Bon cette fois-ci je vais aussi parler de mon avis sur le film.
Tetra-Wisdom a écrit:
Pour rebondir sur le reste de ton argumentation, j'ai écouté d'une oreille les critiques du film. Celles qui reviennent le plus souvent c'est le manque d'action, les plats, l'absence de "fantasy" prononcée (où sont les gobelins, pourquoi y'a pas de dragon à l'écran....Ca semble correspondre à une grosse production hollywoodienne (le Donjons & Dragons de Chris Pine, très réussit du reste, était dans ce son là) où ça bourrine non-stop pendant deux heures, sur fond de scénario attendu et de morale facile.
Dans mon cas, je ne me montrerai pas aussi positif que vous mais je ne m'aventurerai pas dans une tentative de surdramatisé un "échec", "un vide complet" ou d'autres appellations que l'on peut trouver sur des critiques youtube. Pour ma part, je n'ai pas adoré le film, mais je ne l'ai pas détesté non plus. Puisque vous avez déjà fait la part belle au positif, j'ai identifié plusieurs points à ce propos qui seront donc mes "critiques" sur l'œuvre fournie ici, à savoir un film en tant qu'unité propre, qu'objet filmique/cinématographique (non en tant que partie 1 d'une histoire, puisque en séparant en 2 il faut suffisamment satisfaire le spectateur pour qu'il s'engage à suivre la partie 2 qui est différencié autant temporellement [dans 1 an] que pécuniairement [nouveau billet de cinéma à acheter]).
1-Le premier soucis que je considère et qui résulte à mon sens en la frustration de beaucoup de monde à la sortie de la salle, c'est que ce film est, comme en vérité l'avait annoncé Astier, la première partie d'un film trop long qu'il a coupé en deux. Il en résulte un soucis structurelle fondamentale : ce n'est pas un film à part entière, c'est une moitié d'un film d'au moins 4h. Certains critiques disent qu'il s'agit d'une introduction de 2h20, à cause du fait qu'il n'y ait pas énormément d'actions je pense (comme tu dis Tetra, cela vient assurément du rythme des blockbusters hollywodiens). Je n'irais pas jusque là puisqu'il y a bien des péripéties identifiables (qui dépassent donc la situation initiale et l'élément perturbateur pour entrer dans l'histoire). Néanmoins le soucis qui en ressors est donc l'absence de résolutions et le cliffhanger pas terrible comme soulevé par Demons Fire (or le début et la fin/l'intro et la conclu/la première et la dernière impression d'une oeuvre font beaucoup dans son appréciation). Peu d'intrigues trouvent leur terme au bout de cette partie I : il y a le trio partis en Orcanie qui termine sa mission, le groupe des jeunes dont une partie veut tuer Lancelot revient mais sans avoir rien accompli (ceux qui cherchent Yvain n'ont qu'une scène sur leur quête), etc. Quand on réfléchit par le prisme du fait que c'est une histoire qui est coupé en deux, c'est logique que les quêtes véritablement importantes n'en soit qu'à leur moitié, mais cela peine à convaincre ceux qui abordent ce film comme une unité unique à part entière. Si l'on fait la comparaison avec Harry Potter et les Reliques de la Mort, les deux parties sont belles et biens construites comme deux films indépendants, le premier aboutissant à des conclusions et termine ses enjeux propres et laissent ceux de la sage entière en suspens seulement.
