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 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Ven 4 Mai 2012 22:05 
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Merci bien Enitu pour la correction que tu m'as fait parvenir. Cela t'étonnera peut être mais je me suis bien relu (conscience professionnelle tu comprends), mais j'ai un énorme problème à trouver mes propres fautes : je relis un texte que je connais très bien et j'ai du mal à faire attention aux petits détails (comme toutes les fois où on voit du présent par exemple). Par contre je corrige très bien les autres (si vous me voyez à corriger les cours de mes amis alors qu'ils sont à peine en train de l'écrire.
Pour le coup des constructions de phrases, j'avoue pour certaines c'était pas beau, surtout quand on oublie de finir sa phrase (il y avait une phrase sans aucun verbe, du coup tu ne l'as pas du tout comprises x) !)

Je te remercie encore de t'intéresser tant à cette fiction, il me fallait bien un petit rappel à l'ordre :D !

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il a transformé l'or en grenadine."


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 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Jeu 31 Mai 2012 15:45 
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Chapitre quatre :

Un an s'était écoulé depuis le matin où ils avaient retrouvé Elwann inconscient au pied de l'arbre. Il ne s'était réveillé que le soir, bien après l'arrivée au camp du reste du groupe en milieu de journée. Le jeune homme était totalement paniqué, répétant sans cesse « Il a parlé, l'arbre a parlé ! ». Les quelques mots qu'ils avaient tous rêvés avaient été le sujet principal de bon nombre de conversations pendant une bonne semaine. Les conclusions tirées étaient qu'ils étaient tous heureux de leur nouveau départ sur cette île et leur fascination commune pour l'arbre était apparue dans chacun de leur rêve spontanément. Un gros coup de hasard, mais tout restait possible.
Et pour le cas d'Elwann, sa stupidité, son imagination et sa crédulité légendaires lui avaient fait croire que ce qu'il avait rêvé était vraiment arrivé. Et qu'il a du tomber et s’assommer tout seul en se promenant en pleine nuit.

Un an avait passé depuis l'arrivée de ces hommes sur l'île, et ils ne s'étaient pas tournés les pouces. De nombreux bâtiments avaient déjà été construits autour d'Yggdrasil comme ils l'avaient baptisé à l'unanimité en l'honneur de cet étrange rêve commun. Melta avait d'ailleurs raconté à tous l'histoire originel du vrai Yggdrasil, une légende racontant qu'un arbre du même nom relierait les mondes, expliquant son surnom Yggdrasil, l'arbre monde. Tous avait trouvé que le nom allait comme un gant à cet arbre gigantesque.
D'ailleurs il n'était plus une crainte, une source de peur, pour personne. Il avait été adopté par chacun comme une fierté, une âme bienveillante surveillant leur ville et en laquelle on avait confiance. Les habitants de cette nouvelle ville s'étaient aussi habitués à la mélodie qui en parvenait certains jours. Elle restait toujours un mystère, mais elle les apaisait après de dures journées. Et comme elle n'avait rien de néfaste, de dangereux, pourquoi la craindre et chercher à tout prix à percer le mystère ? Chacun aimait beaucoup les mystères entourant cette île, et c'est cela qui faisait tout son charme.

Un an avait aussi coulé depuis la première exploration menée par les cinq aventuriers. Depuis elles s'étaient multipliés afin de mieux connaître la région, voir de la cartographier. Des groupes partaient presque tout les jours explorer les reliefs, les rivages, les forêts et les rivières. En partant de l'arbre, il fallait quatre heures à cheval pour rejoindre la mer. Et ce nombre n'était pas une moyenne car chose surprenante, et assez rare dans le monde, l'île était globalement circulaire, avec pour centre l'arbre, bien évidemment.
Ils avaient accosté à leur arrivée plein sud. Au nord se trouvait une grande et large chaîne de montagnes prenant un espace considérable. Bien qu'il y en avait plusieurs à différents endroits de l'île, une plage se trouvait vers l'est. Mais celle ci était un véritable banc de sable s'étendant sur plusieurs dizaines de kilomètres en largeur vers l'intérieur des terres, et tellement plus en longueur. En quelques sortes un désert miniature s'était installé sur l'île à l'endroit où le soleil se lève.
Enfin, un long fleuve sillonnait l'île, débouchant à trois endroits différents et encerclant assez largement l'espace autour de l'arbre et la ville.

En cette nuit printanière éclairé par la pleine lune, la ville dormait à poings fermés. La veille s'était déroulé le premier anniversaire de leur arrivée sur l'île, et tous faisait la fête à en réveiller les morts. Ça buvait, ça chantait, ça dansait autour de l'arbre. Et maintenant que tout le monde était encore bien fatigué, ça dormait lourdement dans les maisons. Ainsi, les deux femmes vivant dans l'arbre décidèrent de descendre sur la terre quelques instants.
Durant cette année Eve n'avait eu que peu l'occasion de redescendre. Et même si Sophie descendait presque chaque jour pour prendre à manger sous sa forme animale, elle ne s'aventurait que peu en ville de crainte de se faire une nouvelle fois capturer. Elles avaient regagné la terre ferme à peine cinq ou six fois pour voir de leurs yeux les nouveautés de la ville et l'avancement de l'installation des hommes, bien qu'Eve observait tout de même jour après jour plus ou moins attentivement l'activité humaine.

Mais pour le moment, elles étaient toujours dans leur maison en train de se préparer. Sophie était en train de nouer un foulard sur la tête d'Eve, le même foulard qu'elle avait mis un an plus tôt lorsqu'elle était descendu afin d'attirer les oiseaux de l'arbre.
- Mais regarde un peu comment tu es habillée parfois, tu passerais limite pour une prostituée ! Râlait la vieille femme.
- Je sais tu me le dis à chaque fois, répondit la jeune fille en riant. Mais je les aime bien ces habits, on bouge facilement dedans.
- Ces habits, ces habits, grommela Eve, l'absence d'habits serait presque plus présentable. Ne vient pas te plaindre si tu attrapes froid après ça !
Sophie, en effet, s'était habillé avec une jupe assez courte blanche s'arrêtant au milieu des cuisses si ce n'était plus haut. Elle portait aussi un débardeur orange assez décolleté noué dans le dos et ne descendant pas au dessous du nombril. Avec les bras, les jambes, le ventre et le cou nus, il était vrai que Sophie n'était pas bien couverte. Sur ses épaules retombait son éternelle chevelure rousse.
- Et puis avec toutes ses couleurs ont va se faire repérer !
- Après l'histoire qu'il nous est arrivée la dernière fois, j'ai pris des capsules brumeuses pour nous cacher. Et d'ailleurs rappelles toi que ce n'était pas de ma faute alors que j'étais habillé exactement de la même façon !
Strictement à l'inverse de la jeune fille, Eve avait fait attention à bien se couvrir dans des tons neutres. Une longue robe anthracite lui descendait jusqu'aux chevilles d'où partait un collant noir. Cette robe était assez classique, mais quelques fantaisies l'égayaient comme des épaules bouffantes ou bien un petit tablier blanc noué par dessus la tenue au niveau du ventre.

Les deux femmes ainsi accoutrées descendirent enfin de leur maison, Eve accrochée à son parapluie comme à chaque fois, et Sophie posée sous sa forme d'oiseau sur le tissu de l'objet. Quand elles furent à mis-descente, la plus jeune d'entre elles lâcha ses capsules brumeuses si bien qu'une fois le sol touché, une légère brume s'était installée dans les premières rues de la ville.
Elles se posèrent au pied de l'arbre où il n'y avait pas d'habitation. En effet, lors de la construction de la ville, les humains avaient choisi de faire le maximum pour protéger et mettre en valeur Yggdrasil. Une grande place de plusieurs dizaines de mètres de diamètre l'entouraient. Elle venait tout juste d'être pavée en laissant une petite zone d'herbe au pied du tronc.
Eve et Sophie, qui la maintenait d'un côté, le parapluie la soutenant de l'autre telle une canne, firent le tour de cette grande place embrumée, frôlant les maisons, regardant à travers des fenêtres...
- Te souviens-tu, dis Sophie en passant la main sur un mur en pierre, de leur aventure quand ils ont exploré la carrière des montagnes.
- Comment pourrais-je oublier le beau bazar qu'ils y ont mis ! Grogna Eve.
- A peine entrés dans une grotte qu'elles s'écroulent. Moi qui était allée sur place, c'était assez impressionnant !
- Quelle idée aussi d'emmener des gosses qui crient et courent partout dans une grotte aussi instable ! Des inconscients, complètement stupides.
- Je me demande dès fois comment ils font pour ne jamais se blesser entre eux.
Les deux femmes interrompirent leur discussion net pour passer discrètement à côté d'une fenêtre éclairée : à l'intérieur un homme écrivait dans un carnet à la lueur d'une bougie qui n'allait pas tarder à s'éteindre. Sophie regarda furtivement à l'intérieur et surpris Lazare en plein bâillement. Le jeune médecin avait emménagé il y a peu dans sa petite maison tout seul, même si Céleste y passait des journées entières, comme chez elle. Et s'ils n'étaient pas là, on les trouvait régulièrement à l'écart de la ville, chez Melta dont la famille avait entrepris l'élevage des moutons arc-en-ciel, au grand bonheur de Jules.

