Quinze ans plus tard, le démon de feu est libéré de ses chaînes. Poussant un rugissement, il sort de son tombeau et, alors que les premiers éclats du soleil l'atteignent, il entrevoit au loin un écran géant sur lequel sont diffusées des images montrant de curieux êtres bleus en proie à d'abominables humains venus d'outre-monde.
J'ai regardé Avatar en cette première moitié de septembre. Et quel film ! J'en suis resté pantois, scotché. J'en ai entendu parler pour la première fois au cours des années 2010, mais je dois bien admettre que l'affiche que je découvrais sur Google ne me donnait guère envie (ce que tu as relevé dans ta review, ange). Quelle erreur ! En sachant que Cameron est à la réalisation, la pellicule est forcément de bonne qualité ! Ma curiosité vis-à-vis de ce film, qui s'était depuis lentement mais sûrement effacée, a renaquit des abysses suite à la sortie du second volet (que je n'ai pas encore regardé). Son poster me donnait plus envie, mais ne m'étant pas attardé sur le premier volet, il m'était de ce fait inaccessible. Franchement, je regrette de ne pas avoir visionné une telle relique du cinéma plus tôt. Je diviserai ma légère critique (car je suis persuadé que tout a été dit au cours des huit premières pages de ce sujet) en deux parties : l'esthétisme et le worldbuilding (ou construction du monde, en français).
Esthétisme Ayant zyeuté la version 4K, j'en ai pris plein les yeux. Littéralement. Je ne sais pas si vous pouviez apprécier une telle qualité à sa sortie en 2009, mais j'en ai été bouche bée. Les paysages, les indigènes, les ikrans, les animaux de la forêt, tout est réussi. Ce film est une peinture vivante, qui ne cesse de s'agrandir, d'évoluer et de se transformer (comme l'a si bien dit Antoine Lavoisier). Pour être franc, j'ai rarement été bluffé par une telle beauté. Côté CGI/effets spéciaux, on est la aussi servis. Les Na'vi sont bien représentés, et en voyant certaines cutscenes postées plus haut, je suis quelque peu stupéfait par la réalisation en coulisses (bon j'admets exagérer, car les cinématiques photoréalistes de jeux vidéo utilisent le même procédé). La faune et la flore sont également magnifiques. Chaque plan est presque perçu comme une invitation à nous rendre nous-même en Pandora (par contre, quelqu'un sait pourquoi la planète porte ce nom ?). Alors oui, j'encense énormément le film dans cette micro-critique, mais en même temps, je ne me vois pianoter le contraire.
World building Constituant ma partie préférée, j'ai adoré la façon dont Cameron s'y est pris pour construire Pandora. D'un côté, j'ai eu l'impression de voir du Tolkien, au cinéma. Et c'est très difficile de façonner tout cela pour un film, donc avec moins de trois heures de rendu. Evidemment, de ce côté, j'ai été épaté par Sigourney Weaver (dont non seulement j'adore le personnage, mais aussi l'actrice) et Jake, qui essaie de comprendre son nouvel environnement. On lui permet de disposer d'un corps artificiel de la race, ce qui transmet un message exceptionnel. Alors, il y a bien sûr l'opposition Bien contre Mal (donc les vilains humains de la Terre, représentant aussi bien les ricains, qui pensent que tout sol où ils posent leurs pieds leur appartient d'office, mais ce n'est pas inhérent à Avatar), mais par dessus tout, cette envie d'en apprendre plus sur la culture Na'vi (quelle langue parlent-ils, comment vivent-ils, quelles sont leurs traditions, leurs croyances, comment sont-ils nés en Pandora, etc). A ce sujet, je suis légèrement déçu qu'on n'apprenne pas la raison pour laquelle ils vivent en clans séparatistes (à moins que ce soit pour une raison similaire que les orcs de Warcraft ?), qui, pour l'amour du scénario, s'unissent à la fin parce que le pouvoir de l'amitié doit triompher sur les méchants, j'estime cela assez simpliste de Cameron d'amener ça, mais en même temps ,je me demande quelle autre alternative il aurait pu trouver, qui ne soit pas une facilité scénaristique. Dès le début, les terriens militaires et scientifiques qui leurs sont rattachés sont montrés comme des destructeurs de vie, et les autochtones comme des survivalistes, donc c'est difficile de tourner cela autrement. A part ça, je me demande si l'ouvrage "THE NA'Vi : PHRED PALME" que tient Jake entre ses mains suivant la première attaque des terriens existe réellement. De ce que j'ai vu sur un wikia, un livre similaire a été publié en 2009, mais cela signifie qu'il n'en est pas exactement identique (toutefois, j'ai vu sur sa page wikia qu'une petite dizaine de pages sont dédiées à l'apprentissage de la langue fictive).
En bref, un excellent film avec d'excellents acteurs et actrices qui excellent dans l'excellence. Bon j'avoue que j'en fais des tonnes, là.
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"C’est peut-être parce que j’ai peur, et qu’il me donne du courage." Bilbo le Hobbit : un voyage inattendu, Gandalf.
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