Bon ben merci à tous, ainsi qu'à dam'b et Bullzor pour leurs conseils!
J'ai repris le squelette de mon message précédent et je l'ai modifié, ce qui donne ceci (fallait faire une page environ):
Golden Globe du Meilleur Film.
Golden Globe du Meilleur Scénario.
Golden Globe du Meilleur Réalisateur.
Golden Globe de la Meilleur Musique.
Et tout ça pour un film sans aucun « nom » au générique.
Sur le papier, il est clair que le film a déjà tout pour plaire. Qu’en est-il alors après visionnage ?
Jamal, jeune Chaiwalla (personne chargée d’apporter du thé aux employés) dans une entreprise se retrouve en quelques heures seulement, propulsé au rang de star dans son pays après avoir atteint la dernière question au jeu télévisé Qui veut gagner des millions ? A-t’il triché ? Connaissait-t-il vraiment les réponses ? Etait-ce son destin ? Nul ne le sait encore, mais une chose est sûre en tout cas, c’est que votre destin à vous cher lecteur, c’est d’embarquer à bord du Bombay Express et de courir voir ce film immédiatement !
Danny Boyle, génial réalisateur de films cultes tels que Trainspotting et La Plage, nous avait laissés émerveillés et littéralement illuminés avec son dernier film en date, l’éblouissant Sunshine, réflexion à la fois poétique, métaphysique et écologique sur l’avenir de notre Planète sa principale source d’énergie venait à disparaitre. Il nous revient cette fois avec un film une nouvelle fois visuellement magnifique (en même temps, j’ai bien envie de parler de « Magical Boyle’s touch »), émouvant, touchant, drôle violent, et fascinant, nous plongeant en plein cœur de l’Inde. Une véritable carte postale, dévoilant tour à tour le côté onirique du pays, avec ses décors et ses paysages de rêves dignes des plus grandes productions Disney, mais aussi son côté le plus cauchemardesque, à travers la vie dans les ghettos, les différents religieux, le commerce des enfants…
Un charmant melting-pot, vraiment jouissif, orchestré par un homme qui sait ce qu’il fait et qui surtout prend du plaisir à le faire et ça se voit à l’écran, ça le crève même. Tout dans ce film est dirigé de la main experte de Monsieur Boyle: pas la moindre seconde l’ennui ne vient, les évènements s’enchaînent parfaitement bien, le tout sur une bande-son efficace et rythmée. On aurait pu penser que l’alternance entre passé, passé plus proche et présent donnerait un peu le vertige, mais cela ne pose aucun problème, bien au contraire même, cela a même pour effet de rendre le tout très dynamique et vivant. Au vu de la bande-annonce, on pouvait s’attendre au schéma assez bancal « une question, un souvenir, une réponse », mais le réalisateur évite plus ou moins ça et en fin de compte, on se laisse emporter par les aventures à travers les âges de Jamal, qu’elles quelles soient, oubliant presque que ce qui se passe devant nos yeux n’est qu’une réminiscence du passé.
La relation entre les frères, ainsi que leur évolution parallèle plus ou moins développée, de l’enfance vers l’âge adulte, offrant un dénouement magnifique qui plus est, est vraiment très plaisante et bien construite. Les parties sur l’enfance et l’adolescence rappellent d’ailleurs par moments le film de Fernando Meirelles « La Cité de Dieu », le même petit côté « sale et dérangeant » s’en dégageant: le ghetto, sa vie, les orphelins, la violence extrême… On retrouve aussi un petit côté « Ze Pequeno » chez le frère Salim, qui contrairement à son frère préfère s’orienter vers la violence, la drogue, l’argent facile, le danger. On notera aussi sa magnifique scène finale du bain qui lui confère aussi un petit quelque-chose de Scarfacien.
Il faut aussi mentionner l’histoire d’amour, belle et touchante, jamais niaise ou pompeuse un seul instant et même si son dénouement est un brin prévisible, on est tellement touché par les deux amoureux qu’on en a vraiment plus rien à faire à la limite.
On applaudira donc les acteurs, pourtant des inconnus pour la plupart (en Occident en tout cas), tous brillants qui s’en sortent magistralement bien et qui ont pris un plaisir fou à faire ce film et en retirent énormément d’honneur et de fierté (en témoignent l’émotion et les larmes du jeune acteur principal ayant commencé sa carrière dans la série Skins, Dev Patel, lors de la Cérémonie des Golden Globes). J’ai personnellement un gros faible pour le « Jean-Pierre Foucault Indien », personnage fourbe et calculateur caché derrière un magnifique costume et des dents aussi blanches et affutées que celles d’un loup affamé, un personnage bien plus complexe qu’il le laisse paraître à première vue.
Et enfin, pour faire la connexion entre la production américaine et indienne et rappelez avant tout que le film tient plus de cette dernière, Danny Boyle termine en beauté avec une danse sur des quais de gare, digne des plus grandes productions Bollywoodiennes. Cependant, on pourrait ne pas vraiment l'apprécier, vu qu’elle donne l’impression d’être une sorte de « passage imposé », de stéréotype, comme si un film Indien ne pouvait pas se faire sans une danse.
Bref, cela n’enlève rien au fait que c’est du très un grand cinéma, une magnifique histoire, un conte moderne, un excellent film.
Vraiment pas du tout déçu par ce film faisant parti du « trio gagnant » de ce début d’année 2009, aux côtés de The Curious Case Of Benjamin Button et The Wrestler.
Un très grand bravo à Monsieur Danny Boyle et personnellement, j’attends vraiment avec impatience ses prochaines réalisations.
On me glisse dans l’oreillette une nouvelle version de Judge Dredd et un film au titre évocateur, Porno.
Que du bonheur en somme.
J'espère que c'est mieux et encore merci à vous!
De toutes manières, je pense que ça ira, ils doivent pas non plus s'attendre à un truc de professionnels. <__<