Eve et Sophie poursuivaient sans se presser leur promenade nocturne, se rappelant les débuts de la construction de la ville.
- Je félicite quand même la rapidité qu'ils ont mis à bâtir une première maison, dit la plus jeune.
- Ils devaient en avoir un peu marre de dormir sous des tentes, aussi confortables qu'elles puissent être, répondit la plus âgée.
- Si je me souviens bien, c'est celle là-bas, de l'autre côté de l'arbre. Leurs premières maisons étaient seulement en bois, mais je trouve qu'ils avaient assez de talent pour ça !
- C'est bien la seule chose qu'ils sachent bien faire.
- Mais arrêtes de râler un peu, ils sont quand même un peu intelligent.
- Dis celle qui rappelle tout les jours combien ils sont stupides...
Sophie rit sur le coup des mots de la vieille femme : plus elle était sérieuse et énervée, plus elle faisait preuve d'un cynisme presque comique. Eve n'aimait pas trop cela, et regardait la jeune fille d'un regard lourd à chacun de ses rires.
- Bref... Tu te souviens aussi surement de la façon par laquelle ils ont acheminé les troncs d'arbres nécessaires à la construction, continua Sophie.
- Un système enfantin, ce n'est pas la première fois que je vois ça.
- Surement, mais je n'aurais jamais pensé à me servir de la rivière pour les amener sans aucun effort. J'ai trouvé ça assez ingénieux d'utiliser leur flottaison pour les amener au plus proche d'ici.
Eve ne répondit pas, sans doute vexée car elle non plus n'y aurait peut être pas pensé.
- En un an ces humains se sont quand même bien installés ici. Ça nous a bien occupé d'observer à longueur de journée cette petite fourmilière humaine s'épanouir sous nos pieds.
- Du moment que je n'ai pas à bouger de ma terrasse et que je peux jouer un peu d'ocarina.
- D'ailleurs ils s'y sont bien habitués à ta musique, maintenant ça leur fait presque plaisir de l'entendre.
- Quelle peur ils avaient dès que je jouais pendant presque un mois entier. Non mais franchement, ils ont bien été ridicules sur ce coup là ! Avoir peur d'une musique, ça me surprendra toujours !
La brume commençait peu à peu disparaître. Leur tour étant fini, les deux complices remontèrent tranquillement dans leur maison en haut de l'arbre pour prendre un dernier thé avant de s'endormir.

***


Un bon nombre de personnes s'était rassemblées au pied de l'arbre sur la grande place en ce milieu d'après midi estival. Cela faisait une semaine qu'une équipe d'exploration était partie vers la montagne, et les dix personnes qui la composaient auraient dû rentrer il y a déjà deux jours.
Les sept hommes forts et les trois filles intelligentes avaient laissé famille et enfants s'ils en avaient à la ville comme pour toute les précédentes expéditions, et maintenant qu'ils ne revenaient pas, celles-ci étaient plus qu'inquiètes et avaient réquisitionné l'aide de ''volontaires'' pour partir à leur recherche.
- Lazare, mon jeune ami, je te confie le petit. Il rêve de voir la neige des montagnes depuis notre arrivée il y a plus d'un an, et c'est l'occasion de lui faire un peu plaisir.
- Et ça nous évitera qu'il fasse le clandestin comme le premier jour.
Melta, qui prenait souvent certaines décisions importantes du village, avait été chargé de la composition du groupe, réunissant sept personnes. Pour diriger cette expédition, il avait choisi deux personnes responsables et de confiance en les personnes de Lazare et Céleste. S'ajoutaient à eux une paire de deux frères jumeaux amusants et forts ainsi qu'une jeune fille blonde plutôt bavarde mais néanmoins très observatrice. La sixième personne était son petit-fils Jules, sans réelle utilité, le grand-père voulant plus faire plaisir à son petit fils qu'autre chose. Et enfin, Melta avait choisi la dernière personne un peu contre son grès : c'était bien sûr Elwann.
Et comme au premier jour, tous l'attendaient encore pour partir.

- Mais qu'est-ce qu'il fait encore celui-là, grognait Céleste !
- Ce type est capable d'avoir eu peur de son cheval, ria le premier des frères
- Il y a même plus de chance que ce soit le cheval qui ait eu peur de lui, continua son jumeau dans la lancée.
Les deux frères étaient presque quasiment identiques : avec leur 22 ans, ils mesuraient un mètre quatre-vingt cinq mais étaient assez musclés et résistants. Leurs visages étaient semblables, avec de grands yeux verts et une large bouche à force de rire à longueur de journée. Même leurs humours et leurs voix se ressemblaient. La seule différence assez frappante entre les deux se concentrait dans leur rire. Le premier des jumeaux, l'ainé à trois minutes près, nommé Yvan, avait un rire aux sonorités graves
Dans la vie de tout les jours, leurs occupations se répartissaient entre leurs durs travaux de charpentiers et de bucherons. Ils aimaient le bois et les arbres depuis tout petits, à l'âge où ils y montaient avec agilité en quelques secondes dès qu'ils en croisaient un. Maintenant la façon la plus rapide pour eux de monter sur l'un d'eux était de le faire tomber à terre. A leur arrivée, en apercevant l'arbre, ils firent un concours entre eux de celui qui allait escalader le premier Yggdrasil. Et malgré trois jours d'acharnement, aucun n'y parvint : l'ascension d'Yggdrasil n'était pas chose aisée, et une réussite n'allait pas arriver de si tôt.

- Elwann a beau adorer les animaux, ils ne le lui rendent pas toujours. Vous vous rappelez de la fois où il s'était attaché à un mouton coloré qui s'était ensuite énervé. Il n'arrivait pas à se détacher, et avait du attendre que le mouton surtout apeuré fasse le tour de la ville, et ainsi se fatiguer pour enfin s'arrêter. L'information avait fait le tour de la ville en a peine dix minutes !
- La faute à qui... marmonna Lazare.
La personne qui venait de parler s’appelait Lisa et était le dernier membre de l'expédition. Cette jeune fille d'à peine 18 ans n'avait pas bonne réputation auprès de tous car elle se faisait comme mission de colporter à toutes personnes prêtes à l'écouter les ragots et autres commérages qu'elle savait. Ajouter à cela un merveilleux don d'observation et une ouïe surdéveloppée permettant de voir et entendre ce qu'autrui ne percevait pas, Lisa avait une grosse source d'information plus ou moins dérangeantes sur chaque personne qu'elle connaissait, ou même qu'elle ne connaissait aps d'ailleurs.
Physiquement, Lisa était le stéréotype de la commère, avec des cheveux blonds descendant aux épaules ou coiffés d'on ne sait quel façon étrange, un grand front luisant de connaissances, un débardeur et une jupe courte grise et discrète et de grosses lunettes teintées cachant ses yeux, ainsi que la moitié de son visage.
- Elwann aime bien les rodéos. Il y avait aussi eu cette fois où il s'était accroché désespérément au cou d'une bonne femme après que quelqu'un lui ait fait peur.
- La bonne femme, c'était moi, lui lança froidement Céleste.
- Ah oui, bien sûr. Comme c'était drôle !
Lisa avait aussi l'incroyable chance de se trouver toujours au bon endroit au bon moment. En fait, c'était en quelques sortes l’extrême opposé d'Elwann : chanceuse, extravertie, bavarde, assez courageuse, raisonnée...
- Tenez, regardez qui arrive de l'autre bout de la place en se faisant trainer par son cheval. Je vous l'avait dit qu'il aimait les rodéos !
- Clovis, Yvan, leur cria Lazare. Arrêtez son cheval au lieu de rire nom de dieu !
L'animal, en pleine course, passa entre les deux frères qui attrapèrent chacun une de ses brides pendantes, et l’arrêtèrent d'un coup de son élan. Elwann, voulant reprendre tant bien que mal son souffle et enlever toutes la poussière sur ses vêtements, eut grande peine à articuler un petit ''Merci''.

Cinq minutes plus tard, maintenant qu'ils étaient tous réunis, le groupe put enfin partir, salué par Melta et les autres habitants présent sur place. Lisa racontait une de ses histoires à dormir debout mais malheureusement vraie, les jumeaux en riaient tout en se moquant d'Elwann. Et devant eux, Céleste et Lazare, assis derrière Jules, se lancèrent un regard lourd de lassitude : ce périple risquait d'être long vu la manière dont il a commencé...

