Burt et Verona sont un jeune couple trentenaire qui attendent un enfant. Lorsque les parents de Burt leur apprennent qu'ils partent s'installer en Belgique, nos deux futurs parents décident de faire le tour du pays pour trouver l'endroit idéal où fonder leur famille.


Road movie plein d'humour et de tendresse, le nouveau film de Sam Mendes nous propose un voyage doux amer à travers l'interrogation universelle : "C'est quoi être parents ?".

Le récit brosse une série de portraits souvent hauts en couleurs et excentriques, à commencer par notre jeune couple de héros à la fois original (à travers sa posture sociale) et banal (à travers ses sentiments et ses craintes).

Le charme du film repose en grande partie sur la volonté de naviguer entre les extrêmes et l'atypique. Ainsi les diverses situations jouent avec des clichés extrêmes qui interpellent nos héros le plus souvent à travers un humour assez débridé. Le tout avec comme thème principal la peur de l'échec : chacun des couples rencontrés y faisant face à sa façon.

Au final un film qui prend le parti d'utiliser l'atypique (et l'humour) pour révéler la banalité de la peur du rôle de parents et l'universalité de son engagement.

Away we go... Au delà du titre du film assez mystérieux, j'avais repéré ce film assez tôt pour ma liste de films à voir grâce notamment à la présence de John Krasinski, un de mes acteurs fétiches, jouant un très bon personnage dans l'une de mes séries préférés, The Office.

Partant avec un à priori déjà favorable, j'attendais tout de même de (très) bonnes choses au vu du synopsis assez singulier. Eh bien j'ai été légèrement déçu, non pas que le film soit mauvais, loin de là, mais il manque encore un petit quelque chose qui en aurait vraiment fait un très bon film. En effet, le message porteur du film au travers du couple Burt-Verona manque un peu de subtilité bien que la simplicité du film, qui n'en rajoute pas des tonnes, en fait tout son charme. Dans ce couple partant d'un avis plutôt neutre sur le rôle des parents, va s'installer petit à petit les bases d'un lien fort qui va les unir grâce à un voyage enrichissant au travers des Etats-Unis. Ceci afin de voir des amis, de la famille, des couples, mariés ou séparés. Chaque arrêt dans une ville va apporter un plus à leur vision de la famille, soit dans l'humour, soit dans le drame, le pathétique ou la volupté. Différents niveaux de perception, donc, le tout pimenté par des "interludes" (voyages en avion, train, etc.) du couple amusants, mais aussi des moments de remise en cause, de questionnements, de souvenirs qui refont surface. L'apogée du film étant la scène où Burt et Verona sont sur le trampoline à Miami, la suite à mon avis part un peu plus dans la facilité, bien qu'un certain charme bucolique propre au film subsiste.

Away we go est donc un bon film, sans prétention, avec des acteurs attachants, de l'humour ainsi que des moments émouvants, et enfin une musique simple mais belle, à l'image du film.