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 Sujet du message: Little Miss Sunshine
MessagePosté: Dim 22 Oct 2006 12:24 
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Après avoir vu mes parents revenir mort de rire de ce film, je décidais d'aller le voir à mon tour.
Eh ben je dois dire que je n'ai pas été déçu, le gros point fort de ce film c'est de traiter de sujets sensibles ( l'homosexualité, le suicide, les problèmes familiaux..etc ) sans tomber dans le lourd, le cliché et la polémique, et tout en restant drôle, émouvant et agréable à suivre.

Petit synopsis made in allociné

Citation:
L'histoire des Hoover. Le père, Richard, tente désespérément de vendre son "Parcours vers le succès en 9 étapes". La mère, Sheryl, tente de dissimuler les travers de son frère, spécialiste suicidaire de Proust fraîchement sorti de l'hôpital après avoir été congédié par son amant.
Les enfants Hoover ne sont pas non plus dépourvus de rêves improbables : la fille de 7 ans, Olive, se rêve en reine de beauté, tandis que son frère Dwayne a fait voeu de silence jusqu'à son entrée à l'Air Force Academy.
Quand Olive décroche une invitation à concourir pour le titre très sélectif de Little Miss Sunshine en Californie, toute la famille décide de faire corps derrière elle. Les voilà donc entassés dans leur break Volkswagen rouillé : ils mettent le cap vers l'Ouest et entament un voyage tragi-comique de trois jours qui les mettra aux prises avec des événements inattendus..


C’est une famille désunis qui s’offre à nous, perdue. Chacun a son objectif, chacun tend a le concrétiser s’en s’occuper de ceux qui vivent sous le même toit. Le père avec son travail qui s’obstine a inculquer à sa famille le goût de la victoire , la mère , qui sent l’envie d’avoir une famille normale, le grand père, défoncé à la coke qui regrette de ne pas avoir enfourché plus de donzelles, le fils ainé, Nitzchien et sa volonté de rester muet jusqu'à qu’il devienne pilote d’avion puis enfin, Olive la petite dernière et son rêve de devenir Miss à un concours de beauté pour 6-7 ans. Tous vont voir leur rêve brisé. Excepté ce petit soleil qu’est Olive, qui va inconsciemment réconcilié sa petite famille en leur faisant faire le voyage jusqu’en Californie pour le concours.
Rassemblé autour de ce rayon de soleil, ils vont passer d'un statut où l'on ne les auraient jamais vu bien s'entendre un jour, à un statut de famille unie, complice.

En outre, il faut vraiment se retenir si l'on ne veux pas rire lorsqu'ils oublient Olive sur l'aire d'autoroute et reviennent la chercher à 20 km/h parce que s'ils s'arretent, ils devront à nouveau pousser leur van qui ne démarre qu'à 20 km/h.
Ou le final étonnant passant au-dessus des normes, un final où la joie de vivre prend le dessus sur l'envie d'éblouir, et qui clôt merveilleusement le film.

Miss Little Sunshine est un film où toutes les scènes sont réussies et servent entièrement le film même si cele du policier est la plus faible parce qu'un peu caricaturale. Les réalisateurs montrent aussi comment les personnages les plus antipathiques tels que le père ou le grand- père savent se montrer à la hauteur de la situation lorsqu'il le faut. Pourtant quand on voit le père démontrer à sa fille que les glaces ce n'est pas bon, on doute sérieusement de ses capacités à éduquer sa fille^^.

Et pendant le film cette famille va vivre des émotions intense, de la plus triste à la plus joyeuse. Et c’est la véritable force du film : une famille désespérée qui va retrouver le sourire et la joie après cette expérience. C’est un film à la fois dramatique mais surtout comique, qui enchaîne des gags et qui vraiment réussi à nous faire rire. Le film tourne autour des six personnages et creuse en profondeur leur personnalité, d’autant plus que ceux-ci jour à merveille leurs rôles. Je pense que c’est une œuvre de grande qualité à voir absolument. Pour les acteurs bien sûr mais aussi pour montrer une aventure familiale rocambolesque et comique à souhait.

