"Allo ? Allo ? Répondez Mr. H, répondez, j'ai du nouveau, vous me recevez ?'"
"Tiens salut papa, tu viens ce soir à mon spectacle qui se déroule à l'arrière de la petite rue qui passe devant le restau chinois ?"
"D'accord, on s'y retrouve ce soir..."
*Le soir venu*
"Il faut que l'on parle Mr.H, j'ai une drôle d'histoire à vous raconter : "
Tout prend place à Boston, Etats-Unis d'Amérique, ville connue pour l'eficacité de sa police d'Etat et pour ses gangs mafieux Irlandais. C'est bien une plongée à travers ces deux milieux que nous offre ce film tout bonnement génialissime...
Commençons par présenter rapidement l'histoire. Deux jeunes nous sont présentés, tous deux surdoués, passant leur examen d'entrée à la police. L'un est tout de suite accepté par ses paires et bien intégré dans les services de la police d'Etat, sensée lutter contre le crime organisé. L'autre est tout de suite poussé à bout afin de le convaincre d'accepter une mission très périlleuse : infiltrer l'un des, en fait le, plus gros gang de mafieux Irlandais de Boston, ses origines l'y aidant. Le premier quant à lui (ne vous en faîtes pas ce n'est pas du spoil) est en fait un agent de ce même gang chargé d'infiltrer la police, afin de protéger son chef.
Un point de départ pas forcément ultra original (d'autant plus que l'histoire est inspirée d'un film Honk Kongais), mais qui est utilisé à merveille par le père Scorcèse.
A partir de ce point de départ va se dérouler une lutte sans mercie pour sa propre survie et celle de la mission, l'un allant parfois à l'encontre de l'autre. Le génie de ce film réside principalement dans le fait qu'il ne s'attarde pas à développer le plus de rebondissement possible, ni de pousser le scénario à un paroxisme de jeu de pouvoir. Il fait, pour moi, beaucoup mieux : il s'attarde sur les personnages.
Il décrit leur lente chute, leur pérégrinations, leur vie.
Pour les deux personnages principaux, Billy et Collin, leur histoire est retranscrite à travers leurs états d'âme et leur identité qui s'efface peu à peu. Ils semblent liés, quasiement identiques, mais complètement différents. Comme le dit Costello au début du film : "Que tu sois un flic ou un bandit, quelle différence cela fait quand tu te retrouves face au canon d'un flingue ?".
Il y a trsè peu de différence entre les deux voix, qui semblent pourtant complètement opposées. Les deux personnages en eux même se ressemblent énormément, de par leur physique (qui n'a jamais fait le rapprochement, encore plus fort ici, entre Matt Damon et Leonardo di Caprio ?) et de par leurs réactions, leur intelligence et leur manière de vivre leur situation...
Tout deux n'en peuvent plus de ne pas vivre une vraie vie, avec une identité propre. Peu à peu, l'angoisse s'empare d'eux (comme des autres personnages), tout devient plus pressant, il perdent leur moyens ou leur contrôle. Le film s'attarde d'ailleurs longuement sur l'apparition de cette frayeur chez ces personnages : peur de mourir, peur de ne pas pouvior récupérer leur identité, peur de se faire découvrir...
Le mimétisme est parfait, et quand les deux personnages tombe amoureux de la même femme, on se dit que le parallèle est vraiment porté à son paroxysme. Une ressemblance qui ne marque néanmoins qu'une grosse différence entre les deux. C'est assez dur à expliquer à vrai dire, donc c'est tout à fait confus, je m'en rends bien compte...
Mais cette peur est visible sur tous les personnages présents à l'écran, même chez les plus sûr d'eux (Costello) et met en lumière les effets que peut provoquer cette frayeur chez les humains, peut importe qui ils sont, le summum de cette réaction étant représentée dans une scène dont seul Nicholson était capable de jouer : il se retrouve seul avec Di Caprio dans un bar, complètement bourré, soupçonnant tout le monde de vouloir le trahir, et imitant à un moment les "rats" qui envahissent le monde entier : on comprend à quel point il est touché par tout ça, de peur de se faire découvrir, de se faire trahir voir tuer, on sent à la fois de la détresse et de la folie chez lui, ce qui est assez frappant quand on voir le personnage qu'il campe tout au long du film.