2-Le second soucis que je rencontre personnellement, c'est la sensation de bégaiement de certaines intrigues personnelles. Arthur dépressif/qui refuse d'agir/d'assumer la couronne, c'est une intrigue que l'on a pour la 3e fois. Le livre V et le "présent" du livre VI d'abord, puis le premier film où il refuse de revenir et décide finalement de passer à l'action (pour à la fin refuser d'endosser la mission que les dieux lui donnent de tuer Lancelot pour punir ce dernier, revenant à son refus initial), et encore ici. Bien que l'on puisse considérer que c'est le personnage qui est désormais comme ça, sur le plan narratif ça donne l'impression que les personnages évoluent, puis régressent pour revivre un développement similaire ou s'enfermer dans leur caractérisation. (Un autre exemple est l'intrigue avec Guenièvre : on la retrouve toujours ingénu vis-à-vis de la sexualité alors que la scène de baiser dans le film 1 laissait largement la porte ouverte à ce que le moment dépasse le baiser pour que Arthur brise véritablement enfin sa promesse à Aconia, s'émancipe de ce passé, dans une scène belle et poétique qui est approprié pour justement briser un serment assez poétique et tragique.) Cela peut donc généré un désintérêt vis-à-vis de l'histoire de certains personnages car on suppose que le développement sera le même que dans les précédents ou que le personnage n'a plus rien à raconter personnellement/reste figer dans son état de caractérisation et sert juste d'acteur à des événements sans que ces derniers ne l'affectent profondément. (Je n'irai pas faire à la chasse aux incohérences que certains critiques de film aiment bien faire. Il est très difficile de construire une histoire sans incohérences, la longévité de la série à déjà générer un énorme nombre d'incohérences et ce n'est pas à mon sens le point le plus intéressant à chercher dans un film, c'est plutôt ce que l'"auteur" a voulu raconter avec ce scénario, ces personnages et ce choix d'événements.)
3-La temporalité pouvant être assez difficile à suivre. C'est un point dont j'ai pu discuter avec mes parents notamment. Le fait est que l'intrigue de Karadoc dévoile par Venec que le trajet vers la Méditerranée dure un bon mois et demi. Le voyage des jeunes vers les terres enneigés du dragon opalescent semble aussi assez lent vu la scène avec la carte. Pourtant d'autre part, l'intrigue avec les trois magiciens semble se dérouler sur un temps relativement court (que cela se passe en souterrain ajoutant au fait que l'on ne voit pas le ciel qui pourrait indiquer des passages de tems) et le montage simultané peut desservir : quand Arthur à la fin prend lui même le bateau (donc un mois et demi de voyage a minima sachant que Venec a du aussi prendre un mois minimum pour revenir en Bretagne), on retrouve les magiciens encore prisonnier de la cellule où s'est déroulé le rituel de magie noire (et devraient mourir en y restant trop longtemps d'après ce qui est dit) ce qui est la même situation que dans leur scène précédente. De même, les deux scènes majeurs de Lancelot avec sa nouvelle arme (celle où il trace le cercle autour de la faux et la nuit où l'arme est maudite par le démon majeur) se déroule a priori en moins de 24h. La multiplicité des points de vus dans des temporalités flous et variables peut donc embrouiller ceux qui auraient dû mal à accepter cette conséquence du montage parallèle (là où un Game of Thrones qui est une série a bien davantage le temps d'étaler son montage parallèle des personnages pour que cela gêne moins).
Tetra-Wisdom a écrit:
Non je crois que le Père Blaise a changé de culte: regarde dans le volet 1 sa nouvelle tenue, et l'emblème bizarre qu'il porte sur la poitrine. Sa tenue noire a exactement la même forme que l'armure de Lancelot, avec le col qui ressort vers l'avant. Le noir et le blanc, c'est normalement la symbolique du Bien et du Mal, tout simplement. Mais Astier joue avec ces couleurs façon Yin et Yang: Arthur et Guenièvre arborrent chacun l'une et l'autre couleur, pour montrer qu'ils se complètent.
Concernant le Père Blaise, vu que là c'est de la spéculation par rapport au sens du costume, je souligne simplement les propos avancés par Astier, dans les commentaires audios du film il me semble : le Père Blaise a rejoint la cour de Lancelot n'ont pas car il y adhère fondamentalement, mais car il ne veut pas quitter ses archives de Kaamelott qui sont pour lui toute sa vie. C'est la raison invoqué, et donc ce n'est pas un changement de foi qui est à l'origine de son ralliement de Lancelot (mais il peut en être une conséquence plutôt qu'une cause si cette théorie vous plait). Néanmoins, étant donné que le Père Blaise n'apparaît pas dans le 2e volet (partie 1 ou 2) a priori, dans une réflexion méta cela m'étonnerai que les pratiques de magie noire lui soit reliés.