Fortement conseillé!

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MessagePosté: Lun 23 Oct 2006 17:38 
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Je ne vais pas en rajouter des tartines parce que Hitsugaya a très bien présenté le film. Ce post est donc pour encourager ceux qui ont encore le film qui passe à proximité à aller le voir. J'ai vraiment tardé à y aller, et j'ai le sentiment que j'aurais manqué quelque chose si je l'avais loupé. C'est drôle, émouvant, juste tout le temps, fin, jamais pathétique. Ca parle de famille, de sentiments humains banals, d'angoisse due à l'écart entre ce que l'on est et le modèle qu'on nous impose. C'est un road-movie sous forme de huis-clos thérapeuthique familial à portée sociétale. Bref c'est tout et n'importe quoi, une image fidèle de la vie de tous les jours transfigurée en aventure incroyable. Je suis sorti enchanté de la projection. Un film qui n'a pas une prétention démesurée, mais qui a une échelle faussement modeste se révèle prodigieusement efficace. C'est et ce n'est pas à la fois la simple comédie dramatique américaine comme on en reçoit beaucoup. Ceux qui aiment ça seront satisfaits, mais ceux qui se méfient du genre doivent quand même aller voir Little Miss Sunshine. C'est remarquable par les détails qui tus font sens, tous se retrouvent porteurs d'un vrai disocurs de la part du film sur l'idée de la diversité, et du rejet du moule stéréotypé d'une société qui aspire à vendre un même rêve à tous ses membres, leur refusant la possibilité de rêver par eux-mêmes.


Spoil

Pour ceux intéressés par une lecture plus approfondie, et pour montrer qu'il y a dans ce film des éléments d'une grande subtlité, un exemple autour du personnage du fils, Dwayne. Celui-ci veut devenir pilote de chasse. Il est l'archétype de l'ado en crise, version autiste, repli sur soi, tendance le vie est moche, je vous déteste tous, le monde est sombre. Il se réfugie dans le culte de Nietzsche et aspire à devenir un surhomme comme le montre le générique du début. Il devra rompre son voeu de silence suite à la découverte de son impossibilité à accomplir son rêve selon les catégories normales ou attendues. Il criera sa rage en découvrant qu'il est daltonien, et que ce problème de vue lui fermera les portes de l'école militaire d'aviation. Or, en anglais, daltonien se dit "color-blinded" (en gros aveugle des couleurs, c'est grossier, mais c'est pour simplifier). Mais cette expression a aussi un sens figuré qui concerne la discrimination, dans un sens racial en particulier. Il n'est pas question de cela dans le film. Néanmoins on remarque plusieurschoses dans l'usage de cette figure dans Little Miss Sunchine:
1) cela sert l'intrigue, avec un élément dramatique. Dwayne devra passer outre ce handicap, et son rêve devra passer outre les conditions normales de mise en oeuvre.
2) cela joue métaphoriquement: Dwayne est bien un personnage qui voit la vie en noir. Il doit réintroduire de la vie, de la couleur dans son existence
3) enfin tout le film est un plaidoyé pour le respect des différences de chacun, pour une diversité au sein d'un modèle uniformisateur, dogmatique. En ce sens, le film dénonce bien une société "color-blinded": qui refuse de voir ses propres couleurs, d'accepter ses différences, de prendre en compte ceux qui ne correspondent pas au modèle imposé.

On voit donc que sous des dehors assez simples, le film peut se révéler extrêmement fin et profond.

Little Miss Sunshine est donc d'abord un film coloré, bigarré. Il procède en partant du cliché pour travailler et creuser la nuance. Tous les personnages se révèlent attendrissant dans leur lutte face à leurs limites. C'est très tendre, très juste, et ça donne franchement le sourire. Allez-y lde toute urgence!!