***


Comme tout les jours, en début d'après-midi, Eve et Sophie prenaient leur thé. Elles s'étaient aujourd'hui installées sur la petite table de la terrasse avec cette brise chaleureuse de début d'été. Eve observait et analysait ce qui se passait sous la place, sa main posée sur celle de Sophie pour lui faire partager ses visions.
- Donc comme ça certains ce sont perdus en montagne ! S'exclama Eve. Ils sont vraiment malins ceux là.
- Tu as essayé de regarder là bas pour les retrouver ? Demanda Sophie.
- Mais toi aussi tu es une idiote jeune fille ?! Tu sais très bien que je ne peux pas regarder ce qu'il se passe là bas, ma vision ne peut pas aller au delà des carrières. La montagne, c'est son territoire.
- Tu crois qu'il est la cause de cette disparition ?
- Je ne sais pas, il est tellement libre comme l'air, et il est normalement encore en phase d'hibernation.
- C'est vrai que ça fait longtemps qu'on ne l'a pas aperçu. La dernière fois que je suis allé dans sa tanière était il y a bien cinq ans !
- Et moi donc, je n'y suis allée que deux fois. Je n'ai jamais réussi à le supporter...
- Tiens, c'est exactement ce qu'il dit de toi !
Eve ne répondit alors pas, fixant fermement Sophie, ou plutôt le regard fixe, le temps qu'elle réfléchisse. Ses yeux retombèrent alors sur sa tasse, qu'elle saisit et finit d'une traite, pour reprendre :
- Tu devrais suivre l'expédition pour lui rendre visite. Et ces humains auront besoin de l'aide d'une âme bienveillante, et ce ne sera surement pas moi.
Sophie se leva alors, toute excitée de la nouvelle expédition qu'elle allait devoir mener.
- Et si je le trouve je lui dis bonjour de ta part, bien évidemment, dit-elle en embrassant le front d'Eve.
Sans plus attendre, la jeune fille enjamba la rambarde et plana rapidement jusqu'au sol pour prendre la direction des montagnes.
- Espérons que cet idiot n'ait pas encore fait une de ses folies, Sophie est la seule capable de résonner le second gardien d'Yggdrasil.

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Dernière édition par Shanji21 le Sam 23 Juin 2012 18:00, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Jeu 21 Juin 2012 16:55 
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Chapitre 5 :

- Et c'est à ce moment qu'il lui dit : « Et alors, il est pas bon mon poisson ? », racontait Lisa en faisant de grands gestes larges avec ses bras. Je crois même que l'homme s'était au final prit le poisson dans le nez tellement le poissonnier était énervé. Un grand moment, je m'en souviens comme si c'était hier, et pourtant j'étais encore jeune, à peine dix ans. Ce jour là on avait acheté de la truite avec ma mère !
Les deux jumeaux écoutaient les aventures extra-ordinaires de Lisa, riant à pleine gorge mais aussi impressionnés de la mémoire de cette jeune femme.
Elwann, juste derrière leur petit groupe, ne disait mot, entendait mais n'écoutait pas, se demandant juste ce qu'il faisait bien là. Il leva pourtant d'un coup la tête en murmurant le petite nom de :
- Aiwe...
Les frères et la jeune fille tournèrent alors la tête :
- Qu'est-ce que tu as dit ? Dit Lisa, presque étonnée qu'il puisse parler
- Non rien, j'ai juste eu l'impression que l'oiseau que j'avais capturé le jour de notre arrivée venait de passer près de nous.
Les trois jeunes gens ouvrirent grands les yeux, avant de se retourner pour pouffer plus ou moins discrètement dans leur main.
- Ce mec est de plus en plus bizarre, hallucina Yvan.
- Moi c'est pire, j'avais presque oublié qu'il était là, enchaina son frère Clovis.

Le voyage vers les montagnes était destiné à durer trois heures. Les chevaux marchaient depuis une demi-heure, et ils venaient déjà d'être dépassés par Sophie. Elle s'était mélée à un groupe d'oiseaux volant jusqu'à une forêt adjacente aux montagnes pour ne pas se faire repérer par Elwann qui aurait au moins été capable de ça.

La répartition du groupe d'exploration n'avait pas beaucoup été modifiée depuis le départ. Les deux amis éternels Céleste et Lazare parlaient tranquillement en tête, se retournant de temps à autre, surpris par des éclats de rire des jumeaux.
Ceux-ci marchaient un peu derrière accompagné de Lisa, riant des histoires de la jeune femme sans s'arrêter. Seul Jules avait changé de cheval, passant de Lazare à Clovis, attiré par les rires de joie.
Et quelques mètres en retrait se trouvait bien sûr Elwann, somnolant à moitié, perdu.
Rien ne bougea dans l'heure qui suivit, jusqu'à ce que le groupe fasse un arrêt à mi-trajet.

- Stop, arrêtez vous, ordonna soudainement Lisa en plein milieu d'une histoire encore une fois étonnante.
Tous sursautèrent et s’arrêtèrent d'un bond. La jeune femme était déjà descendu de son cheval, et tous firent de même, sans demander la raison. Les chevaux et leurs propriétaires étaient alors alignés face aux montagnes.
- Regardez devant, vous ne voyez rien dans les montagnes, s'exclama-t-elle
D'un même mouvement ils tournèrent la tête vers elle, ne voyant pas ce qu'elle voulait dire.
- Ne me regardez pas comme ça ! Mais vous ne voyez vraiment rien ? Je suis d'accord d'ici on ne voit pas très nettement mais quand même, ça se remarque qu'il y a...
- Qu'il y a... supportèrent-ils
- Qu'il y a du mouvement ! Vous ne voyez vraiment pas que ça bouge là bas ? Et les couleurs, on ne voit pas du gris et du vert comme on nous le disait, mais c'est presque tout blanc.
Le groupe se concentra fortement alors sur les montagnes, les yeux plissés pour tenter de mieux discerner les choses décrites par Lisa.
- Je ne sais pas si c'est un bon ou mauvais signe, mais je crains que nos amis sont en mauvaise posture, on devrait se dépêcher.
Même s'ils ne voyaient pas ce que décrivait la jeune fille, tous connaissaient la précision de son regard et avaient confiance en ce qu'elle racontait. Sans plus attendre, ils remontèrent d'un même mouvement sur leur monture pour partir au galop vers les montagnes, tout en espérant que les craintes de Lisa se révèlent fausse

***


Un blizzard. En arrivant près des montagnes, Sophie y vit une puissante tempête de neige. Pour elle, il ne fit aucun doute que c'était de la faute de la personne qui y habitait, ce n'était pas un simple incident météorologique
Le rouge-gorge reprit forme humaine au pied de la chaîne montagneuse des Ryokkan comme elle avait été nommé par les habitants. Elle se trouvait maintenant à la lisière d'une forêt de conifères du premier plateau de la montagne. En effet, chaque montagne constituant la chaîne se découpait en plateaux plus ou moins larges, et on passait d'un d'eux au suivant grâce à certaines pentes raides ou plus plates trouvables ça et là. Sur les plateaux on pouvait soit trouver des forêts de sapins, soit des immenses champs de neige. D'ailleurs, la neige était très abondante dans les montagnes, d'où la dangerosité que pouvait avoir un blizzard là-bas.
Et malgré les vents violents et les balayages de neiges incessant, la jeune femme s'enfonça dans la forêt sans hésiter un instant. Elle devait retrouver au plus vite le responsable de tout ceci, en espérant qu'il ne soit déjà rien arrivé aux malheureuses personnes présentes.
- Shijin, où te caches-tu donc ?!

***


Le groupe arriva une heure après Sophie à la lisière de la forêt. Le soleil commençait déjà à frôler l'horizon à l'ouest en rejetant une belle lumière orangée.
Même si à cette endroit ce n'était pas encore la montagne, ils avaient les pieds dans la neige, une neige blanche amenée par le vent violent qui se faisait déjà sentir à l'extérieur de la forêt. Dans celle-ci, il pouvait voir la neige voler, et plus on regardait profondément, plus l'image devenait apocalyptique. Rentrer dans la forêt allait se révéler assez dangereux.
- Bien maintenant que fait-on ? Demanda Céleste.
- Théoriquement il faudrait rentrer dans la forêt pour commencer les recherches, mais avec ce blizzard.... répondit Lazare.
- Ce vent a l'air d'être assez violent pour déraciner des arbres, affirma Yvan.
- Et nous on s'y connait en arbre, poursuivit Clovis.
- On risque plus de se blesser qu'autre chose. Et on risque de se perdre nous aussi, la vision doit être plus que mauvaise, continua Lisa.
- On devrait établir un campement ici pour le moment, proposa Lazare. De plus la nuit risque de tomber sous peu, ce serait encore plus imprudent.
- Espérons que cette tempête se calme pendant ce temps...
Elwann n'avait pas dit un mot pendant la prise de décision. Il observait un peu terrifié l'intérieur de la forêt. Son regard balaya ensuite le sol et cette neige brillante sous le soleil, jusqu'à tomber sur d'étranges traces de pas : les traces laissées par Sophie. Il s'en approcha alors, discrètement comme il savait le faire, et y ressenti la présence de son si cher Aiwe. Sans réelle explication, et sans en informer quiconque du groupe qui s'éloignait de la forêt, il s'enfonça à travers les sapins. Son oiseau se cachait là, dans cette forêt, et il comptait bien le retrouver.
A l'instant où il disparu se retourna une tête du groupe, celle de Jules. Intrigué par où allait Elwann, le garçon se mit alors à courir après lui, en faisant tomber dans la neige Céleste qu'il tenait par la main. La jeune femme, à terre, cria en le voyant disparaître à son tour
- Jules revient !
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Paniqua Lazare, se retournant en entendant le cri.
Clovis aida alors à Céleste à se relever pendant qu'elle enlevait toute la neige sur elle.
- Jules, je viens de le voir, il a couru vers la forêt, et il y est rentré.
Regardez ces traces de pas qui rejoignent celle de Jules vers la forêt, indiqua Lisa. A qui sont-elles ?
- Elwann, où est Elwann ? Demanda alors le docteur, en regardant dans toutes les directions.
Le groupe constata alors que le jeune homme était lui aussi absent.
- Jules a du suivre ce crétin qui est parti pour je ne sais quelle stupide raison dans la forêt, bougonna Céleste, énervée. Les jumeaux, venez avec moi, on part à leur recherche. Lazare et Lisa, restez ici en attendant qu'on attrape ces deux garnements.
La jeune femme était bien en colère, et Elwann allait passer un mauvais quart d'heure quand elle l'attraperait, il pouvait en être certain ! Encadrée par les deux frères, elle s'enfonça dans la forêt.

