Azzzer a écrit:
Puis, je pense que l'organisation des évènements est aussi important pour nous faire aimer un film. Pulp Fiction ne serait pas ce qu'il est si les évènements auraient été mis dans le bon ordre, avec ce procédé le doute et la confusion règnent dans l'esprit du spectateur.
Effectivement ce style d’histoires où l’on nous sert au fur et à mesure les pièces du puzzle est l’un des plus intéressants, Pulp Fiction en est sûrement le plus connu mais on peut noter aussi Kill Bill et Jackie Brown pour ce qui est de Tarantino.
On peut dire que le genre est très palpitant, la trame est décousue mais pas dans le péjoratif et c’est à nous de faire le patchwork, ceci permet d’apprécier des situations sous d’autres angles et donc de les interpréter de façon totalement différentes influençant par ce fait le cadrage et la réalisation qui sont plus riches. Ce type de film doit être un calvaire pour le scénariste et le réalisateur sans oublier bien sur le monteur, mais le rendu est au final réglé comme du papier à musique.
D’ailleurs l’ambiance qui en ressort est assez déroutante poussant à mettre mal à l’aise le spectateur mais cela sans compter les maso cinéphiles qui raffolent de ce genre.
Egalement comme films, on pourrait songer à ceux disons « anormaux » où les acteurs n’agissent pas « normalement » et où l’histoire est présentée de façon toute sauf banale, pour exemple : Dans la Peau de John Malkovich, critique de la société et du monde people voire aucun thème particulier, dans ce cas la réalisation peut rapprocher plusieurs sortes de fans n'ayant pas forcément les mêmes goûts pour un genre particulier mais par contre le même goût pour la réalisation à savoir ce coté cauchemardesque et absurde poussant vers la crise de nerfs.
Dans ces films la réussite est pour beaucoup portée par de grands acteurs qui doivent être très convaincants dans leurs rôles et qui ne sont pas du tout évidents car les obligeant à représenter des personnages évoluant dans un univers se rapprochant plus du fantastique tout en privilégiant le réalisme dans toute sa complexité et le coté humain dans toute sa simplicité avec leur cocktail de sentiments pas très joyeux dans la plupart du temps : dilemme, angoisse, regret, impasse… Comme autre exemple de ce genre on pourrait citer Eternal Sunshine of The Spotless Mind qui regroupe aussi bien un montage désordonné qu’un univers dantesque avec pour acteurs les excellents Jim Carrey et Kate Winslet qui ont su donner une réelle dimension aux personnages qu’ils incarnaient.