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MessagePosté: Lun 23 Oct 2006 19:11 
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comme toi hitsugaya, ma famille est rentré (aprés l'avoir regardé en v.o )morte de rire ma mere m'explica un moment trop drôle : le fils qui s'entraine pour devenir pilote et qui se rend compte qu'il est daltonnien et qu'il ne peut pas etre emboché

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MessagePosté: Lun 23 Oct 2006 19:26 
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Mmmmh, moment drôle je crois pas ^^'
Perso j'ai pas trop rigolé, franchement je te conseille d'aller le voir, tu comprendras mieux^^

Pour en revenir sur le spoil de seleniel
Donc Spoil ( c'est con hein )

Déjà ta remarque est vraiment très intéressante, je n'avais absolument pas fait ce rapprochement, et en effet, il est à la fois subtile et lucide.
Cette annonce ( qu'il est daltonisme ) marque une tournure totale du personnage dans le film :
1/ Son voeux de silence est brisé, d'un magnifique "FUUUUCK!!" soit-dit en passant... ( VOSTF oblige )
2/ Il va alors consacrer sa partie du voyage non pas pour arriver à son but à présent inatteignable, mais pour sa soeur qu'il protège.
3/ On remarque qu'à partir de ce moment là il ne lira plus de Nietzche ( orthographe 2/20) si j'ai bonne mémoire.
4/ le mur de haine qu'il avait fabriqué entre lui et sa famille se brisera en même temps que son calepin noir perdra son usage.
Enfin bref, c'est une figure pour le moins bien vu que ce "color-blinded" dans le film.
Je suis sur qu'en le revoyant, il y a moyen d'en retrouver pas mal d'autres.

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MessagePosté: Lun 23 Oct 2006 19:48 
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:Ace Oulala: ahhh ! seleniel, tu a déja mentionné le passage que j'ai
decrit :Chapeau de paille goute: j'ai honte, j'avais pas lu ...:Chapeau de paille goute:
A hitsugaya : tout dépent de la façon dont on raconte, non ? :Vogue Merry:

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MessagePosté: Lun 23 Oct 2006 19:56 
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Tout dépend de la façon dont on raconte certes, mais pour toute personne ayant vu le film, on en sait facilement que ce moment est plein de pression, de tension dans un sens.^^
Insulte, pleures, cris, refus d'admettre la vérité en quelques sorte, ou plutôt le contraire même, obligé d'admettre la vérité.
C'est un rêve qui prenait toute la place de son âme qui s'est effondra en l'espace de...5 secondes, à ce moment là, la musique (quelle musique fait? Hitsu, arrête la pizza aux fraise-morues, ça te réussit pas ),disons l'ambiance est bien plus dans un contexte de tension que d'ironie, ou alors une ironie très noire.

Après oui, tout dépend également de la façon dont on voit ( personnellement ) l'action^^

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MessagePosté: Lun 23 Oct 2006 20:53 
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Si tout le monde a aimer ce film, j'irai le voir en V.O :luffy langue:
cette famille barjo m'interesse ^^ :Chapeau de paille goute:

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MessagePosté: Lun 23 Oct 2006 22:02 
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Localisation: jten pose moi des questions???
Ce moment c'est un des moments de tension/drame qui alterne avec l'humour. Moi je l'est vu comme le moment le plus intense et j'ai pas du tout trouvé ca marrant expliquez moi comment on peu trouver ca marrant de voir quelqu'un qui réalise qu'il ne pourra pas réaliser son rêve pour lequel il est aller jusqu'a faire voeu de silence... (j'ai d'autant plus trouvé ca triste que je voeu bosser dans le même domaine)En tout cas ce film reussi très bien a passé de moment dramatique a des moments comiques a explosé de rire a donc a transmettre une bonne humeur sans même que l'on s'en rende compte

Spoil

Associé a ton idée très recherché seleniel sur les blindcolor, le concour de beauté traduit tout a fait ce refus de ceux qui ne corresponde pas au modéle imposé, la fille qui participe n'est pas du tout comme les autre(qui sont assez horrible il faut le dire...) elle est totalement rejeté du concour, non accepté.