- Bien que fait-on maintenant ? Demanda Lisa, laissée seule avec le médecin.
- On écoute Céleste et on les attends ici, répondit-il sèchement, énervé par la situation.
Le silence se fit alors. Ils s'étaient tout les deux appuyés le dos sur leurs chevaux respectifs, et attendaient sans un mot, avec pour seule compagnie le bruit du vent qui résonnait dans les montagnes. Une minute dura ainsi, sans bruit, sans un mouvement, jusqu'à ce qu'un son de cloche parvint à leurs oreilles.
- Tu as entendu ? Demanda Lisa en sursautant d'un coup, stupéfaite.
- Bien sûr, un beau son cristallin d'ailleurs, répondit-il, lui aussi étonné.
- Avec Elwann, Jules, Céleste et les jumeaux, les seules âmes qui vivent sont celles de nos amis qu'on recherche.
- Tu as senti d'où venait ce son ? Tu crois que ce sont eux ?
- Théoriquement c'est la seule possibilité. Ça venait de quelque part vers l'est, une montagne sans doute assez proche.
- Allons y alors, les autres nous suivrons à leur retour, conclu-t-il en montant rapidement sur son cheval.
Le groupe s'était ainsi divisé en trois sous-groupes, et cette nuit dans les montagnes risquaient d'être fort passionnante.

***


Au sommet de chaque montagne se trouvait un petit espace plat, recouvert de neige. Même s'il était théoriquement inatteignable, un homme se tenait assis au bord de l'un d'eux, les jambes pendantes le long de la montagne.
A cette hauteur, il faisait très froid, tellement froid que l'homme était intégralement recouvert d'un long manteau de fourrure blanche. On ne pouvait pas voir son visage, caché en partie par de longues mèches blanches épaisses et pointues descendant derrière jusqu'au milieu du dos, tandis que son cou, son menton et sa bouche étaient dissimulés sous une très longue écharpe grise glissant jusqu'aux genoux même après avoir fait plusieurs tours, écharpe se finissant de chaque côté par une cloche en cristal. Mais en contraste avec ses vêtements, les pieds de l'homme dépassant de sous son manteau était complètement nus, et ça ne paraissait pas le gêner de marcher ainsi dans la neige.
De plus il se réchauffait intérieurement en buvant des verres de saké qu'il n'hésitait pas à remplir sans modération avec une petite bouteille qu'il gardait sous son manteau une fois le précédent fini.

L'homme était donc ainsi assis tranquillement, regardant au loin, vers Yggdrasil, perdu dans ses pensées. Mais tout à coup, il sembla revenir à la réalité, les yeux illuminés et un grand sourire caché sous la laine. Il glissa sa main droite dans l'ouverture de son manteau pour y fouiller et ressortir avec un petit carnet à la couverture bleutée et un crayon. Sur une page vierge il inscrivit quelques mots en murmurant dans son écharpe :
- Ah, quel beau haïku. Toute cette neige m'aura bien inspirée.
Tout en rangeant son matériel à l'abri dans son manteau, il se levait tranquillement sans se presser. Une fois debout, il se pencha tout au bord de la montagne pour observer le blizzard sous ses pieds, puis il se laissa tomber, avant de disparaître dans un souffle et un joli son de cloche cristalline.

***


Elwann était perdu dans la tempête de neige. Il avait mis son bras en visière pour protéger ses yeux, et avançait avec l'autre bras en passant d'un arbre à l'autre. Le blizzard était aussi violent qu'ils l'avaient pensé : le jeune homme était couvert de neige, les vêtements trempés en quelques minutes, grelottant jusqu'au bout des cheveux, mais il tenait bon malgré tout, malgré même les aiguilles aiguisées des sapins se mêlant à la neige.
Il ne voyait jamais où il marchait, il ne voyait même pas ses propres pieds dans ces quinze centimètres de poudreuses sans cesse renouvelées par le vent et dans la noirceur de la forêt. La vision dans la forêt était quasi nul , le vent ne cessait de changer de direction. Un vent dans le dos aurait été idéal s'il ne glaçait pas immédiatement le corps qui ne pouvait que difficilement bouger. Avec ces mauvaises conditions, Elwann se demandait vraiment de plus en plus ce qu'il faisait donc bien là, pourquoi faisait-il tout ça pour un simple oiseau. Tout ça il ne se l'expliquait pas vraiment, mais continuait à avancer, coûte que coûte.

Tout à coup, il sentit une main s'accrocher à son bras.
- Jules ?! Reconnu-t-il. Pourquoi es-tu là ?
- Je t'ai vu partir dans la forêt, et je t'ai suivi. C'est drôle la neige non ? Répondit-il avec toute son innocence.
- Drôle, mais il n'y a rien de drôle ici. Tu devais rester avec Céleste. S'il t'arrivait quelque chose, je serais responsable, que va dire ton grand-père.
- Rien, c'est ça la vie d'aventurier, non ?
Elwann n'eut pas le temps de répondre. Un gros craquement se fit entendre, et un grand sapin se mit à tomber sur les deux garçons. Elwann se jeta à terre en prenant Jules dans ses bras pour le protéger, mais l'arbre, plus grand que prévu, les enseveli sous ses aiguilles et branches. Chaque bout de chair nu se vit lacérer par les aiguilles, et une des branches cogna violemment la jambe droite de Jules.
Le petit garçon ne bougeait pas, terrifié et sanglotant de douleur, tandis que Elwann les trainait tout deux hors de l'arbre et assis Jules au pied d'un arbre dans le sens du vent.
- Jules ? ça va aller ? Tu as mal où ? Demanda-t-il paniqué.
Le petit garçon essuya ses larmes en montrant du doigt son genou droit. Elwann mit alors un pied à terre, dos tourné vers Jules.
- Viens, monte sur mon dos, tu ne pourras pas marcher. On va essayer de retourner au campement.
Il entoura alors de ses bras le cou de son ainé qui se leva.
- Par contre, où peut donc bien être le campement ?... se demanda-t-il.

***


Une heure avant l'arrivée du groupe, Sophie rentrait donc dans la forêt. Les conditions étaient déjà aussi difficiles que pour Elwann, mais la jeune fille était vaillante et ne se décourageait pas pour si peu, comparées à celles de Grand Line. Elle avançait donc rapidement entre les arbres, que peu dérangée par le froid et la neige à ses pieds, ce qui est à vrai dire assez étonnant, Sophie n'ayant que comme régulièrement une jupe et de fins collants.
Il lui fallut une demi-heure pour qu'elle finisse de traverser la forêt, une plaine enneigée où régnait aussi le blizzard et enfin monter la pente permettant d'atteindre le premier palier de la montagne. Sophie, puis le groupe, était arrivée au pied de la plus haute montagne se divisant en cinq palier, divisés chacun entre plaines enneigées et forêts de conifères selon le plan suivant : le dernier palier était une forêt, le quatrième une plaine, le troisième un mélange des deux, soit une plaine avec plusieurs arbres dispersés, la seconde alternait la plaine au bord et la foret vers l'intérieur de la montagne, et le plateau où se trouvait Sophie avait la disposition inverse, la même qu'au sol, c'est à dire une forêt suivit d'une plaine.

Il fallu à la jeune fille traversé ce premier palier pour arriver au but qu'elle s'était fixée. Il était plutôt facile de franchir cette étape de la montagne en allant tout droit, la pente de transition se trouvant dans la même direction que la précédente. En montant, elle senti qu'avec l'altitude, le blizzard diminuait en intensité, et cela ne confirmait que ce qu'elle pensait
- Alors toi dis-donc, dès fois je ne te comprend plus. En quoi est-ce drôle d'ennuyer le monde en bas et de les regarder du haut de ta montagne ? Il faudra vraiment m'expliquer pourquoi tu as fait tout ça....

