Lorsqu'un mystérieux vaisseau spatial s'écrase sur la Terre, une jeune femme et un groupe de militaires font une incroyable découverte sur place qui les confronte à la plus grande menace que la planète n'ait jamais connue.
En 2120, la Terre est gouvernée par cinq corporations : Prodigy, Weyland-Yutani, Lynch, Dynamic et Threshold. À cette époque, les cyborgs (humains dotés de parties biologiques et artificielles) et les synthétiques (robots humanoïdes dotés d'intelligence artificielle) cohabitent avec les humains. Mais la donne change lorsque le jeune prodige, fondateur et PDG de Prodigy Corporation, dévoile une nouvelle avancée technologique : les hybrides (robots humanoïdes dotés d'une conscience humaine).
Le premier prototype hybride, baptisé Wendy, marque une nouvelle ère dans la course à l'immortalité. Après la collision du vaisseau spatial de Weyland-Yutani avec Prodigy City, Wendy et les autres hybrides rencontrent des formes de vie mystérieuses, plus terrifiantes que quiconque aurait pu l'imaginer...

Introduction
Après le rachat de la Fox en 2017 (un an après l'arrivée de Covenant) par Disney, il fallait bien remettre la machine Alien en service. Ce fut le cas l'an dernier avec la sortie de Romulus, un épisode dont l'intrigue se déroule vingt ans après l'incident de l'USS Nostromo. Plus tôt, en 2019 deux séries télévisées dans cet univers furent annoncées : celle-ci, en prise de vue réelles et Alien: Isolation, animée, qui semble perdue entre les projets de 20th Television.
C'est dans ce cadre que débarquera sur nos petits écrans Alien: Earth, divisée en huit épisodes, le 13 août sur Hulu aux États-Unis (enfin le 12 chez eux, en raison du décalage horaire) et le même jour chez nous sur Disney+. Comme vous l'aurez remarqué à sa brève description, la série a lieu deux ans avant le premier film, lui servant par conséquent de préquel.
Coproduite par 20th Television et Scott Free Productions, sous la houlette de Disney, réalisée par Noah Hawley (qui est le showrunner), son casting est notamment composé de Sydney Chandler (Wendy), Timothy Olyphant (Kirsh), Alex Lawther (CJ "Hermit"), Samuel Blenkin (Boy Kavalier), Essie Davis (Dame Silvia) et David Rysdhal (Arthur).
Le tournage, décalé en raison de la pandémie, a commencé le 19 juillet 2023 et s'est achevé le 17 juillet 2024.

Attentes
Ayant vu et revu les second, troisième et quatrième épisodes de la saga ces derniers jours, je me suis mis à jour pour me préparer à cette production. J'y ai quelques attentes, la bande-annonce me donnant autant l'eau à la bouche que celle du long-métrage de 2024. J'espère qu'elle répondra à certaines questions que je me pose sur l'univers, car n'ayant lu ni les romans, ni les bandes-dessinées, ni fait tous les jeux vidéo, un paquet d'interrogations traînent donc dans ma tête.
J'espère également de bons petits soins pour la bande sonore et la direction artistique, globalement.

Épisodes
N°1 : Le Pays imaginaire
N°2 : M. Octobre
N°3 : Métamorphose
N°4 : Observation
N°5 : Dans l'espace, personne...
N°6 : La mouche
N°7 : Émergence
N°8 : Les vrais monstres

Avis (saison 1)
Au départ acclamée par la critique puis criblée d'attaques, la série est la première production de la franchise Alien à proposer, selon moi, une réelle diversification de son univers (ce que soulignera également son héroïne Sigourney Weaver). Jusque-là, la plupart des productions ne se concentraient que sur une catégorie de scénario : un équipage visite une planète inconnue, y ramène un spécimen non identifié, lequel sèmera la zizanie dans le vaisseau, mais comme les gentils humains doivent gagner à la fin...et bien le film fait en sorte que cela se passe. Ici, et pour la première fois, c'est le xénomorphe qui arrive sur notre chère planète bleue, mais pas que. Là encore, ce qui en fait sa singularité et la démarque des autres, malgré une forme peu convaincante (il faut dire ce qui est, certaines situations d'Earth sont absurdes, présentes uniquement pour maladroitement rectifier un rythme qui traîne en longueur), est son fond géopolitique. Alors je ne suis pas un expert de la franchise (j'ai vu chaque film, mais n'est pas joué à chaque jeu vidéo ni lu l'interminable liste des bandes dessinées américaines, mon topic sur la franchise, que je continue, en témoigne), cependant, nous avons enfin ici un plongeon dans le monde merveilleux d'une méga corporation et des événements auxquels ses employés font face. Malheureusement, le fond étant souvent tributaire de la forme, cela amène des actions loufoques qui viennent dénaturer ce premier, alors que gérées autrement, elles auraient pu le sauver.
Esthétiquement et d'un point de vue sonore, Earth n'a rien de bien particulier (je note toutefois une mention honorable à la musique du générique d'introduction, qui est assez classe, même si ce n'est pas la meilleure). En revanche, comme de nombreux fans l'oublient souvent, son nom est "Alien", pas "Xénomorphe: Earth". Sans trop en dire, le xéno n'est pas la seule espèce montrée, ce qui ne me déplaît pas. La franchise s'est souvent vendue avec cette race (il faut bien attirer les spectateurs en salle), pourtant, sur les plus de trois cents mondes connus des humains (je reprends les propos de l'un des personnages en charge du cas Ripley au début d'Aliens), il n'existe certainement pas que celle-ci. C'est justement sur cette diversité que la série pose les bases et met l'accent, ce qui je pense, est positif. Alors oui, les fans de la première heure vomissent allègrement dessus, mais la plupart sont de cette fameuse tranche d'âge 40-50 ans, et à mon sens, ne peuvent être plus surpris par ce que le cinéma à a proposer. Cela n'enlève rien à la pléthore de points négatifs qu'elle se traîne tel un boulet à son pied, malgré tout, j'ai pu l'apprécier. On découvre un nouveau monde (celui de ces entités mystiques qui nous étaient miroitées depuis 46 ans), que certains n'auraient jamais voulu voir se désépaissir (préférant sûrement entretenir le mystère, le briser mène souvent à la déception d'un fantasme non atteint), mais qui est pour autant séduisant et étoffe le lore de l'univers transmédia (complétant sa longue chronologie). Et c'est ça qui est bien, dans ces mondes : chaque production est une porte d'entrée nous prenant la main pour nous emmener explorer un vestige inétudié, une période de l'histoire inconnue (je me demande, cependant, ce qu'il adviendra de cet univers une fois tous les segments historiques dépoussiérés ; cela entraînera-t-il un désintérêt général, basé sur notre soif de folklore, qui se sera transformée en sécheresse ? Donc plus rien à se mettre sous la dent ?).
J'ai également aimé entrevoir de nouvelles mécaniques scénaristiques ainsi que l'interconnexion d'éléments, c'est toujours bon à prendre.

En résumé (pour celles et ceux flemmard-e-s de lire le petit paragraphe précédent) : le fond est bon (il y a énormément de potentiel), la forme est à revoir.



Saison 2
Le showrunner Noah Hawley a annoncé que la série est renouvelée pour une saison 2. Wait & see.