Donjon Zénith 4 : Sortilèges et Avatars
J’avais moyennement aimé le tome 3 en raison de son dessin devenu assez étrange et trop simpliste. La chose s’est atténuée dans ce niveau 4 mais reste quand même préoccupante : j’accroche de moins en moins au style de Sfar.
Mais cela n’empêche pas d’avoir un tome haut en couleurs et en humour, avec l’entrée en scène d’un personnage vraiment hallucinant, Guillaume de la Cour, un coq vicieux et manipulateur. Je l’adore lui, que ce soit sa manière de procéder ou par les gamelles qu’il se prend à chaque altercation avec Herbert.
Le tome en lui-même est assez anecdotique puisque chercher un œil de géant n’est pas en soi une chose majeure qui fait avancer l’histoire, mais beaucoup de découvertes ô combien importantes : tout d’abord la rencontre avec Guigui et la trouvaille du Manteau du Destin, un des autres objets du même nom. J’aime bien son utilisation garantissant une quasi invincibilité, le tout avec un design agréable et simple.
Un bon tome, mais qui est assez gâché par ce dessin très moyen.
Donjon Zénith 5 : Un Mariage à Part
Moi qui voulais du changement au niveau du dessin, me voilà servi ! Les personnages font bien plus adultes et « personnages » (plutôt que figurants sans trop de charisme sous la plume de Sfar). Par contre, je trouve Herbert infiniment plus méchant sous cette nouvelle apparence, serait-ce la Manteau du Destin qui le rend aussi aigrie ? D’habitude si souriant et blagueur, il parait arrogant sous la direction de Boulet. Serait-ce une impression de ma part ?
Mais il faut quand même dire que ce tome marque une profonde rupture dans la relation entre le couple Isis-Herbert et Marvin, avec un affrontement vraiment impressionnant. Boulet a su parfaitement maitriser les dessins pour rendre le combat plus violent que jamais (mention au coup de chandelier de Marvin). Et ce n’est rien comparé à l’ambiance dramatique du duel final entre Isis et Marvin, sous la pluie, alors que le Gardien et les Kochaques sont à leur recherche. J’ai adoré l’opposition des deux cases où leur regard se croise, avec chacun ayant envie d’en découdre.
La fin du tome est proprement abracadabrante avec un coup d’état (ni plus ni moins !) de Guigui qui s’empare du Donjon et expulse tout le monde ! Herbert, Marvin, le Gardien et Isis se retrouve donc sur les routes, accompagnés du courtier décapité…
Donjon Zénith 6 : Retour en Fanfare
Couverture assez explicite : Herbert rentre chez lui, à Vaucanson. Afin d’être d’être démasqué, on lui fait boire une potion qui le défigure jusqu’à ce qu’il se mette à rire. S’en suit alors une rude infiltration, où le groupe sera poursuivi par les hauts aristocrates de Vaucanson.
J’ai beaucoup aimé l’aspect « complot entre nobles » de ce tome. Le coup de l’Arène pour choisir les prétendants est très bien pensé, surtout son interprétation (on choisit le plus faible). Et les complots contre le Roi vont bon train eux aussi, menés par le canard roux dont le nom m’échappe totalement (je ne suis même pas sur qu’il en est un ^^).
On remarquera aussi une audace graphique lors de la baston finale dans la Taverne. J’adore les batailles dans des lieux farfelues, et ce ne fut pas gâché ! On a droit à une démonstration d’Isis en matière de carnage, avec son style de combat très acrobatique. Puis le Tong Deum Vomi de Marvin m’a bien fait marrer, complété par la pichenette d’Herbert qui désintègre les soldats touchés. Vraiment hilarant de voir du vomi utilisé ainsi ^^
Sinon, c’est quoi cette transformation d’Herbert vers la fin du tome ? o_O J’ai bien aimé mais le voir grandir de dix mètres et avoir pleins de bras partout, c’est assez surprenant ! La ceinture dit savoir de quoi cela vient, mais moi je ne vois pas du tout…
Bref, un excellent tome qui conclut les Zénith parus à l’heure actuelle.
Donjon Potron Minet -99 : La Chemise de la Nuit
Nouvelle série après les Zénith, j’ai tout de suite accroché à cette nouvelle ambiance bien plus sombre. Je trouve les dessins franchement éblouissants malgré leur teinte sombre et rayée. La ville d’Antipolis parait froide et menaçante de nuit, ce qui contribue encore plus à l’ambiance globale du tome.
Niveau scénario, je le trouve très original : un justicier anonyme au cœur de la nuit qui vole au secours des gens. Et la relation de Hyacinthe avec Alexandra part sur des bases assez drôles, par leur rencontre où notre justicier en herbe sortait des égouts de la ville ^^ Ensuite, les personnages secondaires sont très accrocheurs eux aussi, comme Jean-Michel, dans son rôle de méchant fourbe, cruel et rusé. J’aime bien sa relation de départ avec Hyacinthe et Alexandra : patron arrogant pour l’un et amant pour l’autre.
Rien à dire de négatif ce fut un des meilleurs tomes de la série pour le moment, je l’ai franchement dévoré de fond en comble.
Donjon Potron-Minet -98 : Un Justicier dans l’Ennui
Déjà un bon jeu de mots dans le titre du tome :P
Le reste est certes moins efficace que le parfait -99 mais reste excellent. L’idée de faire intervenir une seconde Chemise de la Nuit est très pensée et entraine pas mal de problèmes dans l’entourage de Hyacinthe (Elise, Horous). On découvre aussi l’utilité de la Pipe du Destin qui varie selon les tabacs utilisés (très intéressant au passage). Il est très amusant de voir Hyacinthe profiter de son pouvoir pour reluquer les gens ou pour affronter Jean Michel en combat singulier.
Pas grand-chose à dire de plus si ce n’est que je trouve que Hyacinthe commence vraiment à devenir le Gardien que l’on connait dans Zénith, avec moins de sourire et de niaiserie pour plus de serieux et de violence.
Donjon Potron-Minet -97 : Une Jeunesse qui s’enfuit
Un tome qui m’a complètement subjugué et qui se classe facilement premier de cette série (et même de Zénith). J’ai adoooré de long en large.
Tout d’abord, Hyacinthe se rapproche de plus en plus d’Alexandra, ce qui donne une teinte romantique au récit. On s’en doutait beaucoup mais l’acte est enfin joué. On a aussi une pointe de coté obscur avec le meurtre commis par Hyacinthe. Un tome où comme le titre le préfigure, le héros grandit et devient adulte. Magnifique, pas d’autre mot.
On retrouve aussi les Brous et je les adore eux ! Ils m’avaient fait hurlé de rire avec le coup « on se torche avec tes livres » mais là, leur intervention surclasse tout. Leur infiltration dans la citée et l’ultimatum dans le cabaret sont à la fois sérieux et plein d’humour. Vraiment des personnages excellents, bien qu’on ne les voit pas énormément.
Un très très très x10² bon tome !
A plus tard pour la fin de Potron Minet et le début des Crépuscules !