***


- Les jumeaux, vous êtes toujours là ?
- Oui super, et toi Céleste ?
- Si je parle c'est que je suis là !
Céleste avançait avec ferveur dans la neige, elle non plus que peu dérangée par les conditions, sa fureur envers Elwann la réchauffant de l'intérieur. Les jumeaux la suivaient, et ne perdaient pas une occasion de s'amuser. D'ailleurs, Yvan ria de la réplique de Céleste, mais s'étouffa par la suite avec un flocon, ce qui fit rire son frère Clovis qui se retrouva dans la même situation.
- Mais vous allez arrêter de faire les idiots ? Ce n'est ni l'endroit, ni l'instant. Deux des nôtres ont disparues et nous devons les retrouuuuuuu....ver.
Si Céleste avait fini sa phrase ainsi, c'est car elle venait de tomber dans la neige, les pieds ayant glissés et le haut du corps entrainé dans le sens contraire par le vent. La femme se trouvait alors dans une mystérieuse trace de pas plus grande que la normale, bien plus grande, et c'était la différence de niveau entre le sol alentour et la profondeur de l'empreinte qui avait fait dérapé son pied.
- Yvan, Clovis, sortez moi de là ! Qu'est-ce que c'est que ça ?!
- Une empreinte de pas... commença le premier.
- … de pas géante. continua le second.
- Un Yéti ! Finirent-ils ensemble, des étoiles dans les yeux, en laissant parler leurs cœurs d'enfants.
L'empreinte semblait celle d'un humain, une grande trace oblique avec d'un côté cinq petites traces de tailles différentes. Cependant, un nouvel arbre commença à tomber en plein sur la trace. Yvan sortit expressément Céleste avant qu'elle se fasse écraser comme la marque par l'arbre.
- Ouf c'était moins une, dit Céleste appuyée sur le jeune homme en regardant le tas de branches. Cette tempête est horrible, espérons qu'il n'est vraiment rien arrivé de grave aux deux abrutis.
Mais Clovis, qui n'avait pas bougé, tapota sur l'épaule de son frère et de la jeune femme. Ils levèrent la tête puis suivirent son regard, à l'endroit où l'arbre se tenait avant sa chute. Désormais se tenait fièrement sur ses deux jambes un énorme animal. De grands pieds, certainement celle ayant fait l'empreinte, d'aussi grandes mains, sa tête culminant à plus de trois mètres. On ne voyait pas sa peau, elle était, et ceci jusque sur les doigts, recouverte d'une abondante toison de poils blancs comme la neige à ses pieds.
Il se mit alors à crier, à hurler, en tapant des poings sur son torse, un cri sur-aigu, d'une puissance capable de briser des vitres si ce n'est pas plus. Une telle force que le trio se boucha instantanément les oreilles sous la douleur. Un cri tellement puissant qu'un arbre s'écroula un peu plus loin. Même avec une carrure plus qu'imposante, la véritable dangerosité de cette bête peuplant les montagnes étant son cri : tel était un gonderillon.
- Le blizzard n'était pas assez, maintenant il faut que cet animal se dresse devant nous. Je suis assez énervée, et ce n'était pas vraiment le moment de débarquer. Les garçons, vous croyez que ça se mange le pâté de singe poilu ?
Les deux frères se regardèrent en souriant ; ils n'avaient jamais vu Céleste comme ça. Cela risquait d'être amusant avant d'être risqué.

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Je tiens à m'excuser auprès des quelques lecteurs pour le temps que j'ai mis à poster ce chapitre. Je voulais finir cette première génération avant, et avec le bac et tout ce qui va avec, j'ai eu du mal à avancer convenablement.
Comme je l'avais dit, cette première partie ne contiendra que 6 chapitres, il n'en reste donc plus qu'un, ainsi qu'un petit épilogue pour que vous fassiez vos adieux à ce beau petit monde qui j'espère vous aura plus.

Et n'hésitez pas à commenter, même si je pense que certains attendent la fin de cette première partie ^^.

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il a transformé l'or en grenadine."


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 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Jeu 28 Juin 2012 20:52 
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Chapitre 6 :

- Alors Lisa, tu te souviens par où c'était ? Demanda Lazare.
La troisième partie du groupe était toujours à la poursuite du son du cloche qu'ils avaient entendu.
- Oui, on y est presque, enfin je crois...
Le même son se fit alors ré-entendre, mais dans le dos du duo. Ils se jugèrent du regard et partirent alors dans sa direction, pensant que les disparus s'étaient déplacés malgré le blizzard et qu'ils les en informaient. Mais il se fit réentendre, et encore plus loin.
- Non, là pour le coup c'est impossible, dit Lazare en arrêtant son cheval. Ils ne peuvent pas se déplacer si vite !
- Mais on n'a que ce son pour nous guider, ils n'y a qu'eux pour faire ça, répondit la jeune femme. Peut être que leur groupe a été séparé et qu'ils se cherchent malgré tout.
Peu convaincu, il continua quand même à suivre Lisa. Perplexe, sa tête commençait à réfléchir.
- Lisa, est-ce que tu crois qu'il pourrait être possible que d'autres personnes vivent sur l'île ? Questionna-t-il.
- Non, ce serait vraiment drôle alors. Nous avons tout exploré, à part cette chaine de montagne. Et au vue des conditions, je ne pense pas que des personnes pourraient s'y installer. Personne n'a l'air d'être arrivé ici avant nous, et d'ailleurs personne non plus après. Nous sommes les seuls ici, presque coupés du monde vu que personne n'est au courant de notre présence sur cette île.
Le silence se fit alors, et le duo continua à suivre le chemin qu'indiquait le tintement de cloche.

***


Sophie arriva à destination quand le groupe arrivait au pied de la montagne. La jeune femme se trouvait désormais devant un mur de roche, la falaise entre le deuxième et troisième palier du sommet. La paroi était abrupte, plutôt lisse, impossible à escalader en soi. Cela tombait bien, car ce n'était pas dans les projets de Sophie.
Elle longea rapidement la falaise, scrutant autant que possible la roche, peu aidé par la tempête de neige, même si elle était toujours un peu moins forte. En tâtonnant quelque peu, elle trouva ce qu'elle voulait : un enfoncement dans le mur. A un endroit précis de la falaise, la roche s'enfonçait légèrement sur quatre voir cinq centimètres, comme une grotte qui s'arrêtait directement.
En posant sa main sur la pierre, Sophie murmura :
- Un iris, près de ma cabane, m'a enivré.
Un bruit du ferrailles se fit alors entendre, et la roche enfoncée bascula sur le côté, sans doute entrainé par un mécanisme ingénieux de rouages actionné par ces quelques mots. Sophie vit alors l'existence d'une grotte cachée auparavant.
- Bien sûr tu as gardé le même mot de passe. Après, on ne change pas ses goûts littéraires comme ça.
Elle rentra ensuite, sans peur d'un quelconque danger, en respirant à pleins poumons une douce odeur qui flottait dans l'air. Cette grotte devenait de plus en plus mystérieuse plus on s'y enfonçait. Elle était spacieuse et meublée, des meubles principalement en bois et plutôt anciens. Une douce lumière était diffusé par des lampes disposées ça et là dans la pièce, des lampes en verre de forme sphérique. Sophie fit quelques pas à l'intérieur avant d'en prendre une et de regarder à l'intérieur les petites lucioles qui y habitaient.
- Tu ne changeras vraiment jamais dis donc. Toujours les mêmes objets, aux mêmes endroits, toujours tes petits insectes...
L'odeur que la jeune femme respirait depuis le début était le doux parfum des iris cultivés en grand nombre dans le fond de la grotte.
- Et bien sûr toujours les mêmes fleurs. On ne se refait vraiment pas !
Cette tanière si on peut dire était assez grande même si elle ne comportait qu'une seule pièce. A gauche de l'entrée se trouvait un point d'eau avec à côté une cheminée creusé dans la roche avec un fin conduit débouchant on ne savait où. De l'autre côté, à droite, Sophie trouva une bibliothèque bien garnit d'anciens livres écrit en plusieurs langues ainsi que d'autres, des carnets plus petits aux couvertures pastels, regroupaient les propres créations de l'occupant de la grotte. Adjacent à cette bibliothèque était placé un lit en bois de sapin recouvert d'une couverture de laine de mouton arc-en-ciel. Et avec les fleurs dans le fond et une table et des chaises au centre, le mobilier se limitait à cela.

