Finalement, Rally aura bien été éliminée ce matin donc jingle habituel...
Ode à la victoire fade et bancal d'un concurrent qui aurait dû mieux s'en sortir histoire de ne pas laisser de regrets.
Je n'ai pas de majeures hésitations qui me viennent à l'esprit concernant la confrontation entre Wonsul et Ayato, car j'ai une nette préférence en terme de sympathie pour ce dernier. Wonsul est un bon personnage, mais même s'il ne tape pas au plus haut dans ma considération, Ayato m'a beaucoup plus interpellé et intéressé sur la longueur. Si une nouvelle fois, je devais résumer un personnage à une seule et unique scène de sa série d'origine, ce serait
celle-ci pour Ayato. Attention, cette vidéo relate un événement très avancé dans l'intrigue de RahXephon, mais si jamais vous choisissez de vous y aventurer car vous ne prévoyez pas du tout de découvrir un jour la série, une clé de compréhension :
Ayato a arraché son amie d'enfance du dôme Jupiter où Tokyo est plongée dans un temps parallèle. Ce qu'il ne sait pas, c'est que ses ennemis les Muliens l'ont laissé faire car son amie va se retrouver involontairement, une fois en dehors du dôme, à contrôler l'une des cibles favorites de Ayato à bord de son mecha. Là où c'était des anonymes auparavant qui les pilotaient, Ayato va se retrouver à tuer son amie d'enfance sans le savoir ; ce qui est un exemple des trucs qui peuvent bien se produire du côté de sa série en terme de dramaturgie.
Si Ayato m'apparait comme un bon personnage, c'est parce qu'il s'acquitte de sa tâche sans trop de difficultés en tant que personnage principal d'une telle série. Le fait qu'il se sente, s'imagine puis se sait différent des autres fait du personnage une figure plutôt intéressante à suivre sur la durée dans sa quête d'identité. Et puis, ces mêmes interrogations sont compliquées par le fait que Ayato déboule dans un univers qui lui semble futuriste et où il a du mal à trouver sa place. Étrangement, on ne retiendra pas forcément de Ayato des moments épiques à bord de son engin (même si l'exemple du dessus tendrait à montrer le contraire), mais plutôt une certaine forme de sensibilité, notamment dans le relationnel. En effet, il y a une grande densité à propos de ce facteur relationnel dans cette série, et plus précisément autour de Ayato, qui se retrouve à composer avec des liaisons diverses Haruka (le clone raté de Misato Katsuragi),
Mishima (l'un des deux personnages féminins énigmatiques sur lesquels repose la culture du mystère dans la série), Megumi (la libidineuse recalée à chaque coup) ou encore Soîchiro (le gars posé et agréable avec tout ses prochains du coin) par exemple ; ce qui en résulte une gamme de scènes allant du dramatique au Happy End, ce qui bien évidemment donne de l'intérêt à Ayato qui est au centre de tout cela. Ayato est un concurrent qui a un potentiel à défendre, je ne suis pas forcément fan du personnage mais il me semble avoir plus de mérites, de par sa nature et les développements qui sont liés, que son concurrent.
La La, Ollin, arrivera tu à renverser les pronostiques afin de botter le cadavre ambulant hors du GT#4 ? ♫
Sinon, truc pas prévu ce matin, de la matière sur RahXephon, chic.
Seleniel a écrit:
Je ne me rends pas bien compte si la série est connue ou pas. J'aurais tendance à penser que pas tellement.
Avec ses multiples diffusions à l'époque sur Game One, j'aurais plutôt tendance à penser que oui. Ou du moins, le fait que la série soit cataloguée comme le clone le plus connu d'EVA fait qu'elle n'est pas anonyme avec les années qui passent.

NB : Histoire de dire que la boucle est bouclée de ce côté-là, la chanteuse du générique de RahXephon qui est aussi la doubleuse de Mishima est devenue l'année dernière la doubleuse du nouveau personnage féminin dans la tétralogie cinématographique de Anno, Mari Illustrious Makinami. Finalement, le destin est joueur de ce côté-là... ^_^;
Ange Bleu a écrit:
Ce qui est amusant avec cette série c'est qu'elle a surfé sur la vague Eva en reprenant un certain nombre d'éléments alors qu'au final ces éléments sont les moins importants et intéressants de la série.
Je confirme ce point précis, RahXephon s'en tire dix fois mieux une fois que la série arrête de se formaliser autour de codes qu'elle gère maladroitement. Ainsi, les tout premiers éléments que l'on nous propose dans les premiers épisodes ne sont pas des remakes des plus attractifs et donnent une mauvaise impression. C'est une fois qu'ils appuient sur l'accélérateur du côté de Haruka/Ayato ou de l'aspect relationnel de la série que cette dernière dévoile son potentiel, bridé par des codes malvenus et une nouvelle fois mal gérés selon mon souvenir.