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 Sujet du message: Die Welle
MessagePosté: Dim 8 Mar 2009 00:57 
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En Allemagne, aujourd'hui. Dans le cadre d'un atelier, un professeur de lycée doit enseigner à ses élèves les principes d'une autocratie lors d'une semaine dédiée à l'explication des biens fondés de la démocratie. Lorsque les élèves apprennent que le sujet étudié sera le Troisième Reich, beaucoup traînent les pieds. « Oh non, pas encore le IIIème Reich ! » Le professeur décide alors de leur faire comprendre qu'on n'est à l'abris de rien. Commence alors un jeu de rôle grandeur nature, en faisant de sa classe une autocratie. Un mouvement se forme alors chez les élèves : La Vague. Les conséquences vont s'avérer tragiques.

"La Vague" en version française (Deu$ inside ^^). "Die Welle" a été cité et récompensé en Allemagne. Le film est tiré du roman du même nom de Todd Strasser, adapté ici par Dennis Gansel.

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J'ai vu ce film cet après-midi, et ce fut une très bonne expérience. Après Gran Torino très sympathique, on a attaqué un sujet déjà plus lourd. Et ça se ressent d'autant plus quand on voit les deux films à la suite ^^.

J'ai trouvé l'ensemble très juste et très bien mené. On est facilement pris dans le scénario, dans cette semaine qui se déroule sous nos yeux. La verve totalitaire s'empare peu à peu des élèves sous nos yeux, et pour tout spectateur qui voit le film extérieurement, c'est une tension palpable tout au long du film. Car on sent dès le début que quelque chose cloche, que ça va trop loin, et que cela va finir tragiquement. Petit à petit, les éléments s'additionnent sur la liste des détails insignifiants qui forment finalement La Vague. Quasiment un gang. Une manière de penser, et une véritable reproduction des dictatures déjà connues. Il est alors quasiment impossible que tout redevienne comme avant, comme si de rien n'était. Et on est passé d'un état à l'autre, de la démocratie à l'autocratie, et carrément à la dérive sectaire, sans quasiment que personne ne s'en rende compte.

Mais malgré tout, preuve bel et bien que cet état d'esprit peut-être en chacun de nous, on est presque attendri, et on comprendrai presque La Vague. Ce sont des élèves touchants, humains qu'on nous présente, avec leurs habitudes, leurs façons d'être. Ainsi, une foule de jeunes acteurs peuvent être remarqués, comme Max Riemelt incarnant Marco, ou le dingo qui actualise les pièces de théâtre, ou même Jennifer Ulrich qui joue une des seules opposantes à La Vague, et qui s'en sort admirablement bien. A tel point qu'on en viendrait presque à la haïr parce que le film nous pose du côté du mouvement, et qu'elle est justement à l'opposé. Et puis, je ne peux pas ne pas citer Frederick Lau, parfaitement juste dans son rôle d'ado complexé et reclu. Un peu caricatural, peut-être, mais il en fallait un, et je l'ai trouvé convaincant. Si ce n'est le plus bouleversant du film.
Evidemment, il faut remarquer la prestation de Jürgen Vogel, excellent dans son rôle de prof plein d'entrain. Il m'a un peu rappelé Robin Williams, mon acteur fétiche, dans Dead Poets Society. D'ailleurs, le message est un peu le même : la jeunesse est maléable. Très maléable. Trop maléable, et cela sûrement dû à l'individualisme prônant sur le collectivisme et l'esprit de groupe de nos jours. Bref, l'acteur incarnant Rainer Wenger est excellent, il restera dans ma mémoire rien que pour ce rôle. Et en plus, il porte des T-Shirts de The Clash et d'autres groupes que j'ai oublié.

Autre point intéressant : la véracité du propos. Ben ouais, le scénario se base sur un fait réel qui a eu lieu dans les années 60, en plein Flower Power, aux Etats-Unis, où un professeur avait réellement mené ce genre de projet, et où les élèves avaient eu ce style de réaction. Flippant de voir que certains faits et actes dans ce film sont réels. L'ensemble est un peu modernisé grâce aux quelques musiques, et aux décors qui donnent plus un effet actuel (d'autant que l'action se passe en Allemagne et non aux States), permettant de mettre en scène une évidence : cette maléabilité des élèves est toujours à l'ordre du jour.