Tetra-Wisdom a écrit:
Ah beh tu vois, j'avais des références tout à fait différentes. l y a La Mythologie du monde celtique de Caude Sterckx, le Larousse du Monde antique, le Dictionnaire des symboles, la Rafle des Vaches de Cooley (méconnu, et pourtant grand classique), tout ce que Chrétien de Troye a écrit sur Arthur et la table ronde (Yvain le chevalier au lion, le Chevalier à la Charette, le Conte du Graal), des bouquins dont je n'ai plus la réf' (emprunté en bibliothèque :( ) sur l'histoire et les moeurs celtique en général, l'art celte aussi beaucoup...des podcasts sur les Tuatha Dé Danann; histoire que j'ai découvert en Irlande quand j'y vivais - et qui m'a toujours enchanté depuis :)
Avec tout ça, je crois qu'on a de quoi lire pour la saison froide :p
Ah mais tu parlais des celtes en général pour tes recherches ! Je croyais que tu t'étais concentrés sur ce qui est en lien avec la France vu que tu disais "l'héritage celtique en France". Les mythologies condensés publiés par Marabout (comme
La Mythologie du monde celtique) sont en effet des ouvrages de vulgarisations assez qualitatives, mais qui a mon humble avis uniformise parfois un peu trop des réalités disparates (dans un esprit de synthèse et de simplification normal pour un public qui est bah grand public). Je trouve néanmoins que celui sur le monde celtique est l'un des plus qualitatifs de la collection.
Le
Dictionnaire des symboles est un grand classique qui a d'ailleurs eu droit à une réédition cette année (j'ai vu de nouveaux exemplaires neufs en déambulant à la Fnac) et est une bonne entrée en matière pour approfondir sur des symboles précis. (En étude d'histoire à l'université, on dit souvent qu'on part des ouvrages généraux, comme les dictionnaires, pour aller ensuite à plus précis.)
Le fait que la rafle des vaches de Cooley soit méconnu, comme tu le souligne, alors que c'est en effet un des récits mythologiques les plus importants de la mythologie irlandaise montre le manque de popularité des Celtes dans la pop-culture. En soit, Cúchulainn à la stature d'un Héraclès (Hercule) de la mythologie grecque (spéciale dédicace
aux recherches de George Dumézil). De même, l'histoire des générations successives de peuples arrivant en Irlande : des Fomoires (sur lesquelles j'ai travaillés précisément pour des projets persos également) aux Gaëls, en passant par les Tuatha Dé Danann (la tribu de Dana pour traduire) qui forment le panthéon ne sont pas sans rappeler les générations mythiques de la mythologie grec avec Gaïa-Ouranos, la première génération avec les Titans, les Cyclopes Ournaniens et les Hécatonchires, la seconde génération qui sont les dieux (Zeus and co) et en parallèle les cinq races (ou âges de l'humanité) du mythe hésiodique. Je trouve que cela a un calibre similaire et montre bien que la richesse de la mythologie celtique irlandaise n'a rien à envier à celle de la mythologie grecque.
