Enitu a écrit:
Je connais un petit peu The World God Only Knows et franchement pour ce que j'en ai vu, le personnage principal ne casse pas trois pattes à un canard. Toujours la même chose : un perso creux au possible.
bla bla bla...
Désolé que ça tombe sur toi Enitu mais étant donné que je suis un grand fan de
Que sa volonté soit faite et que j’apprécie beaucoup Keima, je ne peux guère laisser passer l’immense raccourci et réduction que constitue ton message ^_^
Donc déjà la présentation de la série et de Keima que j’ai faite, histoire d’avoir pour les curieux une présentation plus complète et de savoir de quoi il est question au final :
viewtopic.php?f=13&t=9576Après je ne vais pas répéter ce que j’ai déjà écrit dans ma présentation (et puis Keima est déjà passé à la trappe donc bon) mais l’un des thèmes de la série c’est justement de confronter une personne qui vit dans son petit monde à la réalité. Keima se fait un point d’honneur de ne jamais s’occuper de la réalité, mais au final et bien malgré lui il devient une sorte de psychologue improvisé, obligé de prendre le temps de connaître et de comprendre les gens pour résoudre leur problème.
On peut arguer que c’est un personnage replié sur lui-même mais le récit le force justement à passer de plus en plus de temps avec des personnes réelles et de moins en moins de temps sur ses activités de joueurs. Il y a d’ailleurs quelques chapitres de transition où il se désespère de ne plus avoir le temps de jouer.
La réalité du récit c’est qu’il apprend à connaître les gens et surtout les gens apprennent à le connaître. Et c’est de ces personnages que vient justement la dynamique de socialisation du personnage. Socialisation bien malgré lui et c’est naturel : il ne va pas se dire de lui-même que finalement la vie réelle c’est chouette. Il aide des gens parce qu’il est obligé et ces gens le découvrent et commencent à s’intéresser à lui, brisant le cercle de son isolement.
Et puis bon Keima est, comme je l’ai déjà dit, un psychologue improvisé aux méthodes improbable et jouant sur des codes narratifs précis, ce qui donne lieu à des situations que je trouve pour ma part très amusante et véritablement fun !
Sur le duel du jour, je ne suis pas fan plus que ça de Kakyoin. C’est un personnage sympathique et qui fonctionne bien, avec une destinée radicale comme souvent chez Araki mais ce n’est pas lui qui marque le lecteur dans
Stardust Crusaders à mon sens.
A côté il y a Médaka, héroïne caractérisée par la Perfection. Un parti-pris qui a tout de la chose casse-gueule, mais cette même perfection lui confère un état décalée et excentrique par rapport aux autres personnages du manga, plus ancrés dans la réalité et qui lui offrent des bonnes réparties. Sa nature implique qu’elle a du mal, voire l’impossibilité, de vivre une vie normale et d’avoir des rapports normaux avec les gens. En effet sa perfection fait d’elle un être qui vit dans un monde différent des êtres ordinaires. Et elle ne connaît pas forcément tous les sentiments et les états d’âmes que les gens normaux ont. Ce qui fait d’elle parfois un personnage tragi-comique, état dont elle a elle-même conscience mais elle a décidé de dédier sa vie à sa mission, et donc de renoncer à avoir une vie « normale ».
Et puis avec Médaka c’est un peu le principe du héros nekketsu poussé à l’extrême avec une héroïne qui ne vise rien de moins que de rendre l’humanité entière heureuse, quitte à comprendre et convaincre les gens en les affrontant. Car évidemment en héroïne nekketsu, elle fait régulièrement parler ses poings et elle se voit même affubler de « transformation » dont le niveau est indiqué par la couleur de ses cheveux ^_^
Plus divine qu’humaine, Médaka est un paradoxe, celui du héros nekketsu, condamnée à ne jamais vivre de façon ordinaire et à tenir une position morale inflexible face à des ennemis toujours plus immoraux, et finalement à croire en eux malgré tout. Mais peut-elle croire réellement en tout le monde et espérer changer tout le monde en mieux ? C’est la question de l’arc actuel avec un « méchant » particulièrement associal et totalement « négatif ».