Enfin, sans dévoiler la fin car sinon ce serait un drame pour certains, je dirais que le film a réussi à me marquer profondément grâce à cette dite-fin. On ne l'attend pas... de cette manière. On se doute bien que tout ne peut s'arrêter sans qu'il n'y ait de dommages collatéraux. Pour autant, on était loin de s'imaginer ce qui allait arriver. La scène de fin, et notamment l'arrestation de Wenger permettent de donner une finalité et un ton tragique à ce film, qui n'avait jusqu'à ce moment que peu sombré dans le côté trop sombre de la dictature.

Malgré tout, j'avoue qu'un petit défaut pointe le bout de son nez. A certains moments du film, les récits annexes prennent le pas sur le message de fond. J'entends par là qu'on a le droit à des scènes de vie des jeunes du lycée, notamment dans leurs petites histoires amoureuses. Certes, j'avouerais que cela n'est pas trop dommageable au metteur en scène, car c'est sûrement la même chose dans le roman. Néanmoins, quite à traiter ces aspects, il serait bon de le faire franco : un p'tit gars trompe sa copine en embrassant une autre fille à un moment et... Rien. Aucun aboutissement, si ce n'est un peu de piquant pour le public. Qui je pense s'en contrefout un peu, car ce n'est malheureusement pas le Grand Public qui va se déplacer dans la salle projetant ce film.

Ce qui est dommage avec ce genre de film, c'est que peu de gens, si ce n'est personne, n'aura remarqué sa sortie, et que celui-ci va vite finir enterré. Quoi que, "Die Welle", c'est aussi tout à fait le genre de film qui pourrait servir lors d'un cours d'Histoire ou d'Allemand. Pour preuve : on a visionné en partie "Das Leben die Anderen" ("La vie des autres", en version française) en Luange Vivante 2. Et ça ne m'étonnerait pas que ma prof essaye de nous passer un morceau de ce que j'ai vu cet après-midi quand le DVD sera sorti.

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En somme, je vous le conseille. Certes, le tout n'est peut-être pas aussi captivant pour quelqu'un ne s'intéressant que peu à l'Histoire ou à la Politique en général. Pour autant, ça mérite le détour, et si jamais vous avez l'occasion, essayez, vous m'en direz des nouvelles. Car dans l'ensemble, et malgré quelques passages inutiles, le film est splendide, les acteurs magistraux, et la leçon mémorable.

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Dernière édition par The Undertaker le Mer 11 Mar 2009 20:39, édité 1 fois.

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MessagePosté: Dim 8 Mar 2009 01:47 
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C'est amusant, on a aussi réalisé une expérience sur l'esprit de groupe il y a deux semaines à Solvay.
On était 54, divisés en quatre groupes isolés de 14, et on était dans un chateau perdu de la Wallonie, sans internet et avec à peine du réseau téléphonique.
Au final, les quatre groupes avaient évolués de manère très différentes: un groupe qui s'entendait très bien et ou il y avait un extraordinaire esprit de corps, au point qu'on a comletement exclu l'observatrice (le mien^^), un groupe légèrement similaire, mais où à l'inverse la cohésion s'était formée par antagonisme vis à vis de l'animateur, un groupe où le manque de personnalités fortes a créé une certaine mollesse et une absence de discussions, et un groupe ou une petite bande de réfractaires s'est formée et à été en contradiction avec tout ce qui se passait.

C'était une super expérience en tout cas, et ce que tu me dis de ce film (je me rends compte que ça n'a rien à voir mais bref) est très intéressant et j'ai bien envie d'aller le voir^^

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"Nous ne sommes que trois, la rapière à la main:
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MessagePosté: Dim 29 Mar 2009 16:11 
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(on se motive ! On se motive ! Allez DD fais-nous un bon truc !)

