Allemagne-Espagne (0-1)
Le match: Match totalement dominé par les Espagnols, à l'image de tout l'Euro: la meilleure équipe de la compèt, c'était eux et ils n'ont pas falli. Les premières minutes ont été à l'avantage des allemands, qui ont fait le forcing pour chercher des "coups", tandis que les espagnols résistaient mais semblaient très (trop, sûrement) vigilants. La défense es mise sous pression jusqu'à ce que le système de la Roja se montre plus serré, qui tiendra globalement bien jusqu'à la fin du match.
Xavi aura dnc été l'homme-clé du match, jouant à la fois la défensive et orientant à a perfection les ballons pour un milieu offensif compact. Silva, Iniesta et Fabregas permutaient souvent et disposaient d'une certaine liberté dans le placement, et leur qualité dans les petits espaces leur permettait de se retrouver nombreux pour étouffer la défense allemande au maximum; on aura vu de leur part un pressing très haut, notamment pour contenir le potentiellement dangereux Lahm et l'apathique Friedrich. La densité du milieu offensif aura été renforcée par le fait que les couloirs auront été très souvent laissés complétement libres pour Capdevilla et surtout Sergio Ramos. Ces deux derniers auront néanmoins parfois pêché dans le travail défensif, mais Puyol et surtout Senna, Marchena et Casillas, très sûrs, auront tenu la baraque. Quant à Torres, il aura su ne pas rester seul devant en venant souvent sur les côtés, prenant selon les situations la prolongation e l'axe de jeu de Silva ou Iniesta. Maîtrisant donc techniquement la situation, les espagnols auront su diversifier leur jeu, et c'est sur du jeu en hauteur (tête sur le poteau de Torres, remise de la tête de Guiza pour Senna) et du jeu en profondeur (multiples appels de Torres, dont l'action du but) que seront venues les actions les plus chaudes.
Les allemands auront joué quinze minutes par mi-temps, mais auront finalement abandonné face au pressin constant des adversaires. Le duo Podolski-Schweinsteiger n'aura pu montrer sa complémetarité qu'une ou deux fois, tandis que les attaquants de pointe auront été trop seuls, le meneur de jeu (Ballack) pas assez influent pour rendre tout le mouvement allemand cohérent. Défensivement la sérénité n'aura pas été présente, faute à un duo Metzelder-Mertesacker toujours aussi friable et à des montées offensives de latéraux mal soutenues défensivement par Frings et Hitzslperger, ce qui rendait les côtés très vulnérables face à des latéraux espagnols tout aussi rapides. L'Allemagne n'aura jamais trouvé de véritable cohérence tactique de jeu dans le match, jouant uniquement sur des "coups", ce qui ne pouvait fonctionner face à une équipe d'Espagne dont l'offensive est, d'un point de vue purement qualitatif des joueurs, meilleure. Ils ont fini par lâcher petit à petit le match, face à un adversaire franchement plus fort sur presque tous les compartimnts de jeu.
L'Espagne gagne enfin un titre après l'Euro 1964 qui n'était qu'une mini-coupe à 4 équipes, et sur laquelle le général Franco aurait mis des pressions sur l'organisation. C'est la victoire d'un football technique et offensif, mais aussi lucide cocerant le football moderne: l'Espagne aura peut-être gagné grâce à, enfin, une bonne gestion physique et tactique d'un groupe soudé, à première vue loin des anciennes rivalités entre barcelonais et madrilènes...
L'action du match: Beaucoup de petits gestes, de mouvements, de passes sympathiques, surtout côté espagnol. Autant retenir le but. Mouvement relativement lent des espagnols, qui conservent prudemment la balle, jusqu'à une accélération: Xavi lance vivement, d'une passe en profondeur parfaite, Fernando Torres qui s'arrache pour dépasser Lahm. Voyant Lehmann arriver, ce dernier abandonne étrangement la lutte. Lehmann est un peu court et Torres profite de son quart de seconde de liberté totale pour placer une pichenette qui part dans le petit filet, tout près du poteau.
Les + et les -: les espagnols auront été plus forts, et aucun allemand, malgré la volonté de certains, ne sera vraiment sorti du lot. Notons donc les bonnes performance, en vrac, de Xavi, Torres, Iniesta, Marchena et Casillas, et les matchs plutôt ratés de Metzelder, Friedrich, Ballack, Mertesacker et Lahm (soit les quatre défenseurs titulaires et l'attendu maestro). Bien sûr, toutn'est pas aussi évident: on peut entre autres noter un Puyol parfois peu rassurant.
Les commentateurs: On aura vu plus gros de la part du trio de TF1, mais quelques morceaux méritent quand même de signaler leur haut potentiel comique. Jean-Michel Larqué sera passé par tous les états, dela joie de voir la victoire espagnole à la tristesse en pensant à Thierry Gilardi, en passant par le mépris pour Christian Jeanpierre: il aura, durant tout l'Euro, tojours pris Wenger à partie. Par exemple Jeanpierre dit "ils sont bien placés tactiquement les espagnols" et JML dit donc "oui, ils sont bien les espagnols, en effet Arsène" (ou bien "pas vrai, Arsène", "regardez ça, Arsène" ou autres du style). Wenger aura peu envoyé de fleurs à Fabregas cette fois, se concentrant comme fce à la Turquie sur le match de Lehmann: "on voit que Jens n'est pas serein", "Jens est encore une fois fautif", ou "Jens fait beaucoup trop d'erreurs". Si on voulait une preuve supplémentaire que les deux ne s'aiment pas, c'est trouvé. Quant à Christian Jeanpierre, il aura dit moins de conneries que d'habitude, mais aura quand même signalé "le remplacement, et la rentrée de Furiani" ou bien sorti ses références avec "Casillas qui a les gants de Casimir".
_________________ Le Grand Torchon - Numéro 5 disponible !
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