Ce film est en tout cas magnifique et donne une pêche d'enfer

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MessagePosté: Mar 24 Oct 2006 11:36 
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Bon, ben comme ça cause de scènes du film, en bleu donc. C'est parti pour la lecture qui déchire les yeux!!

Sur la scène de fin du concours de beauté, tu as tout à fait raison une pomme de pin. C'est bien cette scène qui élucide un des principaux propos du film. Pendant toute la projection, je me suis demandé si cette scène allait faire partie du film, ou si elle allait rester en dehors. Le suspens entretenu à ce sujet est vraiment bon je trouve (enfin ça a marché avec moi). Mais étant donné le sens du film, elle ne pouvait pas ne pas y être. Le plus étonnant, c'est la question de l'obscènité qui s'y trouve mise en scène. Ce n'est pas Olive qui est obscène, malgré le choix du "show". Ce sont bien toutes les autres, alors mêmes qu'elles sont adulées par les spectateurs. C'est l'intention sous la surface, sous l'apparence qui fixe la véritable nature de ce qui est représenté. Là aussi c'est très fin comme mise en scène. Olive accomplit son spectacle innocemment, naturellement. Ce qui choque est ce que les adultes projettent dedans. Pour les autres, le jeu est de se trouver à la limite de l'enfant et de l'adulte pour exciter tout en étant accepter. C'est la perversion du système. Olive choque parce qu'elle brise ces conventions implicites: elle va au-delà du tolérable, mais la manière dont elle le fait la fait demeurer du côté des enfants. Et on voit bien cela à la réaction de certains, comme notamment la miss du jury qui suit Olive, reconnaissant peut-être en elle l'expression de son propre rêve. C'est donc bien cette scène qui élucide et explicite ce grand thème de la diversité et de l'acceptation de l'autre dans un modèle qui tend à uniformiser et à gommer les différences.

Autre point: merci Hitsugaya. je n'avais pas tilté sur l'abandon de Nietzsche par Dwayne après qu'il a brisé son voeu de silence (pour l'orthographe, c'est pas compliqué, suffit d'imaginer le plus compliqué et c'est ça). Ce me fait nuancer un propos que j'ai développé sur un blog (dans ma signature si vous voulez jeter un oeil; je ne l'avais pas mentionné avant parce que je voulais pas faire de concurrence à la présentation d'Hitsugaya, mais bon...). Je disais en gros que le film se place sous un double patronnage: Nietzsche et Proust. Celui sur Proust est expliqué à la fin, un peu lourdement, tirant Marcel et son temps perdu/retrouvé du côté de l'opposition winner/looser. Pour Nietzsche je blague sur le renversement du surhomme se révélant être une fillette. Mais il y a bien une ambivalence vis-à-vis de Nietzsche. Son utilisation, sa caricature est bien critiquée. Dwayne l'abandonne parce que la lettre de Nietzsche peut conduire à des erreurs (d'ailleurs ce thème est dans Zarathoustra justement). L'incarnation dans le film c'est sur un versant comique Richard et ses 9 étapes, et sur un versant plus dramatique le concours de beauté. Il y a une critique du modèle dévoyé de la pensée nietzschéenne. Mais pourtant Dwayne n'abandonne pas l'esprit. Il le dit: il volera malgré une société qui décrète qu'il ne le peut pas. De plus comme tu le dis Hitsugaya il va aider sa soeur à accomplir son rêve, mais aussi à dépasser les limites des membres de la famille. C'est elle qui devient un surhomme parodique! Car il s'agit bien là d'une parodie, au sens quasiment étymologique: un chant à côté d'un chant. Un discours autour d'un autre, qui ouvre une faille, un espace où viennent s'engouffrer aussi bien écart comique que vérité qui s'accomplit. Little Miss Sunshine use du déplacement parodique pour redonner sa pleine signification au motif nietzschéen après avoir mis en scène sa caricature, et les limites de celle-ci


Enfin, très gros spoil:

Concernant le grand-père, y avez-vous cru? Jusqu'au moment du drap, levé par Richard, j'étais persuadé qu'il allait y avoir un retournement comique du type une erreur de nom... Ca m'a séché et j'ai trouvé ça vraiment très bien fichu...