J'imagine d'ailleurs Tetra que tu as pu par conséquent noter les relations, l'héritage de la mythologie celtique ancienne sur certains éléments du cycle arthurien, par exemple certains éléments que la fée Morgane peut tirer de Tuatha Dé Danann féminine et évidemment la déesse Morrigan au premier plan (d'où le fait que Morrigan dans le jeu
Dragon Age Origins soit assez clairement inspirée de la version de la "fée" qui donne naissance à Mordred, mais je m'égare de plus en plus). C'est en anglais donc je ne sais pas si ça vous intéressera, mais pour approfondir, je vous propose notamment
‘A Throng Like Crystal’: The medieval perception of the Tuatha Dé Danann in the Lebor Gabála Érenn and their use as a political tool in the long Middle Ages, l'assez court
The Influence of Celtic Myth and Religion on the Arthurian Legends et
Ireland's Immortals: A History of the Gods of Irish Myth; et sur les dieux celtes irlandais directement l'article scientifique
"Mater Deorum Hibernensium: Identity and Cross-Correlation in Early Irish Mythology" et surtout
Gods and Fighting Men: The Story of Tuatha de Danann and of the Fianna of Ireland bien qu'il soit assez vieux, au besoin le
A Dictionary of Celtic Mythology.
Enfin concernant Chrétien de Troyes, il est intéressant de souligner toute l'influence qu'a pu avoir cet auteur FRANCAIS sur le renouvellement du mythe arthurien et de sa perception en GRANDE BRETAGNE elle-même, surtout pour repenser à la place que Kaamelott s'est forgé en France en parlant d'une légende qui prend place outre-Manche, dans un héritage de Chrétien de Troyes en quelque sorte justement, dans une tradition française du mythe.
Demons Fire a écrit:
Aujourd'hui, les jeunes (mais aussi les plus âgés, en tout cas de plus en plus) ont un temps d'attention ridiculement pauvre. Biberonnés (et j'admets en faire un peu partie) aux, comme tu l'as dit, blockbusters américains (Marvel en tête de proue) qui font exploser les gigawatts d'effets spéciaux, tout ça pour un scénario souvent en-deçà de ce que l'on peut voir dans des productions mineures, parce que ces majors se doutent bien qu'un jeune spectateur n'a besoin que d'explosions et d'artifices toutes les cinq secondes pour être heureux.
Enfin j'aimerais rebondir sur ce commentaire. L'explosion d'effets spéciaux que tu mentionne (et le MCU notamment sans entrer dans la multiplicité des causes de la dérive du MCU depuis Endgame) à un autre effet : la banalisation de l'exceptionnelle et qui eutrophise le public :
Depuis les années 1990, avec la généralisation du numérique et des effets spéciaux, le cinéma américain est entré dans une ère d’hypertrophie visuelle dans sa quête du réalisme : tout peut être montré, tout peut être rendu crédible. Ce qui, autrefois, relevait de l’exception est devenu banal, voire attendu. Cette saturation engendre un effet de désensibilisation : l’extraordinaire ne produit plus d’émotion, mais de l’indifférence ou une simple stimulation sensorielle. Le "wow" a perdu sa valeur. Les effets spéciaux ne servent plus seulement à raconter une histoire, mais deviennent une fin en soi. On glisse vers une esthétisation de l’action, où la virtuosité visuelle prime sur le sens. La recherche de l'iconisation en série des super-héros engendre elle-même une banalisation du procédé d'iconisation et appauvrit drastiquement l'effet qui est recherché. La quête de l'esthétisation permanente, de perfectionner la forme le plus possible engendre donc trois soucis majeurs :
-Une désensibilisation émotionnelle : plus rien ne choque ou n’émerveille durablement.
-Recherche du toujours-plus : une inflation du sensationnel pour capter un public saturé avec une surenchère accentué (un peu la surenchère permanente quand on avance d'antagoniste en antagoniste dans la plupart des "shonen nekketsu"). En l'occurrence, l'absence d'une esthétisation constante dans le film amenuise son côté spectaculaire alors qu'il y a plusieurs passages qui sont visuellement très beaux. (Astier ne filme pas souvent ses grands décors avec une ampleur grandiose ou épique, c'est souvent plutôt "réaliste", quotidien presque j'ai envie de dire, et naturel. Mais à mon sens ça se justifie car l'intérêt dans le film n'est que très rarement l'environnement du voyage/la contemplation des contrées traversés [je crois que ce n'est le cas qu'une seule fois pour faire avancer le temps], mais les effets que le voyage a sur les personnages)
-Affaiblissement du récit : la narration devient un prétexte à la démonstration technologique. La forme est privilégié au fond.
