrument de malheur.
C'est toute cette profondeur, cette ambiguité et cette intelligence des propos de Oda qui me font penser que c'est un des flash-back les plus travaillés, et de mon point de vue un des plus réussis. Voila, c'est tout.