Un bon film, c'est comme de bons cookies.
D'abord il faut mélanger le sucre avec le beurre, donc situer le décor et l'époque. Si le sucre est roux et le beurre mi-fondu, le cookie aura alors un goût trois fois plus agréable dans la bouche. Ensuite vient le sel, qui sert de retournement de situation. Il faut beaucoup de sel pour avoir de bons cookies ! Puis rajouter évidemment la levure dans le grand bol pour installer l'ambiance. Moins il y a de levures, moins le film est personnel et intéressant.
Les pépites de chocolats servent de personnages. Si on n'en met pas beaucoup, le cuisinier alors mettra 4 ou 5 grosses pépites, leurs histoires seront alors beaucoup plus creusés que si on n'en met 20 car notre langue sera alors complètement concentrée dans ses pépites. Plus il y a de pépites, plus on s'embrouille et le goût devient amer. Il suffit juste de doser le tout pour avoir un ensemble agréable. Il faut ensuite mettre tout ça au four. Le four, c'est l'histoire. Ce qu'il faut, c'est trouver une bonne température pour que les cookies soient agréables et originaux. Il ne faut pas les laisser dedans trop longtemps au risque de les cramés et de nous ennuyer (environ 1h30 ou 2h est suffisant).
Pour faires un cookie original, il faut mettre une p'tite touche spéciale, un ingrédient secret qui fait le [i]je-ne-sais-quoi
du film et qui le rend captivant.[/i]

TADAAA !! Vous avez un bon film et de bons cookies !

Et c'est ce qu'on retrouve chez La Vague.
Du moins en partie. Je pense que le réalisateur à un peu mal dosé le nombres de pépites dans ses cookies, ce qui mène à un truc que je hais normalement au cinéma. Je veux bien sûr parler des stéréotypes. Mais je pardonne cette fois-çi : Certe, les personnages sont clichés, mais comme il y en a beaucoup (une bonne partie de la classe, les profs, les amis, la famille etc...), le réalisateur ne pousse pas les perso trop loin dans leur vie personnelle et donc on suit facilement le fil. Le cliché était selon moi nécessaire: des persos trop développés aurait rendu l'histoire trop complexe.
Mais le réalistaur favorise plus d'histoire que d'autres et certaines sont souvent complètement zappé ou nont pas de réelles fin (la tentative de Jens de se faire remarquer par Lisa ? La relation entre Marco et sa mère ? Le trio amoureux ?), ce qui provoque un trop gros déséquilibre pour être oublié.

Le four -euh l'histoire- est très interessante ! J'ai adoré l'évolution de la Vague, notamment le premier acte de solidarité qui s'installe dans la classe : Quand Rainer force les élèves à faire une marche, certain ne sont pas dans le rythme, foutent n'importe quoi ou sont mou du genoux. Quand il dit que "l'ennemi" est en dessous de leurs pieds, tous se mettent à l'unisson pour "vaincre" la classe concurrente.. Aussi j'ai bien aimé la révolte contre la Vague par Lisa- définitivement fan des rousses !- et de la hippie (?). Un peu déçu par contre, j'aurais aimé que le rêve de Lisa de réalise, qu'elle aille à Barcelone, pour fuir la Vague, comme certains résistants à l'époque d'Hitler, ce qui aurait peut être mis fin à un fil de l'histoire (parmis tant d'autres).
Mention spéciale à la scène de l'imprimante (j'étais scotché à mon siège tellement c'était angoissant !), à Tim, qui joue magnifiquement (et qui ressemble à l'ado dans Litte Miss Sunshine et au prêtre dans There will be blood o_O) et bien sûr à la fin démentielle (j'ai jamais autant stressé dans une salle de ciné).

Un très bon film, quoi ^__^


Ah oui petite anecdote pour finir : Quand je suis arrivé dans la salle avec un pote presque toutes les places étaient prises (a ma plus grande surprise !), et on a dû s'installer... au premier rang... Je peux pas vous dire comment on a souffert quand Rainer s'est mis à chanter dans la première scène ou alors comment on s'est mis à redouter les scènes de la piscine, tellement la balle qui rebondissait sur l'eau nous explosait les tympans ^^

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MessagePosté: Lun 30 Mar 2009 21:32 
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Wow, quelqu'un qui l'a vu ! \o/
Donnie Darko a écrit:
Mais le réalistaur favorise plus d'histoire que d'autres et certaines sont souvent complètement zappé ou nont pas de réelles fin (la tentative de Jens de se faire remarquer par Lisa ? La relation entre Marco et sa mère ? Le trio amoureux ?), ce qui provoque un trop gros déséquilibre pour être oublié.

Je pense que c'est là le GROS (et donc, je l'écris en GROS) point faible du film. Encore, la relation entre Marco et sa mère permet d'expliquer le besoin d'appartenance à un groupe, car l'étudiant est délaissé sur le plan familial. C'est vrai qu'à part une scène dont je me rappelle nettement (celle où sa mère ramène un homme à la maison), rien ne revient à ma mémoire concernant cette affaire. C'est dire si le tout est laissé de côté.
Mais quant au trio amoureux, bah, là c'est carrément le néant total. La relation est mise en place, le spectateur assiste à une scène de baiser et... Et puis voilà. Heum, no comment, c'est digne d'un film de Christophe Lambert.