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MessagePosté: Mar 24 Oct 2006 12:51 
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"patron! une couche de bleu!"
"ca marche!"

SPOIL



Encore des aspects très intéressants que tu dévellopes seleniel
D'abord, le show d'Olive pour le concours et bien l'apothéose de ce refus de suivre les lignes toutes tracées.
Seule une personne est réellement choquée par Olive : la directrice plus coincés qu'un rat dans une souricière!
Les seuls autres personnes qui partent sont les autres concurrentes et leur famille, honte? jalousie? envie de paraître de dénigrer l'adversaire, de lui faire honte ( probablement )?
Même le commentateur n'agit que sur demande de la directrice
C'est lorsque la famille s'en mêle que la sécurité va intervenir.
Le choc vient donc bien de cette rupture avec les normes provoqués par la famille dansant avec sa petite fille, soeur, nièce.

Ensuite Nietzsche ( bonne technique que celle de séléniel pour l'écrire ), je n'avais pas fait ce rapprochement avec Proust, et je pense qu'il traduit une relation spéciale entre l'oncle et Dwayne, tout deux sont souvent prche dans ce film, ils se retrouvent dans la même chambre, c'est à l'oncle que dwayne signale qu'ils ont oublié olive à la station essence, c'est l'oncle qui lui dit qu'il est daltonien, et surtout leur petite conversation au bord de la mer qui veut tout dire, il y a pour moi ue réel lien qui se dévellope entre eux, subtilement, presque caché, mais pourtant certainement le plus fort des liens qui ce sont formés.
Je pense que ce lien est personnifié par Nietzsche et Proust, au départ tout deux sont à fond dans ces perso, et finalement dwayne laisse tomber nietzsche ( cependant je ne crois pas que ce soit le cas pour l'oncle et proust )
J'ai clairement l'impression que Nietzsche représente le bloc qui empêche dwayne de s'ouvrir, le choc de se savoir datonien brise ce bloc, il se consacre alors au rêve de sa soeur et devient plus amical avec son oncle.
Enfin je suis d'accord avec ton analyse seleniel.

Et au niveau du grand père, pareil, sur le cul, tellement suivi les préjugés que pour moi il était pas mort, un arret cardiaque, "simplement". Mais non, le fait était là.
Si ce coup là était le plus étonnant, olive qui commence son show était également surprenant.


PS : pour la mention de ton blog, de ta critique, no problem^^ ( si récidive il y a )

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MessagePosté: Mar 24 Oct 2006 20:10 
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Ce que vous avez dis est juste, je n’ai pas lu la critique de seleny et m’y mettrais quand je serais plus libre, mais ayant vu le film il y a un bout de temps, je voudrais y aller de ma remarque. (Très spoilante, la remarque, Warning. Spoil méchant avec petits éléments susceptibles d’être avalés. Veuillez écartez les âmes sensibles, les enfants de moins de 36 mois et ceux n’ayant pas vue le film. Même s'ils ont tord.)

Little Miss est plein d’indications de lectures, vous en avez relevés certaines, j’aimerais en ajouter quelques unes rapidement.

