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 Sujet du message: Up in the Air
MessagePosté: Dim 7 Fév 2010 00:33 
The old man
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Inscription: 05 Jan 2004
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Localisation: Joker
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L'histoire de Ryan Bingham, un spécialiste du licenciement à qui les entreprises font appel pour ne pas avoir à se salir les mains et qui passe sa vie en déplacement...


Je n'ai pas vu "Juno" par contre j'ai pu voir "Thank you for smoking" qui m'avait beaucoup plu et j'ai été heureux de retrouver Jason Reitman pour cette comédie satirique au style et au ton assez proche ^_^

Nous avons donc affaire à un film un peu hybride (comme TYFS) qui oscille entre légèreté et une certaine forme de drame sociale. Le ton est cynique avec un regard assez désabusé sur certaines dérives sociales : détachement social, solitude assumée et absence de "Chez soi".

Le personnage de Ryan Bingham, interprété par un Clooney en grande forme, ne désire rien en dehors de son rêve de "miles" et effectue son travail avec un professionnalisme glacial.
Evidemment l'arrivée dans sa vie de deux personnages féminins, une femme partageant son style de vie professionnelle (toujours entre deux avions) et une nouvelle et jeune collègue inexpériementée va bouleverser ses petites habitudes... ou pas. La question est posée : y a-t-il une alternative à certains choix sur lesquels reposent notre vie ?

Le film est souvent drôle et mordant, par moment touchant et propose un style simili-documentaire pour illustrer les fameuses séquences de licenciements qui font rire jaune. De plus Véra Farmiga et Anna Kendrick sont très à l'aise et apportent le complément idéal de charme et d'assurance à Clooney.

Comme pour "Thank you for smoking", Jason Reitman explore son sujet avec un regard drôle et cynique mais finalement jamais subversif malgré le tragique de certaines situations. Comme dit au début nous sommes face à un film hybride qui attaque un sujet désenchanté et "désagréable" de notre société pour à la fois en rire et nous le rappeler mais sans jamais appuyer sur le côté "dénonciation".
Le propos est traité entre légèreté et drame, entre espoir et amertume, comme si finalement Jason Reitman refusait de trancher sur la question.

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MessagePosté: Dim 7 Fév 2010 15:33 
175 000 000 Berry
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Inscription: 31 Oct 2005
Messages: 1161
Localisation: Non pertinent
J'ai beaucoup aimé ce film. Ce n'est pas le nom du réalisateur qui m'a poussé à y aller (mais je pense que si je l'avais remarqué, ça m'aurait encore plus décidé parce que Thank you for smoking) mais la bande-annonce, pour une fois. On y découvre un Georges Clooney jouant un Ryan Bingham débordant de cynisme pour passer plus vite à l'aéroport. Ce qui est probablement la scène la plus drôle du film.

Citation:
Le personnage de Ryan Bingham, interprété par un Clooney en grande forme, ne désire rien en dehors de son rêve de "miles" et effectue son travail avec un professionnalisme glacial.

Ce qui est intéressant là-dedans, c'est que même si Bingham fait un métier qui semble parfois se résumer à briser la vie de certains, ce n'est pas pour autant une ordure. Juste un professionnel. Après tout, ne se bat-il pas contre la dématérialisation de son travail parce que, entre autre, il manquerait le côté humain terriblement nécessaire pour rendre cette situation supportable ? Bref, le personnage de Bingham est très bien écrit, aussi bien dans son postulat de départ que son évolution dans le film. C'est indéniablement un gros point fort.

Certaines scènes du film sont vraiment bonnes et son presque désarmantes dans leur propos ou leur sincérité. Je pense notamment à la scène où Ryan rencontre le commandant de bord, où il est très facile de faire un parallèle entre une autre rencontre que l'on imagine souvent.

La fin qui n'en est pas une m'a surpris. Effectivement, Jason Reitman ne tranche pas sur les questions qu'il soulève (d'autant plus quand on voit ce que découvre à la fin Ryan...). Mais il y apporte beaucoup d'éléments. C'est vraiment un film où l'impression finale est totalement laissée au spectateur, sans aucune piste privilégiée par le réalisateur. Et ça marche très bien.

En fait, ce film serait presque une leçon de vie, si Jason Reitman ne faisait pas tout que cela n'en soit pas une.

Pour finir, mention spéciale à la chanson du générique de fin.

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MessagePosté: Mar 16 Mar 2010 00:12 
375 000 000 Berrys
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Inscription: 11 Déc 2006
Messages: 1931
Localisation: Vers la Tour Sombre.
Légère déception pour ma part.

Je ne saurais dire pourquoi mais alors que d'habitude j'attends les grand block busters américains en particulier ceux sur les super héros j'ai eu depuis plusieurs semaines une fascination incroyable pour Up in the air. Je ne me souviens même pas avoir vu la BA juste avoir lu le synopsis et surtout ce topic avec les deux excellentes analyses de Sir ange bleu et TheEdgeWalker.
Et puis il y a ce thème que j'affectionne beaucoup, le déracinement, le voyage permanent et la fragilités des liens sociaux.

Là où vient donc ma déception et que je trouve, ce film ne traite pas assez de ces thèmes. La première partie où Ryan est vraiment seul (en tout cas sans son apprentie) et celle que j'ai le plus aimé. On suit ses petites habitudes, son quotidien.
La suite est assez nian nian à mon sens, avec l'apprentie qui découvre le métier et qui finalement est un peu éduqué comme une fille par ses parents ici remplacé par Ryan et son amie. Je me suis même un peu ennuyé aux scènes du mariage, certes on y voit très bien l'humanisation de Ryan Bingham mais c'est un peu comme hors propos.

En revanche une très bonne scène même si extrêmement courte et celle où Natalie (ça y est j'ai retrouvé son nom) est seule, assise au milieu de plein d'autres chaises. Un peu comme lorsqu'il débarque dans des bureaux presque entièrement vide, on sent toute la notion de vide qui est attaché à leur profession, finalement ils retirent des jobs, presque des vies et sont les seuls à restés debout en fin de compte.

Il y a aussi toute une réflexion autour de la symbolique des 10 millions de miles, quelque chose d'éphémères, une simple carte qui représente pourtant le sacrifice de toute une vie. Il y a de quoi avoir le bourdon..
Et puis arrive la mauvaise révélation pour Ryan. Le film reprend alors toute sa saveur quand le héros s'aperçoit qu'il est et restera seul, comme si il s'était enfermé dans une bulle de laquelle il ne peut s'échapper.

La fin m'a un peu déçu car comme l'ont dit mes deux prédécesseurs elle laisse la réflexion ouverte mais c'est la mise en scène que je n'ai pas trop aimé. En fait j'aurais bien vu comme ultime scène tout les employés licenciés qui parlent et à la fin le témoignage de Ryan. Un bon clin d'œil qui aurait pu être fait au bourreau qui devient victime. Enfin bon je chipote et la fin est quand même bonne et colle avec le reste du film.

Je garde donc un arrière gout de déception même si on dirait que c'est ce que le film veut faire ressortir à travers l'expérience de Ryan qui commence comme il a fini, seul.

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A court terme j'écris cette phrase, à moyen terme vous la lirez, à long terme, nous serons tous morts.


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