Donnie Darko, le retour a écrit:
J'ai adoré l'évolution de la Vague, notamment le premier acte de solidarité qui s'installe dans la classe : Quand Rainer force les élèves à faire une marche, certain ne sont pas dans le rythme, foutent n'importe quoi ou sont mou du genoux. Quand il dit que "l'ennemi" est en dessous de leurs pieds, tous se mettent à l'unisson pour "vaincre" la classe concurrente..

En effet, cette scène est admirablement juste. Au premier abord, le fait de taper du pied en rythme m'a semblé clichéique. Mais très vite je m'suis laissé prendre au jeu, un sourire m'a échappé quant à la raison de cette marche évoquée par Rainer. Avant de me rendre compte que cela se rapportait concrètement à la réalité. Flippant, mais parfaitement dosé, pour arriver à produire pile poil ce que le spectateur est sensé ressentir.

Donnie Darko the third a écrit:
et bien sûr à la fin démentielle (j'ai jamais autant stressé dans une salle de ciné).

D'ailleurs, j'ai attendu pendant toute la séance que Rainer intervienne pour leur dire "BANDE DE PETITS C*NS, vous n'avez absolument RIEN COM-PRIS !". C'aurait été jouissif. Mais cette fin qu'on nous propose, plus calme et moins grande gueule m'a plu, car plus fine, demandant aux élèves un retour sur eux-mêmes. Sur le coup, je fus déçu, maintenant, ça me semble impeccable comme dénouement. Excellent pédagogue, que ce Rainer.

Donnie Darko is back, et ça va saigner a écrit:
Un très bon film, quoi ^__^

Exa'. Je ne rebondis pas sur ce que tu as dis autrement, le tout m'ayant semblé justifié et complet ^^.

Donnie Darko : le mot de la fin ? a écrit:
Ah oui petite anecdote pour finir : Quand je suis arrivé dans la salle avec un pote presque toutes les places étaient prises (a ma plus grande surprise !), et on a dû s'installer... au premier rang... Je peux pas vous dire comment on a souffert quand Rainer s'est mis à chanter dans la première scène ou alors comment on s'est mis à redouter les scènes de la piscine, tellement la balle qui rebondissait sur l'eau nous explosait les tympans ^^

ROCK ROCK, ROCK'N'ROLL HIGHSCHOOL !
Spéciale dédicace à tes oreilles. :P


Edit ci-dessous : Ichigo, toujours là pour remettre les choses en place ^^. En somme, oui, tu as plutôt raison sur plusieurs points (notamment la maléabilité de l'être humain en globalité, je n'ai pas pensé à extrapoler ça <__<"). Quant à la fin, si elle peut parraître lourde et trop moraliste, j'ai apprécié. Je n'y reviens pas, j'ai déjà expliqué le pourquoi du comment.
Pour le Das Leben der Anderen, j'm'en veux tellement on l'a vu en cours... M'enfin, petite erreur, pas bien grave. J'essaierai de le voir un jour en entier pour en parler (en classe, ce ne sont que des extraits).
Au passage, il est vrai que le cinéma allemand se retrouve bien garni et intéressant depuis quelques années. Les trois films (dont deux que tu as cité) que je connais me confortent dans cette idée, et j'ai hâte de voir de futures oeuvres cinématographiques de la contrée de Goethe ^^.

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Dernière édition par The Undertaker le Mar 31 Mar 2009 22:03, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Et oui Phagocyter est bien de racine allemande..!
MessagePosté: Mar 31 Mar 2009 01:37 
Viewtiful Shinigami
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Et non il n'y a pas qu'une personne a l'avoir vue, mais mon sentiment est mitigé sur le film, qui fut divertissant je l'avoue.

Mais qui a un gros défaut, celui d'être trop court, 2h auraient été un minimum pour traiter d'un sujet aussi ambitieux et mieux développer le phénomène social qu'il décrit. Il est probable que le livre apporte plus de matière, si j'ai le temps de me pencher dessus ce sera avec plaisir, histoire de comparer.