C’est un film qui traite, entre autre d’enfermement moral. Celui qui est subi, symptomatisé, par exemple, par, le manque de communication au sien de la famille, et qui est cristallisé, dans une certaine mesure ( cette anecdote ayant d’autres portées), par le mutisme de Dwayne (si vous vous refusiez d’ouvrir votre illustre bouche pendant neuf mois, je paris que vos parents auraient un peu plus de réaction). Mais aussi celui que l’on s’impose entre nous, par exemple lorsque le père réduit Franck (un de mes personnages préférés) à un loser, à cause de son suicide raté, entre autre, sous le prétexte qu’il « a abandonné ». On le voit aussi dans le fait qu’il faut mettre tout le monde en mouvement pour exploser le carcan, secouer physiquement la routine, jeter les personnages dans un autre espace pour en obtenir quelque chose. C’est classique, mais ça fonctionne ici aussi. : d’abords, fourrer le van Volkswagen autant hors d’âge qu’hors d’usage avec toute la bande, et puis le lancer sur les routes, dans la course, dans un mouvement qui semble tout d’abords rectiligne, jeté comme d’un coup de règle dans des étendues désertes. Et ensuite, répéter à l’envie la scène du « everybody push ! » en mettant en marche la capricieuse mécanique à la force de leurs petits bras. Un gimmick qui s’impose comme une métaphore, puisque nous aussi, parfois, nous avons un peu de mal à embrayer, mais avec l’aide de nos proches, on finit par se jeter dans l’action.

Il y aurait aussi des choses à dire sur le rapport à l’argent des deux parents : le paternel qui fait profiter toute sa famille de son obsession victorieuse et la mère qui veille sur ce petit ménage comme sur du lait bouillant ; ont comme sujet de discussion majeur leur budget.

Quant à la scène finale, elle restera culte, on ne le dira jamais assez. Le dernier héritage du Gran’Pa, c’est de la dynamite. En parodiant le coté vulgaire non assumé de ces concours, Olive les renvois à la leur, de vulgarité, elle bien réelle. Un fantasme, fixé par l’adulte sur l’enfant qui dépasse le cadre de ces concours et s’étend à l’ensemble de notre culture moderne. Le principe d’inscrire des petites filles à ces concours peut-être lié, dans une moindre mesure, à tout ce qui fait « l’enfant-roi », à tout ce qui « vole » l’enfance. Pour élargir, je dirais que, pour moi, la démarche qui consiste à inscrire sa fille dans un concours de mini miss, ou une agence de casting junior, ou à acheter des vêtements « baby dior » relève du même schéma. Même si ce n’est pas le sujet du film.

Pour ce qui est des personnages secondaires, je ne suis pas d’avis d’enfermer la scène avec la policier dans un truc anti-bush, anti-flic ou je-ne-sais-quoi. L’utilisation de la mort du Gran’Pa est de toute manière assez limitée, et comique avant tout, et ce policier n’est jamais qu’un complice bancal de plus, avec le garagiste et le chef de plateau du concours.

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MessagePosté: Ven 20 Juil 2007 14:07 
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Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil - Spoil

Parce que je n'ai pas envie d'écrire en bleu foncé sur fond bleu, les posts de Seleniel et d'Hitsu m'ont trop bousillé les yeux. ^^ Alors, Little Miss Sunshine, s'il n'y avait pas déjà un topic sur ce film, j'en aurais fait un et l'ayant vu récemment (il y a quelques semaines), je voulais y aller de mon petit commentaire car les thèmes traités sont diablement intéressants.

Tout d'abord, les diverses choses relevées par Seleniel sont pour la plupart en accord avec l'idée que je me faisais de cette oeuvre et donc, je ne reviendrai pas là-dessus. Toutefois, Hitsu a interprété le détachement de Dwayne du "Ainsi parlait Zarathoustra" comme un détachement de ce même Dwayne à Nietzsche lui-même. Et là, je serai plus enclin à réagir.

