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Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle De vigne folle avec les chaises de rotin... Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
J'suis sûre que tu t'marres, là haut, sur ton nuage <3
"Quoi quel Graal ? La salle de bain ?" "Non pas la salle de bain, la baignoire !" "La baignoire c’est le Graal ?"
"Ouais, c’est le récipient qui a reçu le sang du Christ."
Alors là dans le rêve je lui mets une tarte au vieux… mais la bonne tartine attention, avec la tête qui part sur le côté, les cheveux de travers tout. "Tu te payes ma gueule ?", que je lui fais. Pis là mon vieux c’est lui qui se retourne, qui vient, il me fout une avoine. J’ai l’impression que le plafond me tombe sur la gueule. Je me ressaisis. Et il me dit :
"Qu’est-ce que c’est que quelqu’un qui souffre ? Et qui fait couler son sang par terre pour que tout le monde soit coupable ?"
Entre rires et larmes, chasses aux œufs et fuite d'Egypte; entre Caradoc et Perceval, Arthur et Lancelot, décidément, c'est pas une Pâques comme les autres. Entre les souvenirs et les rêves, on ne peut jamais revenir en arrière, à nous de faire de notre mieux pour le temps qu'il reste.
Plutôt qu'une gerbe de fleurs, six bouteilles de bière vides et un air de guitare; ça fait quand même plus joli sur la plage, d'Ocean Pie, du Manoir, de la Volonté, ou d'ailleurs.
Ma petite colombelle, Ma mignonne toute belle, Mon petit œil, baisez-moi ; D'une bouche toute pleine De musc, chassez-moi la peine De mon amoureux émoi.
Mais quand on voit, ayans ces maux fini leur tour, Aux bois, en mer, aux champs, le bout, le port, le jour, Ce bien present plus grand que son mal on vient croire.
Moy donc qui ay tout tel en vostre absence esté, J'oublie, en revoyant vostre heureuse clarté, Forest, tourmente, et nuict, longue, orageuse, et noire.
She knows not what the curse may be; Therefore she weaveth steadily, Therefore no other care hath she, The Lady of Shalott.
Une petite insomnie - et une bouteille de rhum: comme à l'ancienne, comme à l'époque.
Entre la déprime et la nostalgie, la vérité se trouve probablement ailleurs. En attendant; avec le recul; avec les rides et les années; je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'on ne comprenait pas grand chose; qu'on était tous trop jeunes pour ces conneries.
"Oh j'ai tout vos disques vous êtes tro bo! J'peux avoir un autographe sur mon bouclier?"
"Mais je ne suis pas Tristan des Bee-hives! Je suis Milo du Scorpion!!"
"Le groupe Allemand?"
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Il y a dix ans, c'était la hype autour du film Final Fantasy VII. MSN existait toujours, mais c'était sur le déclin; Skyblog pareil, et j'ai l'impression que Dailymotion a toujours été has been. Le must c'était encore la Nintendo DS, où les futurs banquiers d'aujourd'hui trouvaient déjà des combines pour escroquer le jeu et devenir plus riches que Tom Nook. Et je ne parle même pas de la série Ace Attorney; on en a déjà assez parlé ensemble, entre deux appels sur mon vieux téléphone pourri, dans le train sans réseau qui m'amenait à la fac'.
Une décennie! En fouillant mes archives, je suis retombée sur le manga Full Moon; l'un des premiers que j'ai lu. J'avais totalement oublié qu'il traitait des sujets aussi lourds - dans ma tête d'ado, c'était surtout une oeuvre qui me permettait de canaliser la souffrance de cet âge. Et je ne savais pas non plus qu'on y serait aussi vite confrontés, ni à quel point tout serait remis en question.
Dix ans, et encore dix ans, et peut-être dix de plus; rien à faire: la vie se déroule, et on continue d'aller de l'avant.
Mais de temps en temps, c'est inévitable: il m'arrive de jeter un regard en arrière. Et toujours, je me pose cette question: et si...?
Et si...?
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"Non, je crois bien qu'il y avait plutôt là un maladroit besoin d'épaissir la vie - besoin qque la religion, plus tard, serait habile à contenter; et une certaine propension, aussi à supposer le clandestin. C'est ainsi qu'après la mort de mon père, si grand garçon que je fusse déjà, n'allais-je pas m'imaginer qu'il n'était pas mort pour de vrai! ou du moins - comment exprimer cette sorte d'appréhension? - qu'il n'était mort qu'à notre vie ouverte et diurne, mais que, de nuit secrètement, alors que je dormais, il venait retrouver ma mère."