Sophie attendit une dizaine de minute, s'asseyant sur le lit moelleux, titillant les quelques braises du feu, arrosant les plantes ou encore feuilletant certains livres de la bibliothèque. A un certain moment, le bruit de mécaniques qu'elle avait entendu en entrant se fit ré-entendre. La pierre servant de porte bascula puis laissa entrer un homme chaudement vêtu. Il ne regarda même pas Sophie, trop occupé à dérouler de son cou l'immense écharpe qui le couvrait. Pourtant il ne fut pas surpris quand elle se mit à parler :
- Ah te voilà enfin toi ! Tu pourrais m'expliquer la raison de toute cette pagaille ?!
- Bonjour ma jolie, comment ça-va depuis le temps ? Et la vieille, toujours parmi nous ? Je paris qu'elle ne t'as pas passé le bonjour ? Répondit-il le plus naturellement.
Il jeta son écharpe sur le lit, puis enleva son manteau de poils blancs, révélant un pantalon en toile beige et une chemisette décontracté blanche peu adapté à la vie en montagne. Cette homme était le fameux Shijin que Sophie recherchait, la source des problèmes d'après Eve.
- Tiens oui depuis le temps, c'est une bonne question ! Depuis quand t'es tu réveillé ?
Shijin vivait sur l'île depuis bien avant l'arrivée des deux femmes, et alternait depuis toujours des phases d'hibernation, comme un ours, et des phases d'évolution où il vivait sa vie à sa guise dans les montagnes. Ces montagnes étaient son territoire qu'il occupait complètement.
Il farfouilla en écoutant dans son manteau pour en sortir une barrette noire, avec laquelle il attacha les mèches lui cachant la vue.
- Ah, ces cheveux, ils sont bien pratique dehors pour protéger de la neige, mais à l'intérieur on y voit pas beaucoup...
Son visage était alors totalement dégagé, et paraissait plutôt jeune. Mais pourtant il ne l'était pas, loin de là. Il était presque aussi âgé que la vieille Eve. Et cette jeunesse éternelle lui était aussi dû à un fruit du démon, mais un bien différent.
Ses grands yeux verts pétillaient et il souriait naturellement.
- Tiens Sophie, en te sentant arrivé un beau poème m'est venu en tête, veux-tu l'entendre ?
Amoureux de la liberté, Shijin était un grand amateur de poésie et un fin écrivain de poèmes traditionnels nommés Haïku. Il en remplissait ses pages de carnet et passait parfois des journées à en chercher un.
- Mais arrête donc de changer de sujet et ton pouvoir par la même occasion ! Je sais que c'est toi qui est à l'origine de ce blizzard !
Ce pouvoir était le même qui lui conférait l'immortalité. Un pouvoir immense, celui même qui empêchait les visions de Eve sur la région montagneuse. Celui aussi qui le rendait introuvable, imperceptible.
- Bien sûr que c'est moi, ces montagnes sont tranquilles comme tout. Le plus dangereux sont ces gonderillons, et encore ils ne sont bon qu'à me servir de manteau !
Eve le surnommait le second maître de l'île, le premier étant elle. D'un commun accord lors de leur rencontre, ils s'étaient partagés l'île en deux parties peu équitable. Les montagnes lui suffisaient largement et ne voulait pas avoir à sa charge un trop grand territoire. Et vu qu'il n'était pas habité, cela n'avait pas trop d'importance.
- Est-ce que tu sais combien de personnes tu mets en danger en ce moment ? Je ne suis pas toute seule dans ces montagnes !
- Bien sûr que je le sais, s'exclama-t-il. Ceux sont ces humains qui m'ont réveillé, avec toutes leurs bêtises dans les carrières. Du coup je m'amuse avec eux.
Depuis leur première rencontre, Eve et Shijin n'avaient pas pu se supporter, certainement à cause du fait qu'il était fier de son inconscience certaine, ce que ne supportait pas la vieille femme. Mais par contre il s'était tout de suite bien entendu avec Sophie, entre ''jeunes''. La jeune femme était ainsi le lien entre les deux maîtres de l'île.
- Shijin, arrête de faire n'importe quoi deux minutes ! Pour le coup je suis d'accord avec Eve, tu es complètement inconscient. Arrête ce blizzard tout de suite !
Alors qu'il était assis tranquillement sur la table, il disparu comme un courant d'air et apparu dans le dos de Sophie. Celle-ci se retourna directement, le regard noir.
- Je t'ai dis de l'arrêter, pas de t'en servir ! Insupportable !
Il se mit alors à rire d'un rire peu discret. En allant mettre une buche dans sa cheminée pour raviver son feu, le jeune homme se lança dans un monologue enflammé.
- Voyons, mon pouvoir est sublime, autant s'en servir ! Le logia de l'air, un des plus puissant qui soit. L'air est un élément libre, les vents vont où ils veulent sans demander leur chemin. C'est un élément éternel par rapport à tout les autres. L'eau s'évapore, la glace fond, le bois meurt, l'électricité disparaît, le feu et la lumière s'éteigne. Alors que l'air, l'air est éternel, puissant mais élégant. Il donne la vie en un souffle et peu la reprendre de toutes les façons qu'il veut. Si je me transforme, m'infiltre dans tes poumons et revient à la normal, ce ne serait pas beau à voir ! L'air est aussi universel, on le trouve partout et il n'est pas près de disparaître.
Non Shijin n'était pas fou, pas totalement en tout cas. Il aimait seulement parler, faire de grands discours, parler de lui aussi beaucoup. Sa vantardise était un autre point que ne pouvait supporter Eve. De toute façon, il se fichait si on l'aimait ou pas, du moment qu'on le laissait s'amuser.
- Mais bon, je vais te faire une faveur ma petite Sophie en exauçant ton vœux. Mais tu me laisserais faire une petite avalanche, dit-il cependant avec un petit sourire en coin.
La jeune femme soupira, blasée, avant de lui mettre une claque bien senti sur sa joue droite.
- Allez une petite, ce sera drôle de les voir se débattre.
Elle lui en remit une.
- Tu ne sais pas ce que tu loupes. Viens t'asseoir au moins que tu me racontes tout. Je ne sais même pas ni quand ni comment ils ont débarqué.
Shijin restait quand même un homme assez galant. Il entraina Sophie à une chaise de la table où il l'assit sans qu'elle dise un mot, et il s'assit en face.
- Alors raconte moi tout ! Pourquoi tu me regardes avec ce regard lourd ? Ai-je fait quelque chose de mal.
- Tu n'as toujours pas fait ce que je t'ai demandé...
La jeune femme paraissait pour le coup blasé par cet original qui se mit à rire, accompagné par un petit sourire en coin légèrement ironique.
- Bien sûr, que suis-je bête, on parle on parle et on oublie l'essentiel !
D'un mouvement de bras il ouvrit à distance la porte, et commença à inspirer profondément. Tout les vents des montagnes convergèrent alors en lui arrêtant peu à peu la tempête à l'extérieur.
- Qu'est-ce que je n'aime pas faire ça, l'air est refroidi par la neige et ça me gèle de l'intérieur.
La nuit tomba définitivement. Et Sophie s'apaisa enfin, retrouvant le sourire, de soulagement, pour se mettre à parler tranquillement avec Shijin.

***


Le gonderillon ne perdit pas de temps et attaque de son bras lourd et poilu le trio. Pour le coup, la tempête se révéla être une chance car la neige et le vent glacé ralentissait fortement les déplacements, sans exception faîte pour l'animal. Yvan et Céleste d'un côté et Clovis de l'autre eurent le temps nécessaire pour rouler dans la neige et éviter le coup.
- Les garçons, il nous faut rapidement des armes pour contre-attaquer, on ne va pas s'en sortir seulement en esquivant.
Ils dégainèrent alors sans attendre une petite scie chacun cachée dans une poche arrière de leur pantalon puis commencèrent à s'écarter de l'affrontement.
- Céleste on a un plan, essaye juste d'attirer l'attention de ce monstre.
- Mais, mais, vous m'avez écoutés ou pas ?! Je fais comment moi sans rien ?!
Les deux frères sortirent simultanément autre chose d'une poche qu'ils lancèrent à la jeune femme.
- Des tournevis, qu'est-ce que vous voulez que je fasse avec deux tournevis ?! Les garçons, ne partez pas trop loin !!
Ils venaient tout deux de disparaître derrière un arbre, laissant définitivement Céleste seule face au gonderillon. Celui-ci levait justement la jambe pour l'écraser de son gros pied. Prise de panique sur le coup, elle essayait de courir en arrière mais tomba dans la neige, et parvient à se sauver in extremis en déviant le pied en y plantant les deux tournevis. L'animal laissa alors sortir un cri de douleur intense, mais un cri toujours aussi aigu.
- Oh non tu vas pas te mettre à me casser les oreilles. Je veux bien que tu tentes de m'écraser mais essaye de préserver mes tympans. Ou je t'enfonce un tournevis où je pense, et là tu auras une raison de crier !
Furieux, la bête enchaina d'un coup de poing sur le sol pour écraser Céleste, mais elle esquiva encore et n'hésita pas à planter une nouvelle fois ses tournevis.
- Pratique en fin de compte ces outils, mais ça ne change pas au fait que je sois toute seule ! Les garçons vous allez me le payer !
Céleste resta bien cinq minutes face au gonderillon à esquiver les coups et planter ses tournevis, sans que les jumeaux ne réapparaissent. Tout à coup, la voix de Clovis se fit entendre dans un cri vaillant.
- TIMBER !
Les jumeaux venaient de scier partiellement et de la manière la plus rapide possible un arbre à la base avant d'y grimper et de le faire tomber sur l'animal. Et leur plan avait parfaitement bien fonctionné, aidé par la tempête en prime. L'arbre s'écrasa en plein sur son crâne, lui faisant pousser un cri.
- Ah non tu vas te taire, et définitivement, répondit Céleste en criant elle aussi.
Fièrement elle lança un de ses tournevis en plein dans la bouche ouverte du gonderillon le faisant taire. Son grand corps velu et blanc s'écroula alors certainement assommé ou sans doute même mort.
Au même instant s’apaisa la tempête et disparu la soleil, tandis que Yvan, revenant sur le champ de bataille disait :
- C'était un si beau tournevis, pourquoi doit-il finir dans la tête de ce monstre ?