Au fil de fuilm s'installe un sentiment bien palpable : on ne peut plus faire confiance à personne : un homme de main fidèle peut être le prochain à nous trahir, plus personne ne sait qui est qui, une sorte de Loup Garou grandeur nature, à l'échelle d'une ville entière.
Tous risque de trahir tout le monde. Et je trouve que c'est là une autre force du film : arriver de nous faire douter de certains personnages, sans douter d'autres, puis de nous faire douter de ceux-ci en nous présentant d'autres sous un autre aspect etc... Finalement, on ne peut plus vraiment avoir confiance en personne. Le monde est infesté de rats, et ceux qui sont les plus sûrs d'eux sont en fait ceux qui se font berner le plus facilement...
En bref, l'intrigue ne permet qu'une chose, mais une chose géniale : décrire les personnages comme peu de films qui aurait pour but déclaré explicitement de s'intéresser sur ces personnages.
Mais il faut bien avouer que si tout ceci est possible, on le doit surtout à 4 Hommes d'exception... J'ai bien entendu nommé Matt Damon, Leonardo di Caprio, Jack Nicholson (trois de mes acteurs fétiches) et bien entendu le chef d'orchestre : Martin Scorcese. Tout son talent est mis d'ailleurs en exergue : des mouvements de caméra fluides et assez intéressants, un direction des acteurs exellente, des plans pour filmer certains scènes tout bonnement géniaux et j'en passe. La fin est d'ailleurs une pure merveille de ce point de vue là et d'autres aussi (mass je n'en dit pas plus, mais vous ne comprendrez qu'un peu plus le titre du chapitre ^^).
Quand aux trois acteurs, ils portent le film sur leus épaules comme rarement ils l'ont fait, et ce n'est pas peu dire quand on voit leur talent et les rôles qu'ils ont déjà joué... Et plus que ces trois là, les acteurs secondaires sont tous "parfaits", du plus invisible des hommes à la plus grande gueule de la police. D'ailleurs tous ces personnages balancent des tonnes de répliques qui feraient pâlir Zorro et feraient passer Luffy pour un débutant en la matière. De bonnes grosses répliques comme il faut, et pas mal sont vraiment décapantes.
Et je n'ai pas parlé de la B.O, qui elle aussi est géniale : pour la chanson principale, on a droit à un mélange délicieux de bon gros rock et de musique traditionnelle irlandaise (oui oui avec de la cornemuse et tout, désolé Namienator...). Ah lalala faut que je me la trouve cette musique...
Enfin voilà, c'et un film exellent et qui mérite... euh non... et qu'il est obligé d'aller voir si... bin si vous aimez le cinéma. Personnellement, je ne pense pas avoir vu un film aussi bon cette année pour le moment (à égalité avec Indigènes je dirais) et quand on sait que ces derniers mois des films monstrueux sont sortis, ce n'est pas peu dire...
Bon désolé, ma présentation est très broussailleuse et pas très bien construite (je ne savais pas par où commencer, ni continuer et encore moins par où finir ^^) mais j'espère qu'elle vous aura plu et vous donnera envie d'aller voir ce film pour pouvoir en discuter, ce qui me permettra sûrement d'éclaircir certains de mes propos assez embrouillés je pense.
J'espère que vous aimerez aussi ce film, et que je ne me suis pas laissé emporter par le fait que j'adore Scorcese, di Caprio, Damon et Nicholson...
"Voilà, c'est tout ce que j'ai appris, je repars ramper quelques temps près du Boss, Mr H."
"Bonne chance te reviens nous vite !"
EDIT :
Voici la musique dont je parle dans mon message :
http://radioblogclub.com/open/126490/i_ ... o%20Boston
Ce sont les Dropkick Murphys et la chanson s'intitule I'm shipping up to Boston. Finalement y'a pas l'air d'y avoir de cornemuse ^^. J'ai dû me faire des idées pendant le film...