En effet, Namienator a vu en LMS (c'est plus court) un certain mutisme des personnages mais personnellement, je pousserai la réflexion à un stade plus catégorique en affirmant que ce film introduit une boucle, c'est-à-dire des actions qui se répétent encore et encore, encastrées dans une habitude bien huilée où chacun mène sa petite existence sans rien faire pour se sortir de cette torpeur naturellement installée. D'ailleurs, plusieurs petits détails le prouvent, par exemple, le grand-père fait référence aux cuisses de poulet, toujours les mêmes et tous les jours... En ce sens, Dwayne voit la vie, comme il le dit lui-même, comme un concours de beauté, c'est-à-dire comme une comédie en quelque sorte. Tout un chacun fait tout pour se paraitre normal, tout un chacun suit des règles préétablies ou tente à tout le moins de les suivre afin de ne pas perdre le troupeau. Tout le monde s'enlise dans une routine remarquable de minuterie et personne ne semble s'en rendre compte. Pour Dwayne, on pourrait dire par extension, qu'il considère la vie comme un "éternel retour", que chaque action ne peut-être accomplie que parce qu'elle l'a déjà été mais aussi que ces actions ne cesseront jamais de se reproduire à l'infini. De même, il ne peut plus supporter les règles, en bref, les fameuses anciennes tables de Nietzsche et Dwayne commence dès lors sa transformation pour passer du chameau au lion, effaçant par là même les anciennces tables, symbole de la catastrophe de jadis. Parce que Dwayne rejette tout à trac toutes les valeurs actuelles de la société, il s'ancre encore plus dans la pensée du philosophe allemand. D'ailleurs, je pense que le personnage le plus intéressant est de loin ce dernier car il a compris un fait essentiel de la vie : personne n'est vraiment libre et est inscrit dans un cercle sans fin de valeurs marquées au fer en son sein. Lui veut se détacher car il n'y a qu'ainsi que l'on peut vivre une pleine vie.

Ainsi, je dirai que Dwayne en abandonnant le livre, n'abandonne aucunement Nietzsche, au contraire, ce fait marque pour lui un réel commencement, il a enfin compris les pensées de son "mentor". Ce n'est en effet pas en s'entrainant comme un dératé que l'on devient un surhomme mais en se libérant de l'"esclavage" et des anciennes tables... En somme, comme pour Nietzsche, par opposition à l'esclave, en s'"ariscotratisant", Dwayne serait alors très proche du surhomme.

Par ailleurs, la mère est pour moi le placebo du groupe, la seule personne à peu près normale afin que l'on puisse comparer ou contraster elle et les autres personnages. Le grand-père libertin mène une pensée des plus intéressantes en ce sens que dans le langage courant, on pourrait dire qu'il est épicurien et par là même, il met nettement en valeur Dwayne, qui ne voit du jeu nulle part (il dit bien qu'il ne va pas au concours pour s'amuser). Le fervent lecteur de Marcel Proust développe également une pensée qui me séduit au plus haut point lorsqu'il dit que les années les plus fastes et les plus à même d'être méritées d'être vécues sont celles où l'on souffre le plus car dans le bonheur, on n'apprend rien. Little Miss Sunshine, elle, pose des valeurs tout à fait fondamentales de la théorie des perdants/gagnants de son père...

Je voulais également parler d'un sujet soulevé par Seleniel concernant l'innocence d'Olive et le fait que les autres filles se pervertissent. Là encore, je pense qu'on peut même aller plus loin et voir dans ce film une critique par rapport au système.