Gros bémol a l'affiche du film aussi, qui telle qu'elle est fait plus de tort a la production qu'autre chose, on a vraiment l'impression de voir un mouvement radical faire surface, le coup du brassard, du bras levé, face a la foule, c'est trop, on ne retrouve ça a aucun moment de la production. Je pensais vraiment que c'était une expérience sociologique qui dégénérait et devenait politique qui me serait raconté, et je n'avais pas des masses envie de le voir du coup.


Ce qui a été amusant c'est de comparer des avis, car tels les étudiants du film au début de celui ci, ce genre de comportement ne peut plus refaire surface, on m'a vraiment dit "c'est pas crédible, ce genre de truc ne peut pas arriver de nos jours".

Pourtant avec la façon cohérente dont c'est traité ça n'a rien d'impossible, il suffit de créer une dynamique de groupe, des codes, de faire croire que chacun a sa place, est écouté, participe... de gommer l'individualisme en somme. Tout en définissant une adversité afin de parfaire la cohésion du groupe. Face a des jeunes facilement influençables ça parait crédible, ils se croient tellement futés qu'ils ne peuvent tomber dans ce qui est pour eux un piège grossier.

Forcément car ils pensent tout de suite a la finalité de ce qu'on accompli ce genre de mouvements, et pas a sa naissance, sa montée en puissance, c'est un amalgame couramment fait et il est agréable de voir une œuvre en traiter. Mais contrairement au cher auteur de notre sujet, j'ai envie de dire que c'est la nature humaine qui est malléable, là c'est d'autant plus parlant avec la jeunesse mais n'importe qui peut être séduit par ce genre de discours et de propos, on vous offre une place dans un groupe, dans un esprit fraternel, et tout le monde semble penser dans votre sens (même si au fond c'est le leader qui est un formidable séducteur qui sait trouver les mots, mots qui trouvent leur feu propre auto alimenté dans le groupe ensuite).

Le personnage de Rainer est très intéressant, ambigu jusqu'au bout des ongles, même si on se doute bien de qui il est au fond.

La fin quant a elle m'a gâché le film, trop bien pensante, trop dramatique, inutile j'ai envie de dire. Je ne suis pas d'accord sur le fait que ça devait se finir mal, dans les faits qui ont inspiré le film ça s'est finit sans violence, je déplore donc ce choix dans la fiction. Même si on ne cesse de nous l'annoncer tout au long du film via l'élève désaxé et extrême qui ne cesse de monter dans la démesure (il doit brûler ses fringues le deuxième jour, c'est trop rapide a mon gout).

ça fait presque ne le faites pas a la maison, sinon gare a ce qui va vous arriver.

j'ai horreur de ces fins là, surtout en voulant aborder ce genre de sujets, on traite d'un thème un peu tabou car honteux au fond, puis sur les 5-10 dernières minutes on se range du coté de la morale gentille et bien pensante. J'appelle ça du gâchis.

The Undertaker a écrit:
on a visionné en partie "Das Leben die Anderen" ("La vie des autres", en version française)


Das Leben der Anderen.

D'un.

De deux, il ne faut pas voir Die Welle comme un fait d'histoire, c'est une réflexion psychologique et sociale avant tout. Le cadre est un peu plus frappant quant au passé idéologique allemand, mais ça s'arrête là. Dans un cours de psychologie peut être mais dans un cours d'allemand a moins de juste vouloir aborder le fait que le cinéma allemand peut sortir de ses frontières ça n'y a pas sa place (encore que si je voulais illustrer ce fait en étant prof d'allemand, je prendrai plutôt "Goodbye Lenin" qui est vraiment mieux pour illustrer l'Allemagne en général et son cinéma).

Pourquoi je fais cette remarque?

Car j'apprécie particulièrement le cinéma allemand même si malheureusement il est mal distribué en dehors de ses frontières (et je suis un très mauvais germanophone, comme quoi, ça n'empêche pas). Et j'apprécie particulièrement La vie des autres, pour son jeu d'acteur irréprochable, sa rigueur historique et le fait qu'il illustre. Ulrich Mühe y aura brillé de par son talent d'acteur peu de temps avant de s'éteindre, bien peu savent qui c'est par chez nous, sauf peut être les amateurs d'Arte, c'est un acteur que je regrette profondément.

A voir d'urgence si ce n'est pas déjà fait, c'est un magnifique film.

Et oui, je viens parler d'un film, et je phagocyte le sujet en en conseillant un autre!

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