***


Bien évidemment, Elwann s'était perdu dans les montagnes. Il n'avait pas arrêté de marcher, avec en prime Jules sur son dos, depuis l'incident, et se trouvait maintenant en plein milieu d'un champ de neige, incapable de retrouver son chemin.
Mais il souffla enfin quand il senti la tempête se calmer, puis ne bougea plus d'un pas, préférant qu'on les retrouve avant de se perdre encore plus.
- Désolé Aiwe, ou qui que tu sois. Même si la vie continue, je ne crois pas qu'on se reverra un jour. Tant pis !

Un quart d'heure plus tard, Céleste, Clovis et Yvan les retrouvèrent. Jules dormait à poings fermés, Elwann regardait le ciel qui s'obscurcissait et les premières étoiles qui apparaissaient. Dès qu'elle les aperçut, la jeune femme se mit à râler.
- Alors là vous deux je vous retiens, qu'est-ce qu'il vous a pr...
Le garçon la regarda alors, sourit légèrement et tomba enfin de fatigue. L'ainé des jumeaux le rattrapa, tandis que le second s'occupait déjà de Jules.
Même si Céleste n'avait pas trop compris, elle se mit à les suivre, dans le silence.

Ils retrouvèrent Lisa et Lazare, et leurs chevaux complètement épuisés après les multiples courses, là où ils les avaient laissés. Alors que Lisa, étonnée de les voir ainsi de retour, allait les questionner, tout trois firent silence en même temps, indiquant les deux garçons en train de dormir.
Ils furent tout deux installer délicatement sur le sol, tandis que le médecin, Lazare, s'inquiétait légèrement sur leur état physique. A peine frôla-t-il le genou du petit qu'il se réveilla en serrant les dents de douleur. Pourtant il sourit quelques secondes après en reconnaissant ces visages familiers autour de lui.
- Oh Lazare, tu aurais du venir avec Elwann et moi, on a été de vrais aventuriers ! Dit-il fier avec toute son innocence d'enfant.

Le groupe n'eut pas le courage de commencer réellement les recherches, et installa alors leur campement, réussissant à faire un feu un peu plus loin hors de la neige. Cependant, alors qu'ils discutaient tranquillement, du bruit se fit entendre dans la forêt proche.
Céleste, Yvan et Clovis sautèrent alors sur leur pied, déjà leurs outils en main.
- Si c'est comme toute à l'heure, vous ne me laissez pas seule cette fois !
Mais ses craintes se révélèrent infondées, vu que se fut une tête humaine qui apparu des branchages
- Tiens qu'est-ce que vous faîtes ici vous ? Sacré tempête hein ?! Heureusement que ces montagnes sont pleines de grottes !
Au final, ce ne fut pas la peine qu'ils aillent à la recherche du groupe, c'était le groupe qui était revenu à eux.

Ils partirent dès le lendemain matin, les sept personnes du groupe de recherches, et les dix du groupe recherché. Le trajet fut assez animé, entre les récits d'exploits des jumeaux et de Céleste, les mésaventures extra-ordinaires de Jules ou encore les mystères des montagnes selon Lazare et Lisa.
Tous purent rentrer sain et sauf après cette journée forte en événement.
Et du haut de sa montagne Shijin les regarda partir, tandis que du haut d'Yggdrasil Eve les regardait revenir.

***


Cela faisait quelques jours que l'expédition était rentrée, et en cette belle après-midi, Eve dormait comme bien souvent. Mais quelqu'un la réveilla avec de petites tapes sur les joues.
- Sophie ! Arrête ça tout de suite ! Râla-t-elle en repoussant la personne.
Cependant ce n'était pas Sophie, qui venait seulement d'apparaître sur la terrase.
- Oh Shijin c'est toi ! Je savais bien que j'avais entendu tes cloches !
- Alors la vieille, toujours aussi râleuse ?! Dit-il en riant.
Toujours vêtu de son long manteau de poils blancs et de son écharpe à cloches, Shijin venait de faire irruption dans la petite maison en haut de l'arbre.
- Qu'est-ce que tu fais là toi ? Dit Eve, émergeant enfin. Je ne me rappelle pas t'avoir inviter ici. Sophie, tu ne m'aurais pas fait ça j'espère ?!
Mais la jeune fille n'écoutait pas, sautant au cou du jeune homme.
- Allez, Sophie, on s'est vu il n'y a pas longtemps !
- Oui mais la dernière fois, c'était différent. J'espère que tu as retrouvé tes esprits, grand fou.
Eve quant à elle était en train de se lever, et sans un mot rejoignit la cuisine.
Les deux jeunes la suivit, bras dessus bras dessous, assez complices.
- Allez, Eve, ne fait pas la tête. Je suis venu pour m'excuser à propos de la dernière fois.
- Assied toi plutôt, toi aussi Sophie. C'est l'heure du thé, répondit-elle d'une voix neutre, tel une banalité.

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 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Lun 9 Juil 2012 10:25 
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Epilogue :

Trois ans plus tard.

Une grande foule s'était rassemblée un peu à l'écart de la ville qui avait d'ailleurs bien grandie avec l'arrivée de nouveaux bateaux. C'était une belle journée, il faisait beau, l'air était chaud.

On pouvait voir dans cette foule Céleste serrée à Lazare, la jeune femme tenant dans les bras sa jeune fille Caris de deux ans, et le jeune homme avec son jeune fils Lionel du même âge. Ils avaient maintenant tout deux la trentaine, avaient trouvé femme et mari, avaient eu rapidement des enfants mais étaient resté quand même très proche. Mais aujourd'hui, le cœur lourd, leurs vêtements étaient noirs.
A quelques pas pleurait Lisa dans les bras de Clovis avec lequel elle s'était rapidement trouvée au retour de l'expédition. A leur côté se tenait fièrement le frère de ce dernier, Yvan, toujours seul. Mais aujourd'hui, peu importait, car ses vêtements étaient noirs.
Devant eux se trouvait Jules, collé à sa mère, même s'il était maintenant un grand garçon de onze ans. Mais il pleurait toutes les larmes de son corps car aujourd'hui, ses vêtements étaient noirs.
Cependant, il levait parfois ses yeux embués pour regarder le jeune homme à côté de lui. Elwann était devenu un beau jeune homme qui avait su s'imposer malgré ses quelques folies. Mais aujourd'hui, son visage semblait décomposé, il tenait ses poings serrés contre ses cuisses, des larmes coulaient le long de ses joues mais il ne faisait rien pour les enlever, gardant le regard droit, sérieux et fier, car aujourd'hui, ses vêtements étaient noirs.
Cette foule noire et en pleurs était rassemblé autour d'une fosse : c'était l'enterrement de Melta.

Le vieil homme était mort fièrement de vieillesse il y a quelques jours, et inaugurait malheureusement le cimetière de la ville. Plus de la moitié des habitants de la ville avait souhaitée venir à cet enterrement fort en émotion.
En silence, la foule se fendit pour laisser passer le cercueil. Le couvercle était en verre, et chacun pouvait voir alors le vieil homme, le sourire aux lèvres, habillé de la même façon que lors de l'arrivée sur l'île. Entre ses bras croisés se trouvait sa longue vue.
Toujours sans un bruit le cercueil glissa lentement jusqu'au fond du trou. Une immense pierre en marbre fut poser directement pour sceller définitivement cette tombe. Sur celle ci tous pouvait lire comme dernier honneur :

A Melta,
Grand Explorateur
Fondateur officielle de la ville d'Alma.
Continue de veiller sur nous d'où tu te trouves
Surement bien plus haut qu'Yggdrasil.


Le vent se mit alors à souffler faisant résonner un son de cloches. Lisa lâcha alors subitement Clovis, étonnée, pour tourner la tête vers Lazare, un sourire en coin malgré les larmes.
Un beau rouge-gorge traversa ensuite la foule jusqu'à la tombe pour y déposer une rose coincée dans son bec. Jules prit la main d'un Elwann bouche bée qui en pleurait maintenant presque de joie en sentant le regard surpris de Céleste sur lui.
La mélodie du vent sortit enfin de l'ocarina, et toute la foule se tourna d'un même mouvement vers Yggdrasil, se disant que Melta devait être fier d'un tel enterrement.

Et dans cette masse de personnes, la petite Caris restait vraiment émerveillée par cette douce musique.