Si le mieux est l'ennemi du bien, la surabondance de quelque chose qui était auparavant rare peut pousser jusqu'au dégoût (si on mange au restaurant un plat que l'on trouve exceptionnelle et qu'on nous le fait manger tout les midis, tous les jours, c'est certains qu'on finira par ne plus l'apprécier et en être dégouté). J'aime à dire que le "merveilleux" est l'ami de l'"exceptionnel" (pas comme jugement d'une valeur, mais littéralement au sens de "Qui constitue une exception./Qui est hors de l'ordinaire.") et par conséquent que la "surconsommation" engendre la "blasement" (ou la "blasittude" avec un mot-valise à partir de "blaser" et "attitude" pour soulever l'effet comportemental).
Demons Fire a écrit:
A cela s'ajoute les réseaux sociaux, dont TikTok, qui empêchent ces consommateurs de se poser cinq minutes sur une chaise pour apprécier un spectacle (et je le vois aussi et surtout parmi les fans de mangas) : il faut sans cesse être alimenté de dopamine, sans quoi nos neurones agissent telle une bombe à retardement sur notre cerveau, entraînant une forte impulsivité de notre part. Et donc cet embranchement des éléments appartenant à cet héritage, cette peinture qui s'enjoint dans un décor lourd de sens, formant une belle architecture, est piétiné par l'impatience de nombreux spectateurs (j'en prends pour exemple une miniature YouTube titrée "2h20 de vide"). J'ai comme l'impression que les gens n'ont plus la patience de voir le décor se poser (surtout que, connaissant la saga, cela ne peut durer que le temps d'un film et doit au contraire s'implanter en plusieurs) et préfèrent directement passer à l'action. Sans rire, si le premier film avait directement débuté avec la confrontation entre Lancelot et Arthur suivi du générique de fin (le tout TikTokable, parce qu'il ne faut pas oublier les bonnes valeurs), nombre d'entre eux auraient exulté.
Concernant les effets de TikToks et la capacité d'attention, il y a beaucoup de discussions sur la diminution de la capacité d’attention des générations exposées aux réseaux sociaux et une sorte de conditionnement à n’être attentif qu’à des contenus très courts, par exemple dans
cet article de Sylvie Chokron, neuropsychologue et directrice de recherche CNRS à l’Hôpital-Fondation Rothschild à Paris. Il est malheureusement "naturel" alors qu'en conséquence, pour essayer de plaire à ce nouveau public, certains films suivent ce rythme plus soutenu, ce qui se fait au détriment de l'histoire tandis que les récits qui prennent le temps de se poser sont plus difficile à apprécier.
Après, sur le sujet, j'ai vu certains sur Reddit évoqué que l'"on pourrait poser la même question sur les différences de médias entre les générations précédentes. Quelqu'un qui a grandi en regardant les films des années 80 et 90, qu'on considère comme des classiques, pourrait trouver que beaucoup de films des années 40 et 50 sont d'une lenteur affreuse et trop longs, alors que la personne plus âgée pourrait avoir le même avis sur les films des années 80 et 90 que nous avons sur les médias qui ont été façonnés par les shorts à la TikTok. Remplacez donc "TikTok" par "MTV" et vous avez exactement la même critique des années 80." (réflexion qui trouve une limite car il y a forcément une barrière à un moment donné, un stade où l'on ne peut plus accélérer le rythme. Et avec TikTok et une capacité d'attention sous la minute, c'est extrêmement bas.)
En tout cas, tout cela me rappelle une réplique du film Disney "Cars" à propos de la route 66 qui a été déserté car la nouvelle autoroute permettait de gagner quelques minutes : "À l'époque on ne cherchait pas à gagner du temps, on prenait le temps." Je trouve que ici ça s'appliquerait bien.