Une pensée pour toi Cassie, que je connaissais si peu. Je me souviens de l'appel téléphonique qui m'a annoncé ton décès. Je suis resté interdit à l'annonce de la nouvelle. Je ne te connaissais pas. Te connaissais superficiellement. Si peu, si peu... A travers des posts, à travers un tchat de forum. Il y a eu un acte manqué pour une conversation qui aurait permis de se connaître... juste un peu plus. Ce jour où j'ai appris la nouvelle, je suis resté interdit. Et y repensant parfois, je me dis que ton décès m'a marqué. Plus que je ne l'aurai cru, à toi que je connaissais si peu, si peu...
J'espère où que tu sois, Cassie, si tu es quelque part, que tu reposes en paix.
Merci à toi Tetra-Wisdom pour l'hommage, pour garder vive sa mémoire.
Dix ans, c'est long. J'y avais repensé la semaine dernière. J'y repense tous les mois d'avril en fait, j'y pense tellement que j'en oublie souvent la date exacte. C'est pourtant un jour à marquer d'une pierre blanche, mais je n'y arrive pas. Parce que pour moi, tu n'es jamais partie. C'est marrant, l'année dernière, c'était les vingt ans de la mort de mon père. Ça paraît loin. Tes dix ans cette année. Ça paraît si proche.
Je relis parfois nos échanges. On était vraiment pas malin à 20 ans, mais on s'était bien trouvés. Je repense parfois à ce mot que tu m'avais laissé sur mon mur Facebook parce qu'il y a dix ans, c'était cool d'avoir Facebook. "C'est quand que tu ressuscites ?". Je sais plus du tout évidemment pourquoi tu as posté ça, j'étais sans doute pris par la rentrée au vu de la date, j'étais peut-être toujours en vacances. Dans tous les cas, je ne t'avais pas répondu pendant quelques jours, et tu as choisi ces mots pour me demander de te répondre.
Je pourrais te retourner la question. Mais je préfère me souvenir du dernier message que tu m'as laissé sur Messenger, le seul moyen de relire des échanges : "joli sourire". Ça te ressemble beaucoup plus.
Pour moi, tu n'es jamais partie. Ma relation avec toi est forcément liée à ce jour où tu m'as appelé, la dernière fois où j'ai entendu ta voix. Tu m'avais promis de me rappeler deux heures après. Ça fait dix ans que j'attends, et je continuerai à t'attendre.
Tu étais une personne formidable. Mes convictions me font penser qu'on ne se reverra malheureusement jamais, mais qu'est-ce que ce que j'aimerais avoir tort.
Je fais une année d'archéologie - je puise au fond de mon être et de mes dossiers d'ordi, et j'ai retrouvé plein d'archives! Avec des messages et des photos, il y a plein de bons souvenirs qui sont remontés. C'est fou: j'avais oublié tellement de belles choses (tu te souviens encore que c'est toi qui m'a refilé le numéro de Cel, à son grand dam? Ha ha!),; Gédéon et Noob, Cachou et Cachette, les conversations secrètes, les séquences de faux-espionnage et les ragots d'ados... :'D
C'est aussi un peu une année de césure et de renouveau. On casse, on reconstruit - répétez. Je continue ma route; bout à bout ma corvette passe des caps, mon aventue continue de s'écrire dans l'eau, dans l'air, sur terre, dans le feu(dans mes chaussures, dans mes chaussettes, sur le toit! (plus personne n'a cette réf T.T). C'est l'occasion de faire à la fois l'inventaire et le solde-de-tout-compte. J'ai une cicatrice en forme de coeur, sur le coeur. Ca saigne encore un peu de temps en temps - juste ce qu'il faut pour garder vivante la mémoire.
Tu rates à la fois plein de choses, et en même temps c'est pas tellement (tiens, je viens de résumer le OP de Netflix avec cette phrase de génie \o/). Ce qui était prévisible est en train d'arriver; ce qu'on voyait arriver de loin est maintenant tout près; et ce qui n'aurait jamais pu être n'est pas advenu.
Le prochain cycle est déjà en place. La voie continue de se dérouler, la course se poursuit(e). Une fois n'est pas coutume, j'ai pris mon sac à dos et hop! en marche; du Levant au Couchant; des cimes aux gouffres; partons longer les bords du monde jusqu'à cette longue plage de sable blanc; la toute dernière plage du bout-du-monde - à c'qu'on dit, celle sur laquelle on se retrouve tous pour boire notre rhum et rire, après avoir longuement attendu Godot.
Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les mêmes… quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j'habiterai dans l'une d'elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Et quand tu seras consolé, tu seras content de m'avoir connu.
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