En effet, les concours de beauté, invention sociale qui tend à imposer des normes quant à la beauté canonique sont souvent décriés mais encore plus souvent appréciés. En ce sens, la femme se cantonne à devenir celle que les magazines décrivent comme jolie, belle, sensuelle. Enfermée dans ce système, elles ne peuvent dès lors plus s'exprimer librement et obéissent à des règles qui ne leur satisfont pas toujours. A ce propos, je ne vois donc pas en les autres prétendantes à Little Miss Sunshine une certaine perversion car c'est bien tout le système qui est pervertissant. A la base, Olive est exactement dans le même cas que les autres, elle veut gagner le concours et dans cette mesure, on pourrait dire qu'elle est donc elle-même pervertie. Mais ce serait faux car comme l'a remarqué Seleniel, elle demeure innocente. Ainsi, que les autres filles soient innocentes ou pas n'est qu'une question de sensibilité et juste affaire de jugement car dans le fond, elles ont toutes le même rêve, celui de se faire élire LMS. C'est pourquoi, en allant au bout des choses, c'est par conséquent tout ce système d'élection, de canon de la beauté qui est à critiquer. Le film veut à mon sens montrer que même les jeunes filles à peine plus hautes que trois pommes sont déjà ancrées dans ce dit système.

Par là, un point de convergence peut dès lors être mis en exergue : tous les membres de la famille ont une façon de penser qui va à l'encontre de la morale "standard" et ils sont tous à l'opposé du système actuel. Un détachement qui se fait ressentir tant dans les actions des personnages que dans leurs paroles. Ce faisant, le grand-père libertin est un outrage aux autres personnes de son âge, l'oncle pense d'une façon qui surpasse les gens du commun qui recherchent le bonheur, par antinomie, lui trouve la vraie valeur de la vie dans la souffrance car l'enseignement qu'il en tire est bien plus grand. Le père divise les gens en deux catégories et le fait que son programme ne trouve pas preneur illustre bien son écart par rapport à la "norme". Olive, par son innocence et son refus de jouer le rôle de l'anorexique brise tous les tabous et se pose en barrière à un système pervertissant au possible qui impose des régimes draconiens aux mannequins, car il définit un modèle de la beauté à respecter alors que cette dernière n'est qu'affaire de perspective. Enfin, Dwayne marque son détachement des règles par son attachement à Nietzsche et c'est en cela qu'il va comprendre la philosophie de cet homme en effaçant les anciennes tables pour en écrire de nouvelles... Tout le système initié depuis des lustres est une catastrophe pour le genre humain et par cette critique exacerbée, LMS rejoint les pensées Nietzschéennes. Ainsi, Seleniel parlait du fait qu'Olive devienne un "surhomme" parodique, personnellement, j'aurais tendance à dire que dans une certaine mesure, ils sont tous sur la voie du surhomme.

Enfin, on remarque vers la fin que la famille s'unit dans la diversité et l'épreuve. Ils trouvent alors un lien véritable et non monté de toutes pièces comme il l'aurait été dans ce système avilissant que le film décrie tant.

En conclusion, j'ai vraiment l'impression de m'être exprimé d'une façon lamentable (trop d'idées exposées d'une manière qui ne me satisfait pas vraiment mais bon ^^) mais je voulais quand même mettre mon petit avis. XD


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MessagePosté: Ven 20 Juil 2007 15:01 
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Arf little miss sunshine ! Ce film je suis pas prêt de l'oublier ! :Luffy hilare:
En fait j'était dans un avion ( ca y est il va encore nous raconter sa vie ) et comme d'habitude il y a les films de l'avion et là j'me dit pas de bol je suis encore tombé sur un film nul ! En plus à cause de mauvais réglages j'ai du regarder le premier quart d'heure du film en anglais , ouai je sais c'est la méga classe mais bon maintenant fin du flashback ( quoique ) .
On commence donc à découvrir cette famille folle sans vraiment le vouloir mais rassemblant 6 cas sociaux tous un peu au bord du désespoir mais heuresement arrive le concours éponyme du film et à partir de là tout s'enchaine , au fil du temps on s'attache aux personnages , on rigole au bons moments et on crisse les dents dans les moments durs .
On commence donc avec une famille désesperée mais tellement désesperée qu'on attend le dénoument final car en fait l'avenir de toute une famille se joue en un concours de beuté et c'est ca qui est beau ! :Sanji amoureu:

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A court terme j'écris cette phrase, à moyen terme vous la lirez, à long terme, nous serons tous morts.


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