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Massachusetts, 2003. Lors d'un rendez-vous, un jeune couple d'étudiants commence à découvrir que leurs opinions respectives sur la vie en général divergent profondément, voire se heurtent violemment. Irritée par les réflexions de son copain, la jeune femme décide de le plaquer lors de cette soirée. Le jeune homme retourne à son campus, seul, Harvard. Là, aidé par l'alcool et la colère, il monte dans la précipitation son projet numérique de vengeance contre la gent féminine qu'il lance sur le net dans la soirée sous la forme d'un site. Cet étudiant s'appelle Mark Zuckerberg.
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The Social Network est une nouvelle preuve du talent remarquable de David Fincher derrière une caméra, ce film est pour moi une réussite de bout en bout. Ne connaissant pas de l'intérieur le phénomène de société qu'a déclenché le site Facebook (à part constater que son créateur s'est fait un bon paquet de billets en faisant d'une génération entière de jeunes à travers le monde des Geeks en puissance), c'est surtout je dois l'avouer le nom du réalisateur qui m'a amené de manière très précipitée dans les salles obscures cette semaine pour voir son dernier film.
The Social Network m'a semblé être dans la droite lignée de
Zodiac dans la filmographie de Fincher : comparaison évidente de la narration recherchée autour d'un fait divers réel, action minimaliste (quoique...), dialogues omniprésents et développés. Là où j'avais beaucoup aimé
Zodiac, je pense, par rapport à son genre, que je lui préfère au final
The Social Network qui m'a semblé encore mieux rodé en ce qui concerne la mécanique de narration. Là où
Zodiac était déjà un très bon film avec des baisses (rares sur un film long) de rythme dans le tempo de l'histoire induite justement par la nature de l'histoire elle même,
The Social Network n'en a pas (peut-être parce que plus romancé avec le livre qui sert de base justement ?) ; du moins c'est ce que j'ai ressenti et c'est ce qui m'a amené à conclure que Fincher avait réellement le truc pour ce genre de films.
Je ne trouve rien à redire à propos du casting, il est simplement efficace. Jesse Eisenberg, croisé du côté de
Zombieland l'année dernière, est celui qui tire au mieux son épingle du jeu en tant que Mark Zuckerberg avec une prestation sympa. Avec cette nouvelle ligne dans son CV, ça serait étonnant de ne pas le voir rôder dans de nombreuses productions de Hollywood dans les prochaines années... Ce qui m'a certainement le plus étonné avec
The Social Network, c'est que je ne retrouve pas grand chose à redire à la performance de Justin Timberlake (qui a le rôle de Sean Parker, créateur de Napster). Justin le chanteur sait bien faire chauffer le dancefloor, Justin le Guest sait être drôle dans des sketchs mais... est-ce qu'il allait être ne serait-ce que potable dans un tel film ? Eh bien, et je n'y croyais pas trop avant de voir le film, mais oui ; il bénéficie peut-être de l'un des rôles les mieux exposés de l'affaire mais il a su y mettre du sien pour que le résultat y soit.
Pour faire court,
The Social Network est, pour ma part, l'un des films à voir de cette année 2010. Assisté d'une photographie
plus belle qu'elle tu meurs et d'une bande-son qui flatte les oreilles avec sa générosité, le dernier film de Fincher est un concentré des qualités indéniables du bonhomme (la scène d'introduction de la rupture est juste un modèle d'intérêt pour saisir le spectateur par le col et lui dire que le voyage ne va pas être de tout repos) ainsi qu'un beau tableau romancé de son époque. Un film pertinent, amusant et sans temps mort sur deux heures qui mérite que l'on se penche dessus. À ne pas louper, assurément.