______________

Ainsi se clos cette première génération de l'histoire d'Yggdrasil. J'espère que vous avez apprécié ces 6 chapitres et cet épilogue qui me fait paradoxalement sourire.
Je vous souhaite de très joyeuses et ensolleilées (prions) vacances d'été, et à la rentrée pour le début de la deuxième partie.
A bientôt pour

Seconde génération : L'ocarina


PS : je viens de réaliser un superbe quintuple-post !

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 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Ven 20 Juil 2012 15:22 
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Hier soir, je me suis dis que ça serait pas mal de lire les quelques chapitres que j'avais en retard. Je m'y suis donc mis en cette après-midi.

Déjà, sur les deux chapitres et l'épilogue, je n'ai pas repéré beaucoup de fautes, beaucoup moins en tout cas que sur le chapitre corrigé par Enitu.
Cependant, certaine phrase pourrait être mieux tourné : Chapitre 6, 2ème partie :
Citation:
Un bruit de ferrailles se fit alors entendre, et la roche enfoncée bascula sur le côté, sans doute entrainé par un mécanisme ingénieux de rouages actionné par ces quelques mots. Sophie vit alors l'existence d'une grotte cachée auparavant.
Je relève particulièrement cette phrase puisque j'y est décelé une faute, et je trouve que tu aurais dû inverser les deux mots, c'est plus plus fluide et ça passe mieux, parce que ça m'a un peu casser le rythme, comme ça.

Le pouvoir de Shijin, qui lui permet son immortalité ne me plait pas. Non pas le Logia du vent, qui lui, est super, mais l'immortalité elle-même, je ne sais pas pourquoi, mais ça le fait pas, avec son Fruit. M'enfin, c'est mon avis e ça n'implique que moi. Quand à Sophie, je ne comprend pas en quoi le fait qu'Eve soit immortelle la fait elle aussi devenir immortelle ? Est-ce que son pouvoir déteindrait-il sur ses proches ?

Avec cette deuxième génération nommée l'ocarina, deux questions se pose : combien de temps s'est passé entre les deux partie et à quel point la ville s'est-elle développé ?

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 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Ven 20 Juil 2012 16:02 
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Merci ! Enfin ! Merci !

Pour tes questions, on va commencer par la fin. Ca va être court, car je ne vais rien te dire sur cette seconde génération, tu as déjà bien assez avec le titre. La dernière phrase de l'épilogue t'indique également autre chose...

Pour Sophie, j'attendais qu'on me pose cette question. Et la réponse, ce sera pour une génération ultérieur. Mais pour info, si elle le désirait, tous les habitants de la ville pourraient être immortel. Mais quelqu'un qui sait qu'il ne connaitra pas la mort n'a peur de rien et peux se révéler dangereux. A accorder seulement à des personnes de confiance donc ^^. Et puis il faudrait se montrer au grand jour, et les hérétiques disant vivre dans Yggdrasil, ce serait mal vu ^^.

Ensuite, l'immortalité de Shijin. Pour l'explication "scientifique" on va dire, il dit tout lui même dans son monologue. Je voulais essayer d'expliquer cette immortalité grâce à son pouvoir, je vois que ça n'a pas trop pris, tant pis. Surtout qu'il me fallait qu'il soit immortel pour la narration.
Pour la petite histoire, Shijin n'était pas un personnage que j'avais prévu dès le début, il m'est venu en cours de rédaction, un matin d'hiver où il y avait pas mal de vent d'ailleurs (Shijin quoi). Je voulais un troisième personnage récurrent capable de contrebalancer le monopole d'Eve. Et le seul moyen d'avoir un personnage récurrent dans une histoire se déroulant sur plusieurs décennies, c'est l'immortalité.

J'essaye de mettre certaines choses en place par rapport au fonctionnement de l'île et entre les trois entités, des choses qu'une fois analysées permettent de mieux comprendre la mécanique entre les différents éléments (la dualité entre Eve et Shijin par exemple, qui n'a pas que lieu dans leur rapport changeant.)

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 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Jeu 2 Aoû 2012 13:00 
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Ta Fanfic m'a achevé dans mon bonheur :Sanji amoureu: on peut pas dire que c'est pas originale, même si y'a un petit manque d'action je crois qu'avec "Le descendant des Nuages" cette Fanfiction est ma préférée !!!

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 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Dim 4 Nov 2012 18:46 
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Seconde génération : L'ocarina


Prologue :

Cinq ans plus tard

Sophie était tranquillement assise à la table de la terrasse à siroter un thé glacé en lisant un bon et passionnant livre policier. C'était une chaude journée d'été, celles où il fait bon de ne rien faire. D'ailleurs si on regardait au pied de l'arbre, dans la ville, on ne trouvait pas de folles activités. Les enfants jouaient sur la grande place, tandis que les parents, à l'ombre, bavardaient de tout et de rien. Beaucoup étaient restés chez eux, les fenêtres grandes ouvertes pour s'aérer, ou étaient partis en famille déjeuner en pleine nature. Bon nombre de commerces avait fermé pour la journée, la chaleur n'entrainait que peu les clients à faire les magasins. Les petites grand-mères en profitaient pour remplir leur cabas et se mettre au courant des dernières affaires au près de leurs amis ou commerçants résistants.
Quant à Eve, elle dormait tranquillement, comme pratiquement chaque après-midi sur sa terrasse, qu'il vente à déraciner Yggdrasil ou qu'il fasse une chaleur à fondre sur place. Cependant, des petites gouttes de sueur perlaient peu à peu sur ses tempes, jusqu'à ce qu'elle se réveille en sursaut, en prenant une grande inspiration, les mains crispées, agrippant fermement les accoudoirs.
- Va plutôt te reposer à l'intérieur si tu as trop chaud, la conseilla Sophie.
Pendant que le cœur et la respiration de la vieille femme se calmaient, la jeune fille alla lui remplir un grand verre d'eau pour la rafraichir. Elle le but d'une traite avant d'expirer calmement enfin.
- Merci... J'en ai encore eu une...
- Une vision ? Futur, passé ?
- Une vision du futur, mais quand précisément... Il y avait la ville, plus grande qu'aujourd'hui, mais impossible de dire dans combien d'années nous en serons à ce stade.
- Et que y as-tu vu ?
- A vrai dire pas grand chose, elle était très courte, mais intense très intense... dit la vieille femme en se massant les mains subitement endolories par la pression exercée sur les accoudoirs. La ville était totalement enfumée, la grande place était en feu
- Ne me dit pas qu'Yggdrasil était en train de bruler !
- Non pas de soucis à ce sujet, tu sais que ce n'est pas quelques flammèches qui pourraient le réduire en cendres. Et dans cette fumée, en plein milieu de la place, une jeune fille, la vingtaine, était en train de pleurer, agenouillée, le visage dans les mains. Puis tout à coup elle se mit à jouer de l'ocarina.
- D-de l'o-, ton ocarina ? Comment cela se peut-il ? Répondit Sophie, plus que surprise.
- Oui le mien, bien sûr. Le mystère ne serait pas entier sinon ! Et comment... je ne sais pas.
L'après-midi se passa ainsi, les deux femmes continuant à parler de cette fameuse et intrigante vision, jusqu'à ce que, justement, Ève se mit à jouer de son ocarina. Alors que Sophie l'appelait en cuisine, la musicienne se leva et posa son instrument sur la rambarde de la terrasse. Au moment d'entrer dans sa maison, dans le doute, elle se retourna et vit la disparition de l'ocarina : il avait suffit de quelques secondes et une simple brise de vent pour le faire chuter.
- Et bien maintenant, je sais. Espérons que la réalité soit plus souriante que les rêves...

***


Au piedde l'arbre, adossée à son tronc, la tête dans les nuages en train de rêver se tenait la petite Caris. Fille de Céleste, elle lui ressemblait au même âge, mais question caractère, elle tenait plus de son père, un ancien aventurier échoué sur le banc de sable à l'est de l'île, un rêveur soigné par Lazare pour lequel Céleste avait eu un coup de foudre.
Caris avait sept ans, et préférait ne rien faire au lieu de courir et crier partout avec les autres enfants, la tête occupée par de grands projets de petite fille, d'histoires d'aventures et de capes et d'épées. Elle était alors seule, et fut dès lors la seule à voir l'ocarina chuter devant elle. La jeune fille n'eut à peine le temps de le ramasser, surprise, que sa mère, un peu plus loin en train de discuter, l'appelait déjà pour rentrer. Furtivement, presque comme une voleuse, elle cacha l'étrange objet dans sa poche avant de la rejoindre comme si de rien n'était.

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 Sujet du message: Re: [FanFic] Yggdrasil
MessagePosté: Mer 7 Nov 2012 14:06 
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Localisation: Pourquoi cette question ?
Voilà j'ai lu !
La seconde génération qui commence et le héros présumé qui n'a que sept ans, ça nous prouve que le reste de l'histoire se déroulera ultérieurement. Juste, Yggdrasil, c'est pas un arbuste bien au contraire même. Alors comment ça se fait que l'ocarina ne soit pas cassé après une si grande chute ? C'est à cause de l'arbre ? Ou de l'ocarina lui-même ?

Sinon, c'était court donc pas grand